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Gestern — 08. Januar 2025Haupt-Feeds

Fathi Sahlaoui : L’industrie aéronautique tunisienne a besoin de formations dans l’IA et dans les métiers soft

08. Januar 2025 um 08:45

L’industrie aéronautique affiche une croissance annuelle moyenne de 8%, se distingue par un taux d’encadrement important, compte 80 entreprises dont 90% totalement exportatrices et emploie plus de 17.000 personnes. Le secteur a résisté aux crises successives et en prime celle du COVID-19 au cours des années 2020/2021 sachant que la Tunisie est le premier fournisseur aéronautique de l’Allemagne et 3ème fournisseur de la France sur le continent africain.

Le point avec Fathi Sahlaoui, directeur général des Industries manufacturières en Tunisie :

Le secteur aéronautique a comme d’autres secteurs industriels souffert ces dernières années, comment l’industrie tunisienne a réagi aux crises ?

Le secteur de l’aéronautique a résisté, tout comme le secteur de l’automobile, à la crise du COVID et aussi à la guerre en Ukraine. Les grands groupes aéronautiques ont maintenu leur présence en Tunisie, entre autres Aérolia, Ad Industrie et Safran Tunisie. Ce qui confirme le potentiel et la compétitivité du pays sur le marché de la sous-traitance aéronautique.

Comme vous le savez, la Tunisie abrite les filiales de groupes de renommée internationale dans l’industrie aéronautique. Après la crise Covid, nous avons réussi, avec les moyens de bord de maintenir à flot le secteur, d’améliorer ses indicateurs et de consolider ses performances.

      • Le secteur aéronautique a résisté, tout comme le secteur de l’automobile, à la crise du COVID et aussi à la guerre en Ukraine

Les difficultés vécues par le secteur à l’international ont été pour nous des opportunités et nous avons pu intéresser nombre de firmes aéronautiques réputées à la destination Tunisie et en prime celles délocalisées à cause de la guerre en Ukraine. Nous travaillons actuellement sur une étude stratégique pour la promotion du secteur.

Qu’en est-il du partenariat public/privé pour le développement du secteur ?

En collaboration avec le secteur privé, représenté par le GITAS, nous travaillons sur l’élaboration d’un pacte de partenariat public-privé pour la promotion du secteur à l’horizon 2030.

Ce secteur offre de grandes perspectives de développement. Il y a toutefois des problèmes que nous devons résoudre. Ils touchent principalement à la gouvernance du secteur et aux cadres réglementaires et procéduraux. Nous œuvrons à alléger les procédures, certifier les opérations d’exportation et aider les entreprises à mieux gérer leurs déchets.

Vous travaillez avec le ministère de l’environnement à la gestion des déchets ?

Naturellement. Mais la gestion des déchets, le centre Jradou, premier établissement spécialisé dans le traitement des déchets industriels liquides et solides, n’est pas encore entièrement fonctionnel et ne peut pas traiter comme il se doit les déchets de l’aéronautique.

Vous avez parlé d’un pacte de compétitivité, quels sont ses principaux axes ?

C’est un pacte adossé à 5 socles : le cadre réglementaire et la gouvernance, le deuxième axe est le cadre incitatif et législatif, le troisième touche à la recherche et au développement, le quatrième est la formation et le cinquième vise à faire de la Tunisie un hub pour l’industrie aéronautique.

Qu’en est-il de la logistique ?

C’est le premier axe. Honnêtement, les mesures envisagées, issues des discussions qui ont eu lieu entre les différentes parties concernées par le secteur de l’industrie aéronautique, sont des mesures d’ordre transversal. La logistique devrait profiter à tous les secteurs. Nous n’allons pas, reposer les mêmes problématiques puisque c’est déjà fait. Il y a un comité qui travaille au niveau du ministère des Transports sur la résolution de ces problèmes.

Quel est l’état d’avancement des quais 8 et 9 dont nous parlons depuis plus de 9 ans ?

Pour parler des quais, je reviens au pacte de compétitivité pour la promotion du secteur automobile que j’ai cité plus haut et que nous voulons reproduire pour l’industrie aéronautique. Dans le cadre du pacte, il y a des engagements contractuels avec des deadlines et des calendriers, un suivi des comités, avec des rapports à soumettre au chef du gouvernement.

Aujourd’hui, nous accusons un retard considérable et c’est le moment ou jamais de rattraper nos retards qu’il s’agisse du secteur de l’automobile ou de l’aéronautique.

Ce sont des industries qui fonctionnent en flux tendu, sans besoin de stockage. Elles exigent donc que ce mode de fonctionnement puisse être assumé et assuré en Tunisie. C’est pourquoi nous travaillons avec le ministère du Transport, l’OMMP, la STAM à améliorer les prestations et c’est pour cela que nous avons décidé que le comité de l’infrastructure logistique qui représente un axe important du pacte de compétitivité soit placé sous l’égide du ministère du Transport, même si toutes les parties, publiques et privées y participent.

      • Nous travaillons actuellement sur une étude stratégique pour la promotion du secteur

Nous travaillons aussi avec le ministère de la Formation professionnelle à définir les besoins en main d’œuvre qualifiée de l’aéronautique qui évoluent en termes de qualité et de quantité.

Il y a beaucoup d’insatisfaction de la part du secteur privé quant aux formations dispensées par le centre d’excellence d’Al Mghira. On parle de l’industrie 4.0, de l’intelligence artificielle, des nouveaux métiers, des métiers soft, et il est crucial que le centre suive l’évolution de ces métiers.

Nous organisons régulièrement des réunions avec le ministère de la Formation et de l’Emploi pour déterminer la marche à suivre afin de satisfaire les exigences et étudier les besoins du secteur, suivre les évolutions et anticiper les futures évolutions. Il faut savoir que notre avantage en Tunisie est le savoir-faire tunisien, qu’il ne faut pas perdre, et c’est la raison pour laquelle nous accordons une priorité absolue à la formation initiale ou continue dans le secteur aéronautique que nous estimons essentielle pour garantir la sécurité et la compétitivité du site Tunisie.

      • Il est crucial que le centre [d’Al Mghira] suive l’évolution de ces métiers [industrie 4.0, IA, etc.].

Se tenir au courant des réglementations et des avancées technologiques est essentiel tant pour les professionnels que pour les entreprises. Cela permet de garantir un haut niveau d’efficacité, d’optimiser les processus et de rester compétitif sur le marché.

En intégrant les dernières innovations et en respectant les normes en vigueur, les entreprises peuvent non seulement améliorer leur performance, mais aussi anticiper les changements et s’adapter rapidement aux nouvelles exigences du secteur, d’où l’importance pour nous d’investir dans la qualité de formations de haut niveau au centre Al Mghira.

Entretien conduit par Amel Belhadj Ali

En bref ———————————

L’Industrie Aéronautique en Tunisie

  • Croissance : Une progression annuelle moyenne de 8% avec 80 entreprises, dont 90% totalement exportatrices.
  • Emplois : Plus de 17 000 personnes employées dans le secteur.
  • Compétitivité : La Tunisie, 1er fournisseur aéronautique de l’Allemagne en Afrique et 3e pour la France.
  • Objectifs 2030 : Élaboration d’un pacte public-privé basé sur 5 axes : gouvernance, incitations, R&D, formation, logistique.
  • Formation : Besoin urgent d’adapter le centre Al Mghira aux nouvelles technologies (IA, industrie 4.0).
  • Défis : Retards logistiques (quais 8 et 9) et gestion des déchets à améliorer.
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Le kilo de safran de luxe se vend à 7 500 dollars

03. Januar 2025 um 15:08

Le prix du safran de haute qualité ‘premium’ est d’environ 7 500 dollars le kilogramme, d’où son qualificatif de « or rouge ». À noter que le prix d’un kilo de safran ordinaire se situe entre 1 420 et 1 645 dollars.

La taille du marché mondial du safran devrait atteindre 959,38 millions de dollars d’ici à 2030, avec un taux de croissance annuel de 7,1%, selon un nouveau rapport publié par Grand View Research 2024, soutenu par la demande croissante pour cette épice dans les domaines médical et cosmétique.

L’industrie agroalimentaire est également la plus grande consommatrice de safran, suivie de l’industrie pharmaceutique et cosmétique.

Le safran iranien est considéré comme l’un des types de safran de la plus haute qualité au monde, et l’Iran est le plus grand exportateur de safran au monde, produisant environ 90% de la production mondiale totale de safran. Selon les données du ministère iranien de l’Agriculture, le safran est exporté vers plus de 40 pays, notamment des pays arabes, européens et asiatiques. Le safran est considéré comme l’un des produits les plus précieux dans le commerce international.

Des techniques agricoles avancées sont utilisées dans la production du safran, garantissant sa haute qualité. Le processus de récolte et de séchage est effectué manuellement, garantissant le maintien de sa qualité.

Le safran est utilisé dans de nombreux domaines, notamment la cuisine, le commerce traditionnel, l’industrie alimentaire et médicale. Il présente également de nombreux avantages pour la santé, notamment l’amélioration de la mémoire et la lutte contre la dépression.

De la fleur de safran sont extraits de l’huile de safran, de la poudre de safran et enfin des fils de safran sous sa forme connue, et chacun de ces types a un prix différent.

Propriétés du safran

Le safran se pèse en grammes ou en onces, et l’once est utilisée au Royaume-Uni, tandis que le gramme est utilisé dans de nombreux pays arabes, qui a généralement un prix très élevé, car il contient 200 à 300 fils de safran.

Un kilo de safran est constitué de 450 000 fils, et pour obtenir ce nombre de fils, il faut 150 000 fleurs de safran, alors que vous n’aurez besoin de préparer qu’un gramme de safran pour plus de 150 fleurs, cette récolte permettra d’obtenir environ 0,006 gramme de chaque fleur.

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