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La Tunisie participe au Forum mondial pour la justice sociale à Genève

12. Juni 2025 um 16:07

La Tunisie a pris part, jeudi 12 juin 2025, aux travaux du Forum annuel de la « Coalition mondiale pour la justice sociale », organisé à Genève dans le cadre de la 113ème session de la Conférence internationale du travail (10-13 juin), sous l’égide de l’Organisation internationale du travail (OIT).

Le pays était représenté par le ministre des Affaires sociales, Issam Lahmar, accompagné de Sabri Bachtobji, ambassadeur et représentant permanent de la Tunisie auprès de l’ONU à Genève. Le forum a réuni plusieurs chefs d’État et de gouvernement ainsi que des responsables d’organisations internationales et d’institutions partenaires.

A cette occasion, le ministre a présenté une communication intitulée « Consolider la transition équitable à travers le dialogue social ». Tout en mettant en avant l’expérience tunisienne en matière de concertation sociale comme levier de stabilité et de progrès. Il a souligné que la Tunisie considère le dialogue social comme un outil fondamental pour renforcer les relations professionnelles, garantir la paix sociale et promouvoir un développement durable et inclusif.

Il a rappelé que les négociations sociales, aussi bien dans le secteur public que privé, sont des pratiques bien établies en Tunisie, illustrées par les accords salariaux et les efforts visant à améliorer les conditions de travail.

Issam Lahmar a également mis en lumière l’adhésion de la Tunisie à la Coalition mondiale pour la justice sociale, traduisant un engagement fort en faveur des principes d’équité et de progrès partagé. Il a mentionné le lancement d’une initiative pilote conjointe avec l’OIT, visant à mesurer la justice sociale à travers une approche qualitative, axée sur quatre dimensions clés : les droits universels, l’égalité des chances, la redistribution et la transition équitable.

Cette initiative, selon lui, est le résultat d’une démarche participative impliquant les ministères concernés, les partenaires sociaux, les institutions publiques et la société civile.

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Tunisie : vers la ratification des conventions OIT sur la santé au travail et l’inspection agricole

11. Juni 2025 um 15:20

La Tunisie se penche actuellement sur la finalisation des procédures de ratification des Conventions internationales n°155 de l’organisation internationale du travail (OIT) sur la sécurité et la santé des travailleurs, et n°129 sur l’inspection du travail dans l’agriculture, a déclaré le ministre des Affaires sociales, Issam Lahmar, mercredi matin à Genève, lors de sa participation aux travaux de la 113e session de la Conférence internationale du travail.

Le ministre a affirmé, à cette occasion, que la Tunisie s’est engagée, depuis son adhésion à l’Organisation internationale du travail, à appliquer correctement les conventions internationales du travail et à adapter la législation nationale à celles-ci, selon un communiqué publié mercredi par le ministère des Affaires sociales.

Dans ce cadre, la Tunisie œuvre à consacrer la justice sociale au niveau de la législation et de la pratique, dans une approche globale fondée sur le renforcement des mécanismes d’inclusion économique et sociale de toutes les catégories, a indiqué le ministre. Il a souligné que la justice sociale, dans le cadre de la politique générale de l’État, “ne pourra se réaliser sans une réforme réelle des politiques et des approches sociales, selon de nouvelles conceptions rompant radicalement avec les anciens concepts”.

“La réalisation de la justice sociale exige une révision radicale des différentes conventions de l’Organisation internationale du travail, afin de prendre en considération les disparités entre les pays, que ce soit en termes de croissance économique, de développement technologique, de taux de croissance démographique ou de pauvreté..” a-t-il dit.

Il a évoqué un ensemble de réformes législatives menées en Tunisie dans ce sens, telles que la loi interdisant la sous-traitance de la main-d’œuvre et la criminalisant, la mise en place d’un système de protection sociale au profit des travailleuses agricoles, et l’instauration du statut d’auto-entrepreneur.

Par ailleurs, le ministre des Affaires sociales a salué la décision historique de l’Organisation d’accorder à la Palestine le statut d’État non-membre observateur auprès de l’OIT, rappelant les souffrances des travailleurs palestiniens confrontés à l’injustice et à l’oppression dans les territoires palestiniens occupés.

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Kaïs Saïed : il faut trouver de solutions pour financer les caisses sociales

10. Juni 2025 um 07:35

Le président de la République, Kaïs Saïed, a reçu, lundi 9 juin 2025 au Palais de Carthage, le ministre des Affaires sociales, Issam Lahmar, en amont de sa participation aux réunions de l’Organisation internationale du travail (OIT) à Genève.

Lors de cet entretien, le chef de l’État a rappelé que l’OIT, créée dans le cadre du traité de Versailles, est devenue au fil du temps un espace central de dialogue social. Il a souligné que le préambule de sa Constitution affirme qu’aucune paix mondiale durable n’est possible sans justice sociale — un principe qu’il a jugé essentiel tant au niveau national qu’international.

Kaïs Saïed a également mis l’accent sur la nécessité urgente d’identifier des mécanismes viables pour assurer le financement des caisses sociales en Tunisie. Il a affirmé que toute réforme législative dans le domaine du travail doit reposer sur les principes de justice et d’équité, afin de répondre aux attentes légitimes des citoyens, tant dans le secteur public que privé.

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L’Etat de droit, c’est quoi ?

09. Juni 2025 um 14:25

Tout le monde en parle comme si l’« Etat de droit » était une idée évidente. Or, sa signification n’est pas si claire. L’idée, pourtant, est simple : « Nul n’est au-dessus des lois », même l’Etat et ceux qui le représentent. Autrement dit, l’Etat est soumis au respect du droit, son pouvoir n’est pas absolu. Bref, il y a des principes et des règles à respecter lorsque ses représentants agissent en son nom. Cette idée que l’on pensait faire consensus se trouve contestée partout dans le monde, y compris dans les démocraties.

 

L’Etat de droit : pourquoi ?

Quel est l’intérêt de cette idée ? La réponse est simple : si l’Etat est une « machine » à prendre des décisions, à produire des textes obligatoires (des normes juridiques), il ne peut pas faire n’importe quoi ! Son pouvoir de décision ne doit pas être « arbitraire » et porter ainsi atteinte à nos droits et libertés. Ainsi, lorsqu’il prend des décisions, l’Etat doit respecter :

1) Les règles juridiques supérieures (par exemple, s’il adopte une loi, celle-ci doit être conforme à la Constitution), en vertu du principe de « hiérarchie des normes »;

2) Les libertés et droits fondamentaux des personnes (qui sont consacrés essentiellement dans le préambule de la Constitution, dont fait partie la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789).

 

Fondée sur le principe de la limitation du pouvoir de l’Etat, l’idée d’Etat de droit vise en effet à nous protéger contre les abus du pouvoir, contre les atteintes à nos droits et libertés.

 

Fondée sur le principe de la limitation du pouvoir de l’Etat, l’idée d’Etat de droit vise en effet à nous protéger contre les abus du pouvoir, contre les atteintes à nos droits et libertés.

 

L’Etat de droit : comment ?

L’Etat de droit implique la séparation des pouvoirs et la protection des libertés et droits fondamentaux. En quoi consiste la séparation des pouvoirs ? Le principe est inspiré de Montesquieu (De l’esprit des lois, 1748), qui distingue le pouvoir législatif (celui de faire les lois), le pouvoir exécutif (celui d’appliquer les lois) et le pouvoir judiciaire (le pouvoir de trancher les différends sur la base des lois). Selon le philosophe des Lumières, la séparation de ces pouvoirs est nécessaire, car leur réunion entre les mains d’une seule et même personne serait source d’arbitraire : « Tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser ». Il faut donc confier ces trois pouvoirs à des personnes ou organes différents, afin que chacun d’entre eux puisse empêcher les autres d’abuser des leurs propres pouvoirs, de façon à ce que « le pouvoir arrête le pouvoir ».

 

Selon le philosophe des Lumières, la séparation de ces pouvoirs est nécessaire, car leur réunion entre les mains d’une seule et même personne serait source d’arbitraire : « Tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser ».

 

Dans cette répartition des rôles, Montesquieu avait dévalorisé la fonction du juge, réduit à n’être que la « bouche de la loi » (c’est-à-dire à l’appliquer mécaniquement); mais en réalité, celui-ci va s’avérer essentiel dans la garantie de l’Etat de droit. En effet, il revient au juge de faire respecter le droit aux pouvoirs exécutif et législatif, à condition qu’il soit à la fois indépendant (des pouvoirs législatif et exécutif) et impartial (c’est-à-dire sans préjugés). La confiance dans la justice et la protection de nos droits en dépendent ! En effet, la fonction du juge consiste, dans un Etat de droit, à garantir à la fois la hiérarchie des normes et la protection de nos libertés et droits fondamentaux, y compris face à une loi votée par une majorité politique.

 

L’Etat de droit contre la démocratie ?

Dans le débat public, certains opposent « démocratie » et « Etat de droit »; tandis que d’autres, au contraire, assimilent les deux. La réalité est un peu plus complexe…

D’une part, démocratie et Etat de droit ne se confondent pas : l’État de droit vise à limiter le pouvoir pour empêcher l’arbitraire; tandis que la démocratie est un mode de gouvernement fondé sur la souveraineté de la nation, du peuple. D’où la question : peut-on limiter la volonté du souverain au nom de l’Etat de droit ? La réponse démocratique est simple : non. En revanche, il est possible de soumettre les représentants élus par le peuple (les parlementaires) au respect de la norme juridique suprême : la Constitution ! Celle-ci a en effet pour auteur le peuple souverain (on parle de « peuple constituant »), dont la volonté est supérieure à celle des élus du peuple, même lorsqu’ils sont majoritaires. Ainsi, la loi votée par la majorité des parlementaires élus démocratiquement peut faire l’objet d’un contrôle de conformité à la Constitution : le « contrôle de constitutionnalité de la loi ». Quand il existe…

 

D’une part, démocratie et Etat de droit ne se confondent pas : l’État de droit vise à limiter le pouvoir pour empêcher l’arbitraire; tandis que la démocratie est un mode de gouvernement fondé sur la souveraineté de la nation, du peuple. D’où la question : peut-on limiter la volonté du souverain au nom de l’Etat de droit ? La réponse démocratique est simple : non.

 

Une fois qu’on a compris ses enjeux, on se dit qu’on n’a pas le choix : défendre l’Etat de droit, c’est défendre nos droits et libertés !

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Palestine à l’OIT : l’UGTT et l’UTICA saluent une avancée historique

07. Juni 2025 um 19:12

L’Organisation Internationale du Travail (OIT) a décidé d’élever le statut de la Palestine de « Mouvement de libération nationale » à celui d' »État observateur non membre » au sein de l’organisation; une décision saluée par l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) et l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA) en Tunisie et qualifiée d’« historique » par le ministère palestinien des Affaires étrangères.

Le vote s’est soldé par une large majorité, avec 386 voix en faveur de la décision, 15 contre et 42 abstentions. Cette décision permet à la Palestine de bénéficier de droits élargis au sein de l’OIT, lui offrant un statut similaire à celui dont elle bénéficie auprès des Nations unies, de l’UNESCO ou encore de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Dans un communiqué publié dans la soirée de vendredi 6 juin, le ministère palestinien des Affaires étrangères a souligné que cette victoire est le fruit d’années d’efforts diplomatiques menés par le ministère et la mission permanente de la Palestine à Genève.

L’UGTT a exprimé sur ses plateformes numériques son soutien à cette décision, appelant à poursuivre les efforts en faveur d’une adhésion pleine et entière de la Palestine à l’OIT.

Pour sa part, l’UTICA, dans un message signé par son président, Samir Maajoul, a félicité les partenaires sociaux palestiniens, estimant que ce vote représente une avancée significative pour la cause palestinienne.

La résolution s’appuie sur la recommandation du conseil d’administration de l’OIT adoptée en novembre 2024, qui visait à renforcer la participation de la Palestine aux activités de l’organisation.

Le ministère palestinien a exprimé sa gratitude aux États ayant soutenu cette initiative et a appelé ceux qui ont voté contre à reconsidérer leurs positions. Il a affirmé que cette étape constitue un pas important vers la reconnaissance des droits du peuple palestinien, notamment face aux violations perpétrées par l’entité sioniste, considérée comme une « puissance occupante illégale ».

Enfin, la diplomatie palestinienne a réaffirmé sa détermination à poursuivre ses actions sur les plans politique, diplomatique et juridique afin de consolider la présence de la Palestine dans toutes les organisations internationales.

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Quand Trump ressuscite la peine collective — et qu’un juge tente de sauver le droit

07. Juni 2025 um 08:14

En un seul geste, Donald Trump a ramené la justice américaine deux siècles en arrière, en décidant l’expulsion de la femme et des cinq enfants du suspect avant même que la justice ne dise son mot sur l’affaire. En cherchant à punir «préventivement» la famille d’un suspect, sans démonstration de leur implication, le chef de l’exécutif américain foule aux pieds un principe fondateur du droit moderne : nul ne peut être tenu responsable des actes d’autrui. (Ph. Le suspect Mohamed Sabry Soliman/ Sa fille aînée Habiba Soliman).

Khemaïs Gharbi *

Le 1er juin 2025, Mohamed Sabry Soliman, ressortissant égyptien de 45 ans, est arrêté au Colorado après avoir lancé des engins incendiaires sur les participants à un rassemblement hebdomadaire en soutien aux otages israéliens retenus par le Hamas dans la bande de Gaza. Immédiatement qualifié d’«attaque ignoble» par les autorités, l’acte déclenche une vague d’indignation. Mais c’est la réaction des plus hautes sphères de l’exécutif qui provoque un véritable séisme juridique.

Dans les heures qui suivent, la famille entière de Soliman — son épouse, Hayam Salah Alsaid Ahmed Elgamal, 41 ans, et leurs cinq enfants, est arrêtée par les services de l’immigration. Sans qu’aucune charge ne soit retenue contre eux à ce stade, l’administration Trump annonce leur expulsion imminente. La Maison Blanche publie même sur son compte X un message glaçant : «Six allers simples pour la femme et les cinq enfants de Mohamed». La ministre de la Sécurité intérieure, Kristi Noem, justifie cette mesure par une enquête en cours : «Nous voulons savoir ce que sa famille savait de cette attaque et s’ils y ont participé.»

Mais cette présomption diffuse, sans preuves ni inculpation, ne convainc pas la justice. Le lendemain, un juge fédéral du Colorado suspend l’expulsion «jusqu’à nouvel ordre», interdisant tout déplacement des membres de la famille hors de l’État ou des États-Unis, tant qu’un jugement n’a pas été rendu.

Mohamed et Hayam ont 5 enfants, 3 filles et 2 garçons. L’aînée, Habiba, âgée de 18 ans, a expliqué que la famille avait déménagé aux Etats-Unis parce qu’elle ne pouvait pas suivre des études de médecine au Koweït.

Le droit américain piétiné en direct

Au-delà de l’émotion légitime provoquée par l’attaque, c’est une question fondamentale qui est posée : celle de la responsabilité individuelle. En cherchant à punir «préventivement» la famille d’un suspect, sans démonstration de leur implication, l’exécutif américain foule aux pieds un principe fondateur du droit moderne : nul ne peut être tenu responsable des actes d’autrui.

Ce principe n’est pas une abstraction. Il est l’un des piliers historiques du droit américain, affirmé dès la Révolution de 1776, consolidé dans la Constitution de 1787 et le Bill of Rights de 1791. Il marque une rupture avec les pratiques du droit colonial britannique, où les familles pouvaient être collectivement punies. Tout au long du XIXe siècle, les États-Unis ont renforcé ce socle :

• en limitant les peines collectives;

• en exigeant un procès équitable pour chaque accusé;

• et en ancrant la responsabilité pénale dans les actes individuels, et non dans les appartenances ou les liens familiaux.

Une dérive qui inquiète jusque dans les rangs républicains

Si la mesure a suscité les applaudissements des cercles trumpistes les plus radicaux, elle a provoqué malaise et inquiétude jusque chez certains juristes conservateurs, attachés à la tradition constitutionnelle américaine. Car il ne s’agit pas d’une simple expulsion administrative, mais bien d’un précédent grave : punir une femme et cinq enfants pour un acte qu’ils n’ont, à ce jour, ni commis ni aidé.

En agissant ainsi, le président Trump ne protège pas le droit américain : il le tord, le dénature, et l’exhibe comme un instrument de vengeance collective, au mépris de la justice individualisée que les États-Unis ont toujours prétendu incarner.

Une décision suspendue, mais pas encore annulée

Grâce à la décision conservatoire du juge fédéral, la famille Soliman reste pour l’heure protégée. Mais la menace demeure. Et au-delà de ce cas précis, une question plus large se pose : que reste-t-il de l’État de droit lorsque l’émotion politique prime sur les principes juridiques ? Que devient la démocratie lorsqu’un tweet peut valoir sentence ?

En un seul geste, Donald Trump a ramené la justice américaine deux siècles en arrière. Il faudra bien plus que l’intervention d’un juge pour éviter qu’elle n’y reste.

* Traducteur et écrivain.

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L’OIT revoit à la baisse la croissance mondiale de l’emploi

29. Mai 2025 um 11:01

L’Organisation internationale du Travail (OIT) a révisé, mercredi 28 mai 2025, ses prévisions de croissance de l’emploi au niveau mondial de 1,7% à 1,5% cette année, en raison de la dégradation des perspectives économiques mondiales et des tensions commerciales.

Quelque 53 millions d’emplois seront créés cette année, soit 7 millions de moins que ce que l’on pensait précédemment, les prévisions de croissance économique ayant été ramenées de 3,2% à 2,8%, a indiqué dans un rapport l’institution onusienne basée à Genève.

«L’incertitude économique a été élevée en 2025, en raison des conflits en cours, des réalignements géoéconomiques et des perturbations liées au commerce», souligne le rapport.

L’OIT estime que près de 84 millions d’emplois dans 71 pays sont directement ou indirectement liés à la demande des consommateurs américains. Certains de ces emplois risquent de plus en plus d’être perturbés par les tensions commerciales.

Tensions géopolitiques et guerre commerciale

Si la région Asie-Pacifique concentre la plupart de ces emplois (56 millions), c’est au Canada et au Mexique (17,1%) que la proportion d’emplois exposés est la plus élevée, ajoute le rapport.

«Nous savons que l’économie mondiale croît à un rythme plus lent que prévu. Notre rapport nous dit maintenant que si les tensions géopolitiques et les perturbations commerciales se poursuivent, et si nous n’abordons pas les questions fondamentales qui remodèlent le monde du travail, elles auront très certainement des répercussions négatives sur les marchés du travail dans le monde entier», a déclaré, dans un communiqué, le directeur général de l’OIT, Gilbert F. Houngbo.

Les faibles taux de chômage, associés à des indicateurs avancés tels que les offres d’emploi et la confiance des entreprises, tous deux inférieurs à la tendance, peuvent suggérer que les employeurs sont plus prudents quant à l’embauche de nouveaux travailleurs pendant cette période d’incertitude, bien qu’ils conservent leurs employés actuels.

Plus globalement, les changements de tarifs douaniers perturbent les chaînes d’approvisionnement et augmentent les attentes en matière d’inflation.

Europe, monde arabe et Asie centrale très affectés

Dans les Amériques, la croissance du PIB devrait ralentir à 1,8% en 2025, contre une prévision précédente de 2,3% à partir d’octobre 2024, avec des prévisions revues à la baisse pour les États-Unis et les économies voisines. Les marchés du travail dans les Amériques ont fait preuve de résilience, les taux de chômage restant faibles par rapport aux normes historiques malgré une augmentation au cours des deux dernières années.

L’Asie et le Pacifique restent parmi les régions à la croissance la plus rapide au monde, avec une croissance prévue de 3,8% en 2025, tirée par la forte croissance de l’Asie du Sud. Toutefois, les vents contraires s’intensifient, les tensions commerciales pesant sur les perspectives régionales, en particulier en Chine, au Viêt Nam, au Sri Lanka et au Cambodge.

La région Europe et Asie centrale reste très affectée par les perturbations géoéconomiques, avec une croissance qui devrait rester faible (1,5 % en 2025) et un sentiment des consommateurs en baisse.

L’IA pourrait affecter un emploi sur quatre

Pour le continent africain, la croissance économique devrait passer de 3% en 2024 à 3,8% en 2025. Malgré cette amélioration, les progrès restent fragiles. Les taux d’inflation élevés, la vulnérabilité de la dette et l’instabilité régionale continuent de freiner la reprise.

En outre, le climat commercial actuel a engendré de nouveaux défis pour cette région, qui bénéficie généralement de droits de douane moins élevés sur les marchés des pays développés en raison d’accords commerciaux préférentiels.

Du côté des États arabes, il faut s’attendre à une croissance de 2,3% en 2025 (contre une prévision précédente de 4,1%). «Si la détente des prix mondiaux de l’énergie améliore la dynamique de l’inflation, les retombées des conflits continuent de miner la confiance», précise toutefois le rapport.

Sur un autre plan, le rapport aborde également les effets des nouvelles technologies sur le monde du travail. Il constate que près d’un travailleur sur quatre pourrait voir son emploi transformé par l’intelligence artificielle (IA). Une plus grande proportion d’emplois dans les professions moyennement qualifiées sont plus ou moins exposés, mais un plus grand pourcentage d’emplois dans les professions hautement qualifiées sont très exposés, les tâches existantes pouvant potentiellement être automatisées par l’IA.

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