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Heute — 23. August 2025Haupt-Feeds

Tunisie : peut-elle transformer son succès touristique en modèle durable ?

Von: hechmi
23. August 2025 um 06:54

Tourisme TunisieAprès des années d’instabilité, le tourisme tunisien enregistre une reprise remarquable. Fort d’un record historique en 2024, le pays déploie une stratégie ambitieuse pour franchir un nouveau cap et séduire des voyageurs toujours plus nombreux, tout en posant les bases d’un modèle plus durable et compétitif.

Après plus d’une décennie marquée par les turbulences, chute du régime en 2011, attentats terroristes commandités pour nuire à l’image du pays, années Covid néfastes sur le tourisme partout dans le monde, la Tunisie touristique retrouve ses couleurs. Boostée par une fréquentation record en 2024 et une stratégie de promotion ambitieuse, la destination espère franchir la barre des 11 millions de visiteurs en 2025.

L’année 2024 aura marqué un tournant décisif pour le tourisme tunisien. Avec plus de 10,2 millions de visiteurs enregistrés à fin décembre, le pays a dépassé non seulement ses objectifs annuels, mais aussi les niveaux d’avant la pandémie.

En comparaison avec 2023, le nombre d’arrivées a progressé de 9,5 %, et de 8,9 % par rapport à 2019. Des indicateurs en nette hausse qui confirment le retour en force de la Tunisie sur les radars des tour-opérateurs et des voyageurs internationaux.

« Après une décennie de turbulences, la Tunisie retrouve sa place sur la carte mondiale du tourisme. »

Une campagne de promotion offensive et ciblée

Forte de cette dynamique, la Tunisie vise désormais un palier symbolique : dépasser les 11 millions de touristes en 2025. Pour y parvenir, l’Office National du Tourisme et le ministère de tutelle misent sur une offensive promotionnelle d’envergure.

La nouvelle campagne, lancée sous le slogan évocateur « Vivez l’instant T, vivez l’instant Tunisie », a été déployée dans 16 pays européens et traduite en 14 langues. Elle a été déployée dans les métros, les rues et les aéroports des grandes capitales, en misant sur une image chaleureuse, spontanée d’une Tunisie qui malgré l’adversité ne perd rien de son charme et reste résolument humaine.

Une communication misant sur les dimensions émotionnelles et immersive

Plus qu’un simple slogan, cette campagne s’est voulue en rupture avec les codes classiques de la communication touristique. L’expérience sensorielle et émotionnelle a été mise au premier plan. Loin de se limiter aux clichés, la Tunisie souhaite montrer la richesse de son patrimoine, la diversité de ses paysages et la sincérité de son accueil. L’approche repose sur l’usage massif du numérique, le recours à des influenceurs, et une segmentation affinée des messages selon les marchés cibles.

Un retour actif sur les salons internationaux

La stratégie de reconquête passe également par une présence active sur les grands salons internationaux. Europe, Canada, Chine, Russie ou encore Maghreb : les délégations tunisiennes multiplient les contacts, renouent avec les grands réseaux de distribution et rassurent les partenaires étrangers. Les premiers retours sont encourageants.

Plusieurs tour-opérateurs ont confirmé leur intention de renforcer leur programmation sur la destination tunisienne dès l’été 2025.

« Avec la campagne “Vivez l’instant T, vivez l’instant Tunisie”, le pays mise sur l’émotion et l’authenticité. »

Une ambition déclarée : mieux connecter les territoires touristiques

Pour renforcer la compétitivité de l’offre, le ministère mise aussi sur l’amélioration des infrastructures. Un effort particulier est consacré à l’élargissement de l’offre aérienne, notamment en renforçant la connectivité avec les aéroports régionaux. Cette stratégie vise à désenclaver certaines zones touristiques, à attirer de nouveaux profils de voyageurs et à élargir l’éventail des destinations accessibles dans le pays.

Le ministère a-t-il les moyens de ses ambitions ? Attendons voir

Réformes structurelles et durabilité

Au-delà de la promotion, le cadre réglementaire fait également peau neuve. Une « Commission nationale pour la durabilité du tourisme » a été créée pour piloter une réforme en profondeur du secteur. Elle regroupe les représentants du métier, les ministères concernés et les structures publiques. Son objectif : repenser les modèles économiques, assurer la résilience du secteur face aux crises, et intégrer pleinement les enjeux environnementaux et sociaux.

Vers un Code du tourisme modernisé

Dans cette même logique, le gouvernement s’est engagé dans l’élaboration d’un « Code du tourisme », destiné à unifier et moderniser l’ensemble des textes encadrant les activités touristiques. Ce projet, structurant et attendu depuis des années, vise à clarifier les procédures, à sécuriser les investisseurs et à offrir un socle juridique lisible pour tous les acteurs. Il s’accompagne d’une refonte des procédures de classement des établissements et d’une réglementation spécifique pour les formes d’hébergement alternatives.

« Le véritable défi est de conjuguer attractivité touristique et durabilité environnementale. »

Une vision tournée vers la qualité et la valeur ajoutée

À travers cette vision rénovée, les autorités entendent conforter la place de la Tunisie comme une destination fiable, moderne et tournée vers l’avenir. L’enjeu est de taille : il s’agit non seulement d’attirer plus de touristes, mais aussi de générer plus de valeur ajoutée, en misant sur des marchés à fort pouvoir d’achat et en allongeant la durée moyenne des séjours.

L’environnement : grande faiblesse du tourisme tunisien

La Tunisie doit investir plus d’efforts dans le nettoyage des villes. Une ville propre et bien entretenue améliore l’image de la destination, favorise une expérience touristique de qualité et contribue à la sécurité sanitaire des visiteurs.

Le développement touristique ne peut être durable que s’il s’appuie sur un environnement humain et physique préservé. La qualité de l’accueil, l’authenticité des échanges et la sécurité sont des éléments humains qui façonnent l’expérience du voyageur mais la préservation de l’environnement est aussi importante et même capitale.

En négligeant ces dimensions, une destination risque de compromettre son attractivité à long terme. Miser sur un tourisme respectueux des écosystèmes et des équilibres sociaux est donc non seulement une exigence éthique, mais aussi une stratégie économique lucide.

A.B.A

EN BREF

  • Après une décennie marquée par les crises, le tourisme tunisien retrouve une dynamique forte.
  • En 2024, plus de 10,2 millions de visiteurs ont été enregistrés, soit une hausse de 9,5 % sur un an.
  • Objectif 2025 : dépasser les 11 millions grâce à une campagne internationale déployée dans 16 pays.
  • La stratégie inclut salons, partenariats, connectivité aérienne et modernisation réglementaire.
  • Une commission pour la durabilité et un futur Code du tourisme visent à renforcer la compétitivité et la durabilité.

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Gestern — 22. August 2025Haupt-Feeds

Tunisie : Le déficit commercial se creuse à 8,37 milliards de dinars

12. Juni 2025 um 18:57

D’après la note sur le Commerce extérieur aux prix courants, Mai 2025 publiée, ce jeudi, par l’Institut national de la statistique, le commerce extérieur tunisien a enregistré un creusement du déficit commercial au cours des cinq premiers mois de l’année, dans un contexte de stagnation des exportations.

Celles-ci se sont établies à 26,83 milliards de dinars, en très légère progression de 0,3 % par rapport à la même période de 2024. Les importations, en revanche, ont augmenté de 6,1 %, atteignant 35,20 milliards de dinars.

Cette évolution a entraîné un déficit commercial de 8,37 milliards de dinars, contre 6,41 milliards un an plus tôt. Le taux de couverture des importations par les exportations s’est ainsi replié à 76,2 %, contre 80,7 % l’année précédente.

Performances sectorielles contrastées

Certains secteurs ont contribué à soutenir les exportations. Les mines, phosphates et dérivés ont enregistré une hausse de 12,9 %, tandis que les industries mécaniques et électriques ont progressé de 6,4 %, et le textile, habillement et cuir de 2 %. En revanche, les exportations du secteur de l’énergie ont chuté de 30,7 %, en raison d’un net recul des ventes de produits raffinés (150,1 millions de dinars contre 788,3 millions un an auparavant). Le secteur agroalimentaire a également reculé de 18,5 %, notamment sous l’effet d’une baisse des exportations d’huile d’olive.

Reprise des importations d’investissement

La hausse des importations a été particulièrement marquée pour les biens d’équipement (+22,2 %), les matières premières et demi-produits (+8,4 %) et les biens de consommation (+14,7 %). À l’inverse, les achats de produits énergétiques ont baissé de 16,9 %, et ceux de produits alimentaires ont diminué de 1,9 %.

Partenaires commerciaux : dynamiques divergentes

L’Union européenne reste le principal partenaire commercial de la Tunisie. Elle a absorbé 70,3 % des exportations, soit 18,87 milliards de dinars contre 18,80 milliards un an plus tôt. La Tunisie a renforcé ses exportations vers l’Allemagne (+16,9 %), les Pays-Bas (+13,5 %) et la France (+3,4 %), tandis qu’elles ont diminué vers l’Italie (-6,5 %) et l’Espagne (-30,8 %).

Les exportations tunisiennes ont aussi fortement progressé vers les pays arabes, notamment la Libye (+25,1 %), le Maroc (+41 %), l’Algérie (+25 %) et l’Égypte (+60 %).

Concernant les importations, celles en provenance de l’Union européenne représentent 43,9 % du total, pour un montant de 15,47 milliards de dinars. Elles sont en hausse avec la France (+13 %), l’Allemagne (+9,9 %) et l’Italie (+3,2 %), mais en baisse avec la Grèce (-29,1 %) et la Belgique (-2,8 %). Hors UE, la Chine (+42,7 %) et la Turquie (+18,1 %) enregistrent de fortes hausses, tandis que la Russie (-19,4 %) et l’Ukraine (-14,6 %) sont en repli.

Une balance commerciale toujours pénalisée par l’énergie

Le déficit commercial reste fortement influencé par la balance énergétique, qui affiche un solde négatif de 4,33 milliards de dinars. Viennent ensuite les déficits liés aux matières premières et demi-produits (2,90 milliards), aux biens d’équipement (1,38 milliard) et aux biens de consommation (500,9 millions). Seul le secteur alimentaire dégage un excédent de 744,2 millions de dinars.

Hors énergie, le déficit commercial se réduit à 4,03 milliards de dinars, ce qui souligne le poids encore très lourd de la facture énergétique sur la balance des échanges.

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Comment expliquer le rebond du PIB en Tunisie au printemps 2025 ?

Von: hechmi
16. August 2025 um 13:40

L’économie tunisienne a marqué un net rebond au deuxième trimestre 2025. Selon les estimations des comptes nationaux, le Produit Intérieur Brut (PIB) corrigé des variations saisonnières a progressé de 3,2 % en rythme annuel, soit son plus haut niveau depuis deux ans. Par rapport au premier trimestre 2025, l’activité enregistre également une forte hausse de 1,8 %, confirmant une reprise après un début d’année en demi-teinte.

Le premier trimestre avait en effet été marqué par une quasi-stagnation, avec une baisse de –0,1 % sur un trimestre et une progression limitée à 1,6 % sur un an. Ce ralentissement traduisait les difficultés persistantes de certains secteurs clés, notamment l’industrie et l’agriculture, fragilisés par des chocs externes et des conditions climatiques défavorables.

La performance du deuxième trimestre s’inscrit dans la continuité de la tendance enclenchée en 2024, année où la croissance avait atteint 2,5 % au dernier trimestre. L’économie bénéficie d’un regain d’investissement, d’une consommation intérieure en amélioration et d’une relative reprise des exportations.

Toutefois, cette dynamique reste fragile. Les défis structurels demeurent nombreux : déficit commercial persistant, dépendance énergétique, pressions sur les finances publiques et incertitudes politiques. La demande extérieure, en particulier en provenance de l’Union européenne, pourrait également influencer la trajectoire des prochains trimestres.

Malgré ces risques, les perspectives pour 2025 apparaissent plus favorables. Si la tendance actuelle se maintient, la Tunisie pourrait renouer avec une croissance annuelle autour de 3 %, un seuil symbolique rarement atteint depuis la crise sanitaire.

Pour les investisseurs comme pour les institutions financières, ce rebond est un signal positif. Mais il souligne aussi l’urgence d’engager des réformes structurelles afin de transformer cette embellie conjoncturelle en croissance durable et inclusive.

En Bref

  • Le PIB progresse de 3,2 % sur un an au 2ᵉ trimestre 2025.
  • Forte hausse +1,8 % sur un trimestre, plus haut niveau depuis 2022.
  • Reprise après un T1 2025 marqué par la stagnation.
  • Tendance positive amorcée en 2024 confirmée.
  • Perspectives annuelles autour de 3 % si la dynamique se maintient.
  • Défis persistants : déficit commercial, énergie, stabilité politique.
PIB T2 2025
PIB T2 2025

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