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L’écrivain israélien David Grossman | «Le génocide à Gaza me brise le cœur»

02. August 2025 um 09:06

«Pendant des années, j’ai refusé d’utiliser ce mot : ‘‘génocide’’ [en parlant du massacre des Palestiniens par l’armée israélienne, Ndlr]. Mais maintenant, je ne peux m’empêcher de l’utiliser, après ce que j’ai lu dans les journaux, après les images que j’ai vues et après avoir parlé avec des personnes présentes», a expliqué l’écrivain israélien David Grossman dans une interview accordée au journal italien La Repubblica.

«Le simple fait de prononcer ce mot, ‘‘génocide’’, en référence à Israël, au peuple juif : cela seul, le fait même qu’il soit associé à eux [les Palestiniens, Ndlr], suffirait à dire que quelque chose de très grave nous arrive. Je veux parler en tant que quelqu’un qui a tout fait pour éviter de qualifier Israël d’État génocidaire. Et maintenant, avec une immense douleur et le cœur brisé, je dois voir ce qui se passe sous mes yeux. ‘‘Génocide’’. C’est un mot qui fait boule de neige : une fois prononcé, il prend de l’ampleur, comme une avalanche. Et il apporte encore plus de destruction et de souffrance», poursuit l’auteur de romans à succès et d’essais comme ‘‘Un peuple invisible : Les Palestiniens d’Israël’’.

«Je reste désespérément fidèle à l’idée de deux États, principalement parce que je ne vois pas d’alternative», affirme l’écrivain. «Ce sera complexe, et nous et les Palestiniens devrons faire preuve de maturité politique face aux attaques qui ne manqueront pas de se produire. Mais il n’y a pas d’autre solution», ajoute-t-il.

Le président français Emmanuel Macron propose de reconnaître l’État palestinien. «Je pense que c’est une bonne idée, et je ne comprends pas l’hystérie qui l’a accueillie ici en Israël. Peut-être que traiter avec un véritable État, avec de véritables obligations, et non avec une entité ambiguë comme l’Autorité palestinienne, présentera des avantages», estime Crossman. Qui conclut : «Il faudra évidemment des conditions très précises : pas d’armes. Et la garantie d’élections transparentes, interdites à quiconque envisagerait de recourir à la violence contre Israël.»

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Pour Boualem Sansal | 60 voix pour une liberté menacée

31. Juli 2025 um 07:49

Publié en mars 2025, ‘‘Pour Boualem Sansal’’ (David Reinharc Éditions, mars 2025, 336 pages), réunit soixante textes d’intellectuels, écrivains, artistes et figures publiques qui prennent position en faveur de l’auteur algérien incarcéré. Cet ouvrage collectif est un manifeste en faveur de la liberté de conscience, de la parole critique et de la dignité humaine, à un moment où Boualem Sansal subit l’une des formes les plus dures de répression politique.

Romancier majeur, connu pour ‘‘Le Village de l’Allemand’’, ‘‘2084’’ ou ‘‘Le Serment des barbares’’, Sansal n’a cessé de dénoncer les dérives autoritaires, le poids de l’idéologie et les compromissions du pouvoir. Son engagement, sans concessions, lui a valu une exclusion progressive du paysage institutionnel algérien, jusqu’à son emprisonnement en 2025, dénoncé comme arbitraire par nombre d’observateurs et de défenseurs des droits humains.

Sous la direction de Pascal Bruckner et Michel Gad Wolkowicz, ce recueil ne se limite pas à des hommages littéraires. Il rassemble des textes forts, critiques, mobilisateurs. Les signataires y évoquent l’œuvre, mais aussi l’homme, son courage, sa lucidité, sa solitude. On y lit une inquiétude profonde : laisser Sansal seul face à ses persécuteurs, ce serait céder sur les principes mêmes qui fondent l’espace intellectuel francophone – la liberté de penser, le droit à la dissidence, la force de l’esprit critique.

L’essai s’inscrit dans un mouvement international de solidarité. Des figures comme Orhan Pamuk, David Grossman ou Margaret Atwood ont exprimé publiquement leur soutien. Emmanuel Macron a évoqué son cas en conférence de presse. Des tribunes paraissent dans Le Monde, Courrier international, L’Orient-Le Jour. Une voix monte : ne pas laisser l’oubli s’installer.

Au-delà du sort d’un écrivain, ‘‘Pour Boualem Sansal’’ engage une réflexion sur notre capacité collective à défendre la pensée libre quand elle dérange. Une alerte, et un acte de résistance.

G. D.

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