Sommet sur la solution à deux États : de plus en plus de pays reconnaissent un État palestinien
La France et l’Arabie saoudite président, lundi 22 septembre 2025, un sommet sur la solution à deux États, un israélien et un palestinien. Sommet auquel participent plusieurs dizaines de pays, dont beaucoup devraient reconnaître l’État de Palestine. Une démarche qui pourrait provoquer une forte réaction des États-Unis et d’Israël.
Israël et les États-Unis boycotteront le sommet, qui se tient au siège des Nations Unies à New York, a averti l’ambassadeur d’Israël à l’ONU, Danny Danon, le qualifiant de « cirque ». « Nous ne pensons pas que cela aide. Nous pensons que cela encourage en réalité le terrorisme », a-t-il déclaré jeudi. D’ailleurs, en guise de réponse possible à la reconnaissance d’un État palestinien, l’entité sioniste envisage d’annexer des zones de la Cisjordanie occupée, ainsi que de prendre des mesures contre Paris, comme l’ont souligné des responsables israéliens.
Le gouvernement américain a prévenu qu’il y aurait probablement des répercussions pour les pays qui prendraient des mesures contre Israël. Y compris la France, dont le président Emmanuel Macron accueille ce soir le sommet à New York.
La réunion, qui se tient peu avant le début de l’Assemblée générale de l’ONU, intervient après que l’armée israélienne a lancé une opération militaire terrestre de grande envergure contre la ville de Gaza. Alors que les perspectives de parvenir à un cessez-le-feu avec le Hamas semblent minces.
Face à l’intensification des opérations israéliennes à Gaza et à l’escalade de la violence des colons israéliens contre les Palestiniens en Cisjordanie occupée, il devient de plus en plus urgent d’agir avant que la solution à deux États ne cesse d’être envisageable…
Dimanche 21 septembre, le Royaume-Uni, le Canada, l’Australie et le Portugal ont déjà reconnu un État palestinien. La France et cinq autres pays devraient faire de même aujourd’hui.
Certains pays ont souligné qu’il y aurait des conditions et d’autres que la reprise des relations diplomatiques serait progressive et dépendrait de la manière dont l’Autorité palestinienne avancerait dans ses promesses de réformes.
Israël souligne qu’il est opposé à cette démarche et ne fait pas confiance au président palestinien de 89 ans, Mahmoud Abbas, pour tenir ses engagements en matière de réformes et de modernisation, tels qu’il les a présentés dans une lettre à Macron cette année.
A souligner que Mahmoud Abbas et d’autres responsables palestiniens participeront au sommet en ligne, car les États-Unis ont refusé de leur accorder des visas.
Max Rodenbeck de l’International Crisis Group estime que tout effort diplomatique visant à soutenir les droits des Palestiniens est « bienvenu ». Mais sans « mesures concrètes » pour les accompagner, ces reconnaissances risquent de « détourner l’attention de la réalité, qui est l’érosion accélérée de la vie des Palestiniens dans leur patrie ».
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