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Au-delà des sommets, l’Afrique en quête d’un rôle au XXIe siècle

26. November 2025 um 08:08

Trois ans après le précédent sommet entre l’Union européenne et l’Union africaine (organisé en février 2022 à Bruxelles), les dirigeants des États membres des deux organisations régionales se sont réunis en Angola (les 24 et 25 novembre), célébrant ainsi le 25ème anniversaire de leur partenariat.

Si les Européens se trouvent plongés dans un profond questionnement existentiel au regard du nouvel ordre mondial émergeant (dans lequel leur propre sécurité n’est plus garantie), le continent africain semble encore y chercher sa place. La reconfiguration des équilibres mondiaux questionne la place de l’Afrique dans la compétition internationale. 

La superficie de l’Afrique (plus de 30 millions de km², soit plus que la taille cumulée de la Chine, des Etats-Unis, de l’Inde et d’une partie de l’Europe) et son poids démographique (près de 1,5 milliard d’habitants, soit environ 20 % de la population mondiale) contrastent avec sa faible puissance politico-diplomatique et économique. Après une longue période coloniale, les indépendances nationales n’ont pas permis de rendre véritablement audible la voix des nouveaux Etats africains.

Sur le plan géopolitique, à défaut d’intégration continentale politique et économique, il est difficile de considérer l’Afrique comme une unité ou actrice globale, un « continent-puissance », des relations internationales parlant d’une seule voix. Les 54 Etats africains sont relativement marginaux sur la scène internationale (aucun n’est membre du Conseil de sécurité de l’ONU et seule l’Afrique du Sud fait partie du G20 et des BRICS) comme dans l’économie mondiale (même si certains d’entre eux occupent une position non négligeable dans des secteurs stratégiques comme les hydrocarbures : Algérie, Libye, Nigéria, etc.).

De même, les puissances africaines sont limitées dans leur influence régionale par de profondes faiblesses intérieures, qui exposent à l’influence de puissances non africaines.

Le continent est souvent considéré comme un simple objet du jeu de puissances, qui visent le contrôle de points géostratégiques et de ressources naturelles. Une politique de puissance qui se traduit par une répartition des zones d’influence étrangères sur le continent et par la multiplication des sommets du type Chine-Afrique, Turquie-Afrique ou Afrique-France.

Cela n’exclut cependant jamais une marge d’autonomie des acteurs politiques africains et une importante variété de leurs interactions avec ces puissances.

Sur le plan géoéconomique, l’Afrique est le continent le moins développé au monde et ne représente qu’environ 3 % du PIB mondial. Avec l’échec des projets de développement post-indépendance, l’Afrique compte trente-deux des quarante-six pays les moins avancés (PMA), tels que définis par les Nations unies. Et les données du développement y sont, quels que soient les indicateurs, les plus faibles du monde. La pauvreté est d’autant plus mal acceptée par les sociétés que celles-ci sont de plus en plus inégalitaires.

Un retard de développement socio-économique accru dans les pays d’Afrique subsaharienne et dont les causes sont liées : au poids de l’héritage colonial (avec des cadres étatiques et institutionnels relativement fragiles); à des défaillances de la gouvernance publique (avec en particulier le fléau de la corruption au sein de l’appareil politique et administratif); des infrastructures insuffisantes ou défaillantes; des situations politiques instables; des foyers de tensions et de conflits (intra-étatiques ou interétatiques) persistants ou récurrents (au Sahel, en Afrique centrale, dans la Corne de l’Afrique); des ressources naturelles (à l’origine d’industries extractives) exportées sans transformation et donc avec une faible plus-value; des richesses inégalement réparties et captées par une oligarchie (sur fond de corruption endémique); une transition démographique inachevée; l’impact du réchauffement climatique (alors que le continent contribue de façon marginale aux émissions de gaz à effet de serre), etc.

Les pays africains demeurent globalement, soixante ans après les indépendances, tributaires de l’exportation de matières premières brutes et sont très vulnérables aux variations de leurs prix.

Une réalité structurelle qui n’empêche pas les Etats africains de faire montre de leur volonté d’autonomie vis-à-vis des anciennes puissances coloniales et de rompre ainsi avec l’hégémonie occidentale.

Dès lors, face aux partenariats alternatifs (sur les plans militaires et économiques) qu’offrent la Chine et la Russie (mais aussi des puissances régionales comme la Turquie, l’Inde et le Brésil), la question est de savoir si le continent sera un simple terrain des rivalités entre les puissances ou s’il va s’affirmer comme un acteur majeur du monde multipolaire.

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Mohamed Ali Nafti au Sommet UA–UE : renforcer la coopération Afrique–Europe

Von: walid
24. November 2025 um 17:23

Le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, Mohamed Ali Nafti, conduira, sur instructions du président de la République Kaïs Saïed, la délégation tunisienne aux travaux du septième Sommet Union Africaine–Union Européenne, les 24 et 25 novembre, à Luanda, en Angola.

Placé sous le thème “Promouvoir la paix et la prospérité grâce à une coopération multilatérale efficace”, ce 7e Sommet coïncide avec la célébration du 25ᵉ anniversaire du lancement du partenariat Afrique–Europe.

Ces assises constituent une occasion d’évaluer la coopération entre l’Union africaine et l’Union européenne, d’examiner les moyens de mettre en place une nouvelle approche pour ce partenariat, de renforcer la solidarité mutuelle, de relever les défis communs et de trouver des solutions visant à atteindre le développement durable dans les deux continents, lit-on dans un communiqué du département des Affaires étrangères.

En marge des travaux de ce Sommet, le ministre des Affaires étrangères aura plusieurs rencontres avec ses homologues des pays frères et amis afin de discuter des moyens de dynamiser la coopération bilatérale et de renforcer le partenariat entre l’Afrique et l’Europe, ainsi que d’aborder plusieurs questions régionales et internationales d’intérêt commun, ajoute la même source.

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Le siècle fertile de Daniel Passalaqua

11. September 2025 um 11:04

Quasiment centenaire, l’ami Daniel Passalaqua est l’un des doyens de la Tunisie ainsi qu’une mémoire vive à cheval entre deux siècles.

Mémorialiste de la collectivité italienne de Tunisie, Passalaqua a le don de prolonger nos vies en arrière avec ses récits qui transcendent les communautés et restituent des pans entiers de notre mémoire tunisienne.

Né le 11 septembre 1928 à Tunis, Daniel Passalaqua compte parmi nos trésors humains et porte bien ses 97 ans. À l’instar de tous nos doyens, il mérite vœux de bonne santé, respect et reconnaissance.

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