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‘‘L’invention de Dieu’’: de l’orage aux armées d’Israël

17. November 2024 um 08:39

Rien dans l’Histoire ne confère un quelconque droit exclusif à un supposé peuple juif sur une quelconque terre ancestrale. Israël était une configuration de tribus locales identique aux autres, le temple de Jérusalem un parmi tant d’autres consacrés aux dieux, et le Judaïsme une religion élaborée par une minorité d’exilés de retour dans les fourgons d’une armée étrangère.

Dr Mounir Hanablia *

Comment est né le monothéisme que nous connaissons? Selon l’auteur de ce livre se référant au récit biblique et aux découvertes archéologiques, à partir de la croyance par Israël en un Dieu qui avait la particularité de ne pas porter de nom, et qu’on appelait «Ô, il est»,  «ياهو» «Yahvé». Mais qu’était Israël à l’origine? Une confédération de tribus locales que rien ne distinguait des autres peuples de Canaan, en dehors d’une origine commune, et qui ont adopté le nom de la tribu peut être la plus puissante comme plus tard la Gaule se nommerait France par référence aux Francs qui l’avaient conquise, ou bien l’Angleterre aux Angles. Mais à l’origine ce Dieu qui n’avait pas de nom était celui de l’orage et du tonnerre, et il était vénéré par les peuples sémites vivant  dans les terres semi désertiques à l’est du Jourdain, dans la partie de l’Arabie riveraine du bras de mer la séparant de la péninsule du Sinaï, et qu’on appelait Médian, et dans le Sud du désert du Néguev.

A partir d’un obscur dieu du tonnerre

Or ce Dieu qu’on vénérait par des autels, et des stèles en pierre, était souvent associé à une épouse nommée Asherah, l’Ashtart de Babylone, qui représentait la fertilité.

Néanmoins le culte de Yahvé, ce dieu de l’orage et du tonnerre adoré sur les montagnes, s’était propagé jusqu’au royaume sud de Judah dont la ville la plus importante était Jérusalem où il était représenté par le Soleil, et au Royaume nord d’Israël dont la capitale était Samarie, où on lui prêtait l’image du taureau, celui de Baal Melqart (Moloch) le dieu Phénicien.

Judah et Israël étaient souvent en guerre, mais finalement Israël et sa capitale Samarie furent conquis par l’Assyrie, et la population dispersée dans l’empire Assyrien vers environ 722 avant l’ère universelle (AEU), elle fut repeuplée par des Araméens et des Arabes, peuples polythéistes, qui y introduisirent les cultes de leurs dieux, ou bien adoptèrent les dieux cananéens locaux, à l’instar d’El.

Les habitants de Samarie allaient dès lors être tenus en forte suspicion par ceux de Judah, dont la capitale Jérusalem sous l’impulsion de deux rois, Ezechias et Josias, passa du polythéisme au culte d’un seul Dieu, dont la maison était le temple de Jérusalem.

En réalité et à l’origine, le temple de Jérusalem abritait plusieurs dieux, dont la déesse Asherah, mais finalement sous l’impulsion du roi Josias, un seul culte et une seule statue y furent tolérés, ceux de Yahvé, le dieu soleil, peut être dans un souci de se démarquer des royaumes voisins, d’Egypte et de Mésopotamie.

Yahvé était devenu le Dieu national du Royaume de Judah, un dieu anthropomorphe auquel on sacrifiait des animaux, et parfois des êtres humains.

En 582 AEU, Judah était envahi par Babylone et sa population déportée en Mésopotamie. La statue de Yahvé fut probablement emmenée par les vainqueurs comme butin et objet de triomphe, selon les coutumes de l’époque.

Contrairement aux Assyriens, les Babyloniens permirent aux populations déportées de Judah, en général l’élite cultivée et les prêtres, de se regrouper dans leur exil, et de prospérer. Dès lors deux préoccupations principales devaient les guider : préserver l’identité de leur communauté à Babylone, ville cosmopolite et polythéiste; expliquer la défaite et la dispersion de la population, autrement dit l’abandon par Yahvé du royaume qu’il était censé protéger.

Environ 80 années plus tard, Cyrus roi de Perse détruisait le royaume de Babylone et permettait aux différents peuples captifs de regagner leurs pays. C’est ainsi qu’Esdras et Noemiah, deux judéens, se retrouvaient à la tête de Judah pour le compte du Roi de Perse, et pour justifier le pouvoir des immigrés de retour, réécrivaient une histoire édulcorée du peuple d’Israël, faisant la part belle à l’enseignement de Moise, appelé Pentateuque.

La restauration du Temple de Yahvé à Jérusalem fut parachevée mais aucune statue n’y fut désormais tolérée; seuls le récit de l’épopée d’Israël et l’enseignement de Moïse, diététique et éthique, regroupés sous le nom de Torah dans des rouleaux écrits, seraient dès lors vénérés en tant que parole du Dieu qui n’a ni nom et ni images.

C’est ainsi que naquit la religion juive que nous connaissons, à partir d’un obscur dieu du tonnerre et de l’orage de régions semi désertiques et marginales situées entre l’Egypte, et le Croissant fertile. Par la volonté de quelques rois il devint celui des armées, et selon ses fidèles le protecteur du peuple qu’il avait élu auquel il n’imposait les épreuves que pour mieux en raffermir la foi, et qu’il n’abandonnait jamais.

Dès lors qu’il disposait ainsi de la parole divine qu’il pouvait écouter et lire à n’importe quel endroit où qu’il se trouvât, ce peuple n’avait plus besoin de territoire, de souveraineté politique, pour le protéger de l’anéantissement et de la disparition. Qui plus est le judaïsme allait faire florès grâce au Christianisme et à l’Islam, qui s’en réclameraient.

Par les temps troubles que nous vivons, il est dès lors nécessaire d’affiner certains concepts. Les tribus d’Israël ne furent en réalité dès le XIIe siècle AEU qu’un conglomérat de tribus locales que rien ne distinguait de toutes autres et qui portaient le nom d’un dieu local Cananéen, El. Une partie de ces tribus, Judah, en conquérant Jérusalem adoptèrent un dieu étranger, Yahvé, qui était celui de leur maison royale. L’autre partie, Israël, s’attacha plus aux dieux locaux traditionnels du Proche-Orient, Baal, Melqart, El, Asherat.

En fin de compte, les exilés de Judah, de retour après la déportation à Babylone, et opérant pour le compte du Roi de Perse, autrement dit une minorité, s’installèrent à Jérusalem, écrivirent selon toute probabilité une histoire religieuse justifiant leur récente prise de pouvoir politique et excluant autant les opposants qualifiés de faux prophètes, que les rois. Ils allaient dès lors s’appeler juifs et leur religion serait le judaïsme que nous connaissons actuellement. Mais le Judaïsme n’allait entrer dans le cours de l’Histoire qu’avec la conquête du pays de Canaan par les Macédoniens, la tentative des conquérants de helléniser les habitants, en introduisant des statues dans le Temple et en supprimant la circoncision, et la résistance de ces derniers contre l’occupant, lors de la révolte des Macchabées, le respect des règles du judaïsme relevant dès lors de la préservation de l’identité nationale. Mais surtout c’est la traduction de la Bible en langue grecque à Alexandrie sous les Ptolémée, une langue étrangère, qui allait impulser au judaïsme un destin international.

Vents de l’Histoire et aléas des légendes

Est-ce que cela confère un quelconque droit exclusif à un supposé peuple juif sur une quelconque terre ancestrale? Yahvé ne fut à l’origine qu’un dieu local marginal, Israël une configuration de tribus locales identique aux autres, le temple de Jérusalem un parmi tant d’autres consacrés aux dieux, comme celui de Betel, ou celui du mont Garizim jusqu’à nos jours haut lieu du culte des Samaritains, et le Judaïsme fut une religion élaborée par une minorité d’exilés de retour dans les fourgons d’une armée étrangère.

C’est uniquement durant près de 130 ans, pendant le règne des Macchabées, que la population de Canaan fut de force convertie au judaïsme, avant de voir finalement le pays occupé par les Romains. Cela ne confère évidemment aucun droit historique particulier relativement aux autres peuples, dont une grande partie furent amenés par les Assyriens, en particulier les Arabes au VIIIe siècle AEU.

Il est donc faux de dire que les Arabes ne furent que des colonisateurs venus du désert avec les armées de l’Islam. La réalité est que ce que nous nommons actuellement Palestine ne fut que très rarement, contrairement aux prétentions sionistes, un territoire exclusivement juif, et le seul Etat juif qui y fut bâti ne dura pas plus de 130 ans, le temps de la colonisation française en Algérie. Les Juifs n’y furent jamais qu’une minorité comme toutes les autres livrée aux vents de l’Histoire, aux aléas des légendes, et qui justement réussirent à survivre grâce au texte sacré, sans souveraineté politique. Leurs droits sur un territoire ne sauraient à cause de cela surpasser ceux légitimes d’une quelconque autre communauté.

* Médecin de libre pratique.  

‘‘L’Invention de Dieu’’, de Thomas Römer, éd. Seuil, Paris 2014,  352 pages.

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Forum mondial de la mer Bizerte 2024 pour «sauver la Méditerranée»

Alors que la Méditerranée a connu en cet été 2024 des épisodes de réchauffement aussi inédits que dramatiques, la 7ème édition du Forum mondial de la Mer se réunira ce 13 septembre 2024 à Bizerte (Tunisie) et se dédiera totalement à un agenda d’urgence, ambitieux et pragmatique, pour « sauver la Méditerranée ».

Plus de soixante-dix experts représentant une dizaine de pays méditerranéens et des responsables de la Commission européenne, proposeront un agenda Méditerranée 2030 aux organisateurs de la Conférence Océan des Nations Unies(UNOC3), qui se tiendra à Nice, en juin 2025.

Avec l’ambition de faire à Nice pour la Méditerranée avec l’UNOC3 ce qui a été fait dix ans plus tôt à Paris pour le climat avec la COP21, les organisateurs et participants au Forum mondial de la Mer publieront un manifeste à l’intention des Nations Unies. «  Adressé aux Nations Unies réunies à Nice en 2025, l’Appel de Bizerte pour sauver la Méditerranée sera l’expression des voix du Sud d’une mer en voie de disparition accélérée », annonce Rym Benzina, directrice du Forum mondial de la Mer de Bizerte et présidente de La Saison Bleue.

Créé en 2018 à Bizerte, le Forum mondial de la Mer, présidé par Pascal Lamy, est le seul rendez-vous dédié à l’océan au sud de la Méditerranée.

Dans le même sillage, et sous l’impulsion de Rym Benzina, présidente de la Saison Bleue, et de l’Académie du Royaume du Maroc, la seconde édition du Blue Africa Summit se tiendra également à Tanger le 10 octobre 2024 et proposera de son côté l’agenda 2030 du continent africain aux organisateurs de l’UNOC3.

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« Faites-vous plaisir » dans l’un des hôtels Iberostar en Tunisie

Iberostar Hotels & Resorts, chaîne hôtelière leader avec plus de 100 établissements de haut standing répartis dans les principales destinations touristiques, invite sa clientèle à se faire plaisir et venir se détendre dans les hôtels en bord de mer où elle est présente en Tunisie afin de se défaire de la pression et des soucis du quotidien.

Le slogan « faites-vous plaisir » est fondamental chez Iberostar et notamment à Djerba, Mahdia, Skanès/Monastir, Sousse/El Kantaoui et Yasmine Hammamet où l’on considère que les vacances sont cette période de l’année où la seule chose qui devrait compter, c’est le moment passé par le vacancier avec sa famille, son partenaire ou ses amis.

L’objectif étant que durant son séjour dans l’un de ces hôtels, celui-ci se concentre sur lui-même et ses proches, comme passer toute la journée à la piscine avec ses enfants, danser longuement sous les étoiles, déguster des plats délicieux, prendre la plus belle photo de l’hôtel pour faire envie à ses collègues, se faire servir un cocktail dans un lit libanais, regarder l’horizon en famille, trouver la meilleure façon de faire une selfie, etc.

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Passer toute la journée à la piscine avec ses enfants, danser longuement sous les étoiles…

Par ailleurs, en plus de rendre des vacances toujours plus tranquilles, d’offrir une qualité de services selon leurs standards internationaux, les hôtels Iberostar s’attachent à les rendre plus durables.

Leader en matière de tourisme responsable, la chaîne place l’économie circulaire au centre de sa stratégie selon un agenda qu’elle a défini visant à devenir sans déchets d’ici 2025, neutre en carbone d’ici 2030 et 100 % responsable dans ses produits de la mer, veillant ainsi à la santé des écosystèmes entourant ses hôtels.

Souvenirs exceptionnels des vacances

La dualité entre la durabilité et le plaisir combine le contexte et les besoins des consommateurs, ce qui différencie Iberostar dans cette catégorie et lui permet de laisser une empreinte positive tout en maintenant une qualité exceptionnelle pour laisser à ses hôtes un souvenir exceptionnel de leurs vacances pendant notamment les 7 jours de vacances qu’ils s’offrent par an et qui permet une rupture totale par rapport au rythme de vie des 358 autres jours de l’année.

La durabilité ne doit en aucun cas constituer un souci. Elle est reliée à de bonnes vacances, à la quête de plaisir et de tranquillité d’esprit des hôtes.

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