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Que cache le «plan Trump-Blair-Kushner» pour Gaza ? 

04. Oktober 2025 um 11:35

La tribune ci-dessous analyse l’initiative de l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair, qui propose un plan pour l’après-guerre à Gaza. Ce «plan Trump-Blair-Kushner», présenté comme une solution technique et économique, sert en réalité de paravent politique pour un objectif plus large et plus controversé : la normalisation des relations entre l’Arabie saoudite et Israël, au détriment d’une résolution politique durable et juste du conflit israélo-palestinien. Et ce qui inquiète (et choque), ce ne sont pas les motivations d’Israël et des puissances occidentales qui les soutiennent, mais la prédisposition des Arabes à se laisser bercer d’illusions et rouler dans la farine.     

Naâmen Bouhamed *

I – Synthèse des éléments clés du «Plan Trump-Blair-Kushner»

1. Une approche économique et technocratique : le plan est centré sur un programme massif de reconstruction et de développement économique à Gaza, incluant des projets d’infrastructures, la création d’emplois et une aide internationale substantielle. Il est présenté comme un moyen de stabiliser le territoire et d’améliorer les conditions de vie des Palestiniens, objectifs nobles s’il en est, mais qui cachent des objectifs beaucoup moins avouables.

2. Un «gouvernement de compétences» (government of skills) : Blair propose la mise en place d’une administration palestinienne composée de technocrates et d’experts, plutôt que de représentants politiques. L’objectif affiché est de contourner le Hamas et l’Autorité Palestinienne, considérés comme corrompus ou inefficaces, pour assurer une gestion soi-disant «efficace» de la reconstruction. Il reste à savoir dans quel vivier on va puiser pour trouver les «compétences» en question. Et là, on peut compter sur la mauvaise foi des responsables occidentaux qui se sont toujours gourrés dans un pareil exercice, notamment en Afghanistan et en Iraq, où leurs choix étaient pour le moins malheureux.

3. Le rôle central de l’Arabie saoudite et des Émirats Arabes Unis, dont les bonnes dispositions à l’égard d’Israël et le mépris pour les intérêts des Palestiniens sont un secret de Polichinelle. Le plan prévoit un financement et une supervision majeurs des monarchies du Golfe, en particulier l’Arabie saoudite, en coordination avec les États-Unis et Israël.

II – Les points problématiques du «Plan Trump-Blair-Kushner»

Dans le «Plan Blair», il y a plusieurs points problématiques qui méritent d’être relevés et soulignés.

1. L’écran de fumée de la normalisation saoudo-israélienne : le véritable enjeu n’est pas Gaza mais la conclusion d’un pacte stratégique entre l’Arabie saoudite et Israël. Le plan pour Gaza servirait de «monnaie d’échange» ou de «monnaie de singe»  ou de «couverture morale» pour que Riyad puisse justifier une normalisation avec Israël auprès de sa propre opinion publique, qui y est fortement opposée, surtout après le génocide à Gaza, et ce sans avoir obtenu la moindre concession significative sur la création d’un État palestinien viable.

2. La dépolitisation du conflit : en se focalisant sur l’économie et la gouvernance technique, le plan évacue délibérément les questions politiques fondamentales : les frontières d’Israël, le statut de Jérusalem, le droit au retour des réfugiés palestiniens et, surtout, la souveraineté palestinienne. Il s’agirait de «gérer» la population de Gaza sans lui accorder d’autodétermination réelle.

3. La marginalisation de l’Autorité Palestinienne et du peuple palestinien : la proposition d’un «gouvernement de compétences» peut être interprétée comme une tentative de court-circuitage des institutions palestiniennes existantes et de division des Palestiniens. Ce modèle risquerait de créer une administration sans légitimité populaire, totalement dépendante de l’aide extérieure et du bon vouloir d’Israël et de ses soutiens dans la région.

4- La pérennisation du statu quo : en liant la «stabilité» à des projets économiques tout en maintenant le contrôle israélien sur les frontières, la sécurité et les ressources, le plan pourrait en réalité renforcer l’occupation israélienne et la fragmentation des territoires palestiniens, y compris, bien sûr, en cisjordanie, plutôt que d’y mettre fin.

Le «plan Trump-Blair-Kushner» est un vrai faux plan de paix et un vrai cheval de Troie. Sous des apparences pragmatiques et humanitaires, il cacherait une manœuvre géopolitique visant à sceller une alliance entre Israël et l’Arabie saoudite, aux dépens des droits nationaux du peuple palestinien. Il s’inscrirait dans une logique de gestion du conflit plutôt que de sa résolution, en favorisant une «paix» imposée par les grandes puissances au lieu d’une paix négociée et juste.

* Middle East Business Consultant, président de Alwen International.

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Les analystes doutent de l’impact de la déclaration de Trump sur la Cisjordanie

26. September 2025 um 09:27

L’annonce inattendue du président des États-Unis, Donald Trump, selon laquelle il « n’autorisera pas Israël à annexer la Cisjordanie occupée », a provoqué une onde de choc sur la scène diplomatique, suscitant des réactions allant de la prudence des analystes à la confrontation ouverte avec l’aile ultra-nationaliste du gouvernement israélien.

Scepticisme et prudence chez les analystes

L’une des réactions les plus immédiates est un profond scepticisme quant à la mise en œuvre de cette menace, compte tenu de l’historique du président américain et de la relation passée entre les États-Unis et Israël.

  • Doute sur la concrétisation: Des analystes comme Mouin Rabbani ont qualifié la déclaration de « positive », mais ont immédiatement émis des doutes sur le fait que M. Trump « tiendrait ses promesses », notant qu’il est risqué d’accorder de la valeur aux paroles du leader américain. La question centrale est : quelles mesures concrètes les États-Unis prendraient-ils pour bloquer une annexion ?
  • Historique de l’impunité: L’analyste Elmasry a rappelé que Washington a souvent réprimandé Israël par le passé pour ses actions, avant de « laisser Israël faire ce qu’il veut », citant l’exemple de l’offensive de Rafah que l’administration précédente avait dit vouloir empêcher.
  • Une question « académique »: Pour certains experts, la question de l’annexion formelle est devenue en partie « académique », car « Israël exerce déjà un contrôle de facto sur la Cisjordanie » par le biais de son occupation militaire et de l’expansion continue des colonies.

Conflit ouvert avec l’extrême droite israélienne

La déclaration de M. Trump place son administration en « situation de collision » directe avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et les membres d’extrême droite de son gouvernement.

Pression arabe et soutien international

La position de Donald Trump semble être le résultat direct d’une pression diplomatique intense, notamment de la part des dirigeants du monde arabe.

  • Exigences des dirigeants musulmans: Peu avant son annonce, M. Trump avait rencontré en marge de l’Assemblée générale de l’ONU les dirigeants de plusieurs États arabes et musulmans (Arabie saoudite, Qatar, Émirats arabes unis, Égypte, Jordanie, Turkiye, Indonésie et Pakistan). Ces derniers auraient « réclamé au président américain des garanties contre l’annexion » de la Cisjordanie.
  • Ligne rouge européenne: La position de M. Trump se rapproche de celle de la communauté internationale. L’entourage du président français Emmanuel Macron a d’ailleurs qualifié l’annexion de la Cisjordanie de « ligne rouge claire », soulignant qu’elle « compromettrait le plus gravement » la perspective d’une solution à deux États.
  • Contexte du Droit International: Cette prise de position intervient également après l’arrêt de la Cour Internationale de Justice (CIJ) de juillet 2024, qui a jugé les colonies israéliennes illégales et a exigé leur démantèlement.

La déclaration de Donald Trump marque un changement notable dans la rhétorique américaine, s’écartant du soutien inconditionnel que l’extrême droite israélienne espérait. Elle ouvre une période d’incertitude où la crédibilité du président sera jugée non pas sur ses mots, mais sur les actions qu’il entreprendra pour freiner les ambitions territoriales d’Israël.

Lire aussi: Washington Post : Un plan secret de Trump pour Gaza suscite l’indignation

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