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PAMPAT : La foire aux saveurs locales !

11. November 2024 um 08:04

Labelliser les produits du terroir est une initiative de développement régional. Et, une entreprise de bon goût.

Comme à l’accoutumée PAMPAT*, ce projet tuniso suisse, se loge dans le SIAT (Salon de l’investissement agricole et alimentaire Salon International de l’Investissement Agricole et de la Technologie) lequel s’est tenu au parc du Kram. Le programme, qui en est à sa deuxième composante PAMPAT 2, semble tenir son régime de croisière. Et, les résultats sont probants au vu de la multitude d’exposants au SIAT. Un écosystème d’appui aux produits du terroir s’est-il enfin matérialisé au niveau des régions ? Sera-t-il viable à l’avenir ?

A la force du poignet

Il régnait une ambiance de kermesse au stand PAMPAT. Les exposants étaient bien en verve exposant aux visiteurs les détails de leur parcours. Et, par conséquent de leur réussite. Les récits des jeunes promoteurs sont enthousiastes et instructifs touchant aux péripéties de faisabilité des projets.

Faire aboutir un projet, sortir sur le marché, faire son branding local, pour plus de notoriété marchande et enfin espérer aller à l’international, est bien grisant ! Et comme on comprend la joie de ces jeunes promoteurs créatifs. De véritables battants. Ils ont creusé leur sillon à la force du poignet. Et c’est autant de reconnaissance à la vision des initiateurs du programme.

Du Bon cru local

A la vérité certains produits sont de pure tradition. D’autres relèvent de la création bien inspirée. La figue de barbarie vient de la nuit des temps et le fruit nous est bien familier. Pareil pour l’Harissa ou le oarfum de fleur d’oranger. Mais la cosmétique à base d’huile de graines de barbarie, c’est de la R&D.

Pareil pour le travail de relooking du packaging des produits. C’est une créativité proprement louable. Les fiasques de 10 cl en assortiment de trois dans un coffret en osier est sans doute une œuvre d’un marketing incisif. Le conditionnement en dosettes, c’est vendeur.

Toutefois les prix sont conséquents et ce en l’absence d’intermédiaires. D’un certain point de vue, c’est rassurant. Tout le temps qu’il y a de la marge, il y a du cash flow. Cela veut dire que la rentabilité suit, ouvrant la voie à un éventuel réinvestissement de croissance ou de diversification.

Kairouan, Nabeul deux métropoles pilotes

Au vu du standing des exposants on sent que PAMPAT a bien décollé. Pour autant toutes les régions étaient-elles au même niveau ? La réponse ne fait pas de doute. A chaque région son coefficient de dynamisme, en fonction des éléments naturels. Une région comme Djebba s’est donné un nouveau départ dans la vie grâce à la récolte d’un fruit insoupçonné, la figue de barbarie Bio.

Les initiateurs du programme soutiennent avec force conviction que chaque région peut se trouver son filon. Rappelons qu’un catalogue national a recensé 220 produits du terroir pour les 24 gouvernorats. A chaque région son potentiel. Et pour donner un coup de boost à la dynamique d’ensemble PAMPAT a mis au point un stimulus d’émulation.

Nabeul et Kairouan seront deux villes pilotes et leur schéma d’expansion pourrait être sinon dupliqué du moins implémenté. Nabeul a sa voie toute tracée. Et Kairouan se voit dotée d’une vocation de capitale de la rose avec une surface de 1500 ha dotés à la culture des roses .Ce faisant PAMPAT change d’échelle et acquiert une stature de vecteur de développement régional.

Ali DRISS

*PAMPAT : Programme d’accès aux marchés des Produits Agricoles et du Terroir.

Industry innovation Day : Industrie automobile, l’impératif technologique !

07. November 2024 um 14:27

AHK Industry Innovation DayEn réaction au raz de marée technologique qui s’empare du secteur, l’industrie automobile,  cherche à se réinventer.

Mercredi 6, courant s’est tenue la journée ‘’Industry Innovation Day’’. L’évènement est le fruit d’un partenariat durable. Il s’agit d’une initiative qui réunit la Chambre de commerce et d’industrie tuniso allemande (AHK), la coopération allemande ‘’GIZ’’ ainsi que ‘’Tunisia Automotive Association’’.

Le secteur auto était fortement représenté à cette journée d’introspection. Rappelons que tout est organisé pour faire en sorte que le secteur s’interroge sur son devenir industriel. Cela amène les fabricants des composants auto à trouver les moyens de pérenniser leurs relations avec les constructeurs. Et, par conséquent, à préserver le potentiel exportateur de la profession. Ce fut un rendez-vous d’introspection des tendances lourdes du marché, un véritable exercice de prospective.

Les grandes tendances du moment

Les experts s’accordent pour dire que les constructeurs ont des soucis communs. Ils s’emploient à ce que la voiture du futur, soit toujours plus légère et par conséquent plus performante. Et, naturellement plus économique. Et, il va de soi, plus sûre. Outre qu’ils travaillent à en faire un Smart véhicule. Dit ainsi, cela a l’air simple. Sur terrain la réalité est autrement plus complexe.

Il faut d’abord s’harmoniser au cadre réglementaire notamment les directives européennes ainsi que la réglementation américaine lesquelles donnent le la. Des dates sont avancées pour la fin du moteur thermique et pour une décarbonation avancée. Mais également une part d’économie circulaire, car 25% du plastic utilisé doit provenir du recyclage.

“Les grandes tendances du moment : la voiture du futur doit être plus légère, plus performante, plus économique et plus sûre.”

Ainsi donc, le moteur thermique à essence ou Diesel se voit déprogrammé avec un calendrier bien arrêté. La voiture propre, avance à grands pas. Il faut bien reconnaitre que le moteur hybride a conquis les automobilistes occupant sa place dans le marché.

La voiture électrique, bon gré mal gré, est déjà sur piste. Et, naturellement sur routes, en dépit de son coût élevé. C’est le développement technique et commercial de ces concept-cars qui rythme la dynamique de mise à niveau de la chaine de valeur auto à l’échelle du monde.

Des avancées de rupture ont été amorcées par des enseignes de renom tel Tesla, BMW Toyota, BYD et bien d’autres. Le défi pour les opérateurs basés en Tunisie est de négocier le tournant. Les experts soutiennent qu’il ne s’agit pas de chercher à faire vite et se précipiter pour être les premiers. Le tout est de prendre la vague car si tant est que les producteurs accusaient un retard ils peuvent toujours se rattraper en améliorant leurs produits. Cela aurait l’air déconcertant, mais pour l’industrie auto, rien ne sert de courir. Il faut s’équiper à point.

Gagner la bataille de la batterie puissante.

Toute la bataille du renouveau mécanique se focalise sur une pièce maitresse à savoir la batterie. Tesla aux USA, BMW en Europe ont sauté le pas allant de 12 à 40 volts de puissance. Pour des raisons de sécurité ce nouveau joyau est momentanément destiné à l’allumage exclusivement. Et non aux autres accessoires tel les vitres. Mais déjà pour ce seul usage elle a occasionné un allégement des faisceaux électriques.

“Le moteur thermique à essence ou Diesel se voit déprogrammé avec un calendrier bien arrêté.”

L’intérêt de cette journée a été de rappeler que pour faire bien les choses les fournisseurs de composants auto étaient appelés à joindre leurs forces avec les labos de recherche ainsi que les centres d’expertise. C’est cet écosystème qui accélère le mieux et de façon sécurisée cette mutation de la profession.

Des choix de circonstance

Le secteur automobile national entend rester dans la course. Tout est bon à prendre tant que cela perpétue les relations d’affaires avec les constructeurs. Ces ordonnateurs de la première monte ont le dernier mot avec leurs fournisseurs. Et, c’est bien naturel.

Le secteur aura donc à opérer un virage délicat pour améliorer son insertion à la chaine de valeur internationale. Les industriels basés sur le site national auront, dans l’esprit des organisateurs de Industry Innovation Day, à se rapprocher davantage de l’université. Ainsi que de l’univers de la recherche, en général. Une première expérience pilote avec le projet Novation City a creusé le sillon.

“La bataille du renouveau mécanique se focalise sur une pièce maîtresse à savoir la batterie.”

Les centres de compétences nationaux en seront la pièce maîtresse. Le secteur tout en se dotant de plus d’expertise, restera malgré tout sur le segment des pièces détachées. L’activité, certes noble, est passablement intégratrice. L’on a toujours espéré que grâce au principe de la remontée des flux, l’on finirait par briser le plafond de verre et migrer de la pièce auto vers la construction automobile. Convenons qu’elle est hautement intégratrice. Cet objectif que l’on croyait à portée, car de prestigieux constructeurs avaient souhaité prendre pied chez nous, serait hélas une fois encore, différé.

Ali DRISS

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