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Tunisie : Alerte sur l’effondrement du système de recyclage ECO-LEF

29. April 2025 um 15:03

Les chambres nationales des collecteurs et du recyclage du plastique relevant de l’Union Tunisienne, de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (UTIICA) ont mis, mardi, en garde contre l’effondrement du « Système publique de reprise et de valorisation des emballages usagés » (ECO-LEF).

Intervenant, au cours d’une conférence de presse organisé mardi à Tunis, le président de la Chambre nationale des collecteurs de déchets plastiques, Hamza Chaouch a appelé le président de la République à intervenir pour sauver le système en question.

Le responsable a mis l’accent sur la dégradation du Système publique de reprise et de valorisation des emballages usagés notamment, au cours des deux dernières années, rappelant que le secteur qui comptait en 2004, près de 180 entreprises , inclut, aujourd’hui, 30 entreprises dont 10 collecteurs et 20 sociétés de recyclage.

Il a souligné que les entreprises adhérant à ECO-LEF sont confrontées à de nombreux problèmes qui menacent leur durabilité en raison de la hausse du prix d’approvisionnement en plastique usagé et la concurrence du secteur parallèle.

De son côté, la présidente de la Chambre nationale du recyclage des déchets plastiques, Hanen Silimi a rappelé que système ECO-LEF est financé par le Fonds de Dépollution (FODEP) grâce à la contribution (à hauteur de 7%) accordée par les industriels.

Elle a appelé à identifier des solutions pour préserver et développer ce système qui revêt une grande importance compte tenu de son rôle environnemental et socioéconomique.

Les deux responsables ont appelé à la révision du prix d’approvisionnement en plastique usagé et à engager un débat entre l’administration et les professionnels adhérents à ECO-LEF, soulignant que les entreprises de recyclage ont exprimé leur disposition à assumer la différence du prix.

Ils ont, dans le même cadre, annoncé qu’aucune réponse n’a été obtenue du Directeur général de l’Agence Nationale de Gestion des Déchets (ANGED) et du ministère de l’environnement au sujet des correspondances qu’ils ont envoyée à ce sujet.

” Vu qu’il n’a pas pu identifier des solutions au secteur, le responsable de l’ANGED doit présenter sa démission”, soulignent les deux responsables, rappelant dans ce cadre les propos du président Saïed qui a mis en garde que “toute défaillance sera sanctionnée et chaque responsable ne restera pas plus d’une heure en fonction en cas de manquement “.

A noter, la Tunisie produit environ 2,5 millions de tonnes dont 10% sont des déchets en plastiques, selon le ministère de l’Environnement. Environ 500 mille tonnes de plastiques sont chaque année rejetées dans la mer, ce qui provoque de grands dégâts environnementaux pour le pays et pour le milieu marin en général.

Selon le Fonds Mondial pour la Nature (WWF), la Tunisie est l’un des principaux producteurs de plastique en Méditerranée. Un milliard de sacs en plastique y sont consommés chaque année, dont 80% ne sont ni recyclés, ni collectés, précise le Fonds. Il estime que des pertes annuelles d’environ 60 millions de dinars sont le résultat de la pollution plastique en Tunisie.

Le système Eco-Lef est régi par le décret 97-1102 de juin 1997, modifié par le décret 2001-843 d’avril 2001, relatif aux conditions et modalités de collecte et de gestion des sacs et matériaux d’emballage usagés.

ECO-LEF vise à réduire la mise en décharge des déchets d’emballages, limiter l’impact négatif des déchets d’emballages dans la nature et promouvoir le recyclage et la valorisation des déchets. Il cible les Bouteilles de boissons gazeuses et d’eau (PET), les Bouteilles et conteneurs de détergents (PVC), les Films et sacs en plastique (en PP) et les Boîtes métalliques (aluminium et acier).

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Pollution plastique et faillites en série : la double peine du recyclage

29. April 2025 um 12:50

Le recyclage des matières plastiques est un enjeu crucial pour la préservation de l’environnement et la lutte contre la pollution. En transformant les déchets plastiques en nouvelles ressources, il permet de réduire la consommation de matières premières limitées et polluantes, comme le pétrole, et diminue considérablement les émissions de gaz à effet de serre. C’est dans ce contexte que la Chambre nationale du recyclage des matières plastiques a tenu une conférence de presse ce mardi 29 avril au siège de l’Utica pour mettre en lumière la crise aiguë que traverse le secteur. Une crise qui menace désormais de provoquer la faillite de nombreuses entreprises, face à l’indifférence des autorités concernées quant aux revendications des professionnels du secteur et à l’absence de solutions adéquates pour remédier à cette situation. 

Hanene Selimi, présidente de la chambre syndicale du recyclage du plastique, souligne dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com  que la principale problématique actuelle dans la gestion des déchets plastiques est liée à un déséquilibre dans la convention avec l’Agence nationale de gestion des déchets (ANGED).

Elle estime qu’à l’heure actuelle les recycleurs rencontrent des difficultés car le prix fixé pour le déchet plastique par l’ANGED (environ 260-278 millimes le kilo) est très inférieur au prix du marché local (environ 1 dinar 400 millimes). Ce qui crée un secteur parallèle non régulé à Tunis.

De ce fait, selon elle, cette situation empêche les collecteurs d’apporter suffisamment de déchets plastiques aux centres agréés, réduisant ainsi la quantité disponible pour le recyclage officiel.

A cet effet, l’une des revendications des intervenants présents à la conférence de presse est que les recycleurs ont demandé une augmentation des prix pour rééquilibrer la convention. Mais leur demande a été refusée par l’ANGED. Ce qui met en péril la pérennité des entreprises du secteur. En conséquence, le nombre d’entreprises actives est passé de 180 à environ 30, principalement à cause du manque de réactivité et de dialogue avec l’ANGED.

Concernant l’exportation, les déchets plastiques recyclés sont principalement exportés vers des pays européens comme l’Espagne, l’Italie, le Portugal, la Belgique, ainsi que vers la Turquie. Avec des volumes pouvant atteindre plusieurs centaines de tonnes par mois selon les sociétés. 

Hamza Chaouech président de Chambre nationale des collecteurs des déchets de plastique a souligné, pour sa part, que les recycleurs conventionnés en Tunisie depuis 2004 évoluent dans un cadre déséquilibré où le prix d’achat du plastique par l’ANGED (≈ 0,26-0,28 dinars/kg) est nettement inférieur au marché parallèle (1,2 à 2 dinars/kg). Ce qui pousse les collecteurs à privilégier le secteur informel et provoque une pénurie pour les centres agréés.

Tout cela amène à la problématique majeure liée à un déséquilibre des prix entre le marché officiel et le marché parallèle. Ce qui empêche une collecte efficace et une gestion durable des déchets plastiques, aggravée par un manque de dialogue avec l’ANGED et l’absence de subventions. Avec par conséquent une forte fragilisation du secteur du recyclage en Tunisie.

Une chose est sûre, les enjeux sont de taille dans la mesure où nous voulons tous et toutes préserver notre environnement. Et ce via la diminution de présence de plastiques dans la nature, où ils mettent des siècles à se dégrader, causant des dommages importants aux écosystèmes. Plus encore, le recyclage contribue aussi à économiser de l’énergie et à réduire l’utilisation de substances chimiques nocives, protégeant ainsi notre santé publique. Enfin, il est un levier essentiel pour une économie circulaire durable, en réduisant les déchets et en favorisant une production plus responsable.

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