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Tournée de Trump au Moyen-Orient : Business first !

13. Mai 2025 um 10:41

Lors de sa visite au Moyen-Orient, Donald Trump œuvrera à développer les échanges économiques entre les monarchies du Golfe et les États-Unis. La situation à Gaza et le dossier du nucléaire iranien seront également au menu, mais relégués au second plan.

Benyamin Netanyahou devrait méditer cette leçon de machiavélisme politique, selon laquelle les Etats n’ont pas d’amis ou d’ennemis permanents; mais des intérêts permanents.

En effet, le Premier ministre israélien devrait être dans ses petits souliers depuis que le président américain a réservé aux monarchies du Golfe sa première tournée à l’étranger de son deuxième mandat sans passer par Jérusalem. Lui qui, deux semaines après l’investiture du président américain pour un second mandat, tenait un discours triomphal, se targuant d’être le premier dirigeant étranger invité à Washington en visite officielle, proclamait à l’adresse de Donald Trump « Vous êtes le plus grand ami qu’Israël ait jamais eu à la Maison Blanche ».

Camouflet pour « Bibi »

Par ce geste inédit, le nouveau locataire de la Maison Blanche semble vouloir favoriser ses relations géopolitiques, économiques et personnelles avec la dynastie saoudienne au détriment de l’Etat hébreu.

« C’est nouveau et surprenant, Trump semble vouloir rééquilibrer la relation triangulaire avec Jérusalem et Riyad au point d’envisager un grand deal sur le nucléaire civil avec l’Arabie saoudite sans contrepartie de cette dernière en direction d’Israël. Donald Trump ne se reconnaît pas de ligne rouge », assure un analyste politique averti. « La défiance, personnelle, est extrême en ce moment entre Donald Trump et Benyamin Netanyahou, avec qui il est en désaccord sur l’Iran, les Houthis, la Syrie et le nucléaire civil saoudien », a-t-il ajouté.

En effet, le 47ème président des États-Unis, Donald Trump, est arrivé lundi 12 mai, en Arabie saoudite, où il a été accueilli par le roi Salmane ben Abdelaziz Al Saoud, au Al Murabba de Riyad. Il s’agit du premier arrêt du président américain, qui doit également se rendre au Qatar et aux Émirats arabes unis. Sachant que c’est la deuxième fois en autant de mandat que Donald Trump se rend en Arabie saoudite avant toute autre destination.

Dossiers politiques

Au menu de cette tournée au Proche-Orient : les dossiers politiques sensibles à l’instar du nucléaire iranien, où Téhéran se dit prêt à des concessions sur le taux d’enrichissement de son uranium. Et ce, en contrepartie d’une levée des sanctions américaines et d’une reconnaissance de son droit à en disposer pour produire de l’électricité. Ou encore la guerre à Gaza, en passant par la transition en Syrie.

Donald Trump doit rencontrer ce mardi le numéro un de facto du régime, Mohammed ben Salmane, ainsi que le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas. Mais aussi le président libanais, Joseph Aoun, et le président par intérim de la Syrie, Ahmed Al-Charaa – un ancien djihadiste en voie de normalisation pour les Occidentaux.

Business first

En bon entrepreneur, le milliardaire républicain discutera avec ses hôtes des projets de coopération dans le nucléaire civil saoudien, la défense, l’aviation, ou l’énergie. D’après des sources concordantes, il devrait offrir à l’Arabie saoudite des équipements militaires d’une valeur totale de plus de 100 milliards de dollars, avec notamment des armes de pointe.

Mais, il n’oublie pas pour autant les transactions privées : la Trump Organization a signé le mois dernier un contrat pour la construction d’un golf et des résidences de luxe au Qatar. De même qu’elle a dévoilé les détails d’un gratte-ciel d’un milliard de dollars à Dubaï, dont les appartements pourront être achetés en cryptomonnaies.

Ajoutez à cela une tour Trump à Jeddah en Arabie saoudite et un autre projet immobilier à 4 milliards de dollars à Oman.

Pour sa part, son gendre, Jared Kushner, aura reçu 2 milliards de dollars du fonds souverain saoudien investis dans sa société d’investissement Affinity Partners.

Conflit d’intérêt ?

Cerise sur le gâteau, l’ABC news a révélé dimanche 11 mai qu’un Boeing 747-8 Jumbo, estimé à 400 millions de dollars, aurait été promis par la famille royale qatarie au président américain, en amont de sa tournée dans les pays du Golfe. Signe de gêne : la Maison Blanche a reconnu, lundi, que l’opération, destinée à remplacer « temporairement » deux Air Force One vieillissants, méritait « d’ultimes vérifications juridiques ».

Lire aussi : Le Qatar offrira un « palais volant » de 400 millions de dollars à Donald Trump

Ce cadeau d’« un palace volant », pose de toute évidence la question de potentiels conflits d’intérêt. La Constitution américaine interdit en effet aux dépositaires de l’autorité publique d’accepter des cadeaux « de la part d’un roi ou d’un prince d’un État étranger ».

Et c’est tout à fait normal que l’annonce suscite la colère des démocrates qui reprochent au président de vouloir s’enrichir personnellement. Car une fois son mandat terminé, la propriété de l’appareil serait transférée de l’Armée de l’air américaine à la fondation du président américain.

Réponse saugrenue de l’intéressé : « Le fait que le département de la Défense reçoive en cadeau un avion 747 pour remplacer temporairement Air Force One dérange tellement les démocrates véreux qu’ils insistent pour que nous payions l’avion au prix fort ». Drôle de justification.

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Guerre des gazoducs au Maghreb : où en sont les deux projets rivaux ?

10. Mai 2025 um 10:46

Engagés dans une guerre de gazoducs pour relier les réserves du Nigeria au marché européen, l’Algérie et le Maroc ne manquent pas d’atouts pour remporter ce mégaprojet. Explications. 

Coup dur pour le projet algérien de gazoduc transsaharien dans la bataille énergétique qui se joue entre Alger et Rabat, alors que les deux frères ennemis du Maghreb s’affrontent durement autour de deux projets concurrents visant à acheminer le gaz du Nigeria vers l’Europe. Le premier, porté par Alger, suit un tracé de 4 128 kilomètres en transitant par le Niger sur environ 841 km. Le second, défendu par Rabat, vise à relier le Nigeria à l’Europe via la côte atlantique ouest-africaine. Long de 5 660 kilomètres, ce gazoduc partira de Dakhla pour se connecter au réseau nigérian, avant de remonter vers l’Europe en traversant 13 pays africains.

Volte-face

En effet, selon les dernières nouvelles, et alors que les partenaires Algérie/Niger/Nigeria ont formalisé leur engagement par des accords bilatéraux et des protocoles techniques – dotant l’initiative d’un socle institutionnel robuste, d’autant plus  qu’Alger bénéficie d’un réseau d’infrastructures existantes déjà facilitant le raccordement aux terminaux méditerranéens -, le Niger a officiellement suspendu, jeudi 8 mai, sa participation à ce projet titanesque porté par l’Algérie et conçu pour transporter jusqu’à 30 milliards de m³ de gaz par an vers l’Europe. Et ce, dans un contexte de climat tendu entre Niamey et Alger, marqué notamment par l’affaire du drone malien abattu par l’armée algérienne.

Cet incident a entrainé la détérioration des relations diplomatiques entre Alger et le Mali, le Niger, le Burkina Faso, trois pays africains réunis au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES) et déclenché une réaction diplomatique en chaîne, marquée notamment par des rappels d’ambassadeurs et des fermetures d’espaces aériens.

Un soutien émirati de poids

En revanche, le projet concurrent de gazoduc entre le Nigeria et l’Europe via le Maroc vient d’enregistrer un soutien de poids. En effet, la ministre de la Transition énergétique, Leila Benali, a révélé lundi 5 mai devant le Parlement que les Émirats arabes unis contribueront au financement du chantier estimé à 25 milliards de dollars, aux côtés de partenaires tels que la Banque européenne d’investissement, la Banque islamique de développement et le Fonds de l’OPEP.

La ministre a par ailleurs confirmé l’attribution d’un contrat à la société chinoise Jingye Steel Group pour la fourniture des conduites. Elle a précisé que le Maroc a finalisé toutes les études de faisabilité et d’ingénierie.

Défis majeurs

La contribution des Émirats au financement du projet gazoduc Maroc Europe marocain lui redonnera-t-elle un second souffle ? Rappelons à cet égard que la décision finale d’investissement pour ce projet a été reportée à début 2026 pour plusieurs facteurs.

D’abord, certaines études techniques, notamment celles concernant les tronçons les plus sensibles du tracé, n’ont pas encore été finalisées.

Ensuite, le budget initial du projet, estimé à 25 milliards de dollars, a été revu à la hausse, dépassant désormais les 30 milliards de dollars.

Enfin, le fait que le projet marocain traverse plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest et du Nord implique des défis diplomatiques et logistiques considérables, notamment la coordination entre ces nations, la sécurisation des contrats, ainsi que la mobilisation des financements.

À tous ces obstacles, s’ajoute une difficulté majeure : l’absence d’engagements fermes de la part d’acheteurs européens, condition essentielle pour garantir la rentabilité du projet. Or, sans ces accords à long terme, aucun investisseur ne s’engagera sur un chantier de cette ampleur.

Les atouts de l’Algérie

Par contre, le gazoduc transsaharien, projet lancé dès les années 1980 mais relancé en force ces dernières années par Alger, dispose déjà d’un vaste réseau de gazoducs, d’unités de compression, de stations de transit, ainsi que d’un accès direct aux marchés européens via ses terminaux en Méditerranée.

Au final, le gazoduc transsaharien, avec ses accès directs vers l’Italie et l’Espagne, présente un profil bien plus attractif. Cependant, la décision soudaine du Niger de suspendre sa participation au projet porté par l’Algérie pourrait ralentir momentanément son avancement, mais sur le long terme, ce partenaire essentiel, sur lequel transitent environ 841 km de pipelines, finira par privilégier ses intérêts économiques à la solidarité politique avec les pays voisins du Sahel. Realpolitik oblige.

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Conflit Inde-Pakistan : le pire est à craindre…

07. Mai 2025 um 11:52

En représailles à l’attentat au Cachemire, l’Inde menace de « couper l’eau » des fleuves qui irriguent la province du Pendjab, le cœur agricole du Pakistan. « Un acte de guerre », prévient Islamabad.

Vive inquiétude de la communauté internationale suite à la flambée de violence entre les deux belligérants asiatiques, dotés de surcroit de l’arme atomique. Pour rappel, l’Inde et le Pakistan sont des puissances nucléaires rivales qui se sont affrontées dans trois guerres majeures (1947, 1965, 1971), principalement autour du Cachemire. A savoir une région à majorité musulmane que les deux pays revendiquent depuis la partition de l’Inde en 1947. Un événement historique majeur qui marqua la fin de la domination coloniale britannique en Inde et la naissance de deux nations indépendantes : l’Union indienne et le Pakistan. Une partition traumatisante qui s’est déroulée à l’époque dans un contexte de tensions religieuses, politiques et communautaires dont les blessures, de part et d’autre, sont encore vivaces.

Frappes ciblées

Ainsi, dans la nuit du 6 au 7 mai, la tension est montée d’un cran entre les deux frères ennemis. En représailles à l’attentat du 22 avril qui a tué 26 touristes à Pahalgam, au Cachemire indien-et que New Delhi impute à des djihadistes pakistanais soutenus par Islamabad- l’armée indienne a mené une série de frappes ciblées sur des sites présentés comme des « infrastructures terroristes » au Pakistan et au Cachemire sous administration pakistanaise.

En effet, le ministère indien de la Défense a publié un communiqué à 1h44 du matin pour annoncer que : « Les forces armées ont lancé l’opération Sindoor et frappé des cibles terroristes au Pakistan ainsi que dans la partie du Cachemire occupée par le Pakistan. […] Aucune infrastructure militaire n’a été ciblée. L’Inde a fait preuve d’énormément de retenue en choisissant les cibles et la méthode pour les détruire. »

Des avions indiens abattus?

Islamabad, qui nie toute responsabilité dans cet attentat sanglant, aura riposté par des tirs d’artillerie et dit avoir abattu cinq avions indiens après des bombardements contre son territoire dans la nuit de mardi à mercredi. Parmi lesquels on relève trois Rafale de fabrication française, un MiG-29, un SU-30 et un drone. Une affirmation non confirmée par l’Inde ni vérifiée de manière indépendante.

« Les agissements inconsidérés de l’Inde ont rapproché deux puissances nucléaires d’un conflit majeur. Le Pakistan se réserve le droit de répondre de manière appropriée quand et où il le décidera ». Ainsi a prévenu le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué cette nuit.

Le bilan est donc provisoire mais peut exploser d’un moment à un autre. En effet,  les affrontements ont fait au moins 26 morts côté pakistanais dont une fillette de trois ans et huit autres côté indien.

Guerre de l’eau

Et c’est dans ce contexte explosif que New Delhi a décidé de jeter de l’huile sur le feu en annonçant, mardi 6 mai, par la voix de son Premier ministre Narendra Modi, que son pays allait « couper l’eau » des fleuves qui prennent leurs sources sur son territoire et irriguent en aval le Pakistan en représailles à l’attentat meurtrier commis au Cachemire indien.

« L’eau appartenant à l’Inde s’écoulait jusque-là vers l’extérieur, elle sera désormais stoppée pour servir les intérêts de l’Inde et sera utilisée pour le pays », a déclaré le nationaliste hindou.

Cette déclaration incendiaire et lourde de conséquences s’ajoute à la décision unilatérale de l’Inde de suspendre  sa participation à un traité de partage des eaux signé en 1960 avec le Pakistan.

Signé sous l’égide de la Banque mondiale à cette date, le Traité des eaux de l’Indus accorde à l’Inde l’usage exclusif des trois rivières de l’Est (Ravi, Beas, Sutlej) et au Pakistan l’usage exclusif des trois rivières de l’Ouest (Indus, Jhelum, Chenab), bien que ces dernières prennent leur source en Inde, notamment au Cachemire.

Casus belli

Réaction immédiate d’Islamabad à cette menace existentielle : toute tentative de perturber le débit de ces fleuves serait considéré comme « un acte de guerre », a prévenu le Pakistan. Il a accusé l’Inde de modifier le débit du fleuve Chenab, l’un des trois placés sous son contrôle d’Islamabad selon le traité de 1960.

« On a remarqué des changements sur le Chenab qui n’ont rien du naturel débit du fleuve, normal, et qui a été considérablement réduit du jour au lendemain ». C’est ce qu’a déclaré pour sa part Kazim Pirzada, ministre de l’Irrigation du Pendjab.

En effet, il s’agit d’une question de vie ou de mort pour cette province située à la frontière de l’Inde et habitée par  près de la moitié des 240 millions de Pakistanais et qui est le cœur agricole du pays. Le traité de l’Indus accorde à New Delhi le droit d’utiliser les fleuves partagés pour ses barrages ou ses cultures. Mais il lui interdit de détourner des cours d’eau ou d’altérer le volume d’eau en aval.

Réactions internationales

Appelant à la désescalade et rappelant que « la solution ne peut être militaire », le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a exhorté l’Inde et le Pakistan à « éviter une confrontation militaire ». Tout en jugeant que les tensions étaient « à leur plus haut niveau depuis des années ».

Pour sa part, le président Donald Trump a qualifié la situation de « honteuse », en exprimant l’espoir d’un retour rapide au calme.

De son côté, le secrétaire d’État Marco Rubio a déclaré suivre les développements « de très près », encourageant  les deux pays « à maintenir un canal de communication ouvert ».

Soulignons enfin que la tension entre l’Inde et le Pakistan autour de l’eau est effectivement considérée par de nombreux experts comme un exemple précurseur des conflits à venir autour de cette précieuse ressource vitale.

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