Ahmed Hadhak El Orf n’est plus : une reconnaissance trop tardive
La Tunisie a perdu, hier, mardi 31 décembre 2024, en la personne de Ahmed Hadhak El Orf, l’un de ses plus célèbres critiques littéraires, qui a accompagné la création théâtrale nationale au cours des cinquante dernières années.
Bien qu’il ait surtout été connu comme critique de théâtre, le défunt avait également excellé dans la critique cinématographique et littéraire ainsi que dans l’analyse politique, du fait surtout de sa proximité avec les milieux syndicaux et de gauche. Ses articles ont été publiés sur les colonnes de plusieurs journaux tels que Assabah, Al-Amal, Al-Massira, Biladi, Echaab, Assada, Al-Hadaf, ainsi que dans plusieurs revues et magazines, dont les revues littéraires Al-Fikr et Al-Hayat Athakafia.
El-Orf a également collaboré avec plusieurs plateformes médiatiques et intellectuelles, et avec des publications quotidiennes publiées à l’occasion des Journées cinématographiques de Carthage, des Journées théâtrales de Carthage, ou encore du Festival international de Carthage.
Le 17 janvier 2019, Ahmed Hadhak El Orf reçut le prix Ibn Khaldoun qui lui a été décerné par le ministère des Affaires culturelles à l’occasion de la publication de ses œuvres complètes en 5 volumes et 1600, grâce aux soins de son collègue et ami Mohalmed El-May.
Connu pour sa vivacité d’esprit, son sens de l’humour et la pertinence de son approche critique, El Orf est considéré comme l’une des figures emblématiques de la scène culturelle nationale, en particulier durant les années soixante et soixante-dix, lit-on dans le texte du faire-part du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT).
El-Orf était très malade et a eu une fin très difficile, car il eut un parcours professionnel très précaire et on ne peut pas dire que ses compatriotes ont été reconnaissants pour lui. Espérons qu’ils sauront garder sa mémoire vivace pour les générations à venir et qu’il ne tombera pas aussitôt dans l’oubli.
I. B.
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