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Gestern — 30. Januar 2025Haupt-Feeds

DeepSeek, le dragon chinois qui menace la Silicon Valley !

30. Januar 2025 um 12:38

Panique aux Etats-Unis. DeepSeek, une jeune start-up chinoise d’intelligence artificielle qui vient d’être lancée, fait déjà de la concurrence aux plus grands noms américains du secteur pour un coût au moins dix fois inférieur. Pis : ce nouveau chatbot a fait plonger en Bourse des géants de la Silicon Valley.

DeepSeek, le rival chinois de ChatGPT qui vient de faire une entrée fracassante sur le marché, est venu court-circuiter l’annonce du projet Stargate de Donald Trump. En effet, celui-ci promettait d’investir 500 milliards de dollars dans l’IA aux côtés d’OpenAI, SoftBank et Oracle, trois géants américains de la tech.

Ainsi, le petit dragon chinois aura surpris les analystes du monde entier par sa capacité à égaler ou même dépasser les performances de ses principaux concurrents dans l’IA. Sachant que la Chine, qui prévoit d’investir plusieurs dizaines de milliards de dollars dans cette technologie de pointe, ambitionne de devenir le leader de l’intelligence artificielle générative d’ici 2030.

Une percée spectaculaire

Faisant référence au lancement en 1957 de Spoutnik 1, le premier satellite soviétique en orbite autour de la Terre qui avait déclenché la course à l’espace durant la Guerre froide, un proche conseiller du président américain, Donald Trump, a qualifié DeepSeek de « tournant pour l’IA comme l’était Spoutnik pour la conquête spatiale ». Le modèle R1 de DeepSeek, sorti la semaine dernière, « est l’une des percées les plus incroyables que j’aie jamais vues », a-t-il écrit sur X.

DeepSeek est « impressionnant », a de son côté déclaré, lundi 27 janvier 2025, Sam Altman, le patron d’OpenAI, au sujet du rival de son propre modèle d’intelligence artificielle générative, ChatGPT. « Surtout étant donné ce qu’ils sont capables de fournir pour le prix », a-t-il ajouté sur X.

Donald Trump y voit pour sa part un « avertissement pour nos industriels ».

Des pertes colossales

Un sérieux avertissement? Le nouvel hôte de la Maison Blanche ne croyait pas si  bien dire, puisque la sanction pour la Big Tech ne s’est pas fait attendre.

Ainsi, les actions de grandes entreprises technologiques aux Etats-Unis et au Japon ont chuté lundi 27 janvier face au défi posé par DeepSeek, à l’instar de Microsoft, Google, Meta, Nvidia – leader mondial des composants et logiciels pour l’IA-; ou encore du géant japonais SoftBank – investisseur clé dans un projet américain de 500 milliards de dollars pour développer des infrastructures en IA. L’action de Nvidia a plongé de 17 % en clôture à Wall Street lundi. Et le groupe californien a perdu près de 590 milliards de dollars de capitalisation boursière.

Coûts dérisoires

Conçu il y a à peine deux ans par une start-up éponyme basée à Hangzhou, une ville chinoise connue pour sa forte concentration d’entreprises technologiques, le modèle R1 de DeepSeek est venu détrôner ChatGPT (OpenAI), Gemini (Google) en devenant l’application gratuite numéro 1 sur l’App Store d’Apple.

De plus, ce modèle a même réussi une première pour une application chinoise : arriver, lundi 27 janvier, en top du classement à la fois sur les versions américaines et chinoises de la boutique d’applications de l’iPhone.

Mais le plus étonnant dans le nouveau-né chinois, c’est le nombre très limité de puces qu’il utilise. Ce qui explique qu’il n’a fallu que 5,6 millions de dollars pour développer ce modèle. Une somme dérisoire comparée aux milliards investis par les géants américains. Sachant que les Etats-Unis, qui se targuent de produire les puces les plus performantes au monde, auront tout fait pour interdire l’exportation vers la Chine de certains composants essentiels. Obligeant ainsi Pékin à trouver des solutions créatives pour contourner ces restrictions.

Langue de bois

Cela dit, l’on cherche déjà à trouver des poux à ce sérieux concurrent Deepseek. Lequel n’aime pas qu’on lui pose des questions sur les sujets sensibles. A l’instar de la répression sanglante du mouvement étudiant sur la place Tiananmen en 1989 ou la vie privée de Xi Jinping, le lider maximo chinois.

Ainsi, lorsqu’il est interrogé sur des sujets sensibles, il propose de « parler d’autre chose ». Style : « Désolé, je ne sais pas encore comment répondre à ce type de questions. Parlons plutôt de maths, de code ou de logique ! »

A titre d’exemple, à une question sur la diffusion de messages pro-indépendance à Taïwan, le robot conversationnel répond en affirmant que « la Chine est un pays multiethnique unifié et Taïwan en fait partie intégrante depuis l’Antiquité ».

Une réponse qu’aurait pu prononcer un communiqué officiel émanant de politburo du parti communiste chinois sur la question de Taïwan.

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Essais nucléaires français dans le Sahara : un contentieux de plus entre Alger et Paris

28. Januar 2025 um 11:30

Ce ne sont pas les dossiers qui empoisonnent les relations entre la France et l’Algérie qui manquent ces derniers mois. Le dernier en date qui surgit du fond d’un douloureux passé colonial? Celui de la décontamination des sites algériens ayant servi lors des essais nucléaires français. 

Décidément, le contentieux mémoriel ne cesse de hanter les relations houleuses entre Alger et Paris. Ainsi, selon la ministre algérienne de l’Environnement et de la Qualité de la vie, Nadjiba Djilali, l’armée française, qui aura effectué entre 1960 et 1966, pas moins de dix-sept essais nucléaires dans le Sahara algérien, est sommée d’« assumer pleinement ses responsabilités historiques, morales et juridiques dans l’élimination de ces déchets radioactifs et reconnaître l’énorme préjudice causé à notre pays et aux populations d’Adrar, de Reggane, d’In Ekker et d’autres régions », a-t-elle déclaré vendredi 24 janvier. Et ce, après l’adoption par le Conseil de la nation de la loi sur la gestion, le contrôle et l’élimination des déchets.

Terribles révélations

En effet, des documents déclassifiés en 2013 révéleront des retombées radioactives importantes consécutives aux essais nucléaires français au cœur du Sahara algérienne. « Cancers, malformations congénitales, fausses couches, stérilité : la liste est loin d’être exhaustive et les maladies liées à la radioactivité sont transmises en héritage, génération après génération. De même que tant que la région est polluée, le danger persistera », révèle Abderahmane Toumi, président d’une organisation d’entraide aux victimes.

Lire aussi : Crise diplomatique entre Alger et Paris : est-ce le point de non-retour?

Indemnisations

La voix de la ministre algérienne s’ajoute à celle de l’ex-ministre algérien des Anciens combattants, Tayeb Zitouni. En effet, celui-ci a accusé la France de « refuser de remettre les cartes topographiques qui permettent de déterminer les lieux d’enfouissement des déchets polluants, radioactifs ou chimiques non découverts à ce jour ».

« La partie française n’a mené techniquement aucune initiative en vue de dépolluer les sites. Et la France n’a fait aucun acte humanitaire en vue de dédommager les victimes », a-t-il accusé dans un entretien accordé à l’agence de presse officielle algérienne APS.

Pour sa part, le chef d’état-major algérien, Saïd Chengriha, avait demandé en avril dernier à son homologue français de l’époque, le général François Lecointre, son soutien « pour la prise en charge définitive des opérations de réhabilitation des sites de Reggane et d’In Ekker ».

Le général Chengriha a également sollicité son assistance pour lui fournir les cartes topographiques. La remise des cartes est « un droit que l’État algérien revendique fortement, sans oublier la question de l’indemnisation des victimes algériennes des essais », a-t-il martelé.

« Nous ne sommes pas un peuple mendiant »

Mais, altier et droit dans ses bottes, le chef de l’Etat algérien, Abdelmadjid Tebboune, avait totalement écarté toute négociation d’ordre financier : « Nous respectons tellement nos morts que la compensation financière serait un rabaissement. Nous ne sommes pas un peuple mendiant », avait-il affirmé sur les colonnes de l’hebdomadaire français Le Point.

« Vous êtes devenus une puissance nucléaire et vous nous avez laissé des maladies. Venez nettoyer, venez nettoyer Oued Namous où vous aviez développé vos armes chimiques, et jusqu’à présent nos moutons, nos chameaux meurent après avoir mangé de l’herbe contaminée », a-t-il poursuivi avant d’affirmer que l’Algérie « n’a que faire de votre argent. Je ne laisserai pas tomber la mémoire, je ne demande rien, ni euro ni dollars, mais la dignité de nos ancêtres et de nos citoyens ».

Lire également : Où vont les relations algéro-françaises après le discours de Tebboune?

Rappelons à cet égard qu’entre 1960 et 1966, l’ancienne puissance coloniale a procédé à ces essais atomiques dont onze souterrains dans le Sahara algérien. Et ce, avant les accords d’Évian de 1962 qui furent négociés à l’époque entre les représentants du gouvernement de la République française et du gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) et qui mirent fin à 132 années de colonisation française et à sept années et cinq mois de guerre.

Deux poids, deux mesures

Or, 60 ans après le premier essai nucléaire français en Algérie, la France est soupçonnée de ne reconnaitre ni sa responsabilité ni d’avoir présenté ses excuses au peuple algérien.

Pourtant, convient-il de signaler, le président français Emmanuel Macron reconnut, lors d’un déplacement à Papeete en 2021 « une dette » de la France suite aux conséquences pour la population des essais nucléaires menés en Polynésie de 1966 à 1996.

Rappelons enfin qu’en janvier 2010, la France s’est dotée d’une loi – la loi Morin – qui prévoit une procédure d’indemnisation pour « les personnes atteintes de maladies résultant d’une exposition aux rayonnements des essais nucléaires réalisés dans le Sahara algérien et en Polynésie entre 1960 et 1998 ».

Une loi restée lettre morte puisque sur cinquante Algériens ayant réussi à monter un dossier en dix ans, une seule personne a pu obtenir réparation, un militaire d’Alger qui avait travaillé à l’époque sur les sites au moment de leur fermeture.

Morale de l’histoire : la reconnaissance d’une « dette » française envers l’Algérie n’est pas pour demain.

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Quand MBS fait miroiter à Trump le « deal du siècle »…

25. Januar 2025 um 11:51

Le prince héritier saoudien, Mohammed Ben Salmane, promet d’injecter une somme colossale dans l’économie américaine. En contrepartie, le 47e président américain a laissé entendre qu’il pourrait privilégier Riyad pour son premier voyage à l’étranger. En somme, il s’agit de troquer des espèces sonnantes et trébuchantes contre des marques de considération, fussent-elles  symboliques.

 

« Le deal du siècle »? 600 milliards de dollars. C’est la somme astronomique promise par Riyad pour s’attirer les bonnes grâces du nouvel hôte de la Maison Blanche. Un montant supérieur à celui du nouveau projet pharaonique d’intelligence artificielle baptisé «Stargate» et piloté par un consortium des géants de la Tech qui comptent investir pas moins de 500 milliards de dollars dans le secteur technologique américain dans les quatre ans à venir.

Ainsi, lors d’une communication téléphonique survenue juste après l’investiture de Trump pour son deuxième mandat et présentée par la Maison Blanche comme « un signe de l’importance des relations entre les deux pays », le prince héritier Mohammed ben Salmane (MBS) – le dirigeant de facto du richissime royaume wahhabite et premier exportateur de brut au monde -, a assuré à son interlocuteur que son pays compte injecter 600 milliards de dollars dans l’économie américaine au cours des prochaines années.

Plus de la moitié du PIB saoudien

Selon l’agence officielle saoudienne, SPA, le prince héritier a appelé le nouveau locataire de la Maison Blanche pour le féliciter après son investiture, et lui transmettre les félicitations de son père, le roi Salmane. Il lui a également fait part de « l’intention du royaume d’élargir ses investissements et échanges commerciaux avec les États-Unis sur les quatre prochaines années, à hauteur de 600 milliards de dollars, voire davantage ». Toutefois, cette source officielle n’a pas précisé la source des fonds, qui représentent plus de la moitié du PIB saoudien, ni comment ils seront utilisés.

Certes, il s’agit d’un investissement colossal, mais Riyadh peut « mieux faire », selon le milliardaire républicain : « Je vais demander au prince héritier Mohammed ben Salmane, qui est un homme remarquable, de porter cet investissement à un billion (milliard de dollars, NDLR), a déclaré Donald Trump lors d’un discours, jeudi 23 janvier, en visioconférence au Forum économique de Davos. « Je pense qu’ils accepteront, car nous avons été d’un grand soutien pour eux », a-t-il encore ajouté.

Signe de l’importance des relations entre les deux pays, Marco Rubio, récemment nommé à la tête de la diplomatie américaine, a également pris contact avec le prince saoudien dès son entrée en fonction, renforçant ainsi les liens « stratégiques » entre Washington et Riyad.

De l’art du donnant-donnant

En contrepartie des largesses saoudiennes, le président américain, qui a réservé son premier appel à un dirigeant étranger à Mohammed ben Samane, a laissé entendre qu’il pourrait privilégier Riyad pour son premier voyage à l’étranger contre des investissements dans l’économie américaine. Sachant qu’en 2017, Donald Trump avait fait à Riyad sa première visite à l’étranger en tant que président. Va-t-il prioriser encore une fois l’Arabie saoudite pour son premier déplacement prévu à l’étranger ?

Ainsi, répondant indirectement le soir de son investiture (le 20 janvier) à cette probabilité, Donald Trump a rappelé qu’il avait à l’époque accepté de ne pas respecter la tradition selon laquelle le président devait se rendre en premier lieu en Grande-Bretagne, en raison de la promesse saoudienne d’injecter 450 milliards de dollars dans l’économie américaine. « Si l’Arabie saoudite était prête à effectuer de nouveau des achats de 450 ou 500 milliards, pour tenir compte de l’inflation, je pense que j’irais », a-t-il assuré.

La normalisation avec Israël en arrière-plan

Mais pourquoi le président républicain, un homme peu enclin aux urbanités, montre-t-ils tant de signes d’égard au prince héritier saoudien ?

Tous les indices indiquent que le président américain  fraîchement élu – qui aura négocié les accords d’Abraham en 2020 ayant normalisé les relations entre l’Etat hébreu avec les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc – cherche manifestement à parvenir à un accord similaire avec le royaume wahhabite qui abrite les lieux les plus saints de l’islam et représente la première économie du monde arabe.

Un accord qui se ferait en contrepartie d’un accord de défense qui fournirait à l’Arabie saoudite des garanties de sécurité de la part des États-Unis en cas d’attaque et conduirait également à d’énormes investissements dans l’économie américaine.

Toutefois, le prince héritier – qui doit tenir compte de son opinion publique très sensible au drame des Palestiniens – a fait savoir qu’un tel accord nécessiterait une feuille de route vers la création d’un État palestinien. Sachant que l’ancien président américain Joe Biden avait entamé des pourparlers avec Riyad sur un accord prévoyant une reconnaissance d’Israël en échange d’un pacte de défense avec Washington et d’une aide pour un programme nucléaire civil.

Le hic, c’est que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, rejette depuis longtemps une solution à deux États, et même de petites avancées dans cette direction. Donald Trump réussira-t-il à lui tordre le bras comme il l’a fait récemment en lui arrachant un fragile cessez-le-feu à Gaza ?

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Pourquoi Trump est-il si obsédé par le canal de Panama ?

23. Januar 2025 um 10:42

Sur fond de guerre commerciale avec la Chine, Donald Trump a réaffirmé sa volonté de « reprendre le contrôle » du canal de Panama, une artère vitale du transport maritime mondial.

 

Le nouvel hôte de la Maison Blanche persiste et signe. Faisant du canal de Panama une vraie obsession, Donald Trump n’a pas caché sa volonté de « reprendre le contrôle » de cette voie d’eau stratégique, construite par les États-Unis et transférée 85 ans plus tard au petit pays d’Amérique centrale.

Sous quel prétexte ? « Nous avons été très maltraités par ce cadeau insensé qui n’aurait jamais dû être fait. La promesse que nous avait faite au Panama n’a pas été tenue », a-t-il estimé lors de son discours d’investiture lundi 20 janvier, affirmant que les navires américains étaient « gravement surtaxés ».

Et de brandir son argument massue : « Et surtout, la Chine exploite le canal de Panama, et nous ne l’avons pas donné à la Chine, nous l’avons donné au Panama. Et nous allons le reprendre ».

Le président américain fraîchement élu fait en effet référence aux deux terminaux portuaires chinois situés à l’entrée du canal, Balboa, côté océan Pacifique, et Cristobal, côté océan Atlantique. Ces terminaux furent confiés, depuis 1996, à un groupe de Hongkong, Hutchison Port, bâti par le richissime homme d’affaires Li Ka-shing, et qui gère 53 terminaux à travers le monde, et exploite notamment le port de Stockholm en Suède, cinq ports aux Pays-Bas et une douzaine d’autres dans les pays du Moyen-Orient.

Par ailleurs, Pékin mène une politique d’investissement massive depuis des années. Les échanges commerciaux entre la Chine et l’Amérique latine ont été multipliés par 34 depuis 2017, faisant de la Chine le deuxième utilisateur du canal derrière les États-Unis. Ils sont suivis par le Japon, la Corée du Sud et le Chili.

 

Le président américain fraîchement élu fait référence aux deux terminaux portuaires chinois situés à l’entrée du canal, Balboa, côté océan Pacifique, et Cristobal, côté océan Atlantique. Ces terminaux furent confiés, depuis 1996, à un groupe de Hongkong, Hutchison Port, bâti par le richissime homme d’affaires Li Ka-shing…

 

Contre-vérités

C’est que dans l’esprit du 47e président des États-Unis, qui cherche manifestement à tordre le coup à la réalité historique, le canal de Panama est la propriété légitime des États-Unis parce qu’il a été construit par les Américains en 1914.

 

Lire aussi: Trump menace de reprendre le contrôle du canal de Panama

 

Historiquement, la construction de cette voie de 80 km qui relie les océans Pacifique et Atlantique a été lancée par la France puis reprise par les États-Unis. Finalement, le canal a été pleinement rétrocédé au Panama ; selon l’accord passé en 1977 par le président américain d’alors, Jimmy Carter, et le leader nationaliste panaméen, Omar Torrijos, autorisant le transfert du canal au Panama le 31 décembre 1999.

En 1903, le Panama gagne son indépendance vis-à-vis de la Colombie. Le 15 août 1914, après plus de 30 ans de travaux et la mort de quelque 25 000 ouvriers, de paludisme ou de fièvre jaune, ce monument d’ingénierie est inauguré par les Américains. Ils ont réussi là où les Français, menés par l’ingénieur Ferdinand de Lesseps, le père du canal de Suez, avaient échoué entre 1881 et 1904.

5% du commerce maritime mondial

Il convient de rappeler que le canal, qui relie plus de 1 900 ports dans 170 pays, représente 5% du commerce maritime mondial, a profondément transformé la navigation et le commerce mondial.

Canal de Panama
Trump veut reprendre le canal de Panama

Les navires passent d’un océan à l’autre en huit heures environ sans avoir à se rendre au cap Horn, à la pointe sud de l’Amérique. De New York à San Francisco, un navire économise ainsi 20 300 kilomètres.

D’autre part, le canal est essentiel pour l’économie du Panama : 6% du PIB. Depuis l’an 2000, le canal a reversé plus de 28 milliards de dollars au Trésor panaméen. Au cours de l’exercice 2023/2024, le canal de Panama a engrangé un chiffre d’affaires record de 4,9 milliards de dollars. Il a vu transiter quelque 11 200 navires et 423 millions de tonnes de marchandises.

 

Le canal est essentiel pour l’économie du Panama : 6% du PIB. Depuis l’an 2000, le canal a reversé plus de 28 milliards de dollars au Trésor panaméen. Au cours de l’exercice 2023/2024, le canal de Panama a engrangé un chiffre d’affaires record de 4,9 milliards de dollars.

 

Le canal « n’est pas un cadeau des États-Unis »

Face aux convoitises américaines, la Chine a souligné, mercredi 22 janvier 2025, n’avoir « jamais interféré » dans les affaires liées au canal du Panama. « La souveraineté et l’indépendance du Panama ne sont pas sujettes à négociation, et le canal ne doit être soumis à aucun contrôle direct ou indirect de grandes puissances », a déclaré Mao Ning, porte-parole de la diplomatie chinoise.

Pour sa part, le président panaméen José Raul Mulino a répondu lundi 20 janvier à Donald Trump par la voie d’un communiqué posté sur son compte X : « Le canal appartient et continuera d’appartenir au Panama. Nous exercerons le droit qui nous protège, la base juridique du traité, la dignité qui nous distingue et la force que nous donne le droit international ». L’administration du canal « restera sous contrôle panaméen dans le respect de sa neutralité permanente » et sans « la présence d’aucune nation dans le monde pour interférer », a-t-il ajouté.

D’autre part, dans une lettre envoyée au secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, le président panaméen a martelé que le canal de Panama « n’a pas été une concession ou un cadeau des États-Unis ».

Interrogé par une journaliste à l’issue de la table ronde organisée mercredi 22 janvier 2025 à Davos sur le risque de voir les États-Unis envahir le Panama, le président a répondu en anglais à deux reprises : « Soyez sérieuse » !

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Investiture de Donald Trump : l’extrême droite conviée à la table d’honneur…

21. Januar 2025 um 10:05

En rupture avec la tradition, la cérémonie d’investiture de Donald Trump a accueilli de nombreuses figures de l’extrême droite sud-américaine et européenne. De toute évidence, la distribution des cartons d’invitation s’est faite selon les critères du président élu : à droite, très à droite, ultraconservateurs, populistes, nationalistes et anti-Bruxelles.

Décidément, Donald Trump ne fait jamais les choses comme les autres. Officiellement investi, lundi 20 janvier, comme 47e président des États-Unis, le milliardaire américain a été obligé de convier sous le dôme du Capitole à Washington- où il a prêté serment et prononcé son discours inaugural- ses prédécesseurs encore vivants. A savoir Joe Biden, Bill Clinton, George W. Bush et Barack Obama et leurs épouses.

Toutefois, deux personnalités féminines de premier plan ont brillé par leur absence à la cérémonie d’investiture : l’ancienne Première dame Michelle Obama, qui, visiblement, ne porte pas le président fraîchement élu dans son cœur; et l’ancienne présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, que Trump avait l’habitude de qualifier non sans goujaterie de « Nancy la folle ».

Des «  amis » infréquentables

Par ailleurs, en rupture avec une tradition qui limite les représentations étrangères aux ambassadeurs, le nouveau locataire de la Maison Blanche a décidé d’en tordre le coup en invitant des « amis » sud-américains comme le président argentin ultralibéral Javier Milei et  le président du Salvador, Nayib Bukele, qui se qualifie lui-même de « dictateur cool ». Ou encore l’ex-président ultraconservateur brésilien Jair Bolsonaro qui dit avoir été invité, mais la Cour suprême de son pays ne l’a pas autorisé à quitter le territoire, évoquant « une possibilité de tentative de fuite » de l’ancien chef d’État.

A droite, populiste et anti-Bruxelles

Selon les critères les préférences trumpiennes, à droite, très à droite, nationalistes, populistes  et anti-Bruxelles,  des figures d’extrême droite ont été également conviées à la cérémonie de l’intronisation du président élu, à l’instar de Giorgia Meloni, présidente du conseil italien et cheffe du parti néo-fasciste Fratelli d’italia.

Seule dirigeante européenne en fonction présente au Capitole, elle est décrite comme « une femme fantastique qui a conquis l’Europe », par Donald Trump, qui l’a reçue début janvier dans sa résidence de Mar-a-Lago. Une femme très liée à Elon Musk, affichant l’ambition d’être le point de passage entre l’Union européenne et les États-Unis.

Tout comme le Premier ministre hongrois Viktor Orban, chantre du populisme européen, mais  il sera finalement absent « pour cause d’agenda trop chargé ». Tout comme le président chinois Xi Jinping qui a décliné l’invitation mais a été représenté par un émissaire.

Sans oublier l’élu britannique Nigel Farage, président du parti pro-Brexit Reform UK, ou encore, en Allemagne, l’un des dirigeants de l’AfD, Tino Chrupalla, convaincu que la présidence de Trump « va changer le monde pour toujours ».

Les « nuances » de l’extrême droite française

Côté français, Emmanuel Macron était sur la liste des absents, comme la présidente Rassemblement National, Marine Le Pen.

En effet, cette dernière est restée très discrète sur sa non-invitation étant gênée par un personnage imprévisible qui peut nuire à sa stratégie de normalisation en France.

D’autant plus, que pourtant proche d’un point de vue idéologique, Marine Le Pen est gênée par les récentes positions de Donald Trump et ses déclarations expansionnistes, mais aussi par le retour avec lui de la théorie populiste du America first. Pour les personnalités du RN, pas question de soutenir officiellement un homme dont les décisions risquent de nuire à certains secteurs économiques en France, comme les viticulteurs, qui s’inquiètent d’une nouvelle taxe.

D’ailleurs, le président du RN Jordan Bardella a illustré les nuances d’extrême droite face à Trump en pointant les risques pour la France de « l’Amérique d’abord », notamment pour « nos agriculteurs et nos viticulteurs » menacés de droits de douane.

« On a l’impression que c’est Walt Disney et que c’est la course pour aller se prendre en photo devant Donald Trump pendant son discours d’investiture », a-t-il ironisé.

En revanche, la nièce de Marine, Marion Maréchal en sa qualité de vice-présidente du groupe ECR (où siègent les troupes de Giorgia Meloni) et l’infréquentable Eric Zemmour ainsi que sa compagne, la députée européenne Sarah Knafo- qui jubilent d’avoir reçu le carton d’invitation et font tout pour le faire savoir- ont fait le déplacement à Washington.

Rappelons enfin que ces beaux messieurs de la Sillicon Valey étaient évidemment présents. A  l’instar de Jeff Bezos pour Amazon, Mark Zuckerberg pour Meta, Tim Cook pour Apple, Sam Altman pour OpenIA ou Dara Khorsrowshahi pour Uber. Sans oublier l’inévitable Elon Musk, l’homme le plus riche du monde et soutien politique et financier du milliardaire républicain.

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