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Les mystérieux vols sans retour des Palestiniens de Gaza

27. November 2025 um 08:24

La semaine dernière, un avion atterrit en Afrique du Sud au bord duquel il n’y avait que des Palestiniens avec des passeports non tamponnés à la sortie et un billet aller sans retour. Stupéfaction des autorités sud-africaines qui retardent leur entrée sur leur territoire. Ils craignent que ce soit une opération de transfert de Palestiniens en dehors de leur pays. L’affaire est médiatisée et les craintes de l’Afrique du Sud s’avèrent justes. C’est une entité floue répondant au nom d’Al Majd-Europe propriété d’un Israélo-Estonien qui s’avère être à l’origine de ce vol et d’autres vers d’autres destinations. Cet homme pourrait être une couverture derrière laquelle se cachent les services secrets israéliens. 

Imed Bahri

Dans une enquête de Heba Saleh, Malaika Kanaaneh et James Shotter sur des intermédiaires qui proposent de faire sortir clandestinement des Palestiniens de Gaza contre des importantes sommes d’argent, le Financial Times indique que l’homme d’affaires palestinien Wissam Bashir et sa famille n’ont appris leur destination, l’Afrique du Sud, qu’après l’atterrissage de leur avion lors du transit au Kenya et la remise de leurs cartes d’embarquement pour la suite de leur voyage.

Bashir, sa femme et leurs deux jeunes enfants figuraient parmi les quelque 180 personnes évacuées de Gaza par bus fin octobre par un groupe appelé Al-Majd Europe, qui organise depuis des mois le départ de Palestiniens de ce territoire dévasté via l’aéroport Ramon d’Israël.

Bien que les passagers ignoraient initialement leur destination, Bashir a décrit l’atmosphère à bord comme joyeuse. «Nous étions heureux car l’inconnu vaut mieux que Gaza», a déclaré Bashir, qui a payé 12 000 dollars en cryptomonnaie à Al-Majd pour acheter les billets avant d’ajouter : «Ma responsabilité est de protéger mes enfants. Je devais trouver un moyen de les sortir de cette situation catastrophique».

Le journal souligne que le groupe organisateur du voyage entretient manifestement des liens suffisamment étroits avec Israël pour faciliter le passage de ses clients à travers la ligne de front, leur entrée en territoire israélien et enfin leur voyage.

Départ sans espoir de retour

Si cela a suscité un examen minutieux des origines et des intentions du groupe, cela a également révélé une douloureuse réalité pour les Gazaouis. Malgré le cessez-le-feu soutenu par les États-Unis, beaucoup n’entrevoient guère d’espoir de rester, même si cela signifie partir sans connaître leur destination ni savoir s’ils reviendront un jour.

Le FT cite Mohammed Abu Seif, qui avait quitté Gaza avec sa famille sur le même vol que Bashir : «À Gaza, nous étions tous comme des morts-vivants. Comme tous les Gazaouis, je cherchais un moyen d’échapper à cet enfer»

Bien que le cessez-le-feu de six semaines ait mis fin au pire du conflit, la plupart des 2,1 millions d’habitants de Gaza se retrouvent sans abri suite aux bombardements israéliens continus, qui ont réduit le territoire en ruines. La reconstruction, qui devrait prendre des années et coûter des dizaines de milliards de dollars, ne devrait pas commencer tant qu’une force de sécurité internationale ne sera pas déployée, que le Hamas n’acceptera pas d’être désarmé et que les forces israéliennes ne se seront pas retirées. Un processus qui reste flou. Sans revenus ni économies, beaucoup ignorent comment ils pourront reconstruire leur vie, même si le cessez-le-feu est respecté.

Ali (un pseudonyme), graphiste, marié et père de deux enfants, explique s’être inscrit auprès d’Al-Majd il y a cinq mois et attendre toujours la confirmation de son autorisation de départ. Il a déclaré : «Si vous disiez à n’importe qui à Gaza en ce moment ‘‘Venez, je vous emmènerai sans vous dire où’’, je suis sûr qu’il accepterait. Sur mille personnes interrogées, une seule refuserait peut-être».

De nombreux Palestiniens affirment avoir tenté par tous les moyens de quitter Gaza, en vain. Il existe certes des voies officielles, comme les évacuations sanitaires organisées par l’Organisation mondiale de la Santé et les voyages organisés par les ambassades pour quelques privilégiés. Face à cette situation, la plupart se tournent vers des passeurs qui proposent de les aider à quitter Gaza moyennant des sommes importantes, en faisant la promotion de divers stratagèmes en ligne.

Des escroqueries en ligne

Des habitants de Gaza ont déclaré que le site web d’Al-Majd circulait sur les réseaux sociaux depuis des mois et que le groupe avait même mis en garde contre la création de fausses pages usurpant son identité. «De nombreux liens étaient promus à Gaza, et nous nous sommes tous inscrits», a déclaré Abou Seif, ajoutant qu’un groupe lui avait demandé 3 000 dollars par personne avant qu’il ne réalise qu’il s’agissait d’une arnaque. Abou Seif a finalement opté pour Al-Majd après avoir conclu que les autres étaient des escroqueries en ligne.

Le groupe affirme sur son site web avoir été fondé en Allemagne en 2010 pour venir en aide aux communautés musulmanes. L’affaire a attiré l’attention internationale ce mois-ci lorsque 153 Gazaouis ont passé 12 heures dans un avion à Johannesburg, les autorités sud-africaines leur ayant refusé le débarquement au motif que leurs passeports ne comportaient pas de tampon de sortie. Le site web d’Al-Majd ne précise pas le nombre de Gazaouis transportés.

Une enquête du journal israélien Haaretz a conclu qu’Al-Majd est lié à Talent Globes, une société estonienne fondée par Tomer Gunnar Lind, un Israélo-Estonien possédant la double nationalité. Ce dernier a refusé tout commentaire. L’opération d’Al-Majd aurait été menée en coordination avec un département du ministère israélien de la Défense, créé plus tôt cette année pour faciliter «la migration volontaire» des Palestiniens.

Cette opération a été lancée suite à la proposition à la proposition de Donald Trump, désormais abandonnée, de reloger tous les habitants de Gaza. Les organisations de défense des droits humains ont condamné cette idée, accueillie avec enthousiasme par l’extrême droite du gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu, la qualifiant d’acte de nettoyage ethnique.

Trafic d’êtres humains

Le ministre sud-africain des Affaires étrangères, fervent défenseur de la cause palestinienne, a décrit les vols récents comme s’inscrivant dans un «projet plus vaste de déplacement des Palestiniens de Palestine». L’Autorité palestinienne a exhorté les habitants de Gaza à ne pas tomber dans le piège «des trafiquants d’êtres humains et des agents des déplacements forcés». Al-Majd n’a pas répondu à la demande de commentaires du FT

Cependant, dans une récente déclaration sur son site web, le groupe a affirmé avoir été diffamé par les médias internationaux. Al-Majd prétend avoir été fondé «par des réfugiés ayant fui des régimes dictatoriaux, notamment des réfugiés du Hamas à Gaza», sans toutefois nommer ses fondateurs ni ses dirigeants. Le groupe a nié tout lien avec le gouvernement israélien ou les services de renseignement, déclarant que les critiques voulaient «priver les Gazaouis de leur liberté de choix, de leur droit de choisir où vivre et les contraindre à vivre sous la menace constante et dans la souffrance quotidienne»

En Afrique du Sud, où des visas de 90 jours ont été accordés aux Palestiniens, Bashir a indiqué que des organisations caritatives leur fournissaient actuellement gratuitement nourriture et hébergement. Il a ajouté que certains Gazaouis avaient déjà rejoint d’autres destinations. «J’ai maintenant le choix entre rester ici ou aller en Égypte. Mais nous resterons en Afrique du Sud pendant les trois prochains mois pour dormir, manger et recevoir des soins psychologiques et physiques».

Abu Ahmed, qui vit sous une tente dans le centre de Gaza avec sa femme et ses enfants, attend toujours son tour pour partir. Abu Ahmed, également un pseudonyme, s’est enregistré auprès d’Al-Majd il y a six mois, expliquant avoir perdu tous ses moyens de subsistance après la destruction de sa maison et de deux commerces. Il a déclaré : «Si le cessez-le-feu est respecté et que la reconstruction commence, j’envisagerai de rester. J’ai seulement inscrit les enfants pour qu’ils puissent aller à l’école. Mais les plus âgés insistent pour partir, ils iront n’importe où dès que les points de passage rouvriront. Je veux que ma famille reste unie».

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Gaza : Le cessez-le-feu entre en vigueur après deux ans de guerre

10. Oktober 2025 um 07:11

Un cessez-le-feu crucial est officiellement entré en vigueur dans la bande de Gaza à l’aube de ce vendredi, marquant la première pause majeure après plus de deux années de violences, de destructions massives et d’une crise humanitaire sans précédent. L’accord, conclu entre Israël et le Hamas sous médiation internationale, prévoit l’arrêt des hostilités, l’échange de prisonniers et d’otages, ainsi qu’une première phase d’aide humanitaire d’urgence.

Selon les termes validés par le cabinet israélien, la trêve devait débuter 24 heures après la ratification officielle. Les premiers instants de ce cessez-le-feu sont observés avec prudence sur le terrain, où les populations civiles espèrent que le silence des armes se traduira réellement par la fin des bombardements et l’arrivée de convois humanitaires.

Cette trêve inclut également un mécanisme d’échange : la libération progressive d’otages retenus à Gaza, contre celle de détenus palestiniens dans les prisons israéliennes. Les Nations unies et plusieurs capitales étrangères ont salué un « premier pas indispensable », tout en rappelant que le véritable défi sera le respect durable de l’accord.

À Gaza, des familles déplacées affluent déjà vers certaines zones, malgré la peur de violations ou de reprises soudaines des combats. Les infrastructures médicales, épuisées, attendent un accès sécurisé pour soigner des milliers de blessés.

Pour l’heure, le cessez-le-feu tient, mais la communauté internationale surveille de près toute escalade potentielle. Après deux ans de guerre, c’est l’espoir d’un répit – fragile, mais vital – qui renaît dans une enclave meurtrie, en quête de paix et de reconstruction.

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Veto US au Conseil de sécurité : Un projet de cessez-le-feu à Gaza rejeté malgré 14 voix favorables

19. September 2025 um 10:05

Jeudi 18 septembre 2025, les États-Unis ont opposé leur veto à un projet de résolution du Conseil de sécurité de l’ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat et permanent dans la bande de Gaza, ainsi que la levée des restrictions israéliennes sur l’aide humanitaire. Le texte, soutenu par 14 des 15 membres du Conseil, prévoyait aussi la libération des otages retenus par le Hamas.

Un soutien quasi unanime, bloqué par Washington

Le projet, rédigé par les dix membres non permanents du Conseil, a obtenu un large consensus, avec 14 votes favorables. Mais le veto américain a suffi à bloquer son adoption. C’est la sixième fois que Washington utilise ce droit depuis le déclenchement du conflit à Gaza, il y a près de deux ans, pour protéger son allié israélien.

Une urgence humanitaire dénoncée

Avant le vote, plusieurs ambassadeurs ont tiré la sonnette d’alarme. L’ambassadrice du Danemark, Christina Markus Lassen, a rappelé que « la famine a été confirmée à Gaza », dénonçant une situation « catastrophique » aggravée par l’intensification de l’offensive militaire israélienne dans la ville de Gaza.

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