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Gestern — 26. November 2025Haupt-Feeds

IDE en plein boom : l’Afrique convertira-t-elle l’opportunité en industrialisation durable ?

26. November 2025 um 17:00

L’Afrique s’impose progressivement comme nouvelle destination de nearshoring stratégie de délocalisation qui consiste à externaliser des services ou des opérations dans un pays voisin, souvent frontalier ou partageant le même fuseau horaire -, portée et exacerbée par les tensions géopolitiques, la hausse des coûts asiatiques et la reconfiguration des chaînes de valeur.

En 2024, souligne afrique.le360.ma, les investissements directs étrangers (IDE) ont bondi à 97 milliards de dollars, soit 6 % des flux mondiaux, un record. Pourtant, le continent ne africain ne représente encore que 2 % de la valeur ajoutée manufacturière mondiale, illustrant l’écart entre afflux de capitaux et transformation productive.

Le potentiel est considéré comme immense : la population africaine active dépassera le milliard d’ici 2030, créant un besoin urgent d’emplois industriels. Le nearshoring pourrait justement absorber cette main-d’œuvre, mais à la condition de s’inscrire dans « une stratégie d’industrialisation endogène ». Cependant, force est de constater qu’aujourd’hui, les délocalisations restent concentrées dans quelques pays pionniers – Maroc, Égypte, Éthiopie, Rwanda, Kenya, Sénégal, Afrique du Sud – où infrastructures logistiques, zones économiques spéciales et politiques industrielles ciblées commencent à porter leurs fruits.

Espoirs

La dynamique mondiale joue en faveur du continent africain : la stratégie “China+1” pousse les multinationales à diversifier leurs bases productives, tandis que la ZLECAf crée progressivement un marché intégré de 1,4 milliard de consommateurs. Cette intégration régionale renforce l’attractivité d’une production continentale capable de desservir plusieurs marchés limitrophes, souligne la même source.

Mais de nombreux obstacles persistent. Les IDE restent concentrés dans l’énergie, les mines et les mégaprojets plutôt que dans le manufacturier, lequel a un énorme potentiel. L’ancrage local demeure faible, les chaînes d’approvisionnement domestiques peu développées, et les infrastructures énergétiques ou logistiques souvent insuffisantes. Les risques sociaux et environnementaux – conditions de travail, faible productivité, industries intensives en énergie – menacent la durabilité du modèle.

Intégration commerciale via la ZLECAf

Pour convertir les flux d’IDE en industrialisation durable, ajoute afrique.le360.ma, les politiques publiques doivent agir simultanément sur cinq leviers : stabilité macroéconomique, politiques industrielles exigeantes (contenu local, innovation, R&D), intégration commerciale via la ZLECAf, infrastructures énergétiques et logistiques, montée en compétences. Sans cela, l’Afrique restera une périphérie productive sans aucun ou peu d’apport pour les pays concernés. Avec une stratégie cohérente, elle peut devenir l’un des pôles manufacturiers les plus dynamiques du monde d’ici 2030–2040, transformant le nearshoring en véritable moteur de souveraineté économique.

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Ligue des champions d’Afrique : Petro Atlético démarre par une victoire contre Simba SC

Von: walid
23. November 2025 um 19:51

Petro Atlético de Luanda a parfaitement lancé sa campagne en Ligue des champions d’Afrique en s’imposant, dimanche, face au club tanzanien Simba SC (1-0), lors de la première journée du groupe D. La rencontre s’est jouée au stade Benjamin Mkapa de Dar es-Salaam.

Un but tardif qui fait la différence

La formation angolaise a dû attendre la 78e minute pour débloquer la situation grâce à son milieu portugais Pany Dias, auteur du seul but du match. Bien organisé et solide défensivement, Petro Atlético a su gérer la fin de rencontre pour décrocher trois points précieux à l’extérieur.

L’Espérance débute par un nul

Dans l’autre match du groupe, l’Espérance de Tunis, unique représentant tunisien dans la compétition, n’a pas réussi à s’imposer à domicile face au Stade Malien. Les deux formations ont partagé les points (0-0), samedi, au stade Hamadi Agrebi de Rades, au terme d’une rencontre disputée mais sans réussite offensive.

Classement provisoire du groupe D

À l’issue de cette première journée, Petro Atlético prend la tête avec trois points. L’Espérance de Tunis et le Stade Malien suivent avec un point chacun, tandis que Simba SC occupe la dernière place sans le moindre point.

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Coupe de la Confédération 2025 : le programme complet de la 1re journée

Von: walid
21. November 2025 um 14:03

La première journée de la phase de groupes de la Coupe de la Confédération africaine de football se joue dimanche 23 novembre. Les huit rencontres programmées marquent le lancement d’une compétition qui réunit clubs d’Afrique du Nord, de l’Ouest, de l’Est et du Sud. Chaque formation entame son parcours avec l’objectif de prendre des points dès l’ouverture du groupe.

Une journée d’ouverture dense

Le calendrier prévoit quatre matchs dans l’après-midi et quatre autres dans la soirée. Les clubs engagés représentent des championnats aux styles variés, avec des confrontations entre équipes expérimentées sur la scène continentale et formations en quête de confirmation.

Maniema Union – Azam FC pour ouvrir la journée

La RD Congo accueille la Tanzanie pour le premier rendez-vous : Maniema Union reçoit Azam FC. Les deux équipes cherchent à lancer leur campagne par un résultat positif dans un groupe où chaque point peut peser.

Al-Masry – Kaizer Chiefs : un classique Nord-Sud

En Égypte, Al-Masry affronte Kaizer Chiefs. Le club sud-africain retrouve une opposition nord-africaine, souvent exigeante dans ce type de compétitions. Le public d’Al-Masry attend une entame solide à domicile.

Djoliba – OC Safi au Mali

Le Mali accueille le Maroc avec Djoliba – OC Safi. La rencontre oppose un club habitué aux compétitions africaines à une formation marocaine cherchant à s’imposer hors de ses bases.

CR Belouizdad – Singida Black Stars

En Algérie, le CR Belouizdad reçoit Singida Black Stars. Le club algérien vise un démarrage maîtrisé dans un groupe qui s’annonce serré.

Wydad AC – Nairobi United

À Casablanca, le Wydad AC affronte Nairobi United du Kenya. Les Marocains jouent devant leur public pour confirmer leur statut continental. Nairobi United vise un résultat qui lancerait sa campagne.

Zamalek – ZESCO United

L’Égypte accueille un second match avec Zamalek – ZESCO United. Les deux clubs se connaissent déjà pour s’être croisés à plusieurs reprises sur la scène africaine.

Stellenbosch – Otôho d’Oyo

En Afrique du Sud, Stellenbosch reçoit Otôho d’Oyo du Congo. Les Sud-Africains cherchent à capitaliser sur l’avantage du terrain.

USM Alger – San-Pédro pour conclure

La journée se termine en Algérie avec USM Alger – San-Pédro (Côte d’Ivoire). Les Algériens veulent bien débuter à domicile, tandis que San-Pédro vise une performance en déplacement.

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Espérance de Tunis – Stade Malien : un départ crucial en Ligue des champions d’Afrique

Von: walid
21. November 2025 um 12:18

Samedi, l’Espérance de Tunis entame sa phase de groupes de la Ligue des champions d’Afrique en accueillant le Stade Malien au stade Hammadi Agrebi de Radès, à partir de 17h00. Unique représentant tunisien en compétition cette saison, le club vise un départ convaincant pour reconquérir un titre continental qui lui échappe depuis 2019.

Un effectif touché par les blessures

Le groupe espérantiste est fortement impacté par les blessures de plusieurs cadres, dont Youssef Belaïli et Mohamed Amine Tougaï, le Brésilien Yan Sasse, et le Mauritanien Ibrahima Keita. L’entraîneur Maher Kenzari devra ajuster sa composition pour préserver l’équilibre du groupe et viser les trois points à domicile avant le déplacement à Luanda pour affronter Petro Atletico lors de la 2e journée du groupe D.

Le duo Hamza Jelassi – Yassine Meriah pourrait compenser l’absence de Tougaï, tandis que Mohamed Ben Ali pourrait suppléer Keita sur le flanc droit. L’absence de Belaïli et Sasse sur les ailes constitue néanmoins un défi offensif, que le staff pourra tenter de compenser avec Kouceila Boualia et Abdramane Konaté.

Une approche offensive attendue

Pour assurer le succès, l’Espérance devrait adopter une stratégie offensive. Le Nigérian Onuche Ogbelu sera central dans la récupération, Chihab Jebali dans la construction, et Boualia et Konaté sur les ailes pour créer des brèches. En pointe, le Français Florian Danho devra exploiter sa puissance physique pour mettre en difficulté la défense malienne.

Historique et dynamique actuelle

Le club de Bab Souika possède une riche expérience continentale, avec quatre titres en Ligue des champions (1994, 2011, 2018 et 2019). Depuis le début de cette épopée africaine, l’Espérance a éliminé les Forces armées nigériennes (3-0, 4-1) et le Rahimo FC burkinabè (1-0, 3-0), affichant une dynamique positive à maintenir face au Stade Malien, dont le dernier grand succès continental remonte à la Coupe de la Confédération en 2009.

Le programme du groupe D

Le match sera dirigé par l’arbitre sud-africain Tom Abongile. Dimanche, l’autre rencontre du groupe opposera les Tanzaniens de Simba SC aux Angolais de Petro Atletico.

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Le swahili, langue africaine de l’avenir | Ouverture prometteuse pour l’économie tunisienne

09. November 2025 um 09:39

Dans l’économie mondialisée d’aujourd’hui, la maîtrise des langues n’est plus un simple atout culturel : c’est un levier de puissance économique. Les grandes puissances l’ont compris depuis longtemps : la Chine a diffusé le mandarin à travers ses Instituts Confucius, les États-Unis ont imposé l’anglais comme lingua franca du commerce, et la France s’appuie sur la Francophonie pour défendre ses marchés. La Tunisie, quant à elle, se trouve à un tournant stratégique : entre son ancrage méditerranéen et son appartenance au continent africain, elle dispose d’un double horizon. Mais pour conquérir réellement le marché africain, il ne suffit pas d’avoir des produits compétitifs : il faut aussi parler la langue de ses futurs partenaires. Et en Afrique, le Swahili s’impose comme la langue de l’avenir.

Zouhaïr Ben Amor *

Le swahili (ou kiswahili) n’est pas seulement un moyen de communication ; c’est un passeport culturel qui ouvre les portes d’un immense marché couvrant l’Afrique de l’Est et une partie de l’Afrique centrale. Si la Tunisie veut diversifier ses échanges, réduire sa dépendance à l’Europe et s’ancrer durablement dans le continent qui est le sien, former des étudiants tunisiens au swahili et créer des filières commerciales swahili-Tunisie serait une orientation visionnaire.
Parler la langue de ses clients n’est pas une option : c’est la condition d’un partenariat fondé sur la confiance.

I. Le swahili, la langue qui relie l’Afrique

1. Une langue aux racines anciennes et aux ailes modernes : Le swahili, langue bantoue née sur les côtes de l’océan Indien (Zanzibar, Mombasa, Kilwa), est l’un des plus fascinants produits du métissage culturel africain. Son nom vient de l’arabe sawāḥil, qui signifie « côtes », rappelant son origine maritime et commerçante.
Dès le Moyen Âge, les échanges entre navigateurs arabes, marchands persans et populations locales ont donné naissance à une langue fluide, souple, riche en emprunts, parfaitement adaptée aux transactions. C’est ainsi qu’elle s’est imposée comme langue véhiculaire dans toute la région des Grands Lacs, de la Tanzanie à la République Démocratique du Congo, en passant par le Kenya et l’Ouganda.

Aujourd’hui, le swahili est parlé par plus de 200 millions de personnes. C’est la langue nationale de la Tanzanie et du Kenya, langue officielle de l’Union africaine et l’une des rares langues africaines enseignées dans des universités à travers le monde, de Harvard à Tokyo. L’Unesco l’a déclarée «langue mondiale» en 2022, reconnaissant son rôle de lien interafricain.

2. Une langue de commerce et de diplomatie : L’Afrique de l’Est est l’un des pôles économiques les plus dynamiques du continent. Le Kenya, l’Ouganda, la Tanzanie et le Rwanda forment un marché commun (East African Community) de près de 300 millions d’habitants. Dans cette région, le Swahili est la langue de la rue, du marché, des médias, de l’administration et des affaires. Un entrepreneur parlant Swahili peut communiquer sans interprète de Mombasa à Goma. C’est un atout considérable dans un continent où la diversité linguistique freine souvent les échanges.

3. Une langue de culture et d’identité africaine : Au-delà du commerce, le swahili est aussi une langue d’identité : elle véhicule la littérature, la musique, la poésie et les valeurs africaines. Des écrivains comme Shaaban Robert ou Euphrase Kezilahabi l’ont hissée au rang de langue littéraire moderne. Les chansons de Miriam Makeba et de Sauti Sol l’ont popularisée. Ainsi, le swahili n’est pas une langue régionale, mais une langue de fierté africaine, un outil d’unité dans la diversité.

II. La Tunisie et l’Afrique : une proximité à concrétiser

1. Une position stratégique sous-exploitée : Située à la croisée de l’Europe, du Maghreb et de l’Afrique subsaharienne, la Tunisie est un pont naturel entre trois espaces économiques. Son réseau de ports (Radès, Sfax, Zarzis) et son système bancaire développé peuvent servir de base à des échanges Sud-Sud.
Pourtant, les relations commerciales de la Tunisie avec le reste du continent restent faibles : moins de 10 % des exportations tunisiennes sont destinées à l’Afrique subsaharienne. Ce déséquilibre s’explique par une tradition économique tournée vers l’Europe et par la méconnaissance linguistique et culturelle du reste du continent.

2. Des signes encourageants : Depuis quelques années, plusieurs initiatives témoignent d’une volonté nouvelle :

– Le Centre de promotion des exportations (Cepex) a ouvert des bureaux de représentation au Cameroun, en Côte d’Ivoire et au Kenya.

– Le Conseil d’affaires Tunisie-Afrique (TABC) multiplie les forums économiques pour connecter les entreprises tunisiennes et africaines.

– L’adhésion de la Tunisie à la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) en 2020 ouvre de nouvelles perspectives : accès à un marché de 1,3 milliard de consommateurs.

    Mais pour réussir dans l’Afrique de l’Est, il faut une compétence linguistique et culturelle que la Tunisie n’a pas encore développée : le swahili.

    3. Un potentiel étudiant et entrepreneurial : La Tunisie dispose d’un capital humain jeune, formé, polyglotte. Elle pourrait orienter une partie de cette jeunesse vers des carrières africaines : interprétariat, commerce, coopération, services.
    Des filières universitaires “Swahili et affaires africaines” pourraient être créées, en partenariat avec les universités de Nairobi, de Dar es-Salaam ou de Kigali. Ces étudiants deviendraient les ponts humains entre la Tunisie et les marchés d’Afrique de l’Est.

    III. Le swahili comme levier d’une stratégie commerciale tunisienne

    1. Diversifier les marchés pour réduire la dépendance européenne : La Tunisie exporte majoritairement vers l’Union européenne (près de 70 % des exportations). Cette dépendance rend l’économie vulnérable aux fluctuations européennes. Or, les pays d’Afrique de l’Est affichent des taux de croissance de 5 à 7 % par an. Leur demande en biens de consommation, produits pharmaceutiques, matériaux de construction ou services numériques est en pleine expansion. En investissant dans la région swahiliphone, la Tunisie pourrait ouvrir un second souffle économique à ses entreprises exportatrices.

    2. Parler pour convaincre ou la valeur de la langue : Dans le commerce africain, la confiance précède la transaction. Parler la langue locale, même imparfaitement, change le rapport : on devient un ami, pas un étranger. Une entreprise tunisienne dont les commerciaux maîtrisent le swahili pourrait négocier sans intermédiaire, comprendre les nuances culturelles, anticiper les besoins. Le swahili ne serait pas seulement un outil de traduction ; il serait un instrument d’influence et d’adaptation.

    3. Des secteurs stratégiques : 1- Agro-alimentaire : la Tunisie peut exporter ses produits transformés (huile d’olive, pâtes, conserves, dattes) dans des pays où la classe moyenne croît rapidement; 2- Santé et éducation : les compétences tunisiennes en médecine et formation peuvent séduire les pays d’Afrique de l’Est, à condition de parler leur langue; 3- Technologies et services : la Tunisie, grâce à ses start-ups, pourrait fournir du support client ou de la maintenance technique en Swahili; 4- Tourisme et culture : en promouvant des circuits Tunisie-Afrique de l’Est, on peut stimuler un tourisme africain encore inexploité.

      IV. Une stratégie linguistique à bâtir

      1. La formation universitaire et professionnelle : Il s’agirait de créer au sein des universités tunisiennes (Manouba, Carthage, Sfax…) des modules “Langue et affaires swahilies”. Les étudiants y apprendraient non seulement la langue mais aussi l’histoire, la géopolitique et les coutumes économiques de la région.
      Des stages en Tanzanie ou au Kenya permettraient d’appliquer cette formation.
      Le modèle pourrait s’inspirer de l’Institut Confucius (pour le mandarin) ou de l’Institut Cervantes (pour l’espagnol). Un Institut du swahili et du commerce africain serait un projet ambitieux mais structurant.

      2. L’accompagnement des entreprises tunisiennes : Le Cepex et les chambres de commerce pourraient proposer des ateliers “Swahili pour les affaires”, traduisant documents commerciaux et supports marketing. Des interprètes tunisiens formés en Swahili pourraient accompagner les délégations tunisiennes lors des foires africaines (Nairobi International Trade Fair, Dar es Salaam Expo).La langue deviendrait un outil de prospection autant qu’un symbole d’ouverture.

      3. Coopération académique et culturelle : La Tunisie pourrait établir des accords de coopération avec des universités africaines : échange d’étudiants, programmes conjoints, bourses. Des festivals culturels “Tunisie-Afrique de l’Est”, intégrant musique et cinéma swahili, renforceraient la visibilité de la Tunisie dans ces pays. La culture serait l’avant-poste du commerce.

      V. Les bénéfices attendus

      1. Pour les étudiants tunisiens : Apprendre le swahili, c’est accéder à un marché de 300 millions de personnes. C’est aussi se préparer à des carrières nouvelles : 1- interprétariat, traduction, diplomatie économique ; 2- commerce international ; 3- représentation d’entreprises tunisiennes dans l’Est africain ; 4- coopération culturelle et humanitaire.

      Les étudiants arabophones et francophones tunisiens disposent déjà d’une ouverture linguistique naturelle. En y ajoutant le swahili, ils deviendraient des médiateurs africains recherchés.

      2. Pour les entreprises tunisiennes : La maîtrise du swahili offrirait un accès direct à des marchés souvent négligés. Cela permettrait aussi de réduire les coûts d’intermédiation, d’éviter les malentendus contractuels et de construire des relations plus durables. Une entreprise tunisienne qui se présente en swahili gagne immédiatement en crédibilité ; elle montre qu’elle ne vient pas vendre, mais collaborer.

      3. Pour l’économie nationale : En diversifiant ses débouchés, la Tunisie renforcerait sa résilience économique. La coopération Sud-Sud, encouragée par l’Union africaine, trouverait ici un terrain concret : une Tunisie qui parle swahili serait un acteur africain à part entière. Cette orientation pourrait aussi inspirer d’autres pays du Maghreb à investir dans la dimension linguistique de leurs relations africaines.

      VI. Défis et conditions de réussite

      1. Le réalisme économique : Certes, apprendre le swahili ne suffira pas à ouvrir les marchés. Il faudra accompagner cette ouverture linguistique d’une stratégie logistique et financière : liaisons aériennes, accords douaniers, facilités bancaires. Mais la langue est la première pierre, celle qui fonde la confiance.

      2. La volonté politique : Les autorités tunisiennes devraient intégrer la dimension linguistique à la diplomatie économique.
      Créer un programme national de coopération linguistique africaine, financé par les ministères de l’Enseignement supérieur et du Commerce, serait un signal fort. L’Afrique ne doit plus être un “marché alternatif” mais un partenaire prioritaire.

      3. L’investissement dans le temps : Apprendre une langue et bâtir une culture d’affaires nécessitent des années. Les résultats ne seront pas immédiats, mais ils seront durables. Comme l’a montré l’exemple de la Turquie avec ses instituts Yunus Emre en Afrique, la diplomatie linguistique finit toujours par rapporter, économiquement et symboliquement.

      VII. Vers une Tunisie trilingue du futur : Arabe, Français, Swahili : Le multilinguisme tunisien est déjà une richesse : l’arabe structure la pensée, le français ouvre sur l’Europe, l’anglais sur la technologie. Mais le swahili ouvrirait une troisième fenêtre, celle de l’Afrique. Il compléterait l’identité méditerranéenne de la Tunisie par une identité africaine assumée. Une Tunisie capable de communiquer en arabe, français et swahili deviendrait une plateforme linguistique unique entre le Nord et le Sud du continent.

      VIII. Une auberge de langues pour un continent d’avenirs : Le commerce n’est pas qu’une question de chiffres ; c’est une affaire d’humanité. Parler la langue de l’autre, c’est lui tendre la main avant même de signer un contrat.
      Le swahili, langue d’échange et d’unité, offre à la Tunisie une chance historique : celle de redevenir ce qu’elle a toujours été, un carrefour de civilisations et de marchés.

      Si demain, dans un bureau de Nairobi ou sur un quai de Mombasa, un jeune Tunisien s’adresse à son interlocuteur en swahili pour lui proposer un partenariat, ce ne sera pas seulement une transaction commerciale : ce sera la preuve que la Tunisie a compris le message du siècle — l’économie de demain sera culturelle, ou ne sera pas.

      Parler la langue de ses futurs clients, c’est investir dans la compréhension ; et comprendre, c’est déjà commercer.

      * Universitaire.

      Bibliographie

      Union Africaine, Agenda 2063 : The Africa We Want, Addis-Abeba, 2015.

      Zlecaf, Rapport annuel sur l’intégration africaine, 2023.

      Cepex, Stratégie Tunisie–Afrique 2022–2025, Tunis, 2022.

      GIZ Tunisie, Promoting Export Activities to Sub-Saharan Markets, Tunis, 2023.

      BAD, Perspectives économiques régionales – Afrique de l’Est 2024, Abidjan, 2024.

      TDB, East Africa Growth Outlook, Nairobi, 2024.

      INS Tunisie, Commerce extérieur de la Tunisie – Rapport 2023, Tunis, 2024.

      Unesco, Swahili: A World Language of the Future, Paris, 2022.

      World Economic Forum, Swahili: The Language Linking Africa, Genève, 2023.

      Mazrui, A. & Mazrui, A., The Power of Babel: Language and Governance in the African Experience, University of Chicago Press, 1998.

      Nurse, D. & Hinnebusch, T., Swahili and Sabaki: A Linguistic History, University of California Press, 1993.

      Mulokozi, M. M., The Development of Swahili as a National and International Language, University of Dar es Salaam Press, 2002.

      Ngũgĩ wa Thiong’o, Decolonising the Mind: The Politics of Language in African Literature, Heinemann, Nairobi, 1986.

      Shaaban Robert, Kusadikika: A Philosophical Novel in Swahili, Nairobi, 1951.

      Kezilahabi, E., Rosa Mistika, Dar es Salaam University Press, 1971.

      Observatoire Tunisien de l’Économie, Tunisie et Afrique subsaharienne: potentiels et obstacles à l’intégration commerciale, 2022.

      Ministère du Commerce et du Développement des Exportations (Tunisie), Plan Afrique 2025: diversification et partenariats stratégiques, Tunis, 2024.

      TABC, Actes du Forum Tunisie–Afrique de l’Est 2023, Tunis, 2023.

      Ould-Mohamedou, M., La Tunisie dans le concert africain: entre héritage méditerranéen et avenir subsaharien, Revue des Mondes Africains, 2021.

      Banque Mondiale, Unlocking North Africa’s Potential Through Sub-Saharan Integration, Washington D.C., 2022.

      OCDE, Perspectives économiques de l’Afrique: Transformation structurelle et industrialisation inclusive, Paris, 2023.

      “Swahili gaining global momentum”, **Africa Renewal –… Africa Renewal – United Nations, 2022.

      “Why businesses should learn Swahili”, The Africa Report, 2023.

      “Kenya, Tanzania and the power of a shared language”, BBC Africa, 2022.

      “Tunisia’s gateway to Sub-Saharan Africa”, Oxford Business Group, 2023.

      “African Continental Free Trade Area: Opportunities for Tunisia”, Trade.gov, 2024.

      “Building bridges through language: The Swahili advantage”, WeForum.org, 2023.

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      Coupes africaines : Fiasco pour l’US Monastir et le Stade Tunisien

      26. Oktober 2025 um 11:17

      Ce week-end continental vire au cauchemar pour le football tunisien. Le Stade Tunisien et l’US Monastirienne, pourtant mieux armés sur le papier, ont mordu la poussière dès le deuxième tour préliminaire, incapables de franchir un obstacle pourtant à leur portée. Deux éliminations au goût amer, deux occasions gâchées, et un constat brutal : la Tunisie ne tient plus son rang en Afrique.

      Le Stade Tunisien : victoire inutile, élimination honteuse

      Ils ont gagné sans exister. Le Stade Tunisien, dominateur mais stérile, a battu l’Olympic Club de Safi (2-1) à Radès sans effacer la défaite 2-0 de l’aller. Une victoire pour rien, comme un baume tiède sur une plaie ouverte.

      Face à un adversaire ordinaire, les Bardolais ont étalé leurs limites : domination vaine, occasions gâchées, naïveté défensive. Trop d’envie, pas assez de tranchant. Et au final, un retour prématuré à la maison, sans gloire ni leçon nouvelle.

      L’US Monastir : fin de parcours, même scénario

      A Tizi Ouzou, c’est une autre désillusion, tout aussi prévisible. L’US Monastirienne, corrigée 3-0 à l’aller, s’est inclinée à nouveau face à la JS Kabylie (2-1).

      Courageuse mais dépassée, la formation monastirienne a tenté de sauver la face sans jamais inquiéter la machine kabyle. On attendait un sursaut, on a vu un baroud d’honneur. Rien de plus.

      Deux naufrages, un signal d’alarme

      Ces deux échecs ne sont pas de simples contre-performances : ils traduisent un affaiblissement structurel du football tunisien hors frontières. Manque de réalisme, déficit d’intensité, absence de culture continentale – les mêmes failles reviennent, année après année.

      Le salut, s’il vient, passera désormais par l’Espérance de Tunis et l’Étoile du Sahel.

      Les Sang et Or, solides à l’aller face à Rahimo FC (1-0), ont les cartes en main pour rallier la phase de groupes de la Ligue des Champions. L’Étoile, en revanche, doit livrer une bataille dantesque à Sousse pour effacer sa défaite 0-2 contre Nairobi United.

      Deux matches pour sauver l’honneur d’un pays, deux équipes pour éviter le naufrage total.

      Ligue des Champions

      • Aujourd’hui à 17h00 : ES Tunis – Rahimo FC (Burkina Faso) (aller 1-0) – Watania 1
      • JS Kabylie – US Monastirienne 2-1 (3-0)

      Coupe de la Confédération

      • Aujourd’hui à 18h00 : Etoile du Sahel – Nairobi United (Kenya) (aller 0-2) – Watania 2
      • Stade Tunisie – Olympic Club de Safi (Maroc) 2-1 (0-2)

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      Ligue 2: Offizieller Spielplan für die Saison 2025/2026

      Von: Platzwart
      01. September 2025 um 20:03

      Der tunesische Fußballverband (FTF) hat am Montag den offiziellen Spielplan für die Saison 2025/2026 der Ligue 2 ausgelost und bekannt

      Der Beitrag Ligue 2: Offizieller Spielplan für die Saison 2025/2026 erschien zuerst auf tunesienfussball.de.

      Ligue 1: Offizieller Spielplan für die Saison 2025/2026 (Update)

      Von: Platzwart
      18. Juli 2025 um 15:09

      Der tunesische Fußballverband (FTF) hat am Donnerstag den offiziellen Spielplan für die Saison 2025/2026 bekannt gegeben, der die Starttermine der

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