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Le nouveau maître de Damas : de la kalachnikov aux costumes trois-pièces

04. Januar 2025 um 11:24

Collier de barbe fourni mais soigné, costume trois-pièces, chemise blanche et cravate noire… Que cache ce changement de look vestimentaire arboré par le nouveau maître de Damas, l’homme qui a annoncé abandonner son nom de guerre associé à son passé djihadiste, Abou Mohammed al-Joulani, pour retrouver son patronyme de naissance, Ahmed al-Charaa ?

 

maître de Damas
Le nouveau maître de Damas

Quelle spectaculaire métamorphose ! Au premier jour de la chute spectaculaire de Damas, le monde découvrait, ébahi, le visage du nouveau maître de la Syrie, Ahmad al-Charaa, alias Abu Mohammed al-Joulani, vêtu d’un uniforme militaire, une kalachnikov sur l’épaule et une barbe fournie.

Le lendemain, le même homme, toujours en tenue militaire mais sans arme, dirigeait la prière à la grande mosquée des Omeyyades, joyau de l’architecture et de l’art islamiques, pour signer de facto la fin du régime de Bachar al-Assad

Métamorphose

Changement total de look au troisième jour. Le chef du groupe armé islamiste, Hay’at Tahrir Al-Cham, apparut en costume sombre mais sans cravate.

Le lendemain, en accueillant le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, il troqua le treillis militaire contre un classique complet-cravate, assorti d’une chemise blanche et d’une sévère cravate noire. Sans oublier de passer chez son coiffeur pour lui tailler la barbe qui était bien fournie !

Une mise en scène soigneusement élaborée qui témoigne du passage de l’homme du djihadisme aux manières douces des codes de la diplomatie et de l’urbanité dans un monde qui ne jure désormais que par les images. On est loin des premières interviews à la chaîne Al Jazeera, en 2015, où il s’était alors exprimé en tant qu’émir du Front Al-Nosra, en cachant son visage avec un long châle noir.

Ainsi, maîtrisant désormais les ficelles de la communication, bien coaché, l’homme qui aura combattu aux côtés d’Al-Qaïda en Irak et en Syrie cherche désormais à lisser son image et à « vendre » un visage plus modéré. Pourtant, il était l’un des djihadistes les plus recherchés de la planète ;  sa tête était mise à prix à 10 millions de dollars par les États-Unis. Sachant que cette récompense a été retirée par Washington après que le nouvel homme fort de la Syrie a reçu pour la première fois, vendredi 20 décembre 2024, une délégation américaine à Damas.

Changement de façade

L’ancien chef du Front Al-Nosra a-t-il vraiment changé ? Il justifie sa modération apparente par la maturité. « Un homme de 20 ans aura une personnalité différente d’un homme de 30, 40 ou 50 ans, c’est la nature humaine », explique celui qui a annoncé abandonner son nom de guerre pour retrouver son patronyme de naissance, Ahmed al-Charaa, lors d’une récente interview sur CNN.

La vérité, c’est que l’homme n’a pas idéologiquement changé. Jugez-en vous-même.

Lors de l’arrivée à Damas des ministres français et allemand des Affaires étrangères, vendredi 3 janvier, une scène a retenu l’attention du monde entier : Jean-Noël Barrot, chef de la diplomatie française, a été accueilli par une poignée de main de la part d’Ahmad al-Charaa. En revanche, son homologue allemande, Annalena Baerbock, a vu son geste ignoré, al-Charaa se contentant d’un simple salut.

Ce comportement, inédit dans les protocoles diplomatiques internationaux, s’inscrit dans une conception rigoriste de l’islam d’un autre âge qui prohibe tout contact physique entre hommes et femmes, fût-ce une simple poignée de main.

Rappelons à cet égard qu’avant cette rencontre, les ministres se sont rendus à la prison de Saydnaya, près de Damas, symbole de la répression sous le régime d’Assad. Dans un message publié sur X, Jean-Noël Barrot a réaffirmé que la France et l’Allemagne se tiennent «aux côtés du peuple syrien, dans toute sa diversité», et souhaitent favoriser une transition pacifique ».

Lire aussi: Des diplomates français et allemand en Syrie

Ainsi, cette visite marque un tournant dans les relations internationales avec la Syrie, en étant la première de ministres des Affaires étrangères de grandes puissances occidentales depuis l’arrivée au pouvoir des nouveaux dirigeants.

Pragmatisme

Non, le leader de Hay’at Tahrir al-Cham, groupe ayant pris le contrôle du pays après le renversement de Bachar al-Assad, n’a pas idéologiquement changé, mais il aura opté pour un certain pragmatisme et une démarche politique flexible au détriment de l’idéologie rigide des mouvements djihadistes mondiaux, à l’instar  d’Al-Qaïda, dont l’inflexibilité est de plus en plus considérée inefficace et improductive.

Reste la question fondamentale : la coalition de Hay’at Tahrir al-Cham au pouvoir, qui regroupe des courants islamistes hétérogènes, saura-t-elle muter, à l’instar de son chef, d’un mouvement djihadiste global à un mouvement nationaliste islamiste, style Erdoğan ?

L’avenir nous le dira.

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L’arabe, une langue taboue en France?

02. Januar 2025 um 09:53

Pourquoi les enfants d’immigrés venus de pays arabes ne parlent-ils pas la langue de leurs parents? Pourquoi tant de Français de culture arabe ont-ils honte de leur langue maternelle ? Un documentaire diffusé fin décembre 2024 sur France.TV, lève le voile sur le malaise à parler sa propre langue quand il s’agit de l’arabe… Riche et passionnant.

Pourquoi la communauté arabophone en France est celle qui transmet le moins sa langue d’origine, alors même que l’arabe est la deuxième langue la plus parlée en France, avec entre 3 à 4 millions de locuteurs? Un documentaire « Mauvaise langue », co-réalisé par Nabil Wakim et Jaouhar Nadi et projeté fin décembre de l’année écoulée à l’Institut du Monde arabe (IMA) à l’occasion de la journée mondiale de la langue arabe, tente de répondre entre autre à cette question lancinante et cherche à comprendre les raisons du désamour des enfants d’immigrés pour la langue de leurs parents, incontestablement l’une des plus belles et des plus riches au monde.

La réponse coule de source : les préjugés sur l’amalgame entre langue arabe et islamisme ont la peau dure!

« Enfant, j’étais rouge de honte »

Dans ce documentaire d’une quarantaine de minutes, l’un des co-réalisateurs, Nabil Wakim, un journaliste du Monde, né au Liban en 1981 et qui venait de publier « L’arabe pour tous, pourquoi ma langue est taboue en France », livre à la fois un récit intime et une réflexion politique sur la place de cette langue, interroge le rapport contrarié de nombreux Français à leur langue d’origine et le malaise, si ce n’est la honte, à parler sa propre langue, quand il s’agit de l’arabe.

Arrivé en France à l’âge de quatre ans avec sa famille, qui fuyait la guerre civile au Liban, Nabil Wakim a « perdu » sa langue maternelle, l’arabe, remplacée par le français. À l’aube de la quarantaine, devenu journaliste au Monde, il tente péniblement de réactiver sa mémoire enfouie et s’interroge sur les raisons de cet oubli et de ce blocage psychologique : est-ce la faute de ses parents, qui n’ont pas cultivé cet héritage par souci d’intégration? Celle de l’éducation nationale, qui considère l’arabe comme une langue rare et l’enseigne dans seulement 3 % des collèges et lycées?

« J‘était rouge de honte, enfant, quand ma mère me parlait arabe dans la rue. Plus tard, après les attentats de 2015, quand je suis même devenu père, je me suis interdit de parler arabe à ma fille. Par instinct de survie ». Poignant.

Histoire coloniale

Invitée à s’exprimer sur cette problématique, Nisrine al-Zahre, directrice du Centre de langue de l’IMA, estime pour sa part que la langue arabe « est très politisée, en lien avec toute la question de l’immigration arabophone et de l’histoire coloniale ».

« Je ne vais pas dire qu’il y a un mépris, mais il y a une représentation négative par rapport à toutes ces questions. Donc c’est un sujet très sensible, plus sensible que l’enseignement de l’italien ou l’espagnol », a-t-elle noté.

« Un parent va s’interdire de parler arabe avec son enfant, d’autant plus les pères que les mères. Peut-être que les pères ne veulent pas affaiblir la position de leur enfant avec une langue qu’ils estiment inconsciemment marginalisée, moins puissante dans la sphère publique. C’est pour cela que, quand on a des parents plus à l’aise socio économiquement, il y a une meilleure transmission, parfois parce qu’ils n’ont pas peur du regard de la société par rapport à eux », a-t-elle ajouté.

Par ailleurs, l’ancienne ministre de l’Education, Najat Vallaud Belkacem rappelle qu’elle avait tenté en 2016 de réformer l’enseignement de l’arabe, déclenchant ainsi une grosse polémique : ses adversaires, à droite et à l’extrême droite, l’ont accusé de vouloir imposer la langue du Coran aux enfants dès le CP!

« Cette langue continue d’être perçue comme le cheval de Troie de ce grand remplacement, de cette invasion fantasmée, de cet islamisme qui fait peur […] C’est oublier qu’il y a quantité de gens – athées, chrétiens – qui pratiquent l’arabe, le lisent, l’écrivent […] C’est une méconnaissance incroyable de la réalité des locuteurs arabes », a déploré la franco-marocaine.

Langue de l’élite

Toutefois, relève Nisrine al-Zahre, la directrice du Centre de langue de l’IMA, si l’arabe est enseigné dans un nombre très réduit d’établissements (près de 400 établissements en 2021), il l’est cependant dans les meilleures écoles et les lycées les plus prestigieux de Paris, à l’instar d’Henri IV ou Louis le Grand. « On estime qu’on n’a pas besoin de l’enseigner au grand public, uniquement à une élite qui va faire de la diplomatie, Sciences-Po, ou une carrière internationale ».

Comble de l’ironie : au lieu d’être démocratisé, étant la deuxième langue la plus parlée en hexagone, l’arabe devint le « butin » de l’élite française!

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Le romancier Boualem Sansal, otage des relations exécrables entre Paris et Alger ?

31. Dezember 2024 um 14:11

« La colonisation a laissé l’Algérie en ruines ». Tel est le constat implacable du président algérien, Abdelmadjid Tebboune, en évoquant les relations exécrables entre Alger et Paris devant le Parlement. L’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, incarcéré dans les geôles algériennes, semble en faire les frais.

Les langues de vipère avancent l’idée qu’Alger n’a élargi un si grand nombre de prisonniers que pour maintenir son détenu actuellement le plus célèbre, le romancier et essayiste Boualem Sansal, au fond d’une cellule.

Pour rappel, le romancier franco-algérien de 75 ans a été interpellé puis incarcéré le 16 novembre dernier à son arrivée à l’aéroport d’Alger. Malade, il alterne depuis les séjours à l’hôpital de Mustapha à Sidi M’Hamed, près d’Alger, et la prison. Au demeurant, il risque l’enfermement à perpétuité, poursuivi au titre de l’article 87 bis du Code pénal algérien ;  un texte qui sanctionne les actions « visant la sûreté de l’État, l’intégrité du territoire, la stabilité et le fonctionnement normal des institutions ».

Le 11 décembre, sa demande de remise en liberté a été rejetée par la chambre d’accusation de la Cour d’appel d’Alger. Son avocat français, maître François Zimeray, peine encore à obtenir un visa pour voir son client.

« Un imposteur »

Or, alors que son comité de soutien en France s’attendait à un « geste » de la part des autorités algériennes – la présidence algérienne ayant annoncé dans un communiqué, le 24 décembre, que le chef d’État Abdelmadjid Tebboune était sur le point de faire bénéficier 2 471 détenus de la grâce présidentielle, ajoutant – qu’ « il a, en outre, décidé des mesures d’apaisement au profit de huit détenus en détention provisoire ou en attente de jugement », cet espoir fut douché dimanche 29 décembre, quand, réagissant publiquement pour la première fois à l’arrestation du Franco-algérien, le chef de l’Etat algérien s’en est pris avec une rare violence au détenu dans les prisons algériennes.

« Voilà un imposteur, a-t-il déclaré devant le Parlement algérien, qui ne connaît pas son identité, ne connaît pas son père et vient dire que la moitié de l’Algérie appartient à un autre Etat ».

Une affaire d’Etat

Visiblement, l’auteur du Serment des barbares (Gallimard, 1999) paie la facture des conflits frontaliers historiques entre le Maroc et l’Algérie.

En effet, à l’occasion de la sortie de son nouveau livre Le français, parlons-en!, l’invité du média français « Frontières », réputé d’extrême droite, déclara le 2 octobre 2024 que « quand la France a colonisé l’Algérie, toute la partie Ouest de l’Algérie faisait partie du Maroc : Tlemcem, Oran et même jusqu’à Mascara. Toute cette région faisait partie du royaume ».

Ainsi, l’homme de lettres né d’un père marocain et d’une mère algérienne reprend la position du Maroc selon laquelle son territoire aurait été tronqué sous la colonisation française au profit de l’Algérie. Des propos d’une extrême gravité qui remettent en cause l’intégrité même du territoire algérien !

Règlement de comptes

D’autre part, dans le même discours à la nation prononcé devant les deux chambres du Parlement, Abdelmadjid Tebboune, réélu pour un deuxième mandat début septembre, aura évoqué le cas Boualem Sansal pour s’en prendre vivement à l’ancienne puissance coloniale.

 « Ceux qui disent que les Français ont laissé un paradis à l’Algérie devraient savoir que 90 % du peuple algérien était analphabète au moment de l’indépendance », a souligné le chef de l’Etat, estimant que « la colonisation a laissé l’Algérie en ruines » ; ajoutant qu’« ils doivent admettre qu’ils ont tué et massacré des Algériens ».

A la même occasion, le locataire du palais d’Al Mouradia n’a pas manqué d’impliquer la France dans le dossier du Sahara occidental, une ex-colonie espagnole dont le Maroc contrôle 80 % du territoire mais qui est revendiquée par les indépendantistes du Front Polisario soutenus par l’Algérie, en soutenant qu’il s’agissait d’« une question de décolonisation et d’autodétermination; ajoutant que le plan d’autonomie « sous souveraineté marocaine » défendu par Rabat est « une idée française, pas marocaine ». Sachant qu’Alger a retiré son ambassadeur à Paris fin juillet, quand le président français Emmanuel Macron apporta un soutien appuyé aux propositions marocaines sur le Sahara occident, avant de se rendre à Rabat fin octobre.

Sanction

Au final, la crise diplomatique actuelle entre Alger et Paris a-t-elle atteint un point de non-retour? Il est évident que, outre que l’Italie est devenue le premier partenaire commercial de l’Algérie, surclassant ainsi l’ancienne puissance coloniale, et suite à la reconnaissance par Paris de la marocanité du Sahara occidental, Alger aura rétorqué en coupant quasiment tous les canaux de communication avec Paris, y compris ceux des services de renseignements. Or, ces derniers comptent sur leurs partenaires algériens pour échanger afin de prévenir d’éventuels attentats terroristes contre le territoire français. Et ce n’est qu’un début.

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Donald Trump et ses velléités hégémoniques

27. Dezember 2024 um 11:52

A l’occasion des vœux de Noel adressés à ses compatriotes, le futur 47ème président des Etats-Unis en profita pour proposer de racheter le Groenland, de restituer le canal de Panama. Et pourquoi ne pas faire du Canada le 51ème état américain. Et quoi encore?

À quoi joue Donald Trump? Le futur président des États-Unis vient successivement de proposer le rachat du Groenland, la récupération  de la possession du canal de Panama et de faire du Canada le 51ème état américain. Aurait-il des velléités expansionnistes sur ces trois territoires étrangers, administrés librement, mais très stratégiques et situés à proximité des États-Unis : le Canada et le Groenland au nord, le canal de Panama au sud?

Alors que le président encore en exercice, Joe Biden, adressait mercredi 25 décembre des vœux paisibles de Noël au peuple américain, souhaitant que le pays continue « à rechercher la lumière de la liberté et de l’amour, de la bonté et de la compassion, de la dignité et de la décence »; en revanche, Donald Trump a pour sa part envoyé une série de messages agressifs sur son réseau Social Truth pour réitérer ses propos délirants sur le canal de Panama, le Canada et le Groenland.

La loi du plus fort

Estimant que le Panama est  un « un pays qui nous arnaque bien au-delà de leurs rêves les plus fous », et que les bateaux américains devraient payer moins cher le passage à travers le canal de Panama- une voie d’eau stratégique reliant le Pacifique à l’Atlantique et construite par les États-Unis et inaugurée en 1914 avant de passer aux mains des Panaméens le 31 décembre 1999 en vertu de traités signés en 1977 par le président américain de l’époque, Jimmy Carter- le milliardaire républicain avait ouvertement menacé de reprendre le contrôle de ce canal. Accusant à l’occasion Pékin de contrôler ce détroit stratégique et raillant « ces merveilleux soldats chinois qui exploitent avec amour, mais illégalement, le canal de Panama ».

C’est que pour le milliardaire républicain, ce détroit représente « un atout national vital pour les États-Unis ».

« En raison de son rôle essentiel dans l’économie et la sécurité nationale du pays et vu qu’il n’est pas suffisamment sécurisé; alors nous exigerons qu’il nous soit intégralement restitué », a-t-il martelé.

Réponse cinglante de la part du président du Panama, José Raúl Mulino : « Le canal n’est contrôlé, directement ou indirectement, ni par la Chine, ni par la Communauté européenne, non plus par les États-Unis et encore moins par toute autre puissance. En tant que Panaméen, je rejette fermement toute expression qui déforme cette réalité », a-t-il rétorqué.

Le Canada 51ème Etat américain pour Donald Trump?

Et ce n’est pas tout puisque le futur locataire de la Maison-Blanche Donald Trump remet en cause l’existence même d’un pays souverain, le Canada- dont la Nouvelle-France est colonisée par les Français en 1600 et la Terre-Neuve par les Britanniques en  583 et qui rejoint en tant qu’État indépendant le Commonwealth britannique en 1931.

Ainsi, considère-t-il ce pays-continent comme un possible « 51ème Etat », qualifiant le Premier ministre Justin Trudeau de « gouverneur ». D’ailleurs il a poussé la plaisanterie de mauvais goût jusqu’à faire miroiter que « si le Canada devenait notre 51ème État, leurs impôts seraient réduits de plus de 60%, leurs entreprises doubleraient immédiatement de taille et ils seraient protégés militairement comme aucun autre pays au monde » !

Enfin, dans une ultime provocation, Donald Trump suggéra même de remplacer l’actuel Premier ministre Justin Trudeau « le gouverneur du Canada », par Wayne Gretzky, un joueur professionnel canadien de hockey sur glace qui possède aussi la nationalité américaine et qui est considéré comme l’un des plus grands hockeyeurs de tous les temps. « Je lui ai dit :  – Wayne, pourquoi ne te présenterais-tu pas comme Premier ministre du Canada, un poste qui sera bientôt connu comme gouverneur du Canada? », explique le président élu américain dans un deuxième message sur son réseau social. Avant d’ajouter : « Tu gagnerais facilement, tu n’aurais même pas besoin de faire campagne. » L’humiliation de trop.

Le Groenland convoité par Donald Trump

Reste le Groenland qui est dans le collimateur de M. Trump puisqu’il considère que ce désert de glace grand comme quatre fois la France est « stratégique » pour sa sécurité nationale.

« Les habitants du Groenland dont les Etats-Unis ont besoin pour leur sécurité nationale, veulent que les Etats-Unis soient présents et nous le serons! », a-t-il  ainsi insisté. Sachant que dès 2021, il avait déjà proposé de racheter ce territoire autonome appartenant au Danemark.

Encore une réponse indignée de la part de Mute Egede, le Premier ministre du territoire autonome appartenant au Danemark : « Le Groenland est à nous » et n’est « pas à vendre ».

Au final, quel crédit faut-il accorder aux propos provocateurs du vainqueur de l’élection présidentielle du 5 novembre dernier? Selon les observateurs familiers de la méthode Trump, il s’agit de coups de bluffs destinés à préparer les esprits pour des négociations futures sur ces territoires convoités.

En d’autres termes : il s’agit de solliciter quelque chose de déraisonnable pour être en mesure d’obtenir quelque chose de moins déraisonnable. Une stratégie commerciale habile dont le magnat de l’immobilier connait les astuces sur le bout des doigts.

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