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Heute — 13. Dezember 2025Haupt-Feeds

Biodiversité : sauvé de l’extinction, le Cerf de Barbarie regagne son habitat en Tunisie

Von: walid
13. Dezember 2025 um 11:09

A la lisière de la forêt profonde de chêne-zen et chêne-liège d’El Feija, à Ghardimaou, au nord-ouest de la Tunisie, une harde de Cerfs de Barbarie apparaît, dans une clairière aménagée, devant les yeux fascinés des visiteurs. Quelques décennies plus tôt, on croyait ce cervidé mythique disparu du Maghreb, victime de la déforestation, des bouleversements climatiques et de la chasse excessive.

Son territoire s’était réduit jusqu’à ne former qu’un rectangle forestier entre Ghardimaou, Tabarka, Annaba et Souk-Ahras en Algérie. Dans les années 1960, l’espèce était au seuil de l’extinction. Heureusement qu’aujourd’hui, grâce à des efforts entamés depuis le début de l’indépendance, le Cerf de l’Atlas regagne son habitat natal. En 2016, La Tunisie a reçu une première livraison de 23 cerfs de l’Atlas et biches de l’Espagne, première étape d’une opération de réintroduction. L’initiative s’inscrit dans le cadre d’un programme national de préservation de la faune sauvage menée par les autorités tunisiennes. C’est ainsi que des parcs à cerfs ont été créés, dont celui d’El Feija (Ghardimaou) et Ain Baccouche à Tabarka. Leur protection a été, ensuite, régie par la loi, à travers l’article 7 de l’arrêté de la chasse.

Après une action de boisement dans son sanctuaire naturel d’El Feija, considéré comme l’une des plus belles zénaies d’Afrique du Nord, la foule peut observer, brièvement, les animaux surgis dans la clairière. Le temps de quelques clichés, avant que les silhouettes sauvages ne s’éclipsent et rejoignent les ombres de la forêt.

Le samedi 6 décembre 2025, le silence dense de la forêt s’est dissipé. Les débats s’invitent à la forêt, le temps d’un conclave entre journalistes; cadres forestiers, ouvriers et conservateurs du Parc national d’El Feija. Leur visite s’inscrit dans le cadre d’une formation sur la biodiversité, la gestion et la gouvernance de ressources naturelles, organisée par le Programme d’appui aux médias tunisiens (PAMT 2), la GIZ-Tunisie, à travers son programme PAGECTE (Projet d’Appui à la Gouvernance Environnementale et Climatique pour une Transition Ecologique en Tunisie), le ministère de l’Environnement et Tunisian Campers.

Un trésor de la biodiversité nord-africaine, réhabilité par la Tunisie

La Tunisie abrite actuellement environ 1000 têtes. Mais aucun chiffre exacte n’a été fourni aux journalistes. Les autorités forestières indiquent que les effectifs en captivité ne cessent d’augmenter, faisant de la Tunisie, le premier pays maghrébin à accorder une protection totale au Cerf de Barbarie.

La success-story de l’introduction de cette espèce, l’une des plus emblématiques de la biodiversité nord-africaine, reste, ainsi, fragile et à surveiller en dépit de son classement, en 2000, par l’Union internationale de la conservation de la nature (IUCN), dans la catégorie “Low risk” ou “Faible risque”.

Secrets d’un cervidé mythique

Animal massif et finement adapté à la vie forestière, le Cerf de Barbarie change son pelage au rythme des saisons. Il est roux l’été mais sa robe s’assombrit l’hiver et vire au gris-brun. Ses petits, les faons présentent des tâches blanches qui persistent parfois à l’âge adulte, un trait distinctif par rapport au cerf européen.

“Chaque année, les bois de cerfs mâles tombent. À chaque cycle, ces bois très nobles deviennent plus grands, plus ramifiés, témoignant de l’âge et de la santé de l’animal”, explique aux journalistes, Faouzi Maâmouri, Consultant indépendant et expert en conservation de la nature et en développement.

Maamouri, un fin connaisseur du Parc d’El Feija et de sa faune, ne tarit pas sur le sujet de ce cervidé arraché à la disparition. “Le Cerf de l’Atlas est polygame. À la saison de la brame (période de reproduction des cerfs), les clairières résonnent de cris rauques où se mêlent rivalités, séduction et affirmation territoriale”. Le mâle dominant établit un “harem” et s’accouple avec huit ou dix biches, ce qui est typique de son mode de reproduction saisonnier”, explique-t-il.

La gestation des biches dure huit mois. “Une fois né, le faon reste caché, immobile dans la végétation dense pendant ses premières semaines, car sa mère l’y laisse pour se nourrir et évite d’attirer les prédateurs”, développe Maâmouri.

Le bois de Cerf: La richesse cachée de la Tunisie

Au coeur du Parc, à la Maison forestière, dont la création remonte à 1908, les visiteurs ont découvert une précieuse collection de bois de cerfs, rangée dans des armoires vitrées. “En plus de la collection exposée, la Tunisie à travers la Direction générale des forêts (DGF), dispose d’un stock unique au monde de bois de Cerfs de l’Atlas”, a fait savoir Maâmouri.

Ce stock n’est pas valorisé. Pourtant, les bois tombés chaque année sont loin d’être une perte, mais marquent un cycle de régénération. Riches en minéraux, ils peuvent servir d’alimentation pour les rongeurs, une fois laissés dans la nature ou de précieux outils pour les scientifiques. A travers l’analyse de leur densité, leurs pointes ou leur épaisseur, ces derniers pourraient révéler l’âge du cerf, la qualité de son habitat, l’état de la végétation ou encore le stress climatique auquel il a été exposé.

Solide et naturellement renouvelé, le bois de cerf peut aussi servir dans l’artisanat pour fabriquer des manches de couteaux et cannes, des bijoux traditionnels, des objets décoratifs et des sculptures. Sa valeur écologique est tout aussi importante, car il enrichit le sol et participe au cycle minéral de la forêt.

Pourtant, l’accès de près de 250 familles habitant au cœur de la forêt d’El Feija à cette “richesse nationale” est entravé par la réglementation. Le Code forestier, qui date de 1988, l’interdit. Les forestiers rencontrés au Parc, approuvent sa réforme pour qu’il s’adapte à l’ “éveil écologique” mondial et aussi, aux ambitions déclarées à l’échelle nationale.

Au Parc El Feija, forestiers, ouvriers de chantiers et habitants sont tous au service de sa faune et de la flore. Leur attachement à la forêt et à ses occupants, est devenu une question d’honneur. “Nakhla”, une septuagénaire d’une famille locale, qu’un visiteur taquine en insinuant qu’elle aurait cuisiné de la viande de cerf, réplique “c’est interdit, sinon nous encourrons cinq ans de prison”.

Malgré une population toujours fragile en Tunisie et désormais en Algérie et au Maroc, le Cerf de Barbarie continue de se régénérer, rappelant que la nature a toujours la capacité de se regénérer.

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Der Atlashirsch ist zurück in Tunesien

Von: Redaktion
11. Dezember 2025 um 20:57

Am Rande des dichten Waldes von El Feija in Ghardimaou taucht plötzlich eine Herde Berberhirsche auf einer sorgfältig angelegten Lichtung auf. Die Besucher halten den Mehr

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Parc National El Feija : Biodiversité Menacée et Enjeux de Conservation du Cerf de Berbérie en Tunisie

Von: walid
08. Dezember 2025 um 16:44

Les défis de la cogestion et de la conservation de la biodiversité ont été au cœur d’une visite de journalistes au Parc national d’El Feija, un vaste et riche domaine forestier d’environ 2632 hectares, situé au cœur des montagnes de la Kroumirie (Nord-ouest de la Tunisie).

Cette visite organisée avec l’appui de la startup écologique Tunisian Campers, au profit d’une douzaine de journalistes représentant divers médias locaux, vient couronner un parcours de formation en journalisme environnemental de 8 mois (mai-décembre 2025). Cette formation est organisée dans le cadre du Programme d’Appui aux Médias Tunisiens 2 (PAMT2) en collaboration avec le ministère de l’Environnement, le Projet d’Appui à la Gouvernance Environnementale et Climatique pour une Transition Ecologique en Tunisie (PAGECTE), cofinancé par l’Union européenne et mis en œuvre par la GIZ.

La visite de deux jours dans ce parc, qui fait partie du réseau tunisien de plus de 17 parcs nationaux, essentiels à la protection des écosystèmes, vise à «renforcer les compétences des participants dans la couverture médiatique des enjeux liés à la conservation de la biodiversité, par une immersion sur le terrain au cœur de cette réserve naturelle protégée», selon les organisateurs.

Durant deux jours, les journalistes sont invités, sur les lieux, à participer à diverses activités pratiques, dont la plantation d’arbres et d’autres théoriques (débats avec les conservateurs et la population). L’objectif étant de les mobiliser en faveur de la sauvegarde du patrimoine naturel national.

Une présentation du parc par son conservateur, l’observation du Cerf de Berbérie dans l’enclos, une visite de l’écomusée, et une session de plantation d’arbres sont aussi au programme de cette activité.

Malgré l’interdiction de la chasse de cette espèce, depuis 1963 et la création de la réserve des cerfs en 1966, l’espèce figure toujours sur la liste rouge des espèces menacées de distinction, de l’Union internationale de la conservation de la nature (UICN).

Ses populations ont connu des fluctuations importantes, passant d’environ 10 individus en 1960 à moins de 1000, selon des travaux récents, le braconnage et la réduction de l’habitat restant des menaces cruciales.

La finalité est de voir la perception des médias locaux des défis stratégiques de la cogestion des parcs, notamment la biodiversité et à revenir sur leur rôle dans la sensibilisation aux défis environnementaux.

Un trekking (randonnée) a été organisé, à cette occasion, vers Kef Nagcha, un majestueux rocher, haut de 712 m au-dessus du niveau de la mer et abritant une tour de contrôle.

El Feija : Un sanctuaire menacé par le climat

Le Parc d’El Feija célèbre pour être l’un des derniers refuges du Cerf de Berbérie, l’unique représentant autochtone des cerfs en Afrique, compte aussi plusieurs sources d’eau, dont certaines ont été aménagées (fontaines, réservoirs…) et d’autres sont restées sous forme naturelle.

Le parc préservé est, aussi, célèbre pour sa forêt de chênes et sa riche biodiversité. Il est, majoritairement, recouvert de forêts (90% de sa superficie), dominées par le chêne zen (51% du parc) et le chêne-liège (8,9% du parc). Il abrite également 21 espèces de mammifères, 71 espèces d’oiseaux et 18 espèces d’amphibiens et de reptiles.

Comme d’autres zones protégées, le parc national d’El Feija est fortement impacté par les effets du changement climatique. Il s’agit, essentiellement du stress hydrique accru, de l’assèchement progressif des sources naturelles, de la modification des cycles biologiques des espèces et l’augmentation du risque d’incendies de forêt.

La Tunisie, notamment dans la région de Kroumirie où se situe le parc, est régulièrement touchée par des feux de forêt.

En 2023, 438 incendies ont ravagé environ 4 800 hectares, avec des pertes économiques estimées entre 20 000 et 50 000 dinars par hectare brûlé, selon le ministère de l’Agriculture et la Direction générale des forêts (DGF).

D’après les mêmes sources, le reboisement d’une forêt coûte environ 9 000 dinars par hectare. De plus, il faut environ 20 ans pour qu’une forêt se régénère après un incendie. Autour du parc, près de 140 familles vivent et contribuent à sa sauvegarde.

Ces données illustrent l’importance du rendement économique que les forêts apportent à l’État et aux habitants des zones forestières, dont la plupart vivent dans la précarité et sont privés, chaque année, d’une source de revenu essentielle. Certains d’entre-eux, rencontrés lors de cette visite, ont souligné la nécessité de mettre en place des initiatives locales et durables qui permettent de valoriser ce patrimoine et de garantir des revenus aux habitants des zones forestières.

Aider à promouvoir des activités touristiques durables, solidaires et écologiques qui préservent le patrimoine naturel dans cette région du nord-ouest de la Tunisie, est, par ailleurs, l’un des objectifs de la formation destiné aux journalistes.

En Tunisie, plus de 700 mille personnes vivent aux alentours des forêts et en tirent leurs revenus. Les populations riveraines exercent notamment des activités comme le pâturage, la cueillette (pignons, champignons), la récolte de liège et de bois, ainsi que l’artisanat, notamment dans les zones forestières du nord.

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Parc El-Feija | Un sanctuaire menacé par le climat

08. Dezember 2025 um 11:10

Le Parc national d’El-Feija, un vaste et riche domaine forestier d’environ 2632 hectares, situé au cœur des montagnes de la Kroumirie (Nord-ouest de la Tunisie). Ce parc fait partie du réseau de plus de 17 parcs nationaux, essentiels à la protection des écosystèmes. (Ph. Chêne-liège. Tunisian Campers).

Le Parc d’El-Feija célèbre pour être l’un des derniers refuges du Cerf de Berbérie, l’unique représentant autochtone des cerfs en Afrique, compte aussi plusieurs sources d’eau, dont certaines ont été aménagées (fontaines, réservoirs…) et d’autres sont restées sous forme naturelle.

Le cerf de Barbarie est présent en Tunisie depuis des milliers d’années. Il s’agit d’une sous-espèce du cerf rouge qui a survécu dans les forêts d’Afrique du Nord depuis l’Antiquité.

Malgré l’interdiction de la chasse du Cerf de Berbérie, depuis 1963 et la création de la réserve des cerfs en 1966, l’espèce figure toujours sur la liste rouge des espèces menacées de distinction, de l’Union internationale de la conservation de la nature (UICN).

Ses populations ont connu des fluctuations importantes, passant d’environ 10 individus en 1960 à moins de 1000, selon des travaux récents, le braconnage et la réduction de l’habitat restant des menaces cruciales.

Le parc préservé est, aussi, célèbre pour sa forêt de chênes et sa riche biodiversité. Il est, majoritairement, recouvert de forêts (90% de sa superficie), dominées par le chêne zen (51% du parc) et le chêne-liège (8,9% du parc). Il abrite également 21 espèces de mammifères, 71 espèces d’oiseaux et 18 espèces d’amphibiens et de reptiles.

Comme d’autres zones protégées, le parc national d’El-Feija est fortement impacté par les effets du changement climatique. Il s’agit, essentiellement du stress hydrique accru, de l’assèchement progressif des sources naturelles, de la modification des cycles biologiques des espèces et l’augmentation du risque d’incendies de forêt.

La Tunisie, notamment dans la région de Kroumirie où se situe le parc, est régulièrement touchée par des feux de forêt.

En 2023, 438 incendies ont ravagé environ 4 800 hectares, avec des pertes économiques estimées entre 20 000 et 50 000 dinars par hectare brûlé, selon la Direction générale des forêts (DGF) relevant du ministère de l’Agriculture et.

D’après les mêmes sources, le reboisement d’une forêt coûte environ 9 000 dinars par hectare. De plus, il faut environ 20 ans pour qu’une forêt se régénère après un incendie.

Autour du parc, près de 140 familles vivent et contribuent à sa sauvegarde.
Ces données illustrent l’importance du rendement économique que les forêts apportent à l’État et aux habitants des zones forestières, dont la plupart vivent dans la précarité et sont privés, chaque année, d’une source de revenu essentielle. C’est pourquoi ils soulignent la nécessité de mettre en place des initiatives locales et durables qui permettent de valoriser ce patrimoine et de garantir des revenus aux habitants des zones forestières. Il s’agit, notamment, de promouvoir des activités touristiques durables, solidaires et écologiques qui préservent le patrimoine naturel dans cette région du nord-ouest de la Tunisie.

En Tunisie, plus de 700 000 personnes vivent aux alentours des forêts et en tirent leurs revenus. Les populations riveraines exercent notamment des activités comme le pâturage, la cueillette (pignons, champignons), la récolte de liège et de bois, ainsi que l’artisanat, notamment dans les zones forestières du nord.

La startup écologique Tunisian Campers a organisé récemment une visite à ce parc au profit d’une douzaine de journalistes, qui a couronné un parcours de formation en journalisme environnemental de 8 mois (mai-décembre 2025).

Avec Tap.

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