Deloitte et lâAfrica Financial Summit (AFIS) ont publiĂ© la quatriĂšme Ă©dition de âBaromĂštre de lâindustrie financiĂšre africaineâ, un rapport qui dresse un Ă©tat des lieux du secteur et met en lumiĂšre les dĂ©fis et opportunitĂ©s Ă venir. Cette Ă©dition repose sur des entretiens menĂ©s auprĂšs dâun large Ă©ventail dâacteurs : banques, compagnies dâassurance, institutions de microfinance, fintechs, rĂ©gulateurs et opĂ©rateurs des marchĂ©s des capitaux (bourses, sociĂ©tĂ©s de gestion, courtiers).
Des perspectives contrastées selon les acteurs
Lâoptimisme concernant lâĂ©volution de lâindustrie financiĂšre africaine Ă trois ans varie fortement selon les segments. Les fintechs affichent le plus fort niveau de confiance avec une note de 9,25/10, tandis que les marchĂ©s des capitaux adoptent une posture plus prudente.
De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, lâoptimisme reste positif mais lĂ©gĂšrement en retrait par rapport aux Ă©ditions prĂ©cĂ©dentes, notamment chez les acteurs traditionnels (banques et assurances).
Un constat prĂ©occupant ressort toutefois : 67 % des professionnels estiment que lâattractivitĂ© du secteur financier africain stagne ou recule. Cette perception tĂ©moigne dâun environnement en mutation, marquĂ© par des dĂ©fis rĂ©glementaires, technologiques et macroĂ©conomiques.
Gouvernance : une Ă©volution notable mais encore insuffisante
Les Ă©volutions en matiĂšre de gouvernance sont encourageantes, notamment avec une augmentation du nombre dâadministrateurs indĂ©pendants. Cependant, la paritĂ© reste un dĂ©fi : actuellement, seuls 23 % des conseils dâadministration comptent plus de 25 % de femmes.
Cette proportion devrait plus que doubler Ă moyen terme, traduisant une volontĂ© croissante dâamĂ©liorer la diversitĂ© et la gouvernance dans les institutions financiĂšres.
Des risques sous surveillance : conformitĂ© et cybersĂ©curitĂ© en tĂȘte
En matiÚre de gestion des risques, les institutions financiÚres perçoivent les risques de non-conformité comme les plus préoccupants, devant les cyber-risques et les risques opérationnels. En revanche, les risques ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance) sont jugés modérés ou faibles par la majorité des répondants.
Aucun des acteurs interrogĂ©s ne prĂ©voit de perspectives trĂšs nĂ©gatives pour son organisation. Cette absence traduit une confiance fondamentale dans le dĂ©veloppement futur du secteur financier africain, malgrĂ© un climat dâincertitude.
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