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Le mariage en net recul au Maghreb : un bouleversement social en cours

08. August 2025 um 12:56

Autrefois socle de la société, le mariage est en chute libre au Maghreb. En seulement dix ans, le nombre d’unions a dégringolé de 25 à 30 % selon les pays, marquant une rupture majeure avec les traditions. Ce phénomène, loin d’être anodin, révèle un profond changement de mentalité chez les jeunes.

C’est un véritable basculement social qui s’opère, avec des conséquences sur l’économie, la démographie et les politiques publiques. Derrière cette baisse se cachent des raisons à la fois économiques et culturelles.

Maroc : une baisse de plus d’un quart en 10 ans

Selon les données du ministère de la Justice, le Maroc a vu le nombre de mariages baisser de plus de 25 % entre 2014 et 2024. Les causes sont multiples : allongement des études, difficultés à trouver un emploi, coût de la vie et du logement, et surtout, l’émancipation des femmes qui redéfinissent leurs attentes vis-à-vis de l’union.

Algérie : 27 % de mariages en moins

En Algérie, l’Office National des Statistiques (ONS) révèle une chute de 27 % des unions, passant de 387 000 mariages en 2014 à 282 000 en 2023. L’âge moyen pour se marier a grimpé, atteignant 27 ans pour les femmes et 34 ans pour les hommes. Le mariage, longtemps perçu comme une étape obligatoire, devient un choix personnel, souvent retardé par les contraintes économiques.

Tunisie : la baisse la plus forte

La Tunisie enregistre la baisse la plus spectaculaire. Les chiffres de l’Institut National de la Statistique (INS) montrent une diminution de près de 30 %, passant de 110 000 mariages en 2014 à seulement 78 500 en 2023. L’âge moyen au mariage frôle les 30 ans, et le nombre de divorces est en forte hausse, signe d’une reconfiguration accélérée des modèles familiaux.

Un phénomène lourd de conséquences

Ce recul du mariage n’est qu’un symptôme. Il s’accompagne d’une baisse de la natalité et d’un vieillissement de la population dans les trois pays. Les effets se font déjà sentir sur l’économie (immobilier, événementiel) et posent des questions cruciales pour l’avenir des sociétés maghrébines.

Comment ces pays, historiquement ancrés dans la tradition de la famille, s’adapteront-ils à une nouvelle génération qui privilégie l’autonomie et le choix personnel ?

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Pension alimentaire, divorce et garde partagée : faut-il réformer le Code du statut personnel en Tunisie ?

Von: hechmi
22. August 2025 um 12:24

Famille divorceReem Belkhodiri, présidente de l’Organisation pour la protection des enfants du bassin méditerranéen, appelle à une réforme en profondeur du Code du Statut Personnel en Tunisie. Dans une interview téléphonique sur Radio ExpressFM, elle souligne la nécessité d’adapter un cadre juridique resté inchangé depuis 1993, afin de mieux refléter la réalité sociale de 2025.

Parmi les propositions phares figure le changement de nom, actuellement intitulée « مجلة الأحوال الشخصية » (Code du statut personnel), en « مجلة الأسرة التونسية » (Code de la famille tunisienne). Cette nouvelle appellation vise à promouvoir une approche plus inclusive, centrée sur la co-parentalité et l’intérêt supérieur de l’enfant.

Le projet de réforme envisage également une révision des lois sur le divorce et la garde. Aujourd’hui, la garde des enfants est presque automatiquement attribuée à la mère. Reem Belkhodiri défend une garde partagée, basée sur l’évaluation des capacités financières, mentales et affectives des deux parents. Elle insiste sur la nécessité de reconnaître le rôle éducatif du père, souvent marginalisé par la législation actuelle, alors même que son absence est associée à des dérives sociales chez les enfants.

Concernant la pension alimentaire, la réforme propose une approche plus flexible : elle pourrait être annulée si les deux parents remplissent équitablement leurs obligations de garde, avec une prise en compte des situations où la mère dispose de revenus supérieurs à ceux du père.

Au-delà des aspects techniques, l’objectif global est clair : protéger l’enfant dans un contexte post-divorce, en modernisant des lois héritées des années 1957 et 1993 pour les adapter aux réalités contemporaines de la société tunisienne.

EN BREF

  • La Tunisie envisage une réforme du droit de la famille, inchangé depuis 1993.
  • Reem Belkhodiri propose de renommer le Code du statut personnel en Code de la famille tunisienne.
  • Objectif : renforcer la co-parentalité et centrer les décisions sur l’intérêt de l’enfant.
  • La réforme inclut la garde partagée, une révision de la pension alimentaire et une reconnaissance accrue du rôle du père.
  • Elle vise à adapter la législation aux réalités sociales de 2025, loin des modèles hérités de 1957.

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