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Israël : légaliser le massacre des prisonniers palestiniens ?

24. Dezember 2025 um 11:51

L’extrême droite israélienne veut le rétablissement d’une peine de mort « obligatoire, rapide et non susceptible d’appel » pour les « terroristes palestiniens ». Notamment les prisonniers reconnus coupables d’attaques ou d’attentats meurtriers anti-israéliens.

C’est un projet de loi d’une extrême gravité et d’une rare violence qui a déjà récemment franchi avec succès la première des trois lectures à la Knesset. Presque en catimini et surtout dans l’indifférence générale.

Déposé par Limor Son Har-Melech, une députée du parti raciste Otzma Yehudit (Force juive) qui fait partie de la coalition de l’extrême droite au pouvoir et dont le chef de file n’est autre qu’ Itamar Ben-Gvir,  le ministre de la Sécurité nationale, fasciste et premier soutien du génocide à Gaza, discrètement appuyé par le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, ce projet de loi qui ambitionne « de couper le terrorisme à la racine et de créer un puissant moyen de dissuasion », a été approuvé par 39 voix contre 16.

Une peine capitale « discriminatoire »

Que contient ce projet de loi controversé et dénoncé même en Israël par l’organisation locale de défense des droits de l’Homme ? Au cas où il serait définitif, ce texte prévoit que la peine capitale sera infligée à tout individu jugé coupable d’avoir « causé la mort d’un citoyen israélien juif dans le but de nuire à l’Etat d’Israël et à la renaissance du peuple juif sur sa terre natale». Mais, la sentence ne sera appliquée qu’aux Palestiniens, pas aux citoyens de religion juive. Car, « il n’existe pas de terroriste juif », selon l’estimation lumineuse de la députée Otzma Yehudit à l’origine de ce projet de loi. Pire. Si un accusé (obligatoirement un palestinien. NDLR) répond à ces critères, la peine de mort deviendra obligatoire et sera appliquée dans les 90 jours, sous la forme d’une injection létale. Mieux : le verdict ne sera pas susceptible d’appel.

La mort comme seule option

« Il est proposé qu’un terroriste reconnu coupable de meurtre motivé par le racisme ou la haine envers le public, et dans des circonstances où l’acte a été commis dans l’intention de nuire à l’État d’Israël soit condamné à la peine de mort obligatoire » lit-on dans la note explicative qui accompagne ce projet de loi.

En clair,  la nature « obligatoire » de la peine de mort veut dire que le tribunal n’aurait aucune marge de manœuvre afin d’éviter que l’on ôte la vie à un prisonnier. D’ailleurs, Itamar Ben-Gvir, le dit sans détour : « Tout terroriste qui s’apprête à commettre un meurtre doit savoir qu’il n’existe qu’une seule punition : la peine de mort ».

Dans la pratique, ce texte taillé sur mesure sera appliqué aux auteurs de l’attaque du 7 octobre et les Palestiniens, dont une partie du peuple est visée par un génocide dans la bande de Gaza et l’autre par une colonisation intensive en Cisjordanie : leur chance d’échapper à la peine capitale pourrait de facto s’avérer inexistante.

Autre singularité de ce texte : avec une telle formulation, la peine de mort pourrait s’appliquer à un Palestinien qui tuerait un Israélien, mais en aucun cas à un Israélien qui tuerait un Palestinien !

Une sentence d’un autre âge

De quoi alarmer le quotidien israélien de gauche Haaretz qui rappelle pertinemment que la mort obligatoire n’est appliquée « dans aucun autre pays occidental, y compris aux États-Unis. Ce n’est même pas le cas dans la loi israélienne relative à la peine des nazis ».

Haaretz pointe notamment la partie de la note explicative dédiée aux motivations de racisme, de haine envers le public et d’intention de nuire à l’État d’Israël, censées justifier la peine de mort. « Cela sous-entend qu’Israël ne cherche pas à infliger la peine de mort aux « terroristes » mais seulement aux Arabes. Puisque les terroristes juifs ne chercheraient pas à « nuire à l’État d’Israël et à la renaissance nationale du peuple juif sur sa terre » », estime le grand quotidien avec pertinence.

The New Arab, le site d’information, soulève pour sa part que si la peine de mort existe bien pour plusieurs crimes en Israël, elle n’a pas été prononcée depuis plusieurs décennies. « La dernière personne exécutée fut Adolf Eichmann, auteur nazi de l’Holocauste, en 1962 ». Toutefois, « de nombreux Palestiniens sont morts en détention israélienne des suites de négligences et de mauvais traitements », souligne le média basé à Londres.

« Fasciste et sadique »

Notons enfin que l’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas avait quant à elle dénoncé à juste titre « une étape dangereuse visant à poursuivre le génocide et le nettoyage ethnique sous le couvert de la légitimité ».

Pour sa part, le Hamas a souligné que l’adoption de cette législation « fasciste et sadique », représente « un mépris flagrant du droit international et des conventions internationales, notamment du droit international humanitaire et des principes relatifs aux droits humains ».

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CAN 2025 : Tour de piste pour le Maroc avant le Mondial 2030?

20. Dezember 2025 um 11:23

Le Maroc, qui organise la 35e édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN), compte en profiter pour mieux se préparer sur le plan de l’organisation logistique et sécuritaire en se projetant déjà à l’horizon 2030.

 

Et si pour le Maroc, la 35e édition de la Coupe d’Afrique des nations qui s’ouvre du dimanche 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026 à Rabat, n’était qu’une répétition grandeur nature à la Coupe du monde 2030 que le pays co-organisera avec l’Espagne et le Portugal et l’occasion de montrer au monde entier que non seulement il est prêt à accueillir la grand-messe footballistique, mais aussi à d’aller le plus loin possible dans la course au trophée ?

Palmarès impressionnant

Rêves de grandeur, ambitions démesurées ? A voir l’épopée historique des Lions de l’Atlas jusqu’en demi-finales de la Coupe du monde 2022, la victoire, en octobre, du Mondial des moins de 20 ans et la Coupe arabe remportée haut la main la semaine dernière à Doha avec, excusez de peu,  une équipe de remplaçants, il n’est pas étonnant que l’entraîneur du Brésil, Carlo Ancelotti, place l’équipe nationale marocaine parmi les quatre pays prétendants à remporter la prochaine Coupe du monde qui aura lieu l’année prochaine aux Etats-Unis, au Mexique et au Canada.

Investissements colossaux

Or, le palmarès impressionnant des poulains de Walid Ragragui n’est pas le fruit du hasard. Depuis une dizaine d’années, Rabat a investi près de 21 milliards de dirhams (1,9 milliard d’euros) pour la CAN. Sur le long terme, l’enveloppe cumulée des projets liés aux deux compétitions atteindra une somme équivalente au PIB annuel marocain moyen des cinq dernières années, soit 120 milliards d’euros, destinée à accélérer l’aménagement du territoire : 9 stades ultramodernes dans 6 villes du pays, lignes à grande vitesse, réseaux autoroutiers, transports urbains et équipements touristiques, etc.

A signaler à ce propos que ces dépenses colossales ont été notamment permises par l’accord signé entre la Fédération royale marocaine de football (FRMF) et l’Office chérifien des phosphates – groupe marocain qui emploie plus de 17 000 personnes et détient 68% des réserves mondiales de phosphate. Mais aussi facilitées par l’identité du président de la FRMF : Fouzi Lekjaa, également ministre du Budget depuis 2021.

Grogne sociale

A noter toutefois à ce propos que ces sommes colossales dédiées au sport roi ne sont pas du goût de tout le monde notamment du côté des jeunes de la “Gen Z“, lesquels se sont mobilisés en septembre dernier pour dénoncer les arbitrages budgétaires ayant privilégié les infrastructures sportives au détriment de secteurs essentiels comme la santé ou l’éducation et appelant parfois au boycott. Un sentiment qui s’est transformé en manifestations à l’automne dernier, après plusieurs décès de femmes enceintes à l’accouchement dans des hôpitaux publics.

« Beaucoup de Marocains affichent ce paradoxe entre les investissements colossaux dans le football et le délaissement d’autres secteurs comme les hôpitaux publics ou l’enseignement public. Il y a un sentiment d’injustice et d’abandon », tranche Brahim Oumansour, directeur de l’Observatoire du Maghreb à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS).

Ce à quoi a répondu le souverain chérifien, Mohammed VI, dans un discours début octobre, arguant qu’il il n’y a point d’incompatibilité entre ces investissements qui sont dans l’intérêt du pays, et donnant l’exemple du Mondial 1982 qui aura contribué au développement de ce pays.

D’ailleurs, les organisateurs tablent sur l’entrée d’entre 500 000 et 1 million de visiteurs étrangers supplémentaires, à même de générer des retombées économiques comprises entre 4,5 et 12 milliards de dirhams grâce aux dépenses liées à l’hébergement, à la restauration, au transport et aux services annexes.

De plus, les organisateurs misent particulièrement sur le public de nations au fort pouvoir d’achat… La contribution de leurs supporters, par la durée de leur séjour et l’intensité de leurs dépenses, devrait substantiellement renflouer les recettes et revivifier l’activité économique des villes hôtes.

Foot et politique

Au final, il s’agit pour le Makhzen de convaincre les Marocains que ces grands événements sportifs leur profitent également et pas seulement à l’aura du pays à l’international.

Faut-il rappeler que le foot a toujours été très politique au Maroc ? Saviez-vous, pour l’anecdote, que feu le roi Hassan II était intervenu personnellement dans le choix de l’entraîneur de la sélection pendant le Mondial 1994, considérant le choix du sélectionneur comme « une affaire royale » ?

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Blocus maritime contre le Venezuela : le calcul cynique de Washington

18. Dezember 2025 um 12:53

L’objectif du blocus maritime décrété par Donald Trump contre le Venezuela serait de priver ce pays d’une partie importante de ses recettes pétrolières afin d’accélérer l’effondrement du régime de Nicolás Maduro. Tout en évitant une intervention militaire américaine au sol, aux conséquences imprévisibles.

Qui veut tuer son chien l’accuse de rage. Telle est la maxime du  président américain, Donald Trump. En effet, celui-ci n’a cessé depuis des mois de viser des prétendus navires de narcotrafiquants vénézuéliens ; tout en accusant sans aucune preuve le président du Venezuela, Nicolás Maduro, d’être à la tête d’un supposé cartel de drogue.

Pourquoi tant d’acharnement contre le régime chaviste ? Derrière ses objectifs affichés de lutte contre le narcotrafic, se cache la convoitise des richesses de ce pays, qui n’est certes pas le plus grand pays producteur de pétrole; mais qui dispose en revanche des plus importantes réserves en or noir avérées de la planète devant l’Arabie saoudite et l’Iran… De quoi faire saliver le magnat de l’immobilier qui flaire les bonnes affaires, même de loin.

Un blocus maritime « total et complet »

Ainsi, le président des États-Unis a décrété, mardi 16 décembre, un blocus maritime contre les pétroliers frappés de sanctions en provenance ou à destination du Venezuela. « J’ordonne un blocus total et complet de tous les tankers sous sanctions entrant et sortant du Venezuela », a-t-il écrit sur son réseau Truth Social en lettres capitales. Ajoutant que « le Venezuela est entièrement encerclé par la plus grande armada jamais assemblée dans l’histoire de l’Amérique du Sud ».

Reprenant sa rhétorique habituelle, Donald Trump justifie le blocus américain par le « vol », par Caracas, de « pétrole, de terres et de richesses » américaines. « Le régime illégitime de Maduro utilise le pétrole de ces champs volés pour se financer, financer le terrorisme de la drogue, le trafic humain, les meurtres et les kidnappings », accuse encore le président américain. Sans toutefois fournir la moindre preuve de l’implication de Caracas dans ces supposés crimes.

Cette rhétorique fait clairement référence à l’histoire : le Venezuela a nationalisé son industrie pétrolière dans les années 1970. Et, sous la présidence d’Hugo Chávez (1999-2013), le pays a forcé les compagnies pétrolières étrangères à accepter des co-entreprises majoritairement détenues par la compagnie d’État PDVSA pour pouvoir opérer sur le territoire.

En attendant, Washington a assemblé en mer des Caraïbes une véritable armada sous l’égide du porte-avion USS Gerald R. Ford. Tout en frappant en pleine course des navires supposément liés au narcotrafic, tuant au moins 95 personnes depuis début septembre. Des opérations dont la légalité est mise en doute par des experts, ONG et responsables des Nations unies.

« Une menace grotesque »

« Incontestablement un acte de guerre. Une guerre que le Congrès n’a jamais autorisée et dont le peuple américain ne veut pas », a affirmé Joaquin Castro, le représentant démocrate du Texas.

Pour sa part, Caracas y voit « une menace grotesque ». Washington « tente d’imposer de manière absolument irrationnelle un prétendu blocus naval militaire au Venezuela dans le but de voler ses richesses ». C’est ce qu’on peut lire dans un communiqué publié par le gouvernement vénézuélien.

Frapper au portefeuille

Cela étant, il est évident que l’opération orchestrée par l’administration Trump s’inscrit dans une stratégie claire visant à affaiblir, voire destituer, le président vénézuélien Nicolás Maduro, en frappant son pays au portefeuille.

La cheffe de cabinet du président américain, Susie Wiles, n’a-t-elle pas confirmé dans un entretien à Vanity Fair, publié mardi 16 décembre, que Donald Trump « veut continuer à faire sauter des bateaux jusqu’à ce que Maduro capitule » ?

Sachant que le pays visé est soumis à un embargo américain depuis 2019. Et que le pétrole vénézuélien est écoulé sur le marché noir à des prix nettement plus bas, à destination en particulier de la Chine qui achète 80 % de la production. Or, le blocus maritime pourrait représenter pour le Venezuela une perte de revenus de 80 % des recettes publiques.

« Cette perte de revenus entraînera des pénuries qui affecteront les transports, l’alimentation, l’approvisionnement, l’agriculture et l’importation de marchandises », affirme David Goldwyn, président du cabinet de conseil Goldwyn Global Strategies et ancien fonctionnaire du département d’État sous l’administration de Barack Obama, interrogé par Politico. D’ailleurs, il s’attend à une « flambée de l’inflation et à une migration massive et immédiate de la population du Venezuela vers les pays voisins ». Le manque de revenus équivalents pour le Venezuela est estimé à 8,5 milliards de dollars par an, relèvent les experts du marché pétrolier.

Mais l’impact devrait être plus important pour la Chine, où 80 % du brut vénézuélien est acheminé via ces navires sous sanctions. Le choc sera toutefois de courte durée, poursuivent les mêmes experts. Car ils affirment que Pékin a toujours un plan B et pourrait envoyer ses propres navires chercher le pétrole.

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Attentat terroriste à Sydney : un héros arabe et musulman au cœur d’une tragédie

16. Dezember 2025 um 16:15

Ahmad al Ahmad, ce père de famille d’origine syrienne, aura  désarmé l’un des tireurs dimanche à Sydney, en Australie, au péril de sa vie. Devenant ainsi le visage planétaire d’un héroïsme hors du commun.

Un héros au cœur d’un effroyable massacre. Il ne fait aucun doute que le bilan humain aurait pu être encore plus lourd si ce n’était l’incroyable courage insensé d’un homme. Celui-ci est parvenu à désarmer, à mains nues, l’un des assaillants lourdement armé qui a ouvert le feu sur la foule qui célébrait la fête juive de Hanouka sur la plage de Bondi, à Sydney en Australie, tuant une quinzaine de personnes dont une fillette de 12 ans. Or, il se trouve que le sauveur des juifs n’est autre qu’un musulman d’origine syrienne. Et il s’appelle Ahmed al Ahmed. Tout un symbole.

Un courage à la limite de l’insouciance

En effet, pendant une dizaine de minutes, l’enfer s’est déchaîné à Sydney, dimanche 14 décembre, quand un père et son fils ont ouvert le feu à une quarantaine de reprises. Et ce, en ciblant une foule qui célébrait la fête juive de Hanouka sur la mythique plage australienne de Bondi, habituellement très fréquentée pendant le week-end par des foules de promeneurs, de nageurs et de surfeurs.

Mais l’intervention d’un homme a permis d’éviter un bain de sang. Elle a été filmée en direct et est devenue rapidement virale sur les réseaux sociaux. Alors qu’il lui tourne le dos, un homme vêtu d’un jean et d’un t-shirt blanc avance vers l’un des tireurs, l’agrippe par le cou, le maîtrise et lui arrache son fusil. Dans la foulée, il parvient à renverser l’assaillant, à le mettre en joue, puis à le faire reculer et fuir. Par la suite, le suspect sera neutralisé, comme son complice, par les forces de l’ordre.

Ahmad est actuellement hospitalisé, après avoir été blessé. Il aurait reçu quatre à cinq balles dans l’épaule, ont indiqué ses parents à ABC Australia. « Il a vu qu’ils étaient en train de mourir, que des gens perdaient la vie, et quand ce type [le tireur] a été à court de munitions, il lui a pris son arme, mais il a été touché.  Nous prions pour que Dieu le sauve », explique sa mère.

« Quand il a agi, il ne pensait pas à l’origine des personnes qu’il sauvait, ni à celles qui mouraient dans la rue. Il ne fait aucune distinction entre les nationalités. Ici, en Australie, il n’y a aucune différence entre les citoyens », abonde son père.

Né en Syrie, à Al-Nayrab, le héros, 43 ans, est père de deux petites filles de 3 et 6 ans et tient une petite épicerie à Sydney, un commerce de fruits à Sutherland… Selon les médias locaux, il ne connaissait rien au maniement des armes.

La piste de l’Etat islamique

Que sait la police australienne des deux assaillants ? Le père, abattu par la police, était membre d’un club de tirs et possédait légalement six armes à feu, toutes ont servi à perpétrer la tuerie. Il s’appelait Sajid Akram et avait 50 ans.

Son fils, âgé de 24 ans, s’appelle Naveed Akram et s’était déjà retrouvé dans le radar des autorités. Il avait, en 2019, fait l’objet d’une enquête pour des liens avec un membre d’une cellule de Daesh implantée en Australie. Mais à l’époque, les services de renseignement avaient estimé qu’il ne représentait pas une menace.

Les auteurs de l’attentat sont probablement « motivés par l’idéologie » du groupe « Etat islamique », a déclaré le premier ministre australien, Anthony Albanese.

Le véhicule retrouvé près de la plage de Bondi était immatriculé au nom du fils et contenait deux drapeaux de l’Etat islamique ainsi que des engins explosifs improvisés. C’est ce qu’a déclaré plus tard Mal Lanyon, responsable de la police de Nouvelle-Galles-du-Sud.

« Un véritable héros »

« Au milieu de toute cette horreur, au milieu de toute cette tristesse, il y a encore des Australiens merveilleux et courageux, prêts à risquer leur vie pour aider un parfait inconnu », s’est écrié Chris Mintz, le Premier ministre de la Nouvelle-Galles du Sud qui fut parmi les premiers à lui rendre hommage. Ajoutant que « c’est la scène la plus incroyable que j’aie jamais vue. Un homme qui s’approche d’un tireur, le désarme seul, et met sa vie en danger pour sauver d’autres, c’est un véritable héros ».

Même Donald Trump, dont le fonds de commerce est la lutte contre l’immigration surtout en provenance du Tiers-monde qu’il qualifie de « pays de merde », n’a eu d’autre choix que de saluer le courage de l’ancien immigré syrien naturalisé par la suite. « C’est une personne très courageuse qui a affronté un tireur et sauvé de nombreuses vies. J’ai beaucoup de respect pour cet homme », a-t-il déclaré.

A noter que le ministère iranien des Affaires étrangères a également condamné cette attaque meurtrière. « Nous condamnons l’attaque violente à Sydney, en Australie. Le terrorisme et le meurtre d’êtres humains, où qu’ils soient commis, sont rejetés et condamnés », a écrit sur le réseau X le porte-parole du ministère, Esmaeil Baqaei.

Idem pour le ministère palestinien des Affaires étrangères a « condamné fermement » l’attaque. Affirmant rejeter « toutes formes de violence, de terrorisme et d’extrémisme, qui sont contraires aux valeurs humanitaires et aux principes moraux »

Enfin, le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, s’est montré très critique à l’égard de l’Australie. « Il y a trois mois, j’ai écrit au Premier ministre australien pour lui dire que sa politique jetait de l’huile sur le feu de l’antisémitisme ».

A quoi fait-il référence ?  Evidemment à l’annonce par Canberra de sa décision de reconnaître un État palestinien. Faignant ainsi d’oublier l’impact des images chocs du drame de Gaza sur l’opinion publique internationale, y compris au fin fond de ce pays d’Océanie.

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Politique migratoire américaine : tapis rouge pour les ultra-riches

13. Dezember 2025 um 10:28

«Les gens riches arriveront dans ce pays en achetant cette carte. Ils seront riches, ils auront du succès, ils dépenseront beaucoup d’argent, ils paieront beaucoup d’impôts et emploieront beaucoup de monde». Telle est la nouvelle approche de Donald Trump qui monétise de facto l’immigration vers son pays. Aux dépens des plus modestes. 

 

Il faut admettre que M. Trump possède une qualité rare chez les hommes politiques : dire ouvertement et publiquement le fond de sa pensée, souvent d’une manière crue, voire blessante.

Pour s’en convaincre, prenons l’exemple de sa politique migratoire. Ainsi, dernièrement, le locataire de la Maison Blanche a annoncé clairement son intention de «suspendre définitivement l’immigration en provenance de tous les pays du tiers-monde».

Sitôt dit, sitôt fait. Profitant d’un fait divers, une banale fusillade à Washington attribuée à un Afghan, l’administration du président républicain annonça dare-dare un nouveau tour de vis pour freiner les entrées sur le sol américain. Et ce, en suspendant toutes les demandes d’immigration pour les ressortissants de 19 pays (Afghanistan, Myanmar, Tchad, Congo, Guinée équatoriale, Érythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen, Burundi, Cuba, Laos, Sierra Leone, Togo, Turkménistan et Venezuela). Or, il se trouve qu’à l’exception de l’Iran, la Libye et le Venezuela, les autres pays listés figurent parmi les plus pauvres de la planète. Un simple hasard ?

Rien d’étonnant puisqu’il avait promis de «chasser toute personne qui n’est pas un atout pour les États-Unis», de «dénaturaliser les migrants qui nuisent à la tranquillité nationale et d’expulser tout ressortissant étranger qui constitue un fardeau public, un risque pour la sécurité ou qui n’est pas compatible avec la civilisation occidentale».

Intrusion dans la vie privée

Faut-il pour autant taxer M. Trump de xénophobie primaire vis-à-vis de «ces pays de merde», selon son aimable expression ? Pas si vite, puisque même les visiteurs étrangers compatibles «avec la civilisation occidentale» – en l’occurrence les ressortissants de pays bénéficiant du programme d’exemption de visa : l’Australie, le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne, Israël, le Japon ou encore la Corée du Sud – devront désormais fournir aux services d’immigration américains l’historique de leurs activités sur les réseaux sociaux depuis cinq ans !

De plus, l’U.S. Customs and Border Protection (CBP) souhaite également collecter les numéros de téléphone utilisés par ces visiteurs au cours des cinq dernières années, les adresses électroniques des dix dernières années, ainsi que des informations sur les membres de leur famille.

Des mesures drastiques qui inquiètent les défenseurs des libertés publiques en raison du caractère intrusif d’une collecte aussi large de données personnelles ; tandis que les professionnels du tourisme redoutent un effet dissuasif. Sachant que cette mesure intervient alors que les États-Unis, le Canada et le Mexique s’apprêtent à accueillir la Coupe du monde de football 2026, qui doit attirer des centaines de milliers de supporters.

Le sésame des riches

Alors, que faire si vous voulez immigrer légalement aux États-Unis et que vous êtes un ressortissant du tiers-monde ou ressortissant de pays bénéficiant du programme d’exemption de visa mais que vous refusez de déballer votre vie intime sur les réseaux sociaux ? Avoir les poches bien remplies !

Ainsi, dans sa logique de durcir les conditions d’entrée aux États-Unis, tout en espérant, en homme d’affaires avisé, attirer des profils «capables d’apporter une contribution substantielle aux États-Unis», Trump a officiellement lancé la nouvelle carte de séjour pour permettre aux étrangers d’accéder au territoire national contre une importante somme d’argent, en l’occurrence 1 million de dollars. Une fois approuvé, le détenteur de la Gold Card reçoit un document lui donnant le droit de vivre aux États-Unis, d’y travailler, d’y créer ou posséder une entreprise, puis de demander la citoyenneté américaine après la durée légale de résidence.

Mais l’addition ne s’arrête pas là puisqu’il faudra au préalable débourser 15 000 dollars de frais de traitement pour espérer obtenir ce visa spécial. Sachant que des «frais supplémentaires minimes peuvent être exigés selon le profil du candidat» par le département d’État. Avant de payer un million de dollars.

Les entreprises peuvent également acheter cette carte dorée pour permettre à un étranger de travailler pour eux aux États-Unis. Cette fois, c’est 2 millions de dollars qu’il faudra lâcher pour accélérer les démarches de visa.

D’autre part, lors d’une table ronde à la Maison Blanche dans la nuit de mercredi à jeudi 11 décembre, le président américain a dévoilé les contours d’une autre carte, la «Trump Platinum Card».

Encore au stade de projet, les «ressortissants étrangers peuvent s’inscrire dès maintenant et réserver leur place sur la liste d’attente pour la carte Trump Platinum». Une fois lancée, elle permettra de «séjourner jusqu’à 270 jours aux États-Unis sans être imposés sur les revenus non américains».

Et une fois de plus, il faudra s’acquitter d’une somme de 15 000 dollars de frais de traitement, sans oublier une contribution fixée à… 5 millions de dollars. Il est également précisé que «les personnes ayant déjà été imposées aux États-Unis sur des revenus non américains (par exemple, les citoyens américains et les résidents permanents) ne sont pas admissibles à la carte Trump Platinum».

Logique mercantile

Au final, ces mesures sont explicitement pensées comme une réforme économique de l’immigration : il s’agit de privilégier les étrangers jugés «bénéfiques pour la nation américaine» et de générer des recettes massives ; en mettant en avant des promesses d’investissements étrangers «de plusieurs milliers de dollars».

Bref, on peut désormais «acheter» la nationalité américaine à coup de millions de dollars. Avis aux amateurs.

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