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Coopération Tunisie – Japon : La JICA mise encore et toujours sur la Tunisie

20. August 2025 um 03:30

*Cet article fait partie d’une série de publications dans le cadre de notre voyage au japon à l’occasion de la TICAD 9

En marge de la TICAD 9 à Yokohama, nous avons eue avec Ueno Shuhei, Deputy Director General for Planning and TICAD Process au Africa Department, le responsable japonais a considéré le niveau de coopération « bon » entre Tokyo et Tunis.

Interrogé sur les obstacles rencontrés par les projets japonais en Tunisie, M. Ueno a insisté sur le potentiel considérable du pays, notamment en matière de jeunesse, et sur les perspectives de développement qui restent encore à exploiter. Il a toutefois regretté que, lors de sa mission à la tête de la section JICA en Tunisie, un seul contrat de projet ait été signé, illustrant les défis administratifs et institutionnels auxquels les projets japonais doivent parfois faire face.

Malgré ces contraintes, la JICA reste déterminée à renforcer ses actions en Tunisie, en particulier dans des secteurs stratégiques tels que l’éducation, l’infrastructure et l’innovation technologique, confirmant ainsi le rôle central de la Tunisie dans sa coopération avec l’Afrique du Nord.

La JICA a mené en Tunisie plusieurs projets majeurs couvrant des secteurs stratégiques. Dans le domaine des infrastructures et du transport, elle a soutenu la modernisation du port de Rades et le renforcement du réseau ferroviaire pour améliorer la logistique et le transport de passagers et de marchandises.

Sur le plan de l’éducation et du renforcement des capacités, l’agence japonaise a développé des programmes de formation professionnelle pour les jeunes et appuyé des partenariats avec des universités tunisiennes afin de stimuler la recherche et l’innovation technologique. En matière de santé et de services sociaux, elle a contribué à l’amélioration des services hospitaliers, à la promotion de la santé maternelle et infantile et à la gestion sanitaire publique.

La JICA a également investi dans le développement économique et agricole en soutenant les PME, l’entrepreneuriat et les projets d’agriculture durable, notamment la gestion efficace de l’eau. Enfin, elle s’est impliquée dans l’environnement et l’énergie en lançant des initiatives liées aux énergies renouvelables et à la protection de l’environnement, avec des projets de gestion des déchets et de durabilité urbaine et rurale.

Lire aussi : TICAD 9 : La Tunisie au cœur de la coopération Afrique-Japon

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TICAD 9 s’ouvre à Yokohama : Une opportunité renouvelée pour la Tunisie

20. August 2025 um 03:17

*Cet article fait partie d’une série de publications dans le cadre de notre voyage au japon à l’occasion de la TICAD 9

La neuvième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD 9) s’ouvre ce mercredi 20 août 2025, à Yokohama. Trois ans après avoir accueilli TICAD 8 à Tunis, la Tunisie doit capitaliser sur cette dynamique pour renforcer sa coopération avec le Japon et attirer de nouveaux investissements.

La TICAD, lancée en 1993 par le Japon en partenariat avec les Nations unies, la Banque mondiale et l’Union africaine, constitue l’un des rendez-vous majeurs du dialogue politique et économique entre le Japon et le continent africain. La conférence, organisée cette année à Pacifico Yokohama du 20 au 22 août, met l’accent sur la croissance durable, l’innovation, la lutte contre le changement climatique et la résilience économique.

Après avoir été sous les projecteurs en 2022 lors de TICAD 8 à Tunis, la Tunisie continue de surfer sur cet élan. Parmi les événements parallèles à Yokohama figure le séminaire « Discover Tunisia – Next Generation Business Challenges and Opportunities », organisé avec la participation de la FIPA (Agence tunisienne de promotion de l’investissement). Ce rendez-vous entend mettre en avant le potentiel tunisien en matière d’innovation, de solutions urbaines et de partenariats avec la jeunesse.

Cette présence ciblée confirme la volonté de Tunis de rester dans le radar des investisseurs japonais, alors que le pays cherche à diversifier ses partenariats et à renforcer son rôle de hub entre la Méditerranée et l’Afrique.

La participation tunisienne à haut niveau assurée par la cheffe du gouvernement Sarra Zaafrani Zenzri traduit également la volonté de la Tunisie de tirer profit de cette conférence.

Coopération économique et technologique

La Tunisie mise particulièrement sur la coopération avec le Japon dans des secteurs stratégiques tels que les technologies numériques, la transition énergétique et les infrastructures durables. La JICA (Agence japonaise de coopération internationale), déjà active en Tunisie, devrait jouer un rôle renforcé dans la mise en place de projets conjoints.

De plus, les discussions prévues à Yokohama sur la transition énergétique et l’adaptation au changement climatique résonnent directement avec les priorités tunisiennes, notamment la réduction de la dépendance énergétique et la promotion des énergies renouvelables.

Un autre enjeu fort de cette TICAD 9 est la mise en réseau des jeunes leaders africains et japonais. La Tunisie, riche d’un capital humain qualifié, y voit l’opportunité de développer des programmes conjoints dans la formation, la recherche et l’entrepreneuriat. Cette dynamique pourrait favoriser l’émergence de nouvelles générations de décideurs et d’innovateurs des deux côtés.

Un tremplin post-TICAD 8

En accueillant TICAD 8 à Tunis, la Tunisie a gagné en visibilité sur la scène internationale. Aujourd’hui, à Yokohama, elle cherche à transformer cette visibilité en opportunités concrètes : investissements directs, coopération technologique et partenariats éducatifs.

La continuité entre Tunis et Yokohama illustre la stratégie tunisienne de se positionner comme un acteur incontournable dans les échanges Afrique–Japon, tout en renforçant sa propre transition économique.

La TICAD 9, qui se tient à Yokohama, met en avant plusieurs enjeux stratégiques : renforcer le partenariat Afrique–Japon à travers des investissements dans les infrastructures durables, l’énergie et le numérique, soutenir la transition vers une économie décarbonée et des solutions climatiques innovantes, promouvoir la paix et la sécurité humaine, tout en impliquant la jeunesse et l’innovation. Le programme prévoit des sessions thématiques sur le climat, les villes durables et l’alimentation, des ateliers sur la coopération technologique et économique, ainsi que des événements dédiés à la jeunesse et à l’entrepreneuriat, dont le séminaire « Discover Tunisia » qui met en lumière les opportunités tunisiennes.

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Tunisie : Vers une intelligence artificielle « halal » ?

14. August 2025 um 09:01

L’intelligence artificielle en Tunisie pourrait bientôt recevoir… sa certification halal. C’est en tout cas « l’avertissement » lancé par le Mufti de la République : l’IA doit être « en harmonie avec les objectifs de la religion et de la charia ».

Sur le plan sérieux, cette déclaration ouvre un débat essentiel. Les maqâssid al-shari’a – la préservation de la vie, de la religion, de la raison, de la descendance et des biens – pourraient servir de boussole éthique pour le développement de technologies avancées en Tunisie. Cela invite chercheurs et développeurs à réfléchir non seulement aux performances de leurs algorithmes, mais aussi à l’impact social, moral et culturel de l’IA sur les citoyens.

Mais, comme toujours, la modernité et la religion se croisent avec un petit sourire : imaginez un assistant virtuel qui refuse poliment une question sur un restaurant non halal, ou qui conseille la lecture du Coran avant de générer un meme douteux sur Internet.

Certains évoquent déjà le futur « ChatGPT tunisien version Shariaa Edition » – capable de corriger les excès de langage ou de rappeler la morale islamique avant toute réponse.

Au-delà de la satire, le message du Mufti rappelle une vérité sérieuse : l’IA n’est pas neutre. Elle doit s’intégrer dans un cadre éthique et culturel. En Tunisie, cela pourrait signifier que la technologie de demain sera à la fois innovante, respectueuse des valeurs locales et… un peu pieuse.

En effet, pour l’instant, le projet relève de la prospective, mais il met en lumière un débat plus large : comment concilier modernité technologique et valeurs religieuses. Et, en Tunisie, même les robots devront peut-être apprendre à dire Bismillah avant de calculer.

Lire aussi : La Tunisie s’allie à l’Iran pour innover en IA

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« Khayem Turki m’a spolié 450 ha » : Un citoyen interpelle Kais Saied !

14. August 2025 um 07:41

Hier, à l’occasion de la Fête de la Femme, le Président de la République s’est rendu à Sejenane. Comme à chacune de ses visites sur le terrain, il a été entouré par une foule dense de citoyens venus à sa rencontre. Une vidéo diffusée par la présidence montre notamment un échange qui a retenu l’attention.

Un habitant a interpellé le chef de l’État pour dénoncer ce qu’il qualifie de spoliation : il affirme que Khayam Turki se serait approprié environ 450 hectares de terres agricoles afin de les convertir en projet touristique. Selon lui, cette affaire remonte à 2009 mais la justice tarde à trancher.

Le Président a réagi immédiatement en ordonnant le suivi de ce dossier, promettant d’y donner suite. Ce geste illustre une approche communicationnelle qui semble désormais privilégiée par la présidence : exposer publiquement certaines affaires sensibles au lieu de les traiter discrètement.

Qui est Khayem Turki ?

Homme politique et économiste tunisien, Khayam Turki a occupé diverses fonctions au sein du parti Ettakatol avant de le quitter en 2015. Cofondateur du think tank Al-Joussour, il a été pressenti en 2020 pour le poste de chef de gouvernement. Depuis 2023, il est incarcéré dans le cadre d’un dossier qualifié par les autorités de « complot contre la sûreté de l’État », une affaire dénoncée par plusieurs ONG de défense des droits humains.

Lire aussi : Tunisie : « Ennahdha monsieur le Président », quand un citoyen interpelle Kais Saied

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Tunisie : Quand la cruauté tue, les animaux considérés comme des objets !

11. August 2025 um 08:00

Le chien violemment frappé par un individu à Sousse, n’a pas survécu à ses blessures. Cette issue tragique, largement relayée sur les réseaux sociaux, a provoqué une onde de choc parmi les défenseurs des animaux. Mais au-delà de l’émotion, elle interroge sur la place que notre société accorde à la vie animale.

Ce décès ne devrait pas être perçu comme un simple fait divers. Il est le symbole d’une situation chronique en Tunisie : l’animal reste considéré comme un objet, un bien sans valeur morale, qu’on utilise, qu’on maltraite et qu’on abandonne sans craindre de véritables conséquences.

En Tunisie, malgré quelques associations actives et engagées, la protection animale reste marginale. Les textes de loi existants sont rarement appliqués, et les sanctions demeurent faibles. Dans les mentalités, l’animal est encore trop souvent perçu comme un outil — un moyen de garde, de travail ou de consommation — plutôt que comme un être sensible.

Cette absence de reconnaissance se traduit par des scènes quotidiennes de maltraitance : chiens et chats errants empoisonnés, bêtes de somme épuisées, animaux domestiques négligés. Les campagnes de sensibilisation peinent à infléchir les comportements, faute d’un cadre légal strict et de moyens dédiés au contrôle.

Pour les défenseurs de la cause animale, ce décès doit servir d’électrochoc. Il ne s’agit pas seulement de punir les actes de cruauté, mais de repenser la relation que nous entretenons avec les animaux. Sans une réforme claire de la législation et un changement de regard, d’autres drames semblables continueront de se répéter.

Le regard de la société

Au-delà des lois, c’est un problème culturel. Pour beaucoup, un animal n’est pas un être sensible mais un outil, un gardien ou un produit. La compassion animale est perçue comme un luxe, presque un caprice, dans un pays où les difficultés économiques pèsent lourd. Pourtant, la misère sociale ne peut justifier la cruauté.


Les associations de défense animale tirent la sonnette d’alarme depuis des années, mais leur action se heurte à un manque criant de moyens et de soutien institutionnel. Ce décès devrait servir d’électrochoc : il est temps de réformer la loi, de durcir les sanctions, et surtout de sensibiliser massivement à la valeur de la vie animale. Car un pays qui ferme les yeux sur la souffrance des plus vulnérables – y compris celle des animaux – ferme aussi les yeux sur une part de son humanité.

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Décryptage : Pourquoi le Tunisien aime-t-il tant l’alcool ?

09. August 2025 um 09:54

En Tunisie, pays au riche héritage viticole antique, la consommation d’alcool révèle un paradoxe profond entre tradition historique et tabous religieux. Malgré les interdits, l’alcool coule toujours dans les ruelles comme dans les hôtels touristiques, témoignant d’une réalité complexe et contrastée. Retour sur les racines millénaires et l’ouverture touristique qui ont façonné cette relation ambivalente.

Selon les données récentes de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la Tunisie affiche une consommation moyenne d’environ 12,8 litres d’alcool pur par adulte et par an. Ce chiffre place le pays en tête du monde arabe et au 9ᵉ rang mondial. Une statistique surprenante dans un pays à majorité musulmane, où l’alcool reste officiellement proscrit par la religion et encadré par la loi.

Une échappatoire sociale et psychologique

Pourtant, une enquête menée par le Pew Research Center révélait dès 2013 que plus de 80 % des Tunisiens désapprouvent la consommation d’alcool. Cette contradiction entre discours et pratiques illustre un paradoxe profondément ancré dans la société.

En Tunisie, la vente d’alcool est strictement réglementée : interdite aux musulmans ( en théorie) selon le Code pénal, suspendue durant le mois de Ramadan, les vendredis et les jours de fêtes religieuses. Mais ces restrictions légales n’entravent pas réellement l’accès aux boissons alcoolisées. Cette rareté officielle nourrit un marché noir florissant, qui alimente aussi bien les consommateurs réguliers que les acheteurs occasionnels.

Dans les bars et points de vente autorisés, la taxation élevée des boissons pousse une partie des consommateurs vers des produits moins chers et souvent de qualité médiocre, augmentant ainsi les risques sanitaires.

Pour de nombreux Tunisiens, l’alcool devient un exutoire face aux pressions économiques et sociales. Les années qui ont suivi la révolution de 2011 ont vu croître une forme d’angoisse collective, traduite chez certains par une consommation accrue.

Lire aussi : Lutte contre l’alcool au volant : la Tunisie déploie des alcootests de nouvelle génération

Les jeunes, notamment dans les grandes villes, y voient aussi un moyen de désinhibition sociale dans un environnement où d’autres formes de divertissement sont limitées. Ce phénomène s’accompagne d’une banalisation progressive de l’alcool dans certains milieux urbains, en dépit des normes religieuses et familiales.

Les taxes sur l’alcool ont fortement augmenté au cours des dernières années, rendant certaines boissons jusqu’à deux fois plus chères qu’en 2010. Pourtant, la demande ne faiblit pas. Elle se déplace vers des alternatives abordables, souvent artisanales ou issues de contrebande, qui échappent à tout contrôle sanitaire.

Des associations médicales et sociales tirent régulièrement la sonnette d’alarme face à l’augmentation des intoxications et des violences liées à l’alcool, mais leurs appels peinent à trouver un écho dans les politiques publiques.

Des racines antiques à l’essor touristique

La relation de la Tunisie avec l’alcool remonte bien avant l’ère moderne. Dès l’Antiquité, la région était connue pour ses vignobles, notamment sous l’influence des Phéniciens et des Carthaginois. L’illustre agronome carthaginois Magôn, auteur d’un traité sur la viticulture, avait posé les bases de techniques qui allaient influencer la production vinicole dans tout le bassin méditerranéen. Les Romains, héritiers de ces savoir-faire, développèrent encore la culture de la vigne, exportant vins et amphores depuis les ports de Carthage, Dougga ou Thuburbo Majus.

Au fil des siècles, la conquête arabe et l’islamisation de la région ont freiné cette tradition, sans toutefois l’effacer totalement. La production de vin et de bière a continué de manière marginale, notamment dans les zones à forte présence européenne ou au sein des communautés non musulmanes.

L’époque contemporaine a vu une renaissance de cette culture vinicole et brassicole, notamment à partir du protectorat français (1881-1956) et, plus récemment, avec l’essor touristique. Dans les années 1970 et 1980, le développement des zones balnéaires et l’ouverture au tourisme international ont entraîné une offre plus visible d’alcool dans les hôtels, restaurants et complexes touristiques.

Cette politique d’ouverture visait à répondre aux attentes des visiteurs étrangers, faisant coexister un marché destiné aux non-musulmans et une consommation locale qui, bien que taboue, continuait à croître en marge des circuits officiels.

S’agissant de la consommation de l’alcool, selon le Dr Faten Driss, spécialiste en traitement des addictions, la dépendance doit être considérée comme une maladie, non un délit. Elle insiste sur l’importance de lever la stigmatisation, notamment au sein des familles, qui doivent accompagner avec écoute, compréhension et soutien, et non jugement ni répression. Le traitement demande patience, temps et suivi régulier en thérapie, souvent sans hospitalisation. Le centre de Jebel Ouest, unique en Tunisie, accompagne surtout la réinsertion sociale post-consommation. Dr Driss rappelle que l’addiction est une maladie cérébrale chronique avec risque permanent de rechute. Elle appelle à la bienveillance des proches face aux rechutes, soulignant que la guérison reste possible grâce à un soutien constant.

Un paradoxe qui interroge

Cependant, la Tunisie vit dans une forme de schizophrénie culturelle : d’un côté, un discours officiel et religieux qui condamne fermement l’alcool ; de l’autre, une consommation réelle qui rivalise avec celle de nombreux pays occidentaux.

Ce paradoxe, entretenu par le poids du tabou, le manque de prévention et les tensions sociales, continue de façonner la relation des Tunisiens à l’alcool — une relation à la fois cachée, tolérée et difficile à briser.

Lire aussi : Bière en Afrique du Nord : La Tunisie reste leader

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Tunisie : Entre Kaïs Saïed et la direction de l’UGTT, le divorce est désormais consommé

09. August 2025 um 08:21

La rupture, longtemps sous-jacente, semble désormais totale. Depuis plusieurs mois, la tension entre le président Kaïs Saïed et l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) ne cessait de monter, alimentée par des divergences profondes sur la conduite des affaires du pays et l’avenir du dialogue social.

Symbole de ce fossé grandissant, le chef de l’État n’a depuis longtemps reçu le secrétaire général de la centrale syndicale, malgré les signaux d’alerte et les appels au dialogue.

La grève nationale des transports, menée sur trois jours, a constitué la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Perçue comme une démonstration de force par l’UGTT, elle a été interprétée par le pouvoir comme un acte de blocage inacceptable dans un contexte économique déjà fragilisé.

Hier, le ton est monté d’un cran. Kaïs Saïed s’est attaqué frontalement à la centrale syndicale, rejetant sa version des faits concernant ce qu’elle qualifie « d’attaque » contre ses locaux. Un désaveu public qui, au-delà du simple différend sur un incident précis, marque une ligne de fracture désormais assumée. Mais, on peut le comprendre, le président ne visait pas l’UGTT en tant qu’institution historique — symbole des luttes nationales et sociales —, mais bien la direction actuelle de la centrale, qui est désormais sous le feu des critiques.

Dans un message politique limpide, le président a laissé entendre que des dossiers pourraient être ouverts et que des comptes devraient être rendus. Une déclaration qui sonne comme un avertissement et qui augure d’une confrontation plus directe encore dans les semaines à venir.

Si la Tunisie a besoin de stabilité et de dialogue pour affronter ses défis économiques et sociaux, l’escalade verbale actuelle risque de refermer les dernières portes de la concertation. Entre la présidence et l’UGTT, le temps n’est plus aux signes de défiance, mais à la confrontation ouverte.

Lire aussi : À Carthage, Saïed mêle mémoire syndicale et avertissement politique

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Le siège de l’UGTT théâtre de tension : Sami Tahri donne sa version des faits

07. August 2025 um 13:36

Une centaine de personnes, parmi lesquelles des « enfants et des sans-abris », ont tenté jeudi matin 7 août 2025 de pénétrer de force dans le siège de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), selon une publication diffusée sur la page officielle du syndicat et les déclarations de son porte-parole, Sami Tahri, à l’agence TAP.

Des syndicalistes présents sur place ont formé un barrage humain pour empêcher l’irruption. Sami Tahri, secrétaire général adjoint chargé de la communication, a fermement condamné cet acte, qualifié d’« agression », et a tenu les autorités pour responsables de son déroulement.

Il a rappelé qu’à la suite de la récente grève du secteur des transports, des appels à l’assaut des locaux de l’UGTT et à l’expulsion de ses responsables ont circulé sur les réseaux sociaux. Certains de ces messages appelaient également à la dissolution de l’organisation syndicale, des appels qui, selon lui, ont culminé aujourd’hui avec le rassemblement d’environ 100 personnes devant le théâtre municipal de Tunis, avant qu’elles ne se dirigent vers la place Mohamed Ali, où se situe le siège de l’UGTT.

« Malheureusement, les forces de l’ordre, qui avaient érigé des barrages autour de la place Mohamed Ali, ont subitement reçu l’ordre de les lever, permettant à ces groupes d’atteindre le siège du syndicat, en scandant des slogans hostiles à l’organisation, souvent injurieux envers les personnes », a-t-il déclaré. Il a précisé que les syndicalistes ont fait preuve de retenue en évitant l’affrontement physique, malgré les provocations.

Tahri a dénoncé des pratiques qui rappellent, selon lui, celles des Ligues de protection de la révolution, évoquant également l’attaque du siège de l’UGTT en décembre 2012 et les campagnes d’intimidation, comme les jets d’ordures devant les locaux syndicaux dans certaines régions.

Le responsable syndical a exigé l’ouverture d’une enquête judiciaire sur ces incidents, tout en réaffirmant que les structures de l’organisation tiendront une réunion dans les prochains jours pour décider des mesures à prendre.

« À tous ceux qui pensent pouvoir s’en prendre à l’UGTT ou violer la loi, nous disons que les syndicalistes défendront l’indépendance de leur organisation et les droits économiques et sociaux des travailleurs », a conclu Sami Tahri.

Lire aussi : Tunisie : Tensions devant son siège, l’UGTT dénonce une attaque orchestrée

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Tunisie : 85 km, Philippe Lucas … Ahmed Jaouadi ou les secrets d’un succès hors normes

07. August 2025 um 09:30

À seulement 20 ans, Ahmed Jaouadi est devenu une icône de la natation tunisienne. Double champion du monde, détenteur de records africains et finaliste olympique, il incarne une nouvelle génération de sportifs rigoureux, ambitieux et résolument tournés vers l’excellence. Mais derrière les médailles, quels sont les véritables ingrédients de sa réussite ? Éléments de réponse.

Le chemin vers la gloire n’a pas été improvisé. Formé dans les bassins de l’Avenir Sportif de La Marsa, Ahmed Jaouadi s’est rapidement fait remarquer par ses performances dans les compétitions locales, puis nationales. En 2021, il s’illustre aux championnats arabes à Abou Dabi et confirme l’année suivante avec cinq médailles lors des Championnats d’Afrique à Tunis, dont deux en or. Ce premier couronnement continental n’est pourtant qu’un prélude à ce qui allait suivre.

Dès 2022, le jeune nageur franchit une nouvelle étape en s’installant à Grenoble, en France, où il poursuit ses études tout en s’entraînant dans des structures plus compétitives. Mais c’est à Martigues, dans le sud de la France, qu’il trouve un tournant décisif en intégrant le prestigieux groupe dirigé par Philippe Lucas, l’un des entraîneurs les plus redoutés — et respectés — de la natation mondiale.

Sous la houlette de Lucas, Jaouadi change de dimension. Il passe d’un volume d’entraînement de 40 kilomètres par semaine à plus de 85 kilomètres hebdomadaires. Un doublement du travail, synonyme de rigueur extrême, de sacrifice quotidien et de dépassement permanent.

Dans la logique des plus grands champions

C’est ce qu’il a confié dans une interview à l’agence TAP, soulignant que ce changement d’intensité avait été un des principaux déclencheurs de ses performances récentes. Deux séances quotidiennes, six jours sur sept, entre endurance, travail technique, lactique et récupération encadrée : Jaouadi nage désormais dans la même logique que les plus grands champions.

Les résultats ne se sont pas fait attendre. En décembre 2024, il devient champion du monde en petit bassin à Budapest sur 1500 mètres nage libre, avant de décrocher le bronze sur 800 mètres avec un nouveau record d’Afrique. Quelques mois plus tard, lors des Championnats du monde de Singapour, il écrit une page d’histoire en remportant deux médailles d’or sur 800 et 1500 mètres. Sur le 800, il réalise un temps exceptionnel de 7:36.88, soit la troisième meilleure performance de tous les temps.

Pourtant, malgré les lauriers, Ahmed Jaouadi garde la tête froide. Il refuse les paillettes, reste discret sur les réseaux sociaux, et répète que son objectif reste clair : briller aux Jeux olympiques de Los Angeles en 2028. Son parcours impressionne d’autant plus qu’il est porté par une volonté constante de progresser, un esprit de compétition maîtrisé, et une humilité rare dans le sport de haut niveau.

Aujourd’hui, il représente bien plus qu’un espoir pour la natation tunisienne : il en est le visage. Dans un pays souvent à la recherche de modèles positifs, Jaouadi incarne une réussite bâtie sur l’effort, l’intelligence du travail, la résilience et la vision. Un exemple pour toute une génération.

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Kaïs Saïed décore Ahmed Jaouadi de l’ordre national du mérite

07. August 2025 um 07:47

Le président de la République, Kaïs Saïed, a reçu ce mercredi au palais de Carthage le champion tunisien Ahmed Jaouadi, double médaillé d’or aux Championnats du monde de natation à Singapour.

À cette occasion, le chef de l’État lui a décerné la décoration de l’ordre national du mérite, première classe, dans le secteur du sport.

En le félicitant pour ses exploits, le président a déclaré : « Félicitations pour cette victoire personnelle, qui est aussi une victoire pour la Tunisie. La Tunisie est incontestablement une terre de champions. Pendant que tu nageais, tu pensais à la victoire, le drapeau tunisien était devant tes yeux, hissé partout. Nous sommes fiers de cette réussite. »

Et d’ajouter : « Continue ainsi. Je sais que tu as fourni un travail acharné avant cette consécration mondiale, et tu seras à coup sûr couvert d’or, toi et la Tunisie. »

Le président de la République a également souligné que le temps où l’on participait juste pour participer est révolu : « Désormais, on participe pour triompher. Le peuple tunisien n’acceptera rien d’autre que la victoire. Et tant qu’il persiste dans cette volonté de gagner, il atteindra tous ses objectifs, car ses champions sont nombreux. »

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ANME : Qui est Nafaa Baccari, le nouveau visage de la transition énergétique en Tunisie ?

06. August 2025 um 08:45

Le ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie a annoncé, dans un communiqué publié ce mardi, la nomination de Nafaa Baccari au poste de directeur général de l’Agence nationale pour la maîtrise de l’énergie (ANME), en remplacement de Fethi Hanchi.

Cette décision intervient dans le cadre d’une série de changements à la tête de certaines institutions relevant du ministère, visant à insuffler une nouvelle dynamique dans le secteur de l’énergie, notamment en matière de transition énergétique et d’efficacité énergétique.

La nomination de Nafaa Bakkari, qui possède une solide expérience dans le domaine énergétique, s’inscrit dans une volonté de renforcer le rôle stratégique de l’ANME dans la mise en œuvre des politiques nationales en matière d’énergies renouvelables, de rationalisation de la consommation énergétique et de développement durable.

Nafaa Baccari, ingénieur diplômé de l’École nationale d’ingénieurs de Monastir (ENIM), possède plus de 27 ans d’expérience au sein de l’Agence nationale pour la maîtrise de l’énergie (ANME), qu’il a intégrée en 1997.

Spécialiste reconnu dans le domaine des énergies renouvelables, il a occupé plusieurs postes de responsabilité, dont ceux de directeur de l’énergie solaire puis de directeur des énergies renouvelables entre 2018 et 2021.

Il a notamment piloté le programme stratégique Tunisian Wind Energy Development (TWED), financé par le Global Environment Facility (GEF), visant à structurer le secteur éolien privé en Tunisie. Cofondateur et président de l’Association tunisienne de l’énergie éolienne (TWEA) depuis 2012, Nafaa Baccari s’est imposé comme l’un des acteurs clés de la transition énergétique en Tunisie.

Sa nomination à la tête de l’ANME traduit la volonté des autorités de renforcer la stratégie nationale en matière d’efficacité énergétique et de développement durable.

Lire aussi : L’hydrogène vert : une stratégie tunisienne axée sur le partenariat

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Quand un fait divers déclenche un acharnement médiatique mondial contre la Tunisie !

05. August 2025 um 18:47

Depuis quelques jours, une affaire impliquant une touriste britannique et un opérateur de parasailing à Sousse a envahi les médias occidentaux. Mais au-delà des faits, c’est la disproportion du traitement médiatique qui soulève de sérieuses interrogations.

Selon les déclarations d’une ressortissante britannique, Michelle Wilson, une agression à caractère sexuel aurait eu lieu lors d’un vol en parachute ascensionnel en Tunisie. Si les autorités locales ont pris l’affaire au sérieux – l’homme impliqué aurait été rapidement arrêté et une enquête ouverte – la machine médiatique occidentale, elle, s’est emballée.

Il suffit de saisir le mot Tunisie dans l’actualité Google pour découvrir le nombre d’articles et de médias ayant relayé cette info. Du Daily Mail au Parisien en passant par Paris Match et même certains tabloïds comme The Sun, tous ont repris l’affaire à grand renfort de gros titres sensationnalistes, insistant parfois plus sur le choc que sur la véracité judiciaire des faits. Certains articles vont jusqu’à véhiculer des stéréotypes alarmistes, insinuant que la Tunisie serait une destination dangereuse pour les touristes occidentaux.

Ce traitement disproportionné contraste fortement avec la manière dont d’autres faits similaires sont couverts ailleurs dans le monde, y compris au Royaume-Uni. Il est permis de s’interroger : pourquoi ce fait divers est-il autant mis en exergue, alors même qu’il est isolé, en cours d’instruction, et que les autorités tunisiennes y ont réagi rapidement ?

Cette surmédiatisation nuit gravement à l’image de la Tunisie, particulièrement en pleine haute saison touristique. Elle contribue à entretenir un climat de méfiance infondé envers un pays qui mise sur la sécurité, l’hospitalité et le respect des visiteurs. L’acharnement médiatique devient alors un préjudice collectif, impactant les efforts fournis par l’État, les professionnels du tourisme, et les citoyens tunisiens pour redorer l’image du pays.

Il ne s’agit pas ici de minimiser les souffrances potentielles d’une victime présumée, mais de rappeler l’importance de la présomption d’innocence, du respect des procédures judiciaires, et de la responsabilité des médias à ne pas alimenter une forme d’islamophobie ou de stigmatisation régionale sous couvert d’information.

Lire aussi : Tunisie : Une touriste britannique se dit victime d’agressions sexuelles

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Tunisie : La moisson 2025 dépasse largement la moyenne quinquennale

05. August 2025 um 07:52

La quantité totale de céréales collectée à l’échelle nationale a atteint, au 31 juillet 2025, environ 11,780 millions de quintaux, dépassant ainsi la moyenne des cinq dernières campagnes, selon un communiqué publié par l’Office des céréales.

La répartition selon l’usage fait état de 11,079 millions de quintaux destinés à la consommation (soit 94 %) et 0,702 million de quintaux de semences sélectionnées (soit 6 %), une proportion supérieure à celle enregistrée à la même période des saisons précédentes.

Concernant les céréales de consommation, la collecte s’est répartie comme suit :

  • 7,538 millions de quintaux de blé dur,
  • 0,578 million de quintaux de blé tendre,
  • 2,921 millions de quintaux d’orge,
  • 0,043 million de quintaux de triticale.

Pour les semences sélectionnées :

  • 0,618 million de quintaux de blé dur,
  • 0,063 million de quintaux de blé tendre,
  • 0,020 million de quintaux d’orge,
  • 0,001 million de quintaux de triticale.

Sur le plan régional, le gouvernorat de Béja arrive en tête avec 2,803 millions de quintaux (soit 23,79 % du total), suivi de :

  • Bizerte avec 1,792 million de quintaux,
  • Siliana avec 1,571 million,
  • Le Kef avec 1,373 million,
  • Jendouba avec 1,270 million.

D’autres gouvernorats ont enregistré des quantités variables :

  • Zaghouan : 757 000 qx
  • Kairouan : 725 000 qx
  • Manouba : 649 000 qx
  • Nabeul : 231 000 qx
  • Kasserine : 210 000 qx
  • Ariana : 144 000 qx
  • Sidi Bouzid : 138 000 qx
  • Gafsa : 92 000 qx
  • Sousse : 24 000 qx
  • Mahdia : 2 000 qx.

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Tunisie – Orientation universitaire : Enquête ouverte sur des soupçons de manipulation des choix

04. August 2025 um 11:12

Le parquet près le tribunal de première instance d’El Kef a autorisé les agents de la brigade centrale des crimes informatiques et de la communication de la Garde nationale à El Aouina à entamer les investigations nécessaires concernant des soupçons de manipulation des choix d’orientation universitaire, selon une source bien informée citée par Mosaïque FM.

D’après cette même source, l’affaire a débuté suite à des plaintes déposées par plusieurs bacheliers ayant obtenu leur diplôme cette année avec des moyennes jugées acceptables.

Ces derniers se sont adressés à la brigade de recherche et d’investigation de la Garde nationale du Kef, affirmant qu’il existerait des irrégularités dans leurs cartes d’orientation universitaire.

Informé du contenu des plaintes, le ministère public du Kef a immédiatement donné l’autorisation aux agents de la brigade centrale de lutte contre les crimes informatiques de lancer une enquête afin de faire la lumière sur les circonstances de cette éventuelle intrusion dans le système éducatif et d’identifier les parties impliquées dans cette opération.

Lire aussi : Tunisie – Orientation universitaire : Un scandale entache le processus au Kef

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Ahmed Jaouadi sacré champion du monde du 1500 m nage libre à Singapour

03. August 2025 um 12:58

L’exploit est signé Ahmed Jaouadi. Le jeune nageur tunisien de 20 ans a remporté la médaille d’or ce dimanche en finale du 1500 mètres nage libre aux Championnats du monde de natation à Singapour. Il s’impose en14:34.41, devançant l’Allemand Scwahrz.

C’est une deuxième consécration mondiale en une semaine pour Jaouadi, après son titre éclatant sur le 800 m nage libre, mardi dernier. Avec ce doublé 800–1500 m, il rejoint les plus grands noms de la natation mondiale, confirmant l’émergence d’un nouveau géant tunisien dans les bassins.

En effet, notre champion a déjà brillé cette semaine à Singapour en remportant la médaille d’or du 800 m nage libre avec un temps de 7’36″88, mercredi dernier.

L’année précédente, il avait été sacré champion du monde du 1500 m et médaillé de bronze du 800 m en petit bassin à Budapest (2024). Aux JO de Paris 2024, il avait terminé 4e du 800 m et 6e du 1500 m, frôlant le podium olympique.

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Tunisie : Sidi Bou Saïd toujours sous la menace des glissements de terrain

03. August 2025 um 11:22

Une réunion de travail s’est tenue vendredi sous la présidence du ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche maritime, Ezzeddine Ben Cheikh, en présence des représentants des ministères et structures concernées.

Elle a été consacrée au suivi de la mise en œuvre des principales recommandations, mesures et actions visant à apporter des solutions concrètes aux glissements de terrain enregistrés à Sidi Bou Saïd.

Au cours de la séance, un exposé détaillé a été présenté sur la situation actuelle du site et les actions déjà entreprises pour protéger la zone. Les membres du comité ont souligné que l’état du plateau concerné est devenu critique, en raison des facteurs naturels et géologiques spécifiques à la région. Ils ont également convenu que les phénomènes d’érosion remontent à plusieurs années.

À cette occasion, le ministre a appelé à une intervention rapide et coordonnée de toutes les parties prenantes afin de limiter les risques potentiels.

En plus des mesures administratives de suivi et de contrôle assurées par les différentes structures, il a été convenu de réaliser une inspection technique avec la participation d’experts spécialisés.

Il a également été décidé de lancer le processus d’élaboration d’un cahier des charges pour recruter un bureau d’études, chargé d’actualiser les anciennes études disponibles et de proposer des solutions techniques concrètes pour endiguer les glissements.

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Méditerranée envahie ? Les méduses arrivent en masse, la Tunisie n’est pas épargnée

31. Juli 2025 um 13:35

Depuis le début de l’été 2025, les alertes se multiplient sur l’ensemble du littoral méditerranéen : les méduses, en particulier la Pelagia noctiluca, également connue sous le nom de méduse mauve, prolifèrent massivement. Des plages de la Côte d’Azur à celles de la Turquie, en passant par les Baléares ou la Grèce, les signalements se multiplient. Et la Tunisie n’est pas épargnée.

Sur les réseaux sociaux tunisiens et dans certaines zones côtières comme Hammamet, Kelibia ou Mahdia, plusieurs baigneurs ont rapporté la présence visible, parfois abondante, de méduses dès le mois de juin. « On n’avait jamais vu autant de méduses à cette période de l’année », témoigne un habitué de la plage de Gammarth. Une présence perçue comme précoce, qui alimente des inquiétudes, notamment pour la sécurité des enfants et des touristes.

Un phénomène en pleine expansion en Méditerranée

D’après le réseau d’observation Meduseo, spécialisé dans le suivi en temps réel de ces créatures marines, l’arrivée des méduses en Méditerranée occidentale a été plus précoce et plus dense que les années précédentes. En Méditerranée orientale, la situation est encore plus préoccupante : la méduse invasive Rhopilema nomadica, originaire de la mer Rouge, a été observée dès février 2025 sur les côtes turques et israéliennes, entraînant parfois la fermeture de plages.

Cette prolifération des méduses n’est pas un hasard. Les spécialistes évoquent plusieurs facteurs convergents :

  • Le réchauffement des eaux, favorisé par le dérèglement climatique, crée un environnement idéal pour la reproduction des méduses.
  • La surpêche réduit le nombre de leurs prédateurs naturels, comme les thons ou les tortues.
  • La pollution, notamment les eaux riches en nutriments (engrais, rejets domestiques), stimule la croissance du plancton dont se nourrissent les méduses.

Autrement dit, l’activité humaine joue un rôle central dans ce déséquilibre écologique.

Quelles conséquences pour la Tunisie ?

Outre le risque de piqûres douloureuses, la présence massive de méduses peut impacter le tourisme balnéaire, déjà fragilisé par d’autres facteurs, et poser des problèmes à la pêche artisanale, lorsque les filets sont encombrés de méduses. Si les épisodes restent pour l’instant modérés en Tunisie, les scientifiques appellent à mieux surveiller la situation et à sensibiliser les citoyens.

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Peu de moyens, beaucoup de succès : Pourquoi la natation tunisienne brille-t-elle historiquement ?

31. Juli 2025 um 09:16

Après le sacre d’Ahmed Jaouadi, la natation tunisienne confirme sa dynamique. La natation tunisienne est une anomalie heureuse. Dans un pays où l’on ne compte que deux véritables bassins olympiques en état, la régularité avec laquelle la Tunisie produit des champions frôle le miracle.

La natation tunisienne s’est imposée dès les années 60 et 70 comme une discipline de prédilection. Elle a été l’une des premières fédérations sportives structurées après l’indépendance, bénéficiant d’un encadrement technique relativement stable et de clubs dynamiques, notamment à Tunis, Sfax, Monastir et Sousse. Cet ancrage précoce a permis de créer une culture de la natation, transmise de génération en génération.

La figure inspirante d’Oussama Mellouli

Double médaillé olympique et champion du monde, Oussama Mellouli a hissé la natation tunisienne au plus haut niveau mondial. Son palmarès exceptionnel — dont une médaille d’or aux JO de Pékin en 2008 et une autre en eau libre à Londres en 2012 — a bouleversé la perception de ce sport en Tunisie. Mellouli est devenu un modèle pour des centaines de jeunes nageurs, incarnant la réussite par l’effort, la discipline et la passion.

Des pionniers aux héros olympiques : la longue lignée des champions

La natation tunisienne ne se résume pas à Oussama Mellouli. Certes, le double médaillé olympique (or à Pékin 2008, bronze à Londres 2012) reste le plus illustre. Mais avant lui, d’autres nageurs avaient tracé la voie.

Champions historiques tunisiens :

  • Oussama Mellouli : Champion olympique, champion du monde en eau libre et en bassin. Le plus titré de l’histoire.
  • Ahmed Ayoub Hafnaoui : Or olympique à Tokyo 2020 à seulement 18 ans sur 400 m nage libre. Médaille d’or aux Mondiaux de Fukuoka 2023.
  • Sarra Lajnef : Plusieurs championnats d’Afrique, participation aux JO de Londres
  • Faten Ghattas : Participation aux JO 84
  • Senda Gharbi : Participation aux JO 88
  • Ali Gharbi : Un nageur emblématique sur la scène nationale et continentale dans les années 70 et 80.
  • Samir Bouchlaghem : Il dominait la scène nationale et continentale dans les années 80.
  • Mariem Mizouni : Participation aux JO 76

La Tunisie est également multimédaillée aux Jeux Africains, aux Jeux Méditerranéens et aux Championnats d’Afrique, où elle domine souvent les classements.

Des clubs formateurs et une présence constante sur la scène continentale

La Tunisie peut compter sur un réseau de clubs formateurs performants, tels que l’Espérance de Tunis, le Club Africain, ou encore le Club Monastirien ou L’AS Marsa. Ces structures accompagnent les jeunes dès l’âge de 6 ans et leur offrent un encadrement technique solide. Résultat : la Tunisie domine régulièrement les Championnats d’Afrique et les Jeux panarabes, avec des dizaines de médailles à la clé.

Un accès naturel à la mer qui facilite l’initiation

Avec plus de 1 300 km de côtes, la Tunisie bénéficie d’un accès privilégié à la mer Méditerranée. Cette géographie maritime permet une familiarisation précoce avec l’eau pour de nombreux enfants. Dans plusieurs régions, la mer est l’initiation naturelle à la nage avant même les bassins. Certaines disciplines comme la nage en eau libre, où la Tunisie s’est illustrée, en tirent un avantage stratégique.

Au-delà des frontières africaines, les nageurs tunisiens participent de plus en plus à des stages, compétitions et circuits internationaux. La Fédération tunisienne de natation mise sur les échanges avec des centres d’élite, notamment en France, aux États-Unis ou au Qatar. Cette ouverture sur le monde permet d’élever le niveau, d’accéder à des technologies d’entraînement avancées et de confronter les jeunes aux meilleurs nageurs de la planète.

Une culture ancrée

La réussite tunisienne en natation n’est ni un hasard ni un miracle. Elle repose sur un socle historique fort, des champions emblématiques, des clubs dynamiques et une ouverture stratégique sur l’international. La Tunisie continue d’inspirer et de s’imposer comme une puissance aquatique africaine, prête à faire des vagues sur la scène mondiale.

Mais surtout une culture ancrée chez les jeunes et une rage de vaincre de plus en plus présente et Mehrez Boussayene, président du Comité National Olympique Tunisien (CNOT), n’en fait pas mystère. Dans un élan aussi lyrique que sincère, il affirmait aux médias lors de l’exploit de Hafnaoui en 2020 :

« C’est un exploit historique pour le sport tunisien, arabe, méditerranéen. Nos champions, ils ont la grinta, la ferveur, et même la folie de gagner. C’est ce qui anime nos jeunes quand ils sont sous le drapeau national, ce sont des soldats« . Cela dit, Boussayene n’a pas tort. Dans un pays qui compte deux maigres bassins olympiques, sortir un champion de cette trempe, il y a de quoi se gargariser un peu.

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Tunisie : Autoroute de La Marsa, un danger public en pleine capitale !

31. Juli 2025 um 07:22

Un terrible accident est survenu hier, mardi 30 juillet 2025, sur l’autoroute de La Marsa (route nationale 9), au niveau de Sidi Daoud. Un véhicule a percuté violemment l’un des piliers du pont piétonnier, causant la mort d’au moins une personne sur le coup, selon les premiers éléments disponibles.

Les images étaient tellement choquantes que les témoins sur place fondaient en larmes. Les secours sont intervenus rapidement, mais n’ont pu que constater les dégâts humains et matériels. Une enquête est en cours.

Cet énième drame relance les débats sur la dangerosité extrême de cet axe routier pourtant situé en plein cœur de la banlieue huppée de Tunis. Car depuis plusieurs années, l’autoroute de La Marsa s’est imposée comme un théâtre quotidien d’accidents, de dépassements de vitesse et de comportements à hauts risques.

Une autoroute à haut risque

L’autoroute de La Marsa, officiellement la RN9, relie la capitale tunisienne à la banlieue nord en traversant des zones très densément peuplées : Sidi Daoud, El Aouina… jusqu’à La Marsa. Si elle a fait l’objet d’importants travaux de modernisation ces dernières années, avec l’élargissement à plusieurs voies et la construction de ponts piétonniers, cela n’a pas suffi à endiguer l’insécurité chronique qui y règne.

Chaque jour, cette autoroute voit défiler des milliers de véhicules, mais aussi de nombreux piétons imprudents qui traversent en dehors des passages sécurisés, malgré la présence de ponts piétons à Carrefour et Sidi Daoud. Beaucoup de passants, notamment des ouvriers et étudiants, continuent à défier le danger, faute de transports en commun fiables ou de trottoirs aménagés.

Vitesse, taxis collectifs et rodéos nocturnes

Mais les piétons ne sont pas les seuls en cause. La vitesse excessive sur la RN9 est devenue un fléau, en particulier sur les tronçons dépourvus de radars fixes surtout fonctionnels. La nuit, l’autoroute devient une véritable piste de course pour motos et voitures sportives, dans une ambiance digne de Fast & Furious. Aucun contrôle sérieux n’est exercé.

Les taxis collectifs, omniprésents sur cet axe, aggravent la situation par leurs arrêts intempestifs, leurs changements de voie brutaux, et leur indifférence au code de la route. Quant aux véhicules particuliers, les comportements agressifs sont monnaie courante.

Une autoroute de la mort qui inquiète

Depuis son aménagement en voie express dans les années 2010, l’autoroute de La Marsa était censée fluidifier le trafic entre la capitale et sa banlieue huppée. Mais avec la croissance urbaine non maîtrisée, le nombre exponentiel de véhicules, et l’absence de plan sérieux de sécurité routière, cette infrastructure s’est transformée en cauchemar quotidien pour les usagers.

Selon des chiffres non officiels, plusieurs dizaines d’accidents graves y ont lieu chaque année, faisant des morts et des blessés graves, sans compter les embouteillages monstres qui paralysent parfois tout l’est de Tunis.

Des solutions qui tardent à venir

Face à cette situation, plusieurs pistes peuvent être envisagées :

  • Renforcement des radars fixes et mobiles, en particulier aux points noirs (Carrefour, Sidi Daoud, El Aouina).
  • Installation de caméras de surveillance intelligentes pour verbaliser les infractions (dépassements, vitesse, franchissements interdits).
  • Encadrement strict des taxis collectifs, avec des points d’arrêt délimités et des amendes dissuasives.
  • Campagnes de sensibilisation ciblées pour les piétons, notamment dans les zones industrielles et scolaires.
  • Aménagement de voies pour deux-roues, afin d’éviter les conflits entre motos et voitures.
  • Surveillance accrue de nuit, pour prévenir les rodéos illégaux.

Une urgence nationale

L’accident de mardi n’est malheureusement qu’un écho de la tragédie quotidienne vécue sur la RN9. Il est temps que les autorités agissent fermement pour transformer cette autoroute, aujourd’hui perçue comme une trappe mortelle, en un axe sécurisé à la hauteur de son importance stratégique.

Sans volonté politique forte, la RN9 continuera de porter le triste surnom d’autoroute de la mort… en plein cœur de la capitale.

Lire aussi : Tunisie : Cinq morts dans un grave accident à Kasserine

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