Un vaccin contre la COVID pourrait aider à combattre le cancer : une piste médicale révolutionnaire
Des chercheurs américains ont observé un phénomène surprenant : les vaccins à ARNm utilisés contre la COVID-19 pourraient stimuler le système immunitaire de façon à aider l’organisme à attaquer certaines tumeurs cancéreuses. Les résultats, encore préliminaires, ouvrent une nouvelle voie dans la lutte contre le cancer.
Un effet inattendu observé après la vaccination
L’étude, publiée dans la revue Nature Biomedical Engineering (groupe Nature), a été menée conjointement par des chercheurs de l’Université de Floride (College of Medicine, Gainesville) et du MD Anderson Cancer Center de l’Université du Texas à Houston, deux institutions de référence mondiale dans la recherche sur le cancer.
« Ces vaccins produisent de puissantes réponses immunitaires anti-tumorales associées à des améliorations massives de la survie », explique le chercheur Brian Grippin, co-auteur de l’étude.
Les chercheurs ont également testé le principe sur des souris atteintes de tumeurs. En injectant le vaccin directement dans la tumeur, ils ont observé une réaction immunitaire accrue : les cellules dendritiques, chargées de détecter les anomalies, sont devenues plus actives et ont appelé les cellules T à la rescousse pour attaquer les cellules cancéreuses.
Comment cela fonctionne-t-il ?
Les vaccins à ARNm (comme ceux de Pfizer-BioNTech ou Moderna) entraînent le corps à reconnaître une protéine du virus — ici, la protéine « spike ».
Mais ce mécanisme pourrait aussi rendre le système immunitaire plus vigilant face aux cellules anormales, comme les tumeurs.
Autrement dit, le vaccin ne crée pas de nouvelles cellules tueuses, mais réveille les défenses existantes et les oriente mieux.
De l’espoir, mais pas encore de traitement miracle
Les chercheurs restent prudents :
- Il ne s’agit pas d’un vaccin contre le cancer, mais d’un effet secondaire bénéfique observé dans certains cas.
- Tous les patients ne réagissent pas de la même manière.
- Les essais cliniques de phase III vont commencer pour confirmer les résultats avant toute application médicale.
« Ce n’est qu’un début, mais les implications sont extraordinaires : cela pourrait révolutionner tout le champ de la cancérologie », estime le Dr Elias Sayour, qui prépare un essai clinique élargi.
Un tournant possible pour la médecine
Si les résultats se confirment, ce type de vaccin pourrait devenir un adjuvant — un renfort de l’immunothérapie — et peut-être, à terme, un vaccin “universel” contre le cancer, capable de relancer les défenses immunitaires de tous les patients, sans traitement personnalisé.
Pour l’instant, cette découverte représente surtout un formidable espoir scientifique : celui de transformer une arme développée contre un virus mondial en outil thérapeutique contre l’une des plus grandes causes de mortalité au monde.
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