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Tunisie : Un projet de 125 millions de dollars pour moderniser le système de santé

Von: walid
06. März 2025 um 11:08

Le ministre de la Santé, Mustapha Ferjani, a rencontré ce mercredi une délégation de la Banque mondiale, conduite par Alexandre Arrobbio, représentant de la Banque en Tunisie, et Michele Granolati, directeur du département de la santé pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA).

Selon un communiqué, cette rencontre a permis d’examiner les moyens de mettre en œuvre un nouveau projet d’une valeur de 125 millions de dollars pour renforcer les services de santé en Tunisie, avec le soutien du Fonds mondial de lutte contre les pandémies.

Ce projet ambitieux prévoit notamment le renforcement des capacités de réponse sanitaire, notamment à travers le soutien au centre des opérations stratégiques et aux équipes de secours et de réanimation (SMUR). Il vise également à améliorer la surveillance épidémiologique grâce à un système numérique avancé de collecte et d’analyse des données, ainsi qu’à moderniser la gouvernance du secteur de la santé par une gestion actualisée des ressources humaines et des données sanitaires.

Parmi les autres axes du projet, précise-t-on dans le communiqué, figurent la modernisation des centres de santé de base, l’équipement des installations dans les zones prioritaires avec de l’énergie solaire, et la création de laboratoires de référence spécialisés pour soutenir le diagnostic. Le projet prévoit aussi la restructuration des services de soins primaires, l’expansion des programmes de prévention et de détection précoce, ainsi que le renforcement des unités mobiles d’urgence et la fourniture d’ambulances équipées. La numérisation sera également généralisée pour améliorer l’efficacité du suivi médical et mettre en place un système d’information hospitalier complet.

Le ministre de la Santé a réaffirmé l’engagement de son département à accélérer la mise en œuvre du projet pour garantir l’amélioration des services de santé, saluant le soutien apporté par la Banque mondiale.

De son côté, le représentant de la Banque mondiale a mis en exergue les efforts déployés par la Tunisie pour mettre en œuvre rapidement et efficacement les projets de coopération en matière de santé.

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Rapport du CRLDHT sur la 1ère audience du procès de «complot contre la sureté de l’Etat»

06. März 2025 um 07:32

Le Centre pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie (CRLDHT), une association tunisienne basée en France, a publié le rapport ci-dessous sur la première audience du procès dit de complot contre la sureté de l’Etat dont les audiences ont été reportées au 11 avril prochain.

La première audience du procès visant plusieurs figures de l’opposition, des personnalités de la société civile et d’anciens hauts responsables de l’État, accusés dans l’affaire dite du «complot contre la sûreté de l’État», s’est tenue le 4 mars 2025 sous une tension palpable.

Depuis le début, cette affaire cristallise les critiques et soulève des soupçons quant à l’instrumentalisation de la justice à des fins de règlement de comptes politiques.

L’interdiction de publication imposée par les autorités judiciaires n’a fait qu’accentuer la suspicion d’une volonté de museler l’information et de contrôler le récit officiel. Avec l’ouverture du procès au public, le vernis de l’opacité commence à se fissurer, révélant une gestion judiciaire aux allures de mise en scène savamment orchestrée.

Report stratégique et verrouillage des détenus

Le tribunal a choisi de jouer la montre en reportant l’audience au 11 avril 2025, tout en opposant une fin de non-recevoir aux demandes de mise en liberté des accusés. Ce refus catégorique confirme la ligne dure adoptée par les autorités et alimente l’hypothèse d’un procès conçu comme une démonstration de force dont le verdict est déjà écrit plutôt que comme un exercice impartial de justice.

Une mobilisation, en dehors du tribunal

Loin de se résigner, familles des détenus, militants et figures politiques ont investi les abords du tribunal pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme une parodie de justice. Au cœur de leur indignation : la décision du ministère de la Justice d’imposer une comparution à distance, perçue comme une manœuvre visant à neutraliser les accusés et à saboter leur défense. Les manifestants ont scandé leur rejet d’une justice télécommandée et ont exigé la libération des prisonniers politiques, dénonçant un procès sur mesure destiné à éradiquer l’opposition.

Une audience sous haute tension : contestation et chaos

Dans la salle 6 du tribunal de première instance de Tunis, l’atmosphère était électrique. Journalistes, diplomates, activistes et plus de 100 avocats étaient présents, parmi lesquels l’ex-bâtonnier de Paris et l’avocat algérien Me Mustapha Bouchachi.

Dès le coup d’envoi, les proches des détenus ont explosé de colère face à l’absence des accusés, dont la présence physique était pourtant essentielle à la régularité du procès. L’agitation a contraint le juge à suspendre brièvement la séance, signe d’un climat explosif.

Lors de la reprise, Me Laroussi, président de l’Ordre des avocats de Tunis, a dénoncé la tenue du procès à distance, qualifiant cette méthode de subterfuge grossier destiné à priver les accusés d’un droit fondamental à la confrontation directe avec leurs juges et leurs accusateurs.

La contestation ne s’est pas arrêtée là. Chaïma Issa, accusée dans cette affaire, a fustigé cette justice dématérialisée, tandis que Jawhar Ben Mbarek, détenu à la prison de Mornaguia, a refusé de comparaître à distance. La défense a immédiatement dénoncé l’absence de toute preuve officielle de ce refus, s’interrogeant sur une tentative délibérée d’escamoter les accusés du procès.

D’autres voix se sont élevées : Ayachi Hammami a fustigé un simulacre de justice, tandis que Riadh Chaïbi a exprimé sa détermination à être jugé dans des conditions dignes, et non à travers un écran de prison.

L’affaire a pris une tournure plus inquiétante avec le cas de Sahbi Atig, qui s’est vu attribuer un refus de présence qu’il n’aurait jamais signé. Pour pallier l’absence de preuves, les autorités ont eu recours au témoignage de prisonniers de droit commun censés attester de son refus – une pratique ahurissante et juridiquement contestable.

Dans une déclaration, Sayed Ferjani, s’exprimant depuis sa cellule, a affirmé que le procès est une mascarade, dénonçant un acte d’accusation truffé d’incohérences et de manipulations.

Quant à Kamel Eltaïef, son avocat Amin Mahfoudh a révélé qu’il n’avait même pas été informé de la tenue du procès à distance, ce qui constitue une violation flagrante des droits de la défense.

Un tribunal aux ordres et une procédure bâclée

Un simulacre de comparution : la tenue du procès à distance est perçue comme une manœuvre grossière visant à priver les accusés de la parole et à neutraliser l’impact de leur défense devant l’opinion publique.
Violation manifeste de la présomption d’innocence : la couverture médiatique biaisée de l’affaire a contribué à diaboliser les accusés, anéantissant toute prétention à une justice impartiale.
Des magistrats aux compétences douteuses : l’avocat Amin Bouker a révélé que l’adjoint du juge principal n’a aucune expertise en matière de terrorisme, soulevant des doutes quant à la légitimité même de la cour.
Une justice sous tutelle : l’avocat Samir Dilou a dénoncé un fait troublant : l’ordre de tenir le procès à distance ne vient pas du juge, mais de l’administration du tribunal, une ingérence scandaleuse qui trahit la mainmise du pouvoir exécutif sur la justice.

Levée du bâillon médiatique : la vérité va-t-elle enfin éclater ?

Après des mois d’obscurantisme, l’interdiction de publication sur l’affaire du complot a enfin été levée. C’est désormais à la presse indépendante – très mal au point – de mettre à nu les zones d’ombre de cette affaire, loin des éditorialistes dociles et des faiseurs d’opinion aux ordres. 

Et maintenant ? Les enjeux de la prochaine audience

– La bataille pour la présence physique des accusés promet de polariser encore davantage les débats.

– L’intensification des pressions nationales et internationales pourrait contraindre les autorités à desserrer l’étau sur les détenus.

– L’ouverture des médias à la couverture de l’affaire pourrait révéler de nouvelles manœuvres de manipulation judiciaire.

– L’audience du 11 avril 2025 sera un véritable test pour mesurer jusqu’où le pouvoir est prêt à aller pour verrouiller ce procès.

Un procès qui dépasse la simple question judicaire

L’affaire du «complot contre la sûreté de l’État» n’a plus grand-chose à voir avec la justice : elle est devenue un marqueur de l’état de dégradation générale de la Tunisie. Chaque décision judiciaire, chaque manœuvre procédurale, chaque coup de force médiatique dessine les contours d’un pays où le droit est perverti sous les coups d’une autorité autoritaire. L’avenir du procès ne dira pas seulement le sort des accusés, mais aussi celui de la justice tunisienne tout entière et de la Tunisie en tant qu’Etat et pays indépendant.

Communiqué.

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La Tunisie s’intéresse à l’expertise médicale chinoise

27. Februar 2025 um 10:47

La coopération entre la Tunisie et la Chine dans le domaine médical, qui remonte aux années 1960, lorsque Pékin avait envoyé les premiers médecins chinois exercer dans les hôpitaux tunisiens, est appelée à connaître une nouvelle impulsion dans un avenir proche.

Les deux pays ont signé, mercredi 26 février 2025, à Pékin, un mémorandum d’entente dans le domaine de la santé portant, notamment, sur la création d’un Centre technique tuniso-chinois en cardiologie et maladies vasculaires.

L’accord, signé par le ministre de la Santé, Mustapha Ferjani, et Li Hai Chao, ministre de la Commission nationale de la santé de Chine, porte également sur l’organisation du premier Forum tuniso-chinois de la santé en Afrique du Nord.

Il ouvre la voie à plusieurs projets stratégiques, notamment dans des domaines innovants tels que la télémédecine, la médecine personnalisée, la thérapie génique et l’intelligence artificielle.

Les deux pays s’engagent à soutenir les politiques de santé publique, notamment en matière de vaccination et de lutte contre les épidémies.

Mustapha Ferjani a souligné l’importance de tirer parti de l’expertise chinoise, notamment dans les technologies médicales de pointe et la numérisation des services de santé. Et d’intensifier les échanges entre experts pour améliorer la formation et la recherche scientifique.

Le ministre de la Santé a saisi l’occasion pour inviter son homologue chinois à visiter la Tunisie afin d’approfondir cette coopération.

Le ministre chinois a réaffirmé l’engagement de son pays à soutenir le secteur de la santé en Tunisie, notamment à travers la finalisation de projets en cours, tels que le Centre de cancérologie à Gabès et l’hôpital de Sfax.

En visite en Chine depuis lundi, le ministre Ferjani a également signé un mémorandum d’entente pour la réalisation de la Cité médicale des Aghlabides à Kairouan, projet qui tient à cœur au président de la république Kaïs Saïd, et dont il a parlé la première fois lors de sa campagne électorale pour la présidentielle de 2019. Le ministre a, lors de sa visite, visité plusieurs hôpitaux chinois pour étudier les moyens de renforcer la coopération médicale et développer la chirurgie robotique dans les deux pays.

I. B.

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Mustapha Ferjani et la médecine du futur en Tunisie

23. Februar 2025 um 11:33

«C’est à nous, décideurs, médecins, chercheurs et ingénieurs de veiller à ce que le progrès technologique reste bien au service de l’être humain et non l’inverse».

C’est ce qu’a souligné le ministre de la Santé, Mustapha Ferjani, dans une déclaration en marge du 10e Forum international de la santé numérique, organisé du jeudi 20 au samedi 22 février 2025 à Hammamet.

«Nous sommes à un tournant de l’histoire médicale, a ajouté le ministre, en insistant sur l’apport décisif de l’intelligence artificielle (IA) et de la santé numérique qui ne «ne sont plus un concept futuriste», mais «plutôt une réalité irréversible à vivre avec».

Selon M. Ferjani, celles-ci «offrent, certes, des avancées extraordinaires, mais par contre, doivent être appuyées et accompagnées d’un cadre éthique et réglementaire solide». Il a insisté sur «l’importance d’opter pour une approche responsable, humaniste et inclusive», où l’IA «complète et renforce l’intelligence naturelle des médecins, sans pour autant la remplacer intégralement. Ainsi, nous encourageons les innovations et les initiatives, afin de stimuler la créativité et encourager les solutions qui bâtiront la médecine du futur». Le ministre tunisien de la Santé pense que la télémédecine, notamment les chatbots médicaux, le suivi des patients à distance et les plateformes d’aide au diagnostic demeurent des outils qui offrent des opportunités uniques, à commencer par la réduction des inégalités d’accès aux soins, notamment au niveau des régions de l’intérieur, ainsi que l’amélioration de la formation continue et le développement d’une médecine plus personnalisée.

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