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Plongée et écotourisme : quel rôle pour les clubs de plongée ?

09. November 2024 um 08:09

La plongée sous-marine est désormais considérée dans le monde comme produit écotouristique. Malheureusement, en Tunisie, elle est encore un complément au tourisme balnéaire, un produit d’animation et non une offre touristique à part entière. Rares sont les personnes qui viennent en Tunisie spécialement pour la plongée.

Mohamed Mehdi Tabbakh *

La  Fédération des activités subaquatiques de Tunisie  (FASST) n’offre malheureusement pas de chiffres concernant le nombre de licenciés ou de formés, mais ce qui est clair, avec une vingtaine de structures associatives et commerciales, l’engouement local envers cette activité est de plus en plus croissant.

Les clubs de plongée peuvent jouer un rôle crucial dans l’essor de l’écotourisme en Tunisie. Ils ont la possibilité d’offrir une opportunité unique de valoriser le patrimoine subaquatique tout en promouvant des pratiques durables et respectueuses de l’environnement. La synergie entre tourisme, pratique et conservation contribue de manière significative au développement d’un modèle économique durable.

Valorisation du patrimoine subaquatique

Le patrimoine culturel subaquatique exceptionnel de la Tunisie est dû à ses côtes riches en histoire. Les clubs de plongée qui longent toutes les côtes tunisiennes, de Tabarka à Djerba, sont au cœur de la mise en valeur de ce trésor civilisationnel, offrant aux visiteurs une expérience immersive unique.

De 2007 à 2013, une collaboration avec l’Institut national du patrimoine (INP) et l’Office national du tourisme tunisien (ONTT), a permis de mettre en place six itinéraires culturels subaquatiques, qui ont été aménagés le long des côtes de Tabarka, de l’île Pilau et de Kélibia.

Ces parcours sont développés dans le cadre d’un projet tuniso-italien (Culturas). En théorie, les plongeurs pourraient explorer des épaves et des vestiges submergés datant de différentes périodes historiques, de l’Antiquité aux guerres mondiales, grâce à ces itinéraires subaquatiques. Malheureusement, la gestion post-projet a mis en cause leur pérennité, aussi, la complexité des démarches bureaucratiques a fait que ces tentatives sont restées dans un stade expérimental.

Promotion de l’écotourisme

Les clubs de plongée tunisiens sont de plus en plus conscients de leur rôle dans la promotion de l’écotourisme.

Certains organisent des événements pour la promotion de l’écosystème subaquatique comme le Festival Trapanis de la photographie sous-marine organisé par le club Cap Afrique.

D’autres en revanche, affiche clairement leur adoption de pratiques respectueuses envers l’environnement en organisant des actions de nettoyage périodiques, s’inspirant du World Clean up Day, et ceci en collaboration avec des structure de la société civile. Parmi ces club : Ras Adar Diving Club à Haouaria, Mouja Diving Club à Cap Zebib et Abysse Plongée à Ghar El-Melh.

Toutes ces actions, peuvent contribuer non seulement à la préservation de l’environnement marin et à la promotion d’un écotourisme, mais aussi à renforcer le sentiment d’appartenance à une communauté engagée derrière les Objectifs du développement durable (ODD).

Impact économique et social des clubs de plongée

Les clubs de plongée contribuent à diversifier l’offre touristique en proposant des produits centrés sur la découverte du patrimoine subaquatique et la conservation marine. Cette diversification peut attirer une nouvelle clientèle, locale et étrangère, qui cherche la pratique d’une activité peu commune.

Le concept du «bronze bête» a été trop souvent associé au tourisme tunisien, la notion du «plonge bête» ne doit pas s’ancrer dans le subconscient des passionnés.

L’installation d’un club de plongée dans une ville crée des opportunités d’emploi pour les populations locales, que ce soit directement dans les clubs de plongée (services communs, équipage, divemaster, moniteurs), ou indirectement dans les services associés (hébergement, restauration, transport).

Les clubs de plongée peuvent jouer un rôle important dans la sensibilisation des communautés locales à l’importance de leur patrimoine marin, et au développement d’un écotourisme équitable. Des programmes éducatifs peuvent être développés, en concours avec les commissariats régionaux de l’éducation, pour les jeunes et les enfants des régions concernées.

Les pêcheurs et autres intervenants peuvent aussi bénéficier d’actions de sensibilisation envers la protection de l’environnement sous-marin comme vecteur de l’écotourisme.

Les commissariats régionaux du tourisme devraient se pencher encore plus sur le rôle que peut jouer les clubs de plongée à l’instar des maisons d’hôtes.

Défis, opportunités et réglementations

La réglementation nationale pour la création des centres de plongée est régie par le code des sociétés commerciales. Cependant, la pratique de la plongée pour les entreprises est soumise à une autorisation, et non pas un cahier des charges, accordée par le gouverneur de la région. Le chemin pour avoir cette autorisation, se révèle comme un réel parcours du combattant, et qui peut dans beaucoup de cas ne pas aboutir. Nous citons ici le cas très connu de Ghanem Maaroufi, un jeune investisseur, qui a débloqué un montant qui dépasse 1 million de dinars pour le déploiement d’une base nautique et un centre de plongée dans la région de Tabarka. Un dossier déposé depuis septembre 2020, et qui n’a, jusqu’à ce jour-ci, pas vu le bout du tunnel.

Une révision en profondeur des textes de loi devrait se faire pour faciliter l’investissement dans ce genre d’activité (Tabbakh, 2024).

Il est nécessaire de définir plus précisément ce qu’est un «opérateur de plongée éco-responsable» et d’établir des normes claires pour l’écotourisme de plongée. Cette standardisation permettrait de garantir des pratiques durables et de faciliter la promotion de ces activités auprès des touristes soucieux de l’environnement. Dans ce cadre un plan de renforcement des capacités soutenu par l’ONTT serait un levier dans ce sens.

Le succès de l’écotourisme de plongée peut dépendre d’une collaboration étroite entre les clubs de plongée, les unités d’hébergement (FTH), les tours opérateurs (FTAV), les autorités locales, les institutions de conservation (INP) et les communautés. Renforcer ces partenariats est essentiel pour maximiser les bénéfices économiques et environnementaux.

Par ailleurs, les clubs de plongée doivent continuer à développer leur activité et innover, que ce soit dans le marketing pour la valorisation du patrimoine ou dans le développement de nouveaux produits en relation avec leur activité. Cette innovation est cruciale pour maintenir l’attrait de la destination et répondre aux attentes croissantes des éco-touristes.

Dans le monde, la plongée est devenue une «industrie» à forte valeur ajoutée. Analyser les expériences similaires, serait un point de départ pour mettre en place une stratégie à long terme. Voir ce qui ce passe en Jordanie, en Egypte, ou même en Thaïlande, au Mexique et en Australie, pourrait aider fortement la croissance de ce secteur. Faire appel d’une manière collégiale à des bureaux d’étude spécialisés peut fournir un plan stratégique et un plan d’action à moyen et à court terme pour les clubs de plongée.

Alors que la demande pour des expériences de voyage plongée continue de croître dans le monde, le potentiel de l’écotourisme de plongée en Tunisie reste considérable.

En relevant les défis actuels et en saisissant les opportunités offertes par le climat et la richesse subaquatique, les clubs de plongée peuvent jouer un rôle encore plus important dans le développement de l’écotourisme tunisien, tout en préservant les trésors naturels et culturels du pays pour les générations futures.

* Moniteur et spécialiste de la plongée sous-marine à Mouja Diving Club. Auteur du livre ‘‘L’effet Dunning-Kruger en plongée sous-marine : entre mythe et réalité’’.

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A Djerba, ce qui se prépare pour la saison été 2024

Djerba, première zone touristique en Tunisie avec ses 119 hôtels, va enregistrer plusieurs nouveautés cette saison.

La barre symbolique des 6 millions de nuitées devrait allègrement être dépassée cette année à Djerba, après les 5,9 millions totalisées en 2023 (sans compter les 600.000 nuitées de Zarzis).

Car le cru 2024 semble déjà avoir bien débuté, à en juger par le taux d’occupation des hôtels actuellement et par les perspectives de la haute saison et des niveaux de booking.

Nouveautés dans les hôtels

Au niveau des hôtels, si la majorité de ceux qui ferment en hiver sont en train progressivement de rouvrir leurs portes, il est des signes qui ne trompent pas. Le mythique Club Med Djerba La Douce fait partie de ces symboles dont la réouverture (intervenue le 1er avril dernier) est perçue comme étant de bon augure. L’établissement a réalisé de très nombreux investissements, notamment en termes de mobilier des chambres et d’équipements sportifs.

Autre établissement emblématique, le complexe Dar Jerba. Celui-ci va être désormais exploité sous le label Monarque qui est l’enseigne hôtelière du tour-opérateur Blue Style de Imed Jedday agissant au départ notamment de la République tchèque mais aussi de Pologne.

Le complexe sera également proposé au marché français en tant que Club Coralia commercialisé par Promoséjour ainsi que sur d’autres marchés (allemand, bulgare, hongrois et serbe notamment).

Amélioration du produit

L’intérieur du complexe comprend deux hôtels fonctionnels (sur quatre). Le premier, Dar Narjess, a repris du service le 19 avril, tandis que le second, Dar Zahra, devrait suivre prochainement.

Le nouveau gestionnaire a renouvelé 99% du staff, notamment au niveau de la direction et de la restauration; toujours en matière de ressources humaines, une équipe d’animateurs professionnels d’une quarantaine de personnes est désormais opérationnelle même en hors saison, souligne Walid Tritar, délégué général de Blue Style pour la Tunisie et le Maroc.

Dar Jerba étant également une référence sur le marché local, il continuera de s’adosser sur sa place centrale avec son café maure, sa pizzeria (première pizzeria de l’île en termes de fréquentation) et sur ses boutiques, en plus de sa partie restauration (un restaurant à la carte et un autre de spécialités tunisiennes).

2e Iberostar après le Mehari

Par ailleurs, la chaîne espagnole Ibersostar va consolider sa présence sur l’île avec l’ouverture prévue le 1er juin de son nouvel hôtel qui portera le nom d’Iberostar Selection Eolia, actuellement en travaux de rénovation.

Il s’agit en fait de l’ex-Hasdrubal Thalassa & Spa qui a changé de mains après avoir été racheté par Zohra Driss (propriétaire également du Kuriat Palace, du Kantaoui Bay…).

Quant au futur Marriott, qui doit voir le jour sur le site de l’ancien hôtel Les Sirènes, celui-ci ne rouvrira de toute évidence pas ses portes cette année comme cela avait été initialement annoncé, son chantier n’étant toujours pas achevé. Le projet est cependant grandiose puisqu’il proposera 500 chambres de luxe toutes vue mer, en plus d’une dizaine de piscines et surtout un énorme aquaparc. Le promoteur, Férid Nasr, espère ouvrir en mai 2025.

Sur un autre plan purement professionnel, les élections au niveau du patronat hôtelier ont donné lieu à la reconduction pour un nouveau mandat de Jalel Henchiri en tant que président de la Fédération régionale de l’hôtellerie du sud-est, élections intervenues dans la perspective du renouvellement du bureau directeur de la Fédération tunisienne de l’hôtellerie (FTH) dont l’assemblée générale élective est prévue pour le 24 avril courant.

Le marché suisse en force

Outre les vols charters affrétés par les tour-opérateurs et la consolidation des fréquences de nombreux vols réguliers opérés notamment par Tunisair, Nouvelair ou Transavia, l’ouverture (ou la réouverture) de plusieurs lignes sont hautement significatives quand bien même il s’agit de dessertes saisonnières.

Et ce sont celles au départ du marché suisse qui semblent avoir marqué les esprits dans la mesure où easyJet a inauguré le 3 avril un vol bi-hebdomadaire Genève-Djerba. Edelweiss a également démarré depuis le 4 avril un programme de vols Zürich-Djerba.

Helvetic Airways s’apprête par ailleurs à lancer un vol Berne-Djerba à compter du 7 juin tous les vendredis.

Côté pavillon tunisien, Nouvelair a, de son côté également, lancé la ligne Djerba-Bâle le 25 mars dernier tandis que Tunisair a déjà entamé l’exploitation de l’axe Djerba-Genève depuis le 3 avril et va par ailleurs inaugurer son vol Djerba-Zürich, en plus d’un Djerba-Nantes à compter du mois de juin prochain.

Seule la compagnie Air France a annoncé qu’elle ne renouvellera pas son expérience des années précédentes puisque ses vols Paris/CDG-Djerba ne seront pas au programme cette saison; non pas pour raisons commerciales mais beaucoup plus stratégiques, sa filiale low cost Transavia absorbant la demande qui se manifeste au départ de la capitale française.

Si Djerba peut se targuer d’être une destination qui brasse très large sur les marchés européens, les touristes britanniques continuent encore de manquer à l’appel.

Cependant, il est fort probable que les choses changent très prochainement puisque des tour-opérateurs tels que TUI UK, voire même easyJet Holidays, seraient en train de regarder d’un très bon oeil les possibilités d’intégrer l’île dans leur programmation dès le mois de novembre prochain, ou au plus tard au début de l’année 2025.

H.H

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