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Aéroport de Tabarka été 2025 : qui vient et qui ne vient pas
Objet de controverses, l’aéroport de Tabarka, depuis plusieurs années, ne réussit pas à attirer les prescripteurs de voyages en dépit des quelques avantages octroyés. Au cours de l’été 2025, le seul vol international annoncé redonne du baume au cœur de la région, ne serait-ce que pour sa symbolique.
Parent pauvre des aéroports en Tunisie, Tabarka-Aïn Draham ne reçoit actuellement aucun vol commercial. A quelques rares exceptions, on y voit atterrir des vols affrétés notamment par des équipes sportives venant s’entrainer dans la région.
Depuis longtemps, Tunisair Express a cessé de programmer les vols intérieurs faute de passagers. Elle avait bien tenté de mettre des appareils de plus petite capacité pour réduire les coûts fixes, mais rien n’y a fait. Le coefficient de remplissage étant trop bas, les dessertes régulières ont été suspendues.
Sur le plan international également, les charters ont depuis longtemps disparu. Ces dernières années, on y a vu quelques tentatives de vols en double-toucher mais sans lendemain.
Quand Tabarka était en Open Sky
Et pourtant, l’aéroport a bénéficié pendant de nombreuses années des privilèges de l’Open Sky. Actuellement, les compagnies aériennes désireuses d’y atterrir bénéficient d’exemption de redevances aéroportuaires. Mais rien ne semble y faire.
La compagnie Transavia, qui a réussi là où tout le monde a échoué (exemple de la ligne Paris-Sfax), avait été approchée pour étudier la faisabilité d’un vol sur Tabarka. La sentence vient de tomber, annoncée par son PDG : il n’est pas envisageable en l’état d’ouvrir un Paris-Tabarka à l’été 2025. Peut-être en 2026 si les choses s’améliorent, a laissé entendre en substance Olivier Mazzucchelli, lors de sa récente visite en Tunisie.
Le premier responsable de la compagnie a en effet expliqué que les résultats des études poussées qu’elle a engagées ont démontré que la destination était en déficit d’image évident et qu’un vol en l’état actuel des choses ne serait pas viable. En d’autres termes, l’attractivité de la région, notamment sur le plan touristique, est trop insuffisante pour garantir la rentabilité d’une desserte sur l’aéroport.
L’espoir venu de Pologne
Dans ce contexte morose, c’est de Pologne qu’a été annoncée la nouvelle: le tour-opérateur Rainbow a programmé un vol hebdomadaire avec la compagnie Smartwings Poland au départ de Katowice vers Tabarka-Aïn Draham. Le programme démarrera le 2 juin 2025 jusqu’à fin octobre. Prima Tours, le réceptif tunisien de ce tour-opérateur, a en effet procédé à un « défrichage » du terrain pour que cette programmation se concrétise dans les faits.
D’autant que le marché polonais sur la Tunisie a, actuellement, le vent en poupe avec la barre des 310.000 touristes enregistrés jusqu’au 20 octobre, dépassant ainsi le nombre d’Allemands et devenant le deuxième marché européen émetteur.
©Destination Tunisie
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Entrées de touristes en Tunisie : quels chiffres depuis début 2024 ?
Alors que la saison été est déjà bien amorcée, les chiffres officiels laissent supposer que le cru 2024 devrait enregistrer des records en termes d’entrées de touristes étrangers.
Sur les 10 premiers jours du mois de juillet, les arrivées de touristes étrangers en Tunisie ont progressé de 13,5% par rapport à la même décade de 2023.
Ce taux n’inclut pas les Tunisiens de l’étranger. En valeur absolue, cela représente 40.124 entrées comptabilisées aux frontières selon les données compilées par le ministère de l’Intérieur.
Et si l’on devait également faire le parallèle avec l’année 2019, restée année de référence d’avant-Covid, là aussi, la croissance observée est de 13,3%, sachant d’autant plus qu’à cette époque, 41.507 Russes étaient entrés en Tunisie, chiffre qui s’est effondré de 99% depuis en raison des facteurs géopolitiques liés à la guerre en Ukraine.
Entrées depuis le début de l’année
La période comprise entre le 1er janvier et le 10 juillet 2024 permet d’y voir plus clair pour ce qui concerne les entrées de non résidents dans le pays. Elles se présentent comme suit (par rapport à la période correspondante de 2023):
-Européens: +19,1%
-Algériens: +16,9%
-Nord-américains: +13,1%
-Moyen Orientaux: +11,1%
-Tunisiens résidents à l’étranger: +7,1%
En chiffres concrets, le total des entrées aux frontières au 10 juillet a été de 4.412.861 de visiteurs non résidents, soit une progression de 5,2% sur une année.
©Destination Tunisie
Crédit Photo: TAV Airports Tunisie
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Ce qui va changer pour les touristes européens en Tunisie à compter de 2025
Les nouvelles dispositions qui s’apprêtent à entrer en application à compter de 2025 en Tunisie vont changer la donne, notamment pour les touristes Européens.
A compter du 1er janvier 2025, les touristes européens ne pourront plus entrer en Tunisie avec une simple carte d’identité. Désormais, le passeport sera obligatoire pour tout le monde, quelque soit le type de voyage.
Depuis les années 70 en effet, les Européens voyageant dans le cadre d’inclusive-tours, autrement dit avec des tour-opérateurs et détenant un voucher et un billet aller et retour en bonne et due forme, pouvaient entrer dans le pays avec une simple carte d’identité. Au-delà du 31 décembre 2024, cette disposition ne sera plus valable.
Pour les autorités tunisiennes, il s’agit d’abord d’aligner les procédures avec toutes les nationalités de la même manière, mais également pour des raisons sécuritaires évidentes comme partout dans le monde.
Risques sur la compétitivité
Cependant, dans les rangs des professionnels du tourisme en Tunisie et notamment certains hôteliers, on ne voit pas d’un très bon œil cette décision. On estime en effet qu’elle va affecter la compétitivité de la destination pour plusieurs raisons. D’abord parce que le coût d’un passeport en Europe avoisine les 100 euros et que pour une famille, cela pèsera lourd dans son budget vacances.
En second lieu, ces mêmes professionnels rappellent que le touriste européen a la possibilité de voyager à l’intérieur de l’espace européen avec une simple carte d’identité et peut, dans ce cas, choisir une destination balnéaire comme l’Espagne ou la Grèce qui deviennent moins chères pour lui.
En troisième lieu, les longs délais que nécessitent l’émission d’un passeport affecteront la clientèle last minute dont le nombre est assez conséquent dans le volume global des arrivées européennes en Tunisie.
Pour couper court à ces débats, un haut responsable du tourisme rappelle qu’un passeport européen est valable 10 ans pour un adulte et qu’il s’agit par conséquent d’un faux problème qui n’aura pas de réel impact sur les arrivées d’Européens en Tunisie, d’autant que l’annonce a été faite suffisamment à l’avance. De plus, ces derniers temps, les compagnies aériennes exigeaient déjà le passeport pour tous leurs passagers, y compris ceux voyageant dans le cadre de voyages organisés via tour-opérateur.
La transition va donc se faire en douceur, surtout si l’on sait qu’il y a un an, il avait été décidé une première fois d’appliquer ce nouveau dispositif le 1er novembre, avant que celui-ci ne soit reporté. Mais désormais, la décision est ferme et définitive, ayant été adoptée en conseil des ministres le 23 mai dernier.
Taxes de séjour
Autre changement notable à compter de 2025, l’application généralisée de la nouvelle grille tarifaire pour les taxes de séjour dans les hôtels, y compris pour les touristes européens en voyages organisés. Là encore, ces derniers avaient bénéficié d’un moratoire sur les nouvelles taxes car hôtels et tour-opérateurs avaient déjà signé leurs contrats pour 2024 quand la disposition avait été votée au Parlement dans le cadre de la loi de finances 2024.
Désormais, tous les voyageurs seront logés à la même enseigne, qu’ils résident dans un hôtel, une maison d’hôte ou autre forme d’hébergement. Le montant de cette taxe sera de 12 dinars (3.5 EUR) par nuitée pour les résidents dans les hôtels 4 et 5 étoiles, de 8 dinars dans les 3 étoiles et 4 dinars dans les autres catégories et types de résidences.
Exception cependant pour les Tunisiens, les Algériens, les Libyens, les Marocains et les Mauritaniens: les ressortissants de ces pays continueront de payer les taxes de séjour dans les hôtels selon l’ancien barème, à savoir 3 dinars par nuitée et par personne (dans les 4 et 5 étoiles), 2 dinars (dans un 3 étoiles) et 1 dinar (hôtel 1 étoile).
L’application de cette taxe est cependant limitée dans la durée puisqu’elle ne concerne que les 15 premiers jours du séjour. Au-delà de cette durée, le touriste n’a plus à s’en acquitter. Là aussi, il s’agit d’encourager le tourisme de long séjour, notamment pour les séniors qui viennent durant les basses et moyennes saisons ou pour des raisons de tourisme médical.
©Destination Tunisie
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« Romena Tour à Testour » où comment faire de la grenade un produit touristique
Testour, chef-lieu de la grenade en Tunisie, bénéficie désormais d’un nouveau circuit touristique dénommé « Romena Tour » qui permet d’aller à la découverte de ce fruit typique de la région mais aussi des différents intervenants dont l’activité économique est étroitement liée à ce produit et ses dérivés.
« Romena Tour à Testour » est une route thématique axée sur le thème de la grenade intégrant plusieurs acteurs économiques et touristiques dont l’activité est étroitement liée à ce fruit et à ses dérivés.
Malgré ses 1200 hectares plantés avec 7 variétés de grenadiers, peu de touristes savent que la région offre une grande panoplie de possibilités pour expérimenter la grenade pendant toute l’année. Sur place, les visiteurs peuvent aussi bien goûter la glace à la grenade que savourer des menus gastronomiques à base du fruit phare, ou encore découvrir des objets de broderie avec des motifs inspirés de la grenade, participer à des ateliers de cuisine à base du fruit punique, faire des tournées dans les vergers ou survoler les champs de grenadiers en floraison en tyrolienne.
En tout, la Route compte 8 pôles d’intérêts appelés à évoluer au fur et à mesure en incluant de nouveaux partenaires sélectionnés sur la base d’un cahier des charges. « Nous voulons montrer qu’il existe une multitude de produits dérivés de la grenade comme le jus, la mélasse, la confiture, le vinaigre de grenade, les arilles séchées ou la poudre de l’écorce de grenade qui est un produit de plus en plus demandé », souligne le membre de « Romena Tour à Testour », Asma Rouissi, qui fait partie du GDA Bit Lmouna.
Chaîne de valeur locale intégrée autour de la grenade et encourager les circuits courts
L’Association du Festival de la grenade de Testour (AFG) est également partie-prenante du projet « Romena Tour à Testour ». Sa présidente, Sallouha Tabessi, explique : « L’objectif de notre association est de promouvoir le développement régional et d’encourager les artisanes et les productrices locales afin de positionner leurs produits. Grâce au Festival de la Grenade, que nous organisons chaque année, Testour est devenue une destination pour les visiteurs provenant de différentes régions.
Le PAMPAT et les différents partenaires ont proposé d’aller plus loin, de promouvoir davantage notre produit phare et de mieux organiser les visites à travers le circuit touristique « Romena Tour à Testour » qui sera ouvert aux visiteurs durant toute l’année et pas uniquement pendant la période du Festival ».
Objectif: bénéficier d’une AOC
« Romena Tour à Testour » s’insère également dans une logique de sauvegarde du patrimoine agricole et immatériel dans une zone où l’eau, le climat et le savoir-faire des producteurs interviennent pour rendre la grenade de Testour particulière. C’est ce que confirme pour sa part Khemais Nasfi, expert au PAMPAT en qualité, sécurité alimentaire et vulgarisation dans le contexte rural : « Le PAMPAT appuie les opérateurs de Testour pour valoriser la grenade de façon holistique. Outre le travail sur le développement territorial et l’agritourisme, nous avons appuyé les producteurs de grenades pour déposer une demande de bénéfice d’une Appellation d’Origine Contrôlée (AOC) pour la grenades de Testour auprès des autorités compétentes. Nous avons préparé un dossier qui montre clairement que la grenade de Testour est différente et spécifique par rapport aux grenades provenant d’autres régions du pays. »
A travers «Romena Tour à Testour », les membres de la Route ambitionnent dans un premier temps de cibler plus de visiteurs venant des différentes régions de la Tunisie, mais à terme, de devenir une destination incontournable pour les touristes étrangers à la recherche d’expérience immersive inoubliable.
Séance de dégustation de produits issus de la grenade de Testour.
Les escales de « Romena Tour à Testour »
Jollanar : échoppe de vente de produits dérivés de grenade, spécialisée dans la production de jus frais.
Pinocchio : magasin de vente de sorbets et de glaces artisanales à la grenade.
Bit Lmouna : Groupement de femmes gérant un atelier de production et de vente de dérivés de grenades. Elles proposent aussi une animation d’ateliers de cuisine immersifs et des pauses gourmandes : confiture, mélasse, jus, etc.
Dar Bessid : restaurant typique dans la médina de Testour qui propose des plats et des mets traditionnels à base grenade et de produits dérivés mais également d’autres spécialités de la région.
Ô Saveurs de Testour : projet familial offrant une expérience immersive au cœur des vergers de grenadiers. Les visiteurs peuvent y profiter de la beauté des vergers lors de la floraison ou de la récolte des grenades et déguster des plats à base de grenade.
Pluri’Elles : association de femmes spécialisées dans la production de dérivés de grenade : mélasse, vinaigre, confitures et autres produits. Elles proposent aussi une animation d’ateliers de cuisine participatifs.
Tyroliennes de Testour : parc de loisirs qui propose plusieurs activités comme la tyrolienne qui survolent les champs de grenadiers ainsi que des randonnées. C’est un site doté d’une vue époustouflante sur toute la région de Testour. Les visiteurs pourront y déguster aussi des plats de la région.
Agri-Café : espace de Coworking dédié à tous les amateurs du monde rural, spécialement les producteurs de grenades, un espace ouvert aussi pour les membres de la route qui souhaitent animer des ateliers participatifs, notamment l’artisane de broderie Ramten’art qui intègre le motif de la grenade sous plusieurs formes dans ses créations.
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