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Tunisie : excédent budgétaire de 2 milliards de dinars au premier trimestre 2025

10. Juni 2025 um 20:57
Tunisie : excédent budgétaire de 2 milliards de dinars au premier trimestre 2025

Selon les données publiées par le ministère des Finances, la Tunisie a enregistré un excédent budgétaire de 2 milliards de dinars au cours du premier trimestre de l’année 2025, soit une hausse remarquable de 74 % par rapport à la même période en 2024. Cette amélioration s’explique principalement par la progression des recettes fiscales de […]

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Tunisie – Excédent budgétaire fin mars 2025 : du provisoire qui ne durera pas

10. Juni 2025 um 06:09

Le ministère des Finances a enfin révélé les résultats provisoires de l’exécution du Budget jusqu’à fin mars 2025. Un document très attendu. 

Les revenus ont totalisé 12 556,0 MTND sur les trois premiers mois de l’année 2025, un record pour une telle période. Il s’agit d’une hausse de 3,9 % en glissement annuel, et d’un taux de réalisation des prévisions de la Loi de finances 2025 de 25,1 %.

La fiscalité rapporte gros

Les recettes fiscales du premier trimestre ont totalisé 11 194,7 MTND, une progression annuelle de 7,7 %. Les impôts sur le revenu ont atteint 3 231,5 MTND (+6,2 % par rapport à la même période en 2024). L’impôt sur les sociétés a drainé 1 664,3 MTND, une hausse annuelle de 19,5 %. L’essentiel de ce montant provient des sociétés non pétrolières (1 532,2 MTND), contre 132,1 MTND pour celles pétrolières.

En matière d’impôts indirects, 6 298,9 MTND ont été collectés. La TVA reste l’une des principales sources de revenus pour l’Etat, totalisant 2 729,4 MTND (+6,1 % en glissement annuel). Les droits de consommation et les droits de douanes ont, respectivement, rapporté 898,1 MTND et 548,1 MTND.

A noter que le mois de mars a enregistré la meilleure recette fiscale depuis le début de l’année, avec 4 463,8 MTND.

Quant aux recettes non fiscales, elles ont atteint 1 180,0 MTND. Les redevances du Gazoduc algérien se chiffrent à 51,1 MTND, et les revenus des participations étaient de 681,7 MTND.

Les autres sources de recettes non fiscales ont rapporté 446,8 MTND. Ainsi, et pour le seul mois de mars, 900,1 MTND ont été encaissés.

Enfin, la Tunisie a reçu des dons d’une valeur de 181,3 MTND durant le premier trimestre.

Dépenses maîtrisées

Ces revenus ont été suffisants pour couvrir les dépenses engagées jusque-là, de 10 296,2 MTND. Par rapport à mars 2024, il y a même une baisse de 0,6 %.

Ce repli provient des dépenses d’investissements qui ont glissé de 33,7 % en rythme annuel, à 512,0 MTND. Bien que cela constitue une tendance inquiétante, il est encore tôt pour juger la politique en la matière. N’oublions pas que ce poste de charge dépend du rythme de décaissement de l’argent selon le programme fixé ainsi que l’avancement des travaux et des appels d’offres. Nous pensons qu’il y aura un effet de rattrapage dans les mois à venir. Sachant que nous sommes en train de parler de 260,3 MTND.

Les dépenses de gestion affichent également la même tendance, avec une baisse de 27,7 % par rapport à mars 2024, à 267,1 MTND.

Quant aux interventions, elles ont progressé de 15,9 % à 2 397,9 MTND. Cette rubrique abrite la compensation qui a absorbé 1 527,1 MTND, dont 97,2 MTND pour les carburants, 198,7 MTND pour les produits de base et 349,2 MTND pour les sociétés de transport.

Le poste des rémunérations reste le plus lourd, avec 5 478,2 MTND, une hausse de 3,0 % par rapport à 2024. En moyenne, les salaires des fonctionnaires coûtent mensuellement 1 826,1 MTND. Toutefois, le rythme d’évolution est plus faible que les 9,5 % prévus. Si cette moyenne est conservée d’ici la fin de l’année, c’est une économie de 2 478,8 MTND qui serait enregistrée.

Mais cela reste théorique surtout avec l’intégration des dizaines de milliers de travailleurs dans les administrations avec l’application des nouvelles dispositions du Code du travail.

Les intérêts de la dette publiques ont nécessité la mobilisation de 1 641,0 MTND, soit 25,3 % des charges financières totales à payer tout au long de l’année. La dette interne a accaparé 70,0 % de ce montant.

Un excédent, pour le moment

En tout, le solde budgétaire (hors privatisations, dons et revenus de confiscation) ressort positif de 2 078,5 MTND. Pour rappel, la loi de finances 2025 prévoit un trou de 10 150 MTND, soit 5,5 % du PIB.

A première vue, tout va bien donc, mais ce n’est pas tout à fait le cas. Nous sommes encore au début de l’exercice budgétaire. La Tunisie n’a historiquement pas eu de soucis durant les premiers mois. Les difficultés s’intensifient habituellement durant le dernier trimestre.

Cette situation a permis à l’Etat de poursuivre sa politique de désendettement qui a atteint, depuis le début de l’année, 2 259,8 MTND en net.

Sur le marché local, il y a eu un endettement net de 409,5 MTND. La réduction de la dette provient de celle extérieure, avec -2 669,3 MTND.

Malgré la conjoncture morose, le premier quart de l’année a été clôturé avec succès. Toutefois, cela ne doit pas cacher qu’il y a un grand travail à accomplir, surtout pour la durabilité du budget. L’Etat est en train de gérer efficacement son besoin en fonds de roulement, aidé par un contexte de prix nettement en notre faveur. Maintenant, il faut améliorer notre résilience aux chocs extérieurs qui prendra encore des années.

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