Le ministre de la Défense nationale Khaled Sehili a indiqué, lundi, que la Tunisie aspire à être une référence régionale en matière de formation en Afrique à travers, notamment, la création d’un centre d’excellence de formation des forces spéciales.
A l’occasion de l’ouverture de la treizième session du forum des commandants des forces spéciales “Le Guerrier Silencieux” pour l’année 2024, le ministre a indiqué que la Tunisie a réussi à mettre u point un centre d’excellence dans le domaine du déminage et de la gestion des objets suspects ainsi qu’un deuxième centre dédié à la formation des forces spéciales. Aujourd’hui, les deux établissements sont devenus une référence régionale en matière d’études, de formation et d’entraînement dans tout ce qui concerne les mines et les objets suspects ainsi que dans la préparation des unités dans les domaines du tir opérationnel, des missions de combat et de la lutte contre le terrorisme.
Cette rencontre se tient pour la première fois dans un pays africain avec la participation de représentants militaires et civils de 40 pays, ce qui reflète, a-t-il fait observer, l’importance de la coopération et de l’échange d’expertise et d’expérience en matière de formation dans les pays membres.
L’objectif étant de renforcer les compétences et les aptitudes des forces spéciales, a indiqué le ministre tunisien.
Le ministre a aussi expliqué que la rencontre « le guerrier silencieux », organisé sur 5 jours, s’inscrit dans le cadre de l’ouverture de la Tunisie sur la coopération militaire commune de manière générale et des forces spéciales tunisiennes sur leur environnement régional et continental dans le but d’améliorer leurs compétences opérationnelles.
Il a estimé que les défis actuels, engendrés par les changements géopolitiques en Méditerranée, au Moyen-Orient et en Afrique, exigent une meilleure coopération entre les pays pour faire face aux menaces des groupes terroristes, lutter contre la criminalité transfrontalière, le trafic d’armes et des êtres humains ainsi que le trafic de drogue et la migration irrégulière.
Le ministre a précisé que la Tunisie s’appuie sur ses propres compétences militaires et ses propres ressources et qu’elle investit dans les opportunités générées par la coopération internationale avec les pays frères et amis au niveau bilatéral ou multilatéral en vue de renforcer la formation et l’entrainement ainsi que l’échange des expériences particulièrement au niveau opérationnel.
Et d’affirmer que le département considère que la coopération internationale dans le domaine militaire est l’un des principaux axes stratégiques de l’institution militaire pour les dix prochaines années.
Dans ce contexte, le ministère de la Défense aspire à l’élaboration d’un plan de coopération ambitieux pour booster ses relations de partenariat avec les pays frères et amis qui partagent avec elle les mêmes défis et les mêmes principes.
Il a, par ailleurs, affirmé la volonté de la Tunisie d’accueillit, avec l’appui de l’administration américaines les exercices bilatéraux et multilatéraux à l’instar d’AFRICAN LION, PHOENIX EXPRESS, le Guerrier Silencieux et Flintlock.
Ce partenariat a ouvert des nouvelles perspectives pour les forces militaires tunisiennes pour devenir un centre régional d’entrainement et de formation et a permis d’accueillir des sessions de formation et des programmes d’enseignement avancés à l’intention de militaires de plusieurs pays frères et amis, a t-il encore affirmé.
De son côté, Michael Elliott Langley chef du Commandement des États-Unis pour l’Afrique (AFRICOM) a indiqué que le travail avec tous les partenaires africains pour réaliser une sécurité commune et échanger les expertises. Il a mis en avant le besoin d’évaluation, de concertation et de débat pour renforcer les actions communes.
Cette rencontre est l’occasion de concrétiser l’action commune constitue l’occasion pour une Afrique stable, prospère et en sécurité, a-t-il fait observer, affirmant que les forces spéciales œuvrent, particulièrement, à lutter contre les organisations qui cultivent le terrorisme violent.
La journée, organisée par AFRICOM et le Commandement des opérations spéciales pour l’Afrique a été l’occasion d’examiner plusieurs questions en lien avec les nouveaux défis auxquels font face les deux commandements et le besoin pour les différentes unités, de se mettre en phase avec les nouveaux méthodes d’entrainement.
Ce rendez-vous doit permettre, aussi, aux participants de prendre connaissance des capacités des forces spéciales en Tunisie qui aspire, à travers le développement de ses méthodes d’entrainement et de formation de devenir un pole régional dans ce domaine.