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Heute — 13. August 2025Haupt-Feeds

Houda Kefi : « Célébrer les femmes, c’est honorer leur force, leur droit à choisir librement leur destin »

13. August 2025 um 15:38

L’éducation joue un rôle crucial dans la construction d’une conscience culturelle, économique et politique chez les filles, en développant leur confiance, leur capacité d’agir et leur leadership. Houda Kefi, inspectrice générale de l’enseignement secondaire revient sur l’importance de dépasser les stéréotypes de genre et promouvoir une égalité réelle. Dans laquelle il est essentiel d’adopter des approches pédagogiques inclusives, d’encourager la participation dans les domaines technologiques et de construire des partenariats entre le système éducatif et les organisations féminines. À l’occasion de la Journée nationale de la femme, cette réflexion invite à penser les tensions entre les acquis législatifs et la persistance des inégalités sociales, en réaffirmant la nécessité d’un engagement collectif pour une société plus juste. Interview :

Comment l’éducation peut-elle, dès le plus jeune âge, contribuer à forger chez les filles une conscience culturelle, économique, politique en développant leur capacité d’agir et leur leadership ? Quelles approches pédagogiques favorisent l’émancipation et la confiance en soi dans ces domaines ?

Houda Kefi : L’éducation peut, dès le plus jeune âge, contribuer à forger chez les filles une conscience culturelle, économique et politique en leur proposant des contenus inclusifs qui valorisent des figures féminines inspirantes. Tout en adoptant des approches pédagogiques actives comme le débat, le travail en projet ou les jeux de rôle qui encouragent l’expression, l’esprit critique et la coopération. En intégrant des activités ancrées dans le réel (visites, enquêtes, rencontres), en instaurant un climat scolaire égalitaire sans stéréotypes de genre et en mettant en place des dispositifs de mentorat entre filles, l’école doit développer la confiance en soi, le sens de l’initiative et le leadership, favorisant ainsi leur émancipation et leur capacité d’agir dans tous les domaines de la vie.

De quelle manière l’école peut-elle, à travers ses programmes et sa culture, déconstruire les stéréotypes de genre et promouvoir une éthique de l’égalité et du respect des droits des femmes, afin de prévenir les violences sexistes ?

L’école peut déconstruire les stéréotypes de genre en intégrant dans ses programmes des contenus qui valorisent l’égalité, questionnent les rôles sociaux traditionnels et mettent en lumière les droits des femmes. En adoptant une culture scolaire fondée sur le respect, la mixité, la tolérance et la vigilance face aux discriminations, elle promeut une éthique de l’égalité. La formation du personnel, des actions de sensibilisation régulières et un encadrement clair des comportements contribuent à prévenir les violences sexistes dès le plus jeune âge.

À l’ère du numérique, comment repenser les réformes éducatives pour préparer les filles à s’approprier les savoirs technologiques et occuper des positions innovantes, garantissant ainsi leur autonomie économique et sociale ?

À l’ère du numérique, les réformes éducatives doivent intégrer dès le primaire un accès équitable des filles aux savoirs technologiques, en valorisant leur participation dans les sciences, la programmation, la robotique et l’innovation. Il s’agit de développer des curriculums inclusifs, des espaces d’apprentissage collaboratifs et des projets concrets qui stimulent la créativité numérique. L’école doit aussi multiplier les modèles féminins dans la tech, offrir du mentorat, et encourager l’esprit d’entrepreneuriat. En favorisant ainsi l’appropriation des outils numériques, l’éducation contribue à l’autonomie économique et sociale des filles et à leur capacité à devenir actrices des transitions technologiques.

Quelles formes de collaboration entre les organisations féminines et le système éducatif pourraient renforcer une éducation critique à l’égalité, capable de former des citoyennes engagées et conscientes des enjeux de justice sociale ?

En Tunisie, une collaboration étroite entre les organisations féminines et le système éducatif pourrait prendre la forme de partenariats pour concevoir des modules pédagogiques sur les droits des femmes, l’égalité de genre et la justice sociale, intégrés dans les programmes scolaires. Ces organisations peuvent intervenir en milieu scolaire à travers des ateliers, des témoignages, des campagnes de sensibilisation ou des forums ouverts, favorisant une éducation critique et engagée. Elles peuvent aussi former les enseignants à une approche égalitaire et inclusive. Dans un contexte tunisien marqué par des avancées légales mais aussi par des résistances sociales, cette synergie permettrait de renforcer chez les filles une conscience citoyenne active, tout en transformant l’école en un espace de vigilance démocratique et de promotion de l’égalité réelle.

En quoi la célébration de la Journée nationale de la femme, le 13 août, invite-t-elle à une réflexion philosophique sur les tensions entre acquis législatifs et réalités sociales persistantes en matière d’égalité des sexes ?

La célébration de la Journée nationale de la femme, le 13 août en Tunisie, invite à une réflexion philosophique sur les tensions entre les principes de justice et de liberté inscrits dans les acquis législatifs — tels que le Code du statut personnel — et les réalités sociales encore marquées par des inégalités, des stéréotypes et des violences de genre. Elle interroge le fossé entre le droit et le vécu, la norme et la pratique, révélant que l’égalité juridique ne garantit pas nécessairement l’égalité réelle. Cette journée devient ainsi l’occasion de repenser, à la lumière des idéaux d’émancipation, le rôle de la société, de l’éducation et des institutions dans la construction d’une citoyenneté égalitaire, critique et engagée.

Un mot de la fin : quel message souhaitez-vous transmettre en cette journée dédiée aux femmes ?

En cette journée dédiée aux femmes, rappelons que l’égalité n’est pas un acquis figé, mais un engagement quotidien. Célébrer les femmes, c’est honorer leur force, leur créativité et leur droit à choisir librement leur destin. C’est aussi appeler chacun et chacune à œuvrer, avec lucidité et solidarité, pour une société plus juste, où les droits des femmes ne sont ni une faveur ni une exception, mais une évidence partagée.

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L’UNFT appelle le chef de l’État à rétablir son statut et à débloquer les subventions

Von: walid
13. August 2025 um 15:42
L’UNFT appelle le chef de l’État à rétablir son statut et à débloquer les subventions

La présidente de l’Union nationale de la femme tunisienne (UNFT), Radhia Jerbi a appelé, mercredi, le chef de l’Etat à revaloriser l’UNFT et à lui restituer son statut d’organisation nationale. Dans une déclaration à l’agence TAP, en marge d’une réunion de toutes les structures de l’organisation organisé à son siège à Tunis pour dénoncer le […]

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Code du Statut Personnel – Les principaux acteurs de cette réforme révolutionnaire

13. August 2025 um 11:30

Soixante-neuf ans après la promulgation du Code du Statut Personnel (CSP), il ne peut être qu’utile de rappeler les hommes qui ont permis de réformer le statut de la femme dans la société tunisienne. Le président Bourguiba, qui n’était alors que le Grand vizir du dernier bey, évidemment. Mais pas seulement.

Souvent pour illustrer un article relatif au Code du Statut Personnel (CSP), la presse recourt quasiment toujours à la même photographie que nous reproduisons ici. On y voit six personnalités dont quatre ont joué un rôle central dans la promulgation de ce texte qui est le décret du 13 août 1956. Le premier président de la République, Habib Bourguiba, qui était à cette époque le Grand vizir (assis au centre), le ministre de la Justice, Ahmed Mestiri (à sa droite), le théologien Mohamed Taher Ben Achour (à sa gauche). Et derrière lui, en djellaba blanche, debout au centre, un autre théologien, en l’occurrence Mohamed Abdelaziz Djaït.

Au centre de la photographie, donc, Habib Bourguiba a été le principal artisan de ce décret. Et ce qui est bien significatif, en la matière, c’est la date de la promulgation du CSP : le 13 août 1956. Soit juste cinq mois après l’indépendance et bien avant que le président Bourguiba ne prenne toutes les rênes du pouvoir en main avec la proclamation de la République, onze mois plus tard, en juillet 1957. Ou encore que ne soit promulguée la Constitution de 1959.

Lire aussi: Réforme du CSP en Tunisie : attention danger… pour les femmes !

Ce qui en dit long sur un certain empressement du Zaïm à décider d’un ensemble de mesures qui lui ont semblé être prioritaires dans le bâtit d’une Tunisie indépendante. D’où cette phrase d’un autre acteur du CSP, Ahmed Mestiri, qui a déclaré, dans un témoignage publié dans les colonnes de notre confrère Le Magreb, du 24 août 2012 : « Sans Bourguiba, point de CSP ». Il va sans dire que de par son observation du vécu de la société française pendant ses études à Paris, l’influence exercée sur lui à la fois par les idéaux de la philosophie de la Société des Lumières – connue également sous le nom de « Siècle des Lumières » – et des penseurs libéraux tunisiens, comme Tahar Haddad, et de par le vécu des femmes tunisiennes de l’époque, à commencer par celui de sa propre mère, ont poussé Bourguiba à engager une réforme sociale à l’endroit de la femme.

Implication de l’autorité religieuse

Ahmed Mestiri a été le principal coordinateur du CSP. Il a notamment chapeauté la quinzaine de juristes, pour l’essentiel arabophones, chargés de rédiger le CSP. Militant de la première heure, il est un libéral opposé à toute forme d’asservissement. Et un homme engagé – il l’a montré en s’opposant, plus tard, à ce qu’il a considéré être les dérives du Zaïm Bourguiba, en matière de démocratie et de droits de l’Homme.

 

Son observation du vécu de la société française pendant ses études à Paris, l’influence exercée sur lui à la fois par les idéaux de la philosophie de la Société des Lumières et des penseurs libéraux tunisiens, comme Tahar Haddad, et de par le vécu des femmes tunisiennes de l’époque, à commencer par celui de sa propre mère, ont poussé Bourguiba à engager une réforme sociale à l’endroit de la femme.

 

La présence de Mohamed Taher Ben Achour sur la photographie symbolise l’implication de l’autorité religieuse dans l’élaboration du texte du CSP. Théologien de renom, ayant enseigné à l’Université de la Zitouna, dont il deviendra le recteur, et auteur de nombreux ouvrages, Mohamed Taher Ben Achour, a donné beaucoup de crédit aux réformes introduites dans le Code. Il a notamment rejoint le groupe chargé de la rédaction de ce dernier pour « aplanir les différends » apparus entre les membres. Avec, dit-on, pour point d’achoppement la question de l’interdiction de la polygamie.

Autre théologien qui a été au centre de l’opération de l’élaboration du CSP : Mohamed Abdelaziz Djaït. Son statut de Cheikh El Islam malékite d’alors avait aussi offert un crédit certain aux réformes annoncées. D’ailleurs, le projet de La Majlalh, dont il est le principal auteur, « préfigure, assure-t-on, le Code du Statut Personnel ».

Noura Borsali, universitaire et écrivaine tunisienne de renom, a narré, dans un article publié dans les colonnes du quotidien La Presse du 13 août 2013, sous le titre « Et le Code du Statut Personnel fut promulgué », la genèse des réformes annoncées par le président Habib Bourguiba.

« Ni dans le fond ni dans la forme »

On y lit notamment, « et le 16 juillet 1949, un décret beylical institua une commission en vue de l’élaboration d’un code charaïque de la famille. Ajoutant qu’il ne s’agissait « guère d’une œuvre adaptée aux circonstances ni dans le fond ni dans la forme », mais était « un remarquable travail d’érudition, propre à intéresser des juristes spécialisés ou des historiens ».

Force est de constater, et malgré les quelques critiques auxquelles a donné lieu le CSP, les réformes introduites ont été acceptées par l’ensemble de la population. Les historiens notent à ce propos que « la polygamie était marginale » dans la société. Ainsi, et aussi loin qu’ils s’en souviennent, les Tunisiens se rendent vite compte que bien rares sont les ascendants à avoir épousé plus d’une femme.

 

Force est du reste de constater, et malgré les quelques critiques auxquelles a donné lieu le CSP, les réformes introduites ont été acceptées par l’ensemble de la population. Les historiens, notent, à ce propos, que la polygamie était marginale » dans la société. Ainsi, et aussi loin qu’ils s’en souviennent, les Tunisiens se rendent vite compte que bien rares sont les ascendants à avoir épousé plus d’une femme.

 

La Tunisie se distinguait dans le monde musulman par l’existence du « contrat de mariage kairouanais ». Connu sous le nom de « Sadaq al-Kairouani », c’est un contrat de mariage traditionnel de Kairouan, en Tunisie qui « se distingue par certaines clauses spécifiques, notamment celle où le mari s’engage à respecter l’obéissance de sa femme, avec l’interdiction pour le mari de se remarier ou d’avoir des concubines ».

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Gestern — 12. August 2025Haupt-Feeds

Neila Charchour: La femme tunisienne gardienne de la République

12. August 2025 um 16:07

En ce 13 août 2025 jour de la fête nationale de la femme tunisienne, on ne peut que se souvenir des deux acquis majeurs  que Bourguiba nous a offert, conscient qu’il était du rôle primordial que pouvaient jouer les femmes dans une nouvelle République.

Ainsi, il décréta l’éducation obligatoire pour toutes et promulgua le Code du Statut Personnel. Deux acquis majeurs qui ont favorisé notre émancipation en nous garantissant un certain nombre de droits assez uniques dans le monde arabo-musulman. Aujourd’hui, soixante neuf ans plus tard, il est utile de faire le point sur l’impact de ses acquis sur la société tunisienne. Sans avoir de statistiques officielles et à titre strictement personnel, je distingue quatre différentes catégories de femmes :

– La première catégorie est celle que j’appellerai les filles et les petites filles de Bourguiba qui ont fait des études leur principal  atout. Médecins, biologistes, architectes, commandants de bord, juges, avocates, journalistes, ingénieurs, enseignantes, femmes entrepreneur, citoyennes et même politiciennes etc..

Elles travaillent, produisent, payent leurs impôts exactement au même titre que les hommes même si au moment de l’héritage, elles n’héritent que la moitié de la part des hommes alors que c’est contraire à la définition d’une République où tous les citoyens, hommes et femmes, sont sensés être égaux devant la loi.

Ces femmes sont les mères éducatrices qui par leur éducation sont sensées moderniser les mentalités. Elles sont les piliers d’une société moderne que les générations montantes se doivent de prendre en exemple et en considération.

Néanmoins les hommes tunisiens dans  leur ensemble, n’ont pas tous bien intégré, compris et admis l’intérêt de cette évolution qui  lèse leur autorité traditionnelle millénaire. La meilleure preuve en est que cette indépendance financière et intellectuelle des femmes tunisiennes est à l’origine d’un nombre grandissant de divorce. Comme si le divorce pouvait restaurer l’autorité masculine. En réalité il ne fait que confirmer leur échec à évoluer créant ainsi chez les femmes la nécessité  d’une lutte continue pour faire accepter leur nouveau statut.

Je ne saurai évaluer le temps qu’il faudra pour que ces Messieurs apprennent à apprécier l’intérêt de cette émancipation féminine en espérant que nous ne nous trouverons pas carrément dans l’obligation de nous battre pour défendre ces acquis qui dérangent tant.

A mes yeux, ce sont ces femmes là, diplômées et travailleuses, qui sont les gardiennes de la Républiques tunisienne, telle que nous en rêvons depuis l’indépendance.

Et même si je ne suis pas en accord avec ses méthodes ni sa vision d’une démocratie qui puisse exclure une partie de la société, Madame Abir Moussi est une preuve vivante de la nécessité de cette lutte. Il faut lui reconnaitre son appartenance, voire son leadership sur cette catégorie de femmes, citoyennes courageuses, libres et indépendantes qui ont totalement intégrées la mission que Bourguiba leur a implicitement confiée.

Toutes aussi exemplaires, j’identifie une seconde catégorie formée de celles qui, pour différentes raisons n’ont pas pu terminer leurs études ou n’ont pas pu carrément en faire mais qui participent quand même à la croissance  économique du pays.

On y trouve toutes les ouvrières des différents secteurs, industriel et agricole, ainsi que les artisanes dans toutes sortes de domaines. Toutes ces petites mains, beaucoup moins avantagées que les femmes de la première catégorie, forment néanmoins par leur nombre la colonne vertébrale de l’économie officielle tunisienne, surtout si l’on en exclu les trafiquants de toutes sortes qui opèrent clandestinement dans le marché parallèle au mépris d’un système officiel qui semble soit totalement impuissant soit carrément impliqué.

ENDA inter-arabe, créée par Madame Essma Ben Hamida, encore une autre femme d’exception, qui a été la pionnière du secteur de la micro-finance en Tunisie, témoigne, dans un petit livre intitulé « La débrouille au féminin », de la plus belle des manières sur le parcours de ces femmes courageuses et ambitieuses, qui ont travaillé très dur si ce n’est pour elles- mêmes, c’était au moins pour leurs familles. Elle nous raconte, entre autre, comment les artisanes kairouanaises  qui fabriquaient chez elles les tapis de Kairouan ont été à l’origine du développement du secteur touristique en Tunisie. Elles avaient confié leurs économies à leurs pères,  leurs frères, leur époux ou leurs fils pour investir dans les tous premiers hôtels privés. Ainsi les Milad, les Fourati, les Khechine, les Allani etc .. sont les pionniers kairouanais du tourisme tunisien.

Par ailleurs, lorsque je faisais ma campagne électorale dans le gouvernorat de Monastir, j’avais été effarée par le nombre de femmes qui travaillaient dans les usines alors que les hommes remplissaient les cafés à longueur de journée refusant les petits métiers  à petits salaires. Ces mêmes hommes n’ont aucun problème à tendre la main à leur sœur ou leur mère ou encore leur épouse pour quémander un peu d’argent de poche. Le chômage en Tunisie est aussi dû à cette catégorie d’hommes qui préfèrent le trafic à certains travaux qu’ils considèrent  indignes de leur statut social alors que les femmes le font sans rechigner en toute légalité.

Quant à la troisième catégorie, elle est essentiellement formée de celles qui pour différentes raisons, malgré leur diplômes, n’ont pas su où n’ont pas pu se faire une situation.  Elles se sont généralement réfugiées dans le mariage.

Etant financièrement dépendantes, elles vivent  un mode de vie plutôt conservateur qui ne leur offre pas beaucoup d’opportunités pour leur épanouissement personnel. Elles se rabattent sur l’engagement social. C’est comme cela que nous trouvons une majorité de femmes dans tout ce qui a trait aux œuvres sociales. Couffins de Ramadan, fournitures scolaires et toutes sortes de travaux associatifs  sont assurés par les femmes dans toutes les régions de la République. Si les hommes  participent par le don d’argent, ils sont rarement sur le terrain et dans le contact direct avec les populations défavorisées.

Ces femmes aussi sont à remercier pour leurs efforts. Grâce à elle une solide trame sociale s’est tissée et sera surement un jour un excellent  filtre contre toutes les intrusions possibles.

Enfin avec l’avènement d’internet,  ses réseaux sociaux  et l’intelligence artificielle qui s’étend à une très grande vitesse, une quatrième catégorie de femmes est entrain  d’apparaitre. Celles que j’appellerai comme l’air du temps, « les femmes pressées ». Elles veulent en même temps et rapidement la célébrité, la fortune et le pouvoir.

S’il est vrai qu’Internet permet une  ouverture exceptionnellement enrichissante sur le monde entier et qu’il présente plein d’avantages, il faut admettre qu’il présente aussi beaucoup d’inconvénients  lorsqu’il est mal utilisé.

A ce jour en Tunisie on voit bien plus les inconvénients dus à la rapidité et à la facilité de l’usage de cet outil. On constate une perte palpable du respect et du savoir vivre ensemble grâce à une liberté d’expression mal comprise et mal exploitée.

Une flopée d’influenceuses dans différents domaines a émergé dont une partie agit très négativement sur les réseaux.  En soi, chacune d’entre elle n’est qu’un epsilon, le danger réside par contre dans le nombre ahurissant de « followers » qui s’intéressent à leurs bêtises. Signe d’une disparition des traditions et d’une dégradation généralisés des mœurs sociales qu’il faudra dénoncer et combattre à tout prix pour éviter encore plus de dérives. Ce phénomène est lui-même lié à l’attitude négative des hommes face à cet excès de libertés mal assumées.

Il serait bien plus rentable et bien plus constructif de se pencher sur l’Internet qui permet  d’accéder à toutes sortes d’informations, de rencontrer toutes sortes de personnes inaccessibles dans la  vie réelle, qui facilite la communication, le commerce, les connexions, les études, les formations en ligne et une multitude d’autres options à exploiter dans tous les domaines. Une source infinie d’occupations et d’emplois à partir de chez soi qui pourrait améliorer la vie de tant de femmes.

Et même si pour le moment beaucoup d’entre elles sont plus attirées par la facilité que par des résultats concrets et durables,  je ne doute pas qu’un éveil s’opérera tôt ou tard.

Un éveil que nous devons promouvoir et encourager à travers cet outil miraculeux. Mesdames votre mission envers la République ne fait que commencer, n’hésitez pas à vous impliquer.

 

Neila Charchour

Tunis le 13 Août 2025

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Fête de la femme : Plus de 300 Tunisiennes mises à l’honneur

Von: walid
12. August 2025 um 14:00
Fête de la femme : Plus de 300 Tunisiennes mises à l’honneur

A l’ occasion de la Fête de la femme tunisienne (le 13 août), le ministère de la Famille, de la Femme, de l’Enfance et des Personnes âgées a organisé, hier lundi, dans toutes ses délégations régionales, la troisième édition de la manifestation « Nagihat Biladi » (les femmes réussies de mon pays). Selon un communiqué […]

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