Normale Ansicht

Es gibt neue verfügbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.
Heute — 24. Oktober 2025Haupt-Feeds

Nouveau traité de défense en gestation entre Riyad et Washington

24. Oktober 2025 um 09:34

Selon le Financial Times, l’Arabie saoudite et les États-Unis sont en pourparlers concernant un traité de défense conjoint. L’enquête d’Andrew England, Abigail Hauslohner et Ahmed Al Omran indique que l’accord en cours de négociation est similaire à celui conclu le mois dernier avec Doha -après le bombardement israélien- qui considère désormais que toute attaque contre le Qatar comme une attaque contre les États-Unis.

Imed Bahri

Le Royaume espère conclure un accord lors de la visite du prince héritier Mohammed Ben Salmane à la Maison Blanche le mois prochain. Il s’attend à ce qu’il soit «solide» et inclut une coopération renforcée en matière militaire et de renseignement, selon des sources proches du dossier.

Interrogé sur cet éventuel accord de défense, un haut responsable de l’administration Trump a déclaré : «Des discussions sont en cours concernant la signature d’un accord lors de la visite du prince héritier aux États-Unis mais les détails restent incertains».

La Maison Blanche et le Département d’État ont refusé de commenter les détails de cet accord potentiel. Le Département d’État a déclaré que la coopération des États-Unis avec le Royaume en matière de défense était «une pierre angulaire de notre stratégie régionale».

L’ambassade d’Arabie saoudite aux États-Unis a ajouté que Washington était «engagé en faveur de la sécurité de la région et continuerait de collaborer avec l’Arabie saoudite pour résoudre les conflits, promouvoir l’intégration régionale et empêcher les terroristes de se constituer un refuge». Elle n’a cependant pas répondu à une demande de commentaire du Financial Times.

Une onde de choc

Le prince héritier saoudien arrivera aux États-Unis quelques semaines seulement après la signature par le président Donald Trump d’un décret stipulant que Washington répondrait à toute attaque contre le Qatar en prenant toutes les «mesures juridiques appropriées, y compris diplomatiques, économiques et, si nécessaire, militaires».

Le décret signé par Trump fait suite à une attaque israélienne visant la direction du Hamas à Doha. Cette attaque a provoqué une onde de choc dans les États pétroliers du Golfe qui considéraient Washington comme le garant de leur sécurité.

Le journal britannique ajoute que l’Arabie saoudite, qui cherchait depuis longtemps à conclure un accord de défense avec les États-Unis, a passé des mois à négocier avec l’administration Biden un traité de défense qui conduirait à une normalisation des relations avec Israël. Cependant, ces efforts ont été contrariés par l’opération Déluge d’Al Aqsa du 7 octobre 2023 et la guerre à Gaza. Le prince Mohammed, qui a accusé Israël de génocide à Gaza, a clairement indiqué que le royaume ne normaliserait pas ses relations sans la création d’un État palestinien, ce à quoi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’oppose fermement.

Des négociations sont actuellement en cours avec l’administration Trump afin de conclure un pacte de défense distinct avec les États-Unis qui pourrait prendre la forme d’un accord bilatéral ou d’un décret.

«Je m’attends à des progrès similaires sur les questions de défense et de sécurité suite au décret présidentiel avec le Qatar», a déclaré au journal Firas Maksad, directeur général pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord du groupe Eurasia, basé à Washington, qui ajoute: «Ils travaillent sur un projet et je crois comprendre qu’il est bien plus solide que ce qui existe déjà»

Un point de friction

Alors que le prince Mohammed poursuit ses projets de développement du royaume, chiffrés à mille milliards de dollars, le renforcement de la coopération sécuritaire avec les États-Unis est crucial. Cependant, Hussein Ibish, chercheur principal à l’Arab Gulf States Institute de Washington, a déclaré que la volonté de l’administration Trump de voir l’Arabie saoudite normaliser ses relations avec Israël pourrait constituer un point de friction. «Cela ne signifie pas que nous ne pouvons pas aller de l’avant car il suffit à Trump de décider que c’est une bonne idée. Mais nous n’en sommes pas encore là», a-t-il déclaré.

Le prince héritier saoudien, qui a noué des liens étroits avec Trump et son gendre, Jared Kushner, s’apprête à effectuer sa première visite aux États-Unis depuis 2018, sous le premier mandat de Trump. L’Arabie saoudite figure déjà parmi les plus gros acheteurs d’armes américaines et la Maison Blanche a annoncé un contrat d’armement de 142 milliards de dollars avec le royaume –soit le double du budget de la défense de Riyad pour 2024– lors de la visite de Trump dans la région en mai dernier. La Maison Blanche a décrit cet accord comme le plus important accord de défense de l’histoire, précisant qu’il porterait sur les capacités aériennes et spatiales, la défense antimissile, ainsi que la sécurité maritime et frontalière.

Cependant, l’Arabie saoudite, comme d’autres États du Golfe, est de plus en plus préoccupée depuis 15 ans par l’engagement des États-Unis dans la région et par l’imprévisibilité de leurs politiques.

Diversifier les alliances

Lorsque des installations pétrolières saoudiennes ont été attaquées par des drones imputés à l’Iran en 2019, l’administration Trump n’a rien fait. Plus récemment, la frappe israélienne visant des dirigeants politiques du Hamas au Qatar, qui abrite la plus grande base militaire américaine de la région, a secoué les États du Golfe. Le Qatar a également été la cible d’attaques iraniennes en raison de la guerre de 12 jours avec Israël en juin, lorsque Téhéran a tiré des missiles sur la base américaine en représailles au bombardement par Trump des sites nucléaires de la République islamique.

Le mois dernier, l’Arabie saoudite a signé un accord de défense mutuelle stratégique avec le Pakistan, pays doté de l’arme nucléaire, signalant aux États-Unis et à Israël la volonté du royaume de diversifier ses alliances de sécurité pour renforcer sa dissuasion. «C’était un signal clair. Il est entendu qu’il n’existe pas d’alternative à l’architecture de sécurité américaine dans la région mais il existe des moyens de combler les lacunes et d’améliorer l’image du pays», a déclaré Maksad.

L’article Nouveau traité de défense en gestation entre Riyad et Washington est apparu en premier sur Kapitalis.

❌
❌