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Gestern — 02. September 2025Haupt-Feeds

Tunisie : quand la pénurie de médicaments met les patients à l’épreuve

Von: hechmi
02. September 2025 um 20:00
Médicaments Crise
Image d’illustration

Dans les officines tunisiennes, l’angoisse grandit. Des familles entières peinent à trouver des traitements vitaux : insuline, médicaments pour la thyroïde ou encore certains traitements anticancéreux. Derrière chaque boîte introuvable, il y a une histoire : celle d’un malade qui retarde sa prise, d’un parent qui multiplie les appels ou d’un pharmacien contraint de répéter « rupture de stock ».

Invitée de l’émission الشارع التونسي sur Express FM, la Dre Thouraya Naifer, secrétaire générale du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens, a mis des mots sur cette crise. Elle rappelle que la situation n’est pas seulement logistique : « C’est une question de santé publique et de confiance. »

Face à l’urgence, une commission de veille a été activée pour surveiller fabrication, distribution et stock stratégique. Le ministère de la Santé a également promis des livraisons rapides pour les médicaments essentiels, dès la semaine suivante. Mais au-delà des promesses, les patients attendent des actes.

Parmi les solutions avancées figure la création d’une plateforme numérique qui connecterait médecins, pharmaciens, industriels et distributeurs, afin d’anticiper les ruptures. La Dre Naifer insiste aussi sur l’importance de l’usage rationnel des traitements, pour éviter le gaspillage, et sur la confiance à accorder aux génériques, déjà majoritaires en Tunisie.

En attendant, ce sont les malades qui paient le prix fort. « Comment expliquer à un patient diabétique qu’il doit attendre pour recevoir son insuline ? », s’interroge un pharmacien. Le ministère assure vouloir lever les obstacles financiers et logistiques, notamment en assouplissant les procédures douanières sur les matières premières. Reste à savoir si ces engagements se traduiront, rapidement, en médicaments disponibles pour ceux qui en ont le plus besoin.

EN BREF

  • 70 % — Part des médicaments génériques consommés en Tunisie.
  • 2 — Médicaments prioritaires visés par les mesures urgentes : insuline et thyroïde.
  • 1 — Commission de veille activée pour surveiller production, distribution et stock stratégique.
  • 1 plateforme numérique — Projet annoncé pour intégrer tous les acteurs du secteur pharmaceutique.

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Les médicaments en Tunisie | Une vraie fausse polémique

27. August 2025 um 11:41

La stratégie nationale du médicament vise à garantir la disponibilité des traitements et à en rationaliser l’usage, et non à priver les patients de soins, a expliqué le ministère de la Santé dans un communiqué publié ce mercredi 27 août 2025, en réponse à une polémique sur ce sujet qui a enflé ces derniers jours sur les réseaux sociaux à propos de l’indisponibilité de certains médicaments vitaux dans le pays.  

Latif Belhedi

En fait un précédent communiqué du ministère, publié le 24 août, relatif au système national du médicament, a été mal interprété et utilisé à des fins allant à l’opposé de son objectif initial, en y voyant un aveu que l’Etat est dans l’incapacité de garantir les soins à tous les malades.  

Dans son communiqué d’aujourd’hui, le ministère rappelle la politique nationale en matière de médicaments qui repose sur trois priorités : assurer la pérennité du stock stratégique, afin d’éviter toute rupture; encourager la prescription des médicaments enregistrés et génériques, pour maîtriser les coûts et garantir l’efficacité; et, surtout, garantir l’accès des patients à tous les traitements essentiels, sans exception.

La bonne dose, la bonne durée et pour la bonne indication

Le communiqué souligne aussi que la rationalisation de l’usage du médicament est une pratique scientifique reconnue dans tous les pays. Elle consiste à prescrire la bonne dose, pour la bonne durée, et dans la bonne indication, afin d’assurer l’efficacité du traitement.

Il ne s’agit donc pas, comme allégué par certains commentateurs, de limiter l’accès des patients aux soins, mais de sécuriser l’approvisionnement et de garantir la continuité de l’accès aux traitements, notamment dans un contexte de tensions sur les marchés mondiaux du médicament où la guerre commerciale, notamment entre les Etats-Unis et la Chine, est en train de perturber les marchés, y compris ceux du médicament, sachant que des pans entiers de l’industrie pharmaceutique dépend des molécules exclusivement fabriquées en Chine et que cette situation de dépendance commence à poser problème aux industriels américains et européens.

Ces problèmes extérieurs ne sauraient masquer les problèmes intérieurs : la Tunisie, dont le système de santé traverse une crise structurelle et connaît des difficultés financières, fait face, de temps à autre, à des difficultés d’accès aux marchés extérieurs, les liens avec certains laboratoires pharmaceutiques internationaux s’étant distendus, en raison d’impayés accumulés.       

Mais malgré le manque de certains médicaments importés, qui est parfois ressenti au niveau de la Pharmacie centrale, celle-ci parvient à rétablir la situation et à assurer sinon les médicaments manquants du moins leurs génériques fabriqués en Tunisie ou à l’étranger.

Il reste, bien sûr, aux médecins de faire également un effort à leur niveau, en ne souscrivant que les médicaments vraiment nécessaires à la santé de leurs patients, et non pas charger les ordonnances par une longue liste de médicaments pas toujours essentiels et nécessaires, contribuant ainsi à exacerber la crise. C’est ce que le ministère de la Santé a voulu dire en appelant les praticiens à «maîtriser les coûts et garantir l’efficacité» des médicaments.

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