14 ans déjà, l’on s’attend encore à ce que cette révolution, aussi inachevée soit-elle, porte ses fruits et révèle tous ses secrets. Et chaque année, on recentre le débat sur la réalité du modèle de développement et les perspectives des grandes réformes structurelles de l’étape.
La Presse — C’était comme aujourd’hui, un 17 décembre 2010. C’était un grand jour, où tout le peuple se dressa comme un seul homme contre un régime autoritaire qui a fini, en moins d’un mois, par s’écrouler comme un château de cartes. Et le suivant, décrété sous l’emprise d’un islam politique improvisé et opportuniste, a dissipé tous nos rêves et ambitions et pris nos biens communs pour un butin de guerre. Tout était biaisé, au nom d’une prétendue transition démocratique trompe-l’œil.
L’événement qui a changé la donne !
Que reste-t-il d’une révolution mise à mal, voire confisquée ? Un fiasco sur tous les plans ! C’est que la crise politique de la décennie noire avait, alors, enfanté une récession économique, à bien des égards. Et la société tout entière a du mal à y trouver son compte : cherté de la vie, pénuries récurrentes, pouvoir d’achat littéralement érodé par une flambée de prix incontrôlable, marché spéculatif, contrebande au grand jour… Ainsi, l’étau se resserre autour du pauvre consommateur. Et depuis, combien de temps perdu, d’énergies gaspillées et d’âmes déçues, derrière des promesses non tenues? Avec l’espoir de voir poindre à l’horizon des lendemains meilleurs pour avoir gain de cause.
Au fil des mois et des ans, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. Il a fallu attendre le coup d’éclat présidentiel réussi le 25 juillet 2021, où Kaïs Saïed imposa la force de la loi, pour changer la donne. La situation a pris, certes, une nouvelle tournure. C’est que le Président Saïed a dû dépoussiérer beaucoup d’affaires et de dossiers relatifs au trafic et à la corruption, puis livrer bataille contre spéculateurs et contrebandiers, afin de barrer la route aux circuits de distribution mafieux et rétablir l’approvisionnement du marché en produits alimentaires de première nécessité.
Il faut dire qu’au bout de ces trois dernières années, l’on a constaté une certaine embellie qui continue à remettre le pays sur les rails et ouvrir les portes de nouveaux projets de développement intégral. Ainsi, une évolution, en termes de choix politiques et diplomatiques, est-elle de nature à repositionner la Tunisie sur l’échiquier international et la propulser dans l’ère des réformes d’ordre sociétal, administratif, éducatif, universitaire, sanitaire et bien d’autres volets liés au renforcement de la compétence humaine.
Un engagement présidentiel
Cet engagement présidentiel a commencé par défricher le terrain, mettant en place un cadre juridique et institutionnel censé adapter le texte à la pratique. En effet, la politique de Saïed vise à investir dans le capital humain, son bien-être social, sa dignité au travail et dans son vécu quotidien. Ce faisant, le Chef de l’Etat n’a de cesse de décréter les lois et de mettre à jour son agenda de travail pour son nouveau mandat entamé, suite à sa réélection lors du scrutin du 6 octobre 2024. Dans son discours d’investiture au Parlement, Kaïs Saïed, qui s’est dit investi «d’une mission divine», a promis de s’attaquer aux «voleurs et aux traîtres à la solde de l’étranger» et a accusé les «forces contre-révolutionnaires» d’avoir fait obstacle à ses efforts pour soutenir l’économie tunisienne en difficulté tout au long de son premier mandat.
En ce jour de fête, on n’oubliera jamais les séquelles du passé causées par des maux et des faits. Certes, il ne sera pas aussi facile de cicatriser les plaies ouvertes, ni même pour demain le rétablissement de la situation. Tout changement exige, forcément, une mobilisation et des actions. La guerre continue.
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