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Sarra Zaafrani Zenzri de retour de Séville après la Conférence internationale sur le financement du développement

Von: walid
02. Juli 2025 um 11:04

La Cheffe du gouvernement Sarra Zaafrani Zenzri est arrivée, mardi soir, à l’aéroport international de Tunis Carthage, à l’issue de sa participation aux travaux de la 4ème Conférence internationale sur le financement du développement qui s’est tenue du 30 juin au 3 juillet 2025 à Séville (Sud de l’Espagne).

La Cheffe du gouvernement a tenu une série d’entretiens bilatéraux avec le Chef d’Etat mauritanien Mohammed Ould Cheikh Ghazouani, le premier ministre portugais, Luis Montenegro, le premier ministre palestinien, Mohamed Mustapha, le premier ministre égyptien, Mustapha kamel Madbouli , le premier ministre algérien, Nadir Larbaoui, et la Présidente de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), Odile Renaud–Basso. Dix ans après le Programme d’action d’Addis-Abeba, les délégations ayant pris part à la quatrième Conférence internationale sur le financement du développement ont adopté l’Engagement de Séville, lors de la première journée.

L’engagement de Séville a été conclu le 25 juin 2025 entre les Etats membres de l’ONU, sans les Etats-Unis. Il s’agit d’un cadre de référence renouvelé pour mobiliser les financements en faveur du développement durable et répondre à un besoin de développement estimé à 4000 milliards de dollars par an, dont pâtissent, particulièrement, les pays en développement.

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FfD4 – Pour tout comprendre de l’« Engagement de Séville »

02. Juli 2025 um 10:01

Système commercial multilatéral menacé, réforme de l’architecture financière internationale à entreprendre d’urgence, dette souveraine intenable, tels étaient les principaux sujets « chauds » qui ont été abordés dans la capitale andalouse, Séville, au deuxième jour de la quatrième Conférence internationale sur le financement du développement (FfD4).

Entamée lundi 30 juin 2025 avec l’adoption de l’Engagement de Séville, qui invite les États à se mobiliser en faveur d’un « cadre mondial renouvelé » pour le financement du développement, la Conférence a vu défiler aujourd’hui les délégations, au cours du débat général, plaider pour des solutions concrètes.

Les appels à réformer l’architecture financière internationale furent les plus retentissants. Les délégations, du Nord comme du Sud, ont ainsi, en écho à l’Engagement de Séville, appelé à une nouvelle architecture qui soit plus résiliente, plus cohérente et plus efficace, afin de faire face aux crises et aux problèmes, actuels et futurs.

Cet engagement doit être concrétisé, a plaidé le Liban, se disant en faveur d’une réforme des structures du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale. Le but est d’assurer une représentation plus équitable des pays en développement, de revoir les politiques en matière de surtaxes, d’étendre le rôle des droits de tirage spéciaux (DTS) et d’augmenter les quotes-parts. L’argument selon lequel « les financements doivent bénéficier à ceux qui en ont le plus besoin » sous-tend cet appel à la réforme, comme l’a dit l’Australie, au nom du groupe CANZ (Canada, Australie et Nouvelle-Zélande).

Pourquoi vouloir réformer l’architecture financière internationale?

Les attentes des économies en développement « enclavées », qui sont vulnérables du fait de cette caractéristique, sont d’avoir une voix et une représentation accrues au sein des institutions financières internationales, a expliqué le vice-Premier ministre du Kazakhstan, qui est aussi Ministre de l’économie nationale. Pour d’autres pays à vulnérabilité particulière, comme les petits États insulaires en développement (PEID), le vice-président des États fédérés de Micronésie a encouragé le FMI et la Banque mondiale à suivre des approches adaptées aux circonstances, en l’occurrence l’isolement des petites îles.

Le Brésil a plaidé avant tout pour une « gouvernance inclusive » de l’architecture financière internationale et une transition climatique juste. Il a jugé intenable la persistance des fuites de capitaux du Sud vers les pays riches. « Les priorités du Brésil ne figurent pas dans le document final » de Séville, s’est d’ailleurs lamenté le ministre brésilien.

Lire aussi : Zaafrani Zenzri à Séville : un nouvel élan pour la Tunisie !

« Les organisations régionales comme l’ASEAN (Association des Nations de l’Asie du Sud-Est) jouent un rôle central pour garantir la réforme de l’architecture financière internationale tout en faisant la promotion de l’intégration économique », a pour sa part avancé le vice-Premier ministre de la République démocratique populaire du Laos qui parlait au nom de l’Association.

Le commerce international comme moteur du développement 

Selon l’Engagement de Séville, « le commerce international est un moteur de la croissance inclusive et un moyen d’éliminer la pauvreté et de contribuer à la promotion du développement durable ».

Pourtant, le système commercial multilatéral est de plus en plus menacé, ont observé plusieurs délégations. Les restrictions au commerce, notamment les droits de douane contraires aux règles, principes et engagements de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), se multiplient dans le monde entier, sur fond de tensions commerciales croissantes et d’enlisement des négociations multilatérales.

L’Engagement de Séville vient donc s’attaquer à ce problème en recommandant « un système commercial multilatéral universel, fondé sur des règles, juste, ouvert, transparent, prévisible, inclusif, non discriminatoire et équitable », pour qu’il contribue à réaliser le développement durable. C’est ce qu’a prôné la Chine, qui a fait part de son aversion du protectionnisme. « Nous ouvrons nos marchés aux pays en développement », a expliqué la délégation.

Pour la Lettonie, le rôle de l’OMC est évident : « En réunissant des nations du monde entier, l’OMC est au cœur du système commercial international fondé sur des règles. » D’où son appel à réformer l’Organisation pour qu’elle soit mieux armée pour relever les défis futurs.

Dette souveraine et aide publique au développement

Les Émirats arabes unis ont fièrement rappelé leur engagement, tenu, de dédier au moins 0,7 % de leur revenu intérieur brut à l’aide publique au développement (APD). Une promesse faite mais jamais respectée depuis plus de cinq décennies par les pays développés, a rappelé la République islamique d’Iran. Le Qatar a invité, à cet égard, les partenaires de développement à prendre l’initiative de soutenir la mise en œuvre du Programme d’action de Doha pour les pays les moins avancés (PMA).  La République dominicaine a, de même, insisté sur l’importance pour les pays développés de respecter leur promesse d’APD. La délégation a aussi agréé à l’idée d’émettre des « obligations stratégiques souveraines ».

Si l’APD reste indéniablement très importante, elle doit être considérée non pas comme une solution isolée, mais plutôt comme un catalyseur au sein du cadre global de la coopération internationale au développement, favorisant ainsi des progrès durables à plus grande échelle, a argumenté la Bulgarie. De plus, les pays doivent parallèlement améliorer leurs recettes fiscales pour financer leur développement, a plaidé le Royaume-Uni.

Par ailleurs, le secteur privé, tant national qu’international, joue un rôle indispensable et a besoin d’un cadre réglementaire solide et d’un environnement juridique et commercial favorable, ont souligné quelques voix comme celle du Cambodge, qui a plaidé en faveur de l’augmentation des flux d’investissements étrangers directs et de capitaux privés vers les PMA.

Financements verts et vulnérabilité climatique

N’oublions pas, a fait remarquer le Premier Ministre de la Guinée, qu’une aide au développement qui ignore les efforts d’investissement vert ou les contraintes de vulnérabilité climatique n’est ni juste, ni inclusive, encore moins efficace. Sur ce thème, le vice-Premier ministre de la République démocratique du Congo (RDC) a plaidé pour que les crédits carbone, générés par les forêts tropicales comme celles de son pays, soient reconnus à leur juste valeur sur les marchés internationaux.

Dans ce droit fil, la République dominicaine a incité à pratiquer des « échanges de dettes contre des financements climatiques » pour renforcer la résilience face aux catastrophes. Oui aux conversions de dettes en actions climatiques, s’est enthousiasmée la Malaisie.

Le Samoa a par ailleurs approuvé l’inclusion de clauses conditionnelles dans les instruments de dette, permettant la suspension du service de la dette en cas de chocs et de catastrophes. La délégation a invité toutes les institutions financières et tous les partenaires de développement à réfléchir à une meilleure intégration des facteurs de vulnérabilité dans leurs processus de réflexion et de décision. « Il ne s’agit pas seulement de financer une route ou une école, mais de construire des routes et des écoles résilientes aux changements climatiques. »

Les Palaos, au nom de l’Alliance des petits États insulaires, a rappelé que la flotte de Magellan était partie de Séville avant de parcourir les mers du globe. Les PEID, dont certains ont été « découverts » par cette flotte, connaissent une situation particulière de développement, étant en première ligne de la crise climatique.

Concrètement, les Palaos ont appelé à honorer les engagements pris au titre de l’Accord de Paris, à l’instar de plusieurs délégations qui ont manifesté leur impatience alors que la promesse des pays développés de dédier 100 milliards de dollars par an à l’action climatique jusqu’en 2030 reste sans suite.

Pourtant, les PEID ont fort besoin de soutien car la dette insoutenable est le principal obstacle au progrès, a encore plaidé le vice-président des Maldives en dénonçant un système de financement international inégal, désuet et qui « ne correspond pas à nos réalités ». Vu que ces États ne sont pas éligibles aux financements concessionnels pour se remettre des chocs climatiques, les Maldives ont préconisé un « mécanisme d’allégement de la dette pour le renforcement de la résilience ».

Le critère de vulnérabilité multidimensionnelle

Le Bhoutan, enclavé, a lui aussi appelé à des financements climatiques ciblant en priorité les pays les plus vulnérables. Malgré sa vulnérabilité, le pays reste stoïquement attaché à sa philosophie du « bonheur national brut » qui a fait sa renommée. Pour le Pérou, il est essentiel de ne plus considérer le revenu par habitant comme le seul critère d’accès au financement du développement. L’adoption d’une approche fondée sur des indicateurs multidimensionnels est essentielle pour mieux refléter les réalités et les vulnérabilités de nos pays, a dit la délégation.

Le Premier Ministre d’Antigua-et-Barbuda, au nom de la Communauté des Caraïbes (CARICOM), a aussi appelé les institutions financières internationales, notamment la Banque mondiale, le FMI et les banques régionales de développement, à redéfinir l’éligibilité aux financements concessionnels en y intégrant la vulnérabilité multidimensionnelle comme critère central.

Pas de développement sans la paix 

Certains pays ont tenu à parler des conséquences des conflits sur le financement du développement, à commencer par les pays premiers concernés. Le Yémen, par exemple, a rappelé qu’il ne peut y avoir de développement durable sans paix, ni de paix sans développement durable. La Géorgie a dit être engagée à poursuivre les progrès vers le développement durable malgré le conflit imposé par la Fédération de Russie. Et la République islamique d’Iran a déploré l’agression des États-Unis et celle du « régime sioniste » qui a ciblé des sites civils, faisant 935 morts, dont 38 enfants.

Les États-Unis ont recours aux mesures coercitives unilatérales alors que le développement est un droit humain, a dénoncé l’Iran. Dans ce sillage, Cuba a souligné que les pays en développement ne demandent pas l’aumône, mais un traitement juste. Cela l’a amenée à demander la levée de l’embargo frappant Cuba depuis près de 60 ans.

La Tunisie a appelé à résoudre la question palestinienne, un autre conflit freinant le développement et « véritable blessure béante ». On ne peut parler de développement sans un État palestinien, a argué la délégation. Même son de cloche pour la Jordanie qui a appelé la communauté internationale à donner la priorité au relèvement de Gaza, où un cessez-le-feu est crucial. Il en va de même pour le Luxembourg qui s’est emporté face au « silence étrange » sur Gaza.

L’Azerbaïdjan a rappelé avoir dû consacrer des ressources à lutter contre l’agression arménienne, puis à reconstruire, après la fin de l’occupation arménienne en 2020. « Le déminage est pour nous le 18ODD », a souligné la délégation.

L’humain au cœur des efforts

Devant ce monde tiraillé et instable, l’Inde, dans l’esprit de la philosophie civilisationnelle indienne « Vasudhaiva Kutumbakam » où « le monde est une seule famille », a appelé à unir nos efforts pour impulser un changement significatif qui profite à tous. Ce changement passe par la mobilisation des flux illicites perdus chaque année et évalués à près de 100 milliards de dollars par an, a indiqué le Nigéria. Un avis partagé par l’Islande, qui a encouragé les investissements dans l’égalité des genres, une approche qui lui a permis de passer, en seulement 50 ans, de nation la plus pauvre d’Europe à l’une des plus riches. La Finlande a aussi estimé que l’égalité des genres est tout aussi cruciale pour un développement se voulant durable.

La Suisse a fait don de « la Genève Internationale », une plateforme d’humanité et d’innovation qui réunit les acteurs divers autour de l’humanitaire, de la paix, des droits humains, du commerce, de la finance, de l’environnement, de la recherche et de l’anticipation, tout cela dans une seule ville. Les thèmes et les défis discutés et traités chaque jour à Genève s’inscrivent pleinement dans l’engagement de Séville, a avancé la délégation. Dans la même veine, le Turkménistan a invité les délégations à se rendre en août sur les rives de la mer Caspienne, dans la zone touristique nationale d’Avaza, pour participer à la troisième Conférence des Nations Unies sur les pays en développement sans littoral.

Avec l’ONU

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