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1er Mai – Le syndicalisme tunisien est-il à un tournant?

01. Mai 2025 um 05:45

Comment se porte notre syndicalisme? Il est, d’abord, gagné par la crise. Une partie des membres du Bureau exécutif de l’UGTT a fait scission. Une crise que l’on dit profonde. Où en est, ensuite, le pluralisme syndical? Des questions qui ne peuvent être éludées en ce 1er Mai 2025.

Le 1er Mai est, depuis maintenant 136 ans, c’est-à-dire depuis 1889*, la journée au cours de laquelle on commémore dans le monde l’action syndicale. La Tunisie ne fait pas exception. Comment, cependant, l’action syndicale tunisienne se présente-t-elle aujourd’hui? Certains diront sans doute que cela se déroule dans un climat de crise.

Une crise que l’on ne peut cacher. Notamment depuis que, en novembre 2024, cinq membres du Bureau exécutif de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) ont fait scission. Pour des raisons que tout le monde connaît. Une affaire apparemment liée à la prolongation du mandat de l’équipe dirigeante de la principale centrale syndicale du pays. Celle-ci ayant fait adopter la levée de la limitation à deux le mandat du Bureau exécutif.

 

Une affaire apparemment liée à la prolongation du mandat de l’équipe dirigeante de la principale centrale syndicale du pays. Celle-ci ayant fait adopter la levée de la limitation à deux fois le mandat du Bureau exécutif.

 

Les cinq membres du BE de l’UGTT, tous des secrétaires généraux adjoints, ayant estimé que cela n’est pas de bonne guerre pour une organisation qui a toujours défendu la légalité et le respect des textes fondateurs et des usages. Comme sans doute la règle sacro-sainte de l’alternance. Une décision prise pourtant dans un cadre légal.

Désaffection

Aujourd’hui, et après cinq mois de cette scission, la division est toujours là. Elle ne ferait du reste, selon certains observateurs, que compliquer davantage le vécu de la principale centrale syndicale. La participation de cette dernière au débat public étant moins évidente que par le passé. Force est de constater que, même si évidemment l’UGTT est loin d’être totalement absente de ce débat, elle n’a plus l’aura qu’elle avait auparavant. Ses structures n’ont pas délaissé – loin s’en faut – le terrain. Mais on estime qu’elle pourrait être plus visible et plus agissante.

Et si son action est liée à un contexte général d’une certaine régression de la société civile. Un phénomène d’ailleurs mondial gagnée qu’elle est par une désaffection des pouvoirs à son égard. Une remise en cause en somme de beaucoup de certitudes du passé.

Sur le papier

La centrale syndicale retrouvera-t-elle son dynamisme d’hier avec la tenue d’un congrès qui permettra de crever l’abcès? Cet événement aurait-il lieu au cours de cette année ou l’année prochaine? Personne ne le sait. Des différends existent encore sur des procédures devant précéder la tenue du congrès.

Autre terrain sur lequel on s’interroge encore sur le vécu syndical dans notre pays : celui du pluralisme syndical. Un autre sujet épineux. Dans la mesure où celui-ci n’avance pas beaucoup. Sur le papier, le pluralisme syndical existe. Puisque trois autres syndicats existent dans notre pays : la Confédération générale tunisienne du travail (CGTT), l’Union tunisienne du travail (UTT) et l’Organisation tunisienne du travail (OTT).

 

De nombreuses interrogations apparaissent souvent au sujet des possibilités des différents syndicats de faire face aux défis majeurs nés de multiples changements sur la scène nationale.

 

Défis majeurs

Mais combien d’entre eux sont-ils réellement actifs? Quelle est leur représentativité? Beaucoup s’interrogent, à ce propos, sur leur place dans la vie syndicale. Toujours par rapport à l’UGTT qui domine les débats.

En outre, de nombreuses interrogations apparaissent souvent au sujet des possibilités des différents syndicats de faire face aux défis majeurs nés de multiples changements sur la scène nationale. Comme ceux de la place des syndicats dans le secteur privé – le syndicalisme est développé pour l’essentiel dans le giron public -, sa place dans le rang des femmes et de la jeunesse, dans le secteur informel ou encore face à une migration qui s’installe, malgré tout, dans le monde du travail.

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*En 1889, la IIe internationale socialiste, qui se tient à Paris, décide d’instaurer un jour de manifestations le 1er mai pour réduire la journée de travail à huit heures. La décision est prise à l’occasion du centenaire de la Révolution française, mais aussi en hommage aux syndicalistes américains.

Source: touteleurope.eu

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Décès de Tahar Sioud : une vie au service de l’économie et de la diplomatie

25. April 2025 um 05:38

La Tunisie a perdu en ce jeudi 24 avril 2025 un de ses brillants diplomates et homme d’Etat qui a accompagné des étapes importantes de l’histoire, notamment économique, de notre pays. Tahar Sioud fut notamment vice-gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), ministre du Commerce, secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères. Sans oublier une brillante carrière de diplomate. Il fut, à ce propos, ambassadeur de Tunisie à Abu Dhabi, à La Haye et à Bruxelles et auprès des pays du Benelux.

Amateur de football, il a été, par ailleurs, président de la Fédération tunisienne de football. Et s’il y a un aspect à retenir de la présence de Tahar Sioud, mort à l’âge de 87 ans, dans les différentes fonctions qu’il a occupées, c’est son intérêt pour la diplomatie économique. Jovial et de contact facile, il savait bien défendre les intérêts économiques de son pays. Urbi et orbi. Notamment avec nos partenaires européens qui avaient beaucoup de respect pour un homme qui maniait bien la parole et connaissait les arcanes des relations tuniso-européennes.

Licencié en droit et en sciences politiques de La Sorbonne, à Paris, il commence sa carrière en travaillant pour la Radio et Télévision Tunisienne avant d’aller travailler pour le ministère des Postes Télégraphe et Téléphone.

Il passera huit ans à la BCT

Tahar Sioud est affecté, par la suite, comme ministre-conseiller à notre ambassade à Bruxelles. Il commence ainsi une longue carrière de diplomate. Et ce, à une période où l’Europe commence à fourbir ses armes pour s’élargir au-delà des six pays qui ont vu naître cette Communauté Economique Européenne (France, Italie, Allemagne, Belgique, Pays-Bas et Luxembourg). Et quand Bruxelles s’impose comme un central vital de cette dernière.

Il sera ainsi de toutes les évolutions que connaîtra la Tunisie avec cet espace européen qui constitue le premier partenaire à divers niveaux de la coopération : économique, financière, technique… Et des accords tuniso-européens. Dont celui de 1976.

Lire aussi : L’ancien ambassadeur et ministre Tahar Sioud s’éteint à 87 ans

Et après un passage à la tête de la représentation diplomatique de la Tunisie à Abu Dhabi, le voilà de nouveau dans le giron de l’économique avec le poste de vice-gouverneur de la BCT, chargé des relations internationales. Il y passera huit ans.

Corps et âme

Avant de revenir à la diplomatie. A La Haye, la capitale d’un Etat fondateur de l’Europe : la Hollande. Et en Belgique, au cœur donc de cette Europe qu’il connaît sur le bout des doigts.

Un secteur économique qu’il ne quittera presque plus. Puisqu’il prendra la présidence du conseil d’administration de la Banque Internationale Arabe de Tunisie (BIAT). Une mission à laquelle il se dévouera également. Corps et âme.

Tous ceux qui ont la chance de le connaître et de travailler avec lui ne peuvent qu’avoir aujourd’hui une pensée pour ce Mahdois nourri à la sève du militantisme et qui a fait avancer la cause, notamment économique, de son pays.

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