Normale Ansicht

Es gibt neue verfügbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.
Heute — 07. Juli 2025Haupt-Feeds

Cactus power ou la revanche d’un fruit sous-estimé

07. Juli 2025 um 12:52

Longtemps marginalisée, la figue de barbarie tunisienne est aujourd’hui au cœur d’une success story agro-industrielle. En une décennie, la filière est passée de 5 à 73 entreprises, avec plus de 1 400 nouveaux emplois créés. Au moment où la gamme de produits issus du cactus ne cesse de se diversifier, la Tunisie se positionne désormais parmi les leaders mondiaux en exportation d’huile de pépins de figues de barbarie. Ainsi, le chiffre d’affaires consolidé des entreprises opérant dans la transformation du cactus a augmenté de 140 % depuis 2020.

Soutenue par le projet PAMPAT (ONUDI/SECO) depuis 2013, cette transformation remarquable fait aujourd’hui l’objet d’une nouvelle publication. Laquelle retrace les étapes clés du développement de la filière et met en lumière les enseignements tirés.

Alors que l’été s’installe et que les premières figues de barbarie commencent à mûrir, la Tunisie s’apprête à entamer une nouvelle campagne de récolte. Ce fruit typiquement tunisien, autrefois banalisé, s’est aujourd’hui imposé comme un symbole de montée en gamme industrielle et d’innovation dans les régions de l´intérieur.

Derrière ce fruit emblématique se cache désormais un cas de succès marquant du développement agro-industriel dans le milieu rural. La Tunisie est aujourd’hui devenue l’un des leaders mondiaux dans la production d’huile de pépins de figue de barbarie certifiée biologique. Un élixir anti-âge qui a su s’imposer sur les marchés d’exportations cosmétiques.

73 entreprises et 1 400 emplois créés

En une décennie, le pays est passé de 5 sociétés de transformation de cactus à 73 entreprises spécialisées dont la moitié sont dirigées par des femmes. Soit cinq fois plus que la moyenne tunisienne dans d’autres secteurs.

Par ailleurs et confirmant l’essor récent de la filière, 38 nouvelles sociétés se sont établies au cours des cinq dernières années. Cette dynamique entrepreneuriale a permis de créer plus de 1 400 emplois permanents et saisonniers, avec une forte implication des femmes rurales. Le chiffre d’affaires consolidé des entreprises opérant dans la transformation du cactus a augmenté de 140 % entre 2020 et 2024.

Depuis 2013, la filière figue de barbarie a reçu l’appui du Projet d’Accès aux Marchés des Produits Agroalimentaires et de terroir (PAMPAT) financé par le Secrétariat d’État à l’Économie de la Confédération Suisse (SECO) et mis en œuvre par l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI), en collaboration avec les ministères de l’Agriculture (DGPA, DGAB), de l’Industrie (DGIA) et du Commerce (CEPEX).

Pour retracer les différentes étapes parcourues par la filière et faire bénéficier des initiatives similaires, une nouvelle publication de l’ONUDI intitulée : « Le développement d’une nouvelle filière agro-industrielle en Tunisie – Le cas de la figue de barbarie biologique en Tunisie » vient de paraître.

Ce document accorde une attention particulière à la région de Kasserine, qui incarne de manière exemplaire les résultats atteints à l’échelle territoriale. Le gouvernorat représente aujourd’hui 37 % du chiffre d’affaires national de la filière figue de barbarie et 30 % des investissements réalisés depuis 2013.

À Kasserine, la figue de barbarie est devenue un véritable levier du développement local. L’introduction progressive de bonnes pratiques agricoles, l’application des techniques de production biologique et la professionnalisation des activités de post-récolte ont profondément marqué le secteur local. A l’heure actuelle, la superficie cultivée certifiée bio a été multipliée par cinq, positionnant la région comme un pôle de référence pour la production durable.

Par ailleurs, en l’espace de dix ans, les producteurs locaux ont vu le prix de vente du fruit plus que tripler, renforçant ainsi leurs revenus. En parallèle, la rémunération journalière des ouvrières agricoles à Kasserine a augmenté de 120 %. Cette dynamique a permis de créer de nouvelles perspectives économiques dans l’un des territoires les plus défavorisés du pays.

L’huile de pépins de figue de barbarie conquiert le marché mondial

Au-delà de l’impact local, la Tunisie s’est imposée à l’international. En effet, exportée aujourd’hui sur les cinq continents, l’huile de pépins de figue de barbarie est devenue le fer de lance de la nouvelle cosmétique tunisienne. 55 entreprises, dont la majorité dirigée par des femmes, commercialisent leurs produits à l’étranger. En 2021, la Tunisie est devenue le premier pays au monde à publier une norme technique pour cette huile, marquant une étape majeure dans la démarche qualité engagée par le secteur.

Ce succès à l’international, porté par l’huile de pépins de figue de barbarie, s’inscrit dans une dynamique bien plus large. En parallèle à l’essor des exportations de cet ingrédient cosmétique, la filière a connu une diversification accélérée de ses produits.

400 nouvelles références

À l’horizon 2024, près de 400 nouvelles références ont vu le jour, allant des produits agroalimentaires aux formulations cosmétiques élaborées, en passant par la gamme parapharmaceutique, issus du cactus. Cette évolution reflète la montée en compétence des entreprises locales et une meilleure valorisation de l’ensemble du fruit, dans une optique d’économie circulaire.

L’un des facteurs décisifs dans l’essor de la filière figue de barbarie a été l’instauration d’une véritable culture de collaboration entre les différents acteurs. Au fil des années, des liens solides se sont tissés entre les producteurs et les entreprises de transformation tunisiennes. Assurant ainsi une meilleure fluidité entre l’amont et l’aval et créant un environnement propice à l’investissement et à l’innovation.

Cette dynamique collaborative s’est notamment traduite par la mise en œuvre d’un programme de promotion sectoriel public-privé ambitieux autour du logo « Organic Cactus Seed Oil – Origin Tunisia », destiné à positionner l’huile de pépins de figue de barbarie tunisienne sur les marchés.

Tous unis pour le cactus…

C’est dans ce contexte qu’a été créée en 2018 l’Association nationale de développement du cactus (ANADEC), qui fédère aujourd’hui les principaux opérateurs de la filière. Elle joue un rôle central dans la représentation du secteur, la coordination des actions de promotion et le dialogue avec le secteur public.

En effet, les institutions publiques tunisiennes jouent elles aussi un rôle de plus en plus actif dans le renforcement de la compétitivité de la filière. Ainsi, depuis quelques années le Centre de promotion des exportations (CEPEX) organise régulièrement des activités de promotion et de matchmaking à l´international, l’Agence de vulgarisation et de formation agricole (AVFA) va bientôt lancer un programme de formation continue dédié au figuier de barbarie. Tandis que le Groupement interprofessionnel des fruits (GIFRUITS) vient d’annoncer l’organisation du « Cactus Innov », le premier concours de l’innovation pour la filière figue de barbarie.

De son côté l’Office national de l’artisanat a clôturé la première édition du concours ARTITERROIR pour mettre en avant des créations artisanales autour du thème artistique du cactus.

D’un autre côté, le ministère du Tourisme est engagé dans la promotion d´expériences immersives touristiques autour de la figue de barbarie à Nabeul et Kairouan.

Quid des défis ?

Ce parcours impressionnant ne doit cependant pas occulter les défis actuels. Depuis 2021, la filière est confrontée à une menace majeure : la cochenille, un insecte ravageur qui menace les plantations. Pour y faire face, une stratégie nationale de lutte intégrée a été mise en place par le ministère de l’Agriculture en collaboration avec le secteur privé. Ainsi, des prédateurs naturels de la cochenille ont été relâchés dans les zones de production afin de favoriser une lutte biologique durable.

Parallèlement, des variétés de cactus résistantes ont été identifiées pour avancer dans la replantation. Ces efforts traduisent une approche structurée, qui permettra à la filière agroindustrielle du cactus de continuer à avancer tout en renforçant sa résilience.

La figue de barbarie tunisienne incarne aujourd’hui un modèle de développement agro-industriel durable, fondé sur la valorisation des ressources locales, la collaboration, l’esprit d’entrepreneuriat et l’innovation. La nouvelle publication de l’ONUDI documente ce parcours et propose un ensemble de repères concrets pour d’autres filières en quête de compétitivité. Elle démontre que même les filières perçues à faible potentiel peuvent devenir des moteurs de croissance lorsqu’elles s’appuient sur une vision collective, un engagement coordonné et la volonté d’aller de l’avant ensemble.

L’article Cactus power ou la revanche d’un fruit sous-estimé est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Ältere BeiträgeHaupt-Feeds

Les produits du terroir de Nabeul et Kairouan: des saveurs authentiques au menu

Faire découvrir la diversité gastronomique des régions de Nabeul et de Kairouan lors d’un Iftar de Ramadan. C’est l’objectif de l’événement organisé récemment dans le cadre des activités de mise en œuvre de la Stratégie Nationale de Valorisation et de Promotion des Produits du Terroir, qui a été lancé en 2022 par le ministère de l’Agriculture en collaboration avec plusieurs autres ministères et a compté l’appui du projet PAMPAT (ONUDI/SECO) et l’agence DOWIT.

C’est un événement qui, à travers ses différentes composantes, a permis d’une part de découvrir les plats typiques des deux régions de Nabeul et de Kairouan et, d’autre part, de mettre en avant la fleur d’oranger de Nabeul, l’harissa du Cap Bon et la figue de barbarie de Bouargoub ainsi que la rose de Kairouan, l’huile d’olive Oueslati et la figue de barbarie d’El Ala. Ces trésors du terroir ont été proposés sous différentes déclinaisons, offrant une expérience sensorielle unique.

table-specialites-tunisie

Tout commence par l’accueil

L’accueil des invités a été fait sous les effluves envoûtants de l’eau de fleur d’oranger de Nabeul et l’eau de rose de Kairouan, annonçant une immersion dans l’univers des savoir-faire traditionnels. Par ailleurs, une productrice de Nabeul, a animé un atelier immersif de distillation de l’eau de fleur d’oranger durant lequel les participants ont pu découvrir les étapes traditionnelles de la distillation, apprenant comment les fleurs sont transformées en une eau précieuse, prisée tant pour ses usages culinaires que dans les rituels traditionnels.

La distillation de l’eau de fleur d’oranger à la manière traditionnelle génère des revenus à environ 3000 familles dans la région selon les estimations.

Un atelier de dégustation d’huile d’olive Oueslati, a par ailleurs permis aux invités de découvrir cette huile d’exception, cultivée dans les terres fertiles de Kairouan. Kaouther Ben Hassine, experte auprès du Conseil Oléicole International : «Avec ses arômes herbacés et son équilibre subtil entre amertume et piquant, l’huile d’olive Oueslati illustre la richesse du terroir kairouanais».

Le dîner, un Iftar traditionnel, était composé par des plats typiques, tels que le couscous nabeulien «Arressi» parfumé à l’eau de fleur d’oranger et le Kafteji kairouanais sublimé par l’huile d’olive Oueslati. Les invités ont ainsi eu l’occasion de goûter à l’authenticité des saveurs locales, préparées avec soin par des femmes originaires de Nabeul et de Kairouan pour refléter les traditions gastronomiques des deux régions.

nabeul-couscous-tradtionnel

Le couscous nabeulien «Arressi» parfumé à l’eau de fleur d’oranger.

Pour clore cette expérience culinaire, des desserts et pâtisseries traditionnelles comme «l’Akid» kairouanais et l’incontournable « Makroudh » parfumé à l’eau de rose ont été dégustés par les invités qui ont apprécié les saveurs subtiles des pâtissières locales aux ingrédients naturels qui imprègnent chaque création ou qui ont rendu hommage aux traditions pâtissières locales et aux ingrédients naturels qui imprègnent chaque création.

«Terroirs de nos régions»

Depuis le lancement de la Stratégie Nationale de Valorisation et de Promotion des Produits du Terroir sous le logo « Terroirs de nos Régions » les événements autour des six produits de terroir emblématiques de Nabeul et Kairouan se suivent et ne se rassemblement pas. Avec l’appui du projet PAMPAT (ONUDI/SECO) dans les deux régions s’est créée une nouvelle dynamique de valorisation et de réseautage entre le secteur agricole, agroindustriel, gastronomique, touristique, culturel et de l’artisanat.

Hafedh Barghouthi, de direction générale de la Production agricole  au ministère de l’Agriculture a souligné à l’occasion : «A travers tous ces événements, ce sont nos régions et leurs produits du terroir phares qui sont à l’honneur mettant en avant tout le potentiel de développement et de valorisation dont elles disposent».

Aujourd’hui les entreprises et petits entrepreneurs des deux régions mettent en valeur la rose de Kairouan, la fleur d’oranger de Nabeul, la harissa du Cap Bon, l’huile d’olive Oueslati, la figue de barbarie d’El Ala et la figue de barbarie de Bouargoub sous toutes ses formes.

Des produits et leurs déclinaisons

Les opérateurs produisent des sirops, confitures, glaces, gâteaux, épices ainsi que des produits cosmétiques comme les savons, shampoings, crèmes et lotions. Les hôtels et maisons d’hôtes proposent aux touristes des ateliers de préparation de recettes traditionnelles, les restaurants proposent des buffets thématiques, les entreprises cosmétiques offrent des ateliers de confection de parfums et de bougies parfumées, les artisans utilisent les produits emblématiques comme la rose, les fleurs d’oranger et les piments comme thème de travail et les associations culturelles contribuent à l’organisation de festivals autour des produits phares.

Ces nouvelles initiatives ont déjà permis d’attirer davantage de visiteurs à Nabeul et Kairouan à la recherche d’expériences inédites. Les prochains rendez-vous incontournables dans les deux régions seront le Festival de la Rose à Kairouan et le Festival de l’Eau de Fleur d’Oranger à Nabeul, prévus au courant du mois d’avril.

L’évènement a été une occasion renouvelée de fêter les traditions nabeuliennes et kairouanaises et en même temps une invitation à partir à la découverte des richesses culturelles et gastronomiques des deux régions pleines d’histoire, véritables trésors du patrimoine tunisien. Ainsi l’authenticité et l’ancrage historique des produits de terroir représentent aujourd’hui un axe privilégié pour la promotion de la destination Tunisie.

Lire aussi sur le même sujet:

Les produits du terroir au cœur de la nouvelle offre touristique de la région de Nabeul

L’article Les produits du terroir de Nabeul et Kairouan: des saveurs authentiques au menu est apparu en premier sur Tourisme, hôtels, voyages en Tunisie et ailleurs.

Les produits du terroir au cœur de la nouvelle offre touristique de la région de Nabeul

L’importance des produits du terroir dans la promotion du tourisme durable a été mise en avant pendant la Journée Arabe du Tourisme, qui s’est tenue le 24 février 2025 à Nabeul. Aujourd’hui, l’eau de fleur d’oranger, l’harissa de Nabeul et la figue de barbarie de Bou Argoub jouent un rôle clé dans le développement d’une nouvelle offre touristique immersive qui répond aux attentes d’une nouvelle cible de touristes.

Depuis plus de deux années les institutions locales de Nabeul ont commencé à organiser toute une série d´activités pour promouvoir le tourisme gastronomique et pour promouvoir les expériences immersives autour des produits de terroir phares, notamment l´eau de fleur d´oranger, la harissa et la figue de barbarie de Bou Argoub.

L’importance du tourisme durable autour des produits de terroir a également été au cœur de la Journée Arabe du Tourisme qui a été organisée le 24 février 2025 par le Commissariat Régional du Tourisme (CRT) en collaboration avec le Projet d’Accès aux Marchés des Produits Agroalimentaires et de Terroir (PAMPAT) mis en œuvre par l’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI) et financé par la Suisse.

Les enjeux des produits du terroir

Cette journée a été marquée par une conférence qui a rassemblé les acteurs du secteur touristique pour discuter des enjeux et pour mettre en lumière l’importance des produits de terroir dans le développement d´une nouvelle offre touristique immersive qui répond aux attente d’une nouvelle cible de touristes.

Wahid Ben Fraj, Commissaire régional au Tourisme à Nabeul, a mis l’accent sur l’importance de l’implication de toutes les parties prenantes locales pour assurer la diversification de l´offre touristique. « Il est inconcevable aujourd’hui de ne pas intégrer les produits du terroir dans le développement d’une nouvelle approche pour la promotion de la destination Nabeul », a-t-il affirmé.

Il a également rappelé que l´Office Nationale du Tourisme Tunisien et le CRT de Nabeul organisent régulièrement des programmes de visites pour les délégations étrangères de représentants d’agences de voyages, de journalistes ou bloggeurs autour du thème des produits de terroir avec l’appui du projet PAMPAT. Ainsi, plusieurs délégations chinoises, anglaises et allemandes du secteur touristique ont eu l´opportunité de découvrir la richesse du patrimoine agroalimentaire du Cap Bon. Les visiteurs ont pu vivre des expériences immersives mémorables comme la fabrication artisanale de la harissa ou la distillation de l´eau de fleur d´oranger et ont pu découvrir la diversité des produits cosmétiques typiques comme l´huile de pepins de figue de barbarie.

Expériences immersives

La participation active des représentants d’agences de voyage et d’autres structures opérant dans le secteur touristique a permis d’enrichir les discussions de la Journée Arabe du Tourisme. Foued Ben Ammar, Gérant de l’agence Bonheur Voyage basée à Hammamet et vice-président du bureau régional de la Fi2T Nabeul a expliqué : « Désormais, il est impératif que les propositions incluent des expériences immersives et des ateliers participatifs afin d’attirer une clientèle plus large, qui ne se contente plus exclusivement du tourisme balnéaire. de plus en plus d’agences de voyages et de structures touristiques à Nabeul offrent aujourd´hui des circuits qui mettent  en avant les produits de terroir. »

Pendant la journée, la richesse de la région de Nabeul en produits de terroir tels que l’harissa, l’eau de fleur d’oranger et les figues de barbarie a été mise en avant à travers des ateliers pratiques animés par des artisanes locales. Ces ateliers ont permis aux participants de découvrir les techniques traditionnelles de préparation et de valorisation des produits locaux, telles que la préparation de l’emblématique Ojjet Mayou ou la confiture de Bigaradier, témoignant ainsi du savoir-faire unique de la région. Les visiteurs ont pu déguster des spécialités locales tout en apprenant davantage sur leur histoire et leur importance culturelle. Ils ont également découvert de nouvelles créations artisanales inspirées des trois produits du terroir agroalimentaire phares de la région de Nabeul, notamment des articles en poterie décorés de dessins de piments ou des bijoux en pâte fimo autour du thème de la fleur d’oranger.

Partager des moments mémorables

Rania Mansour, promotrice de la marque Ezzemnia, une productrice appuyée par le projet PAMPAT, a souligné de son côté, l’importance de présenter des concepts innovants autour des produits du terroir pour une clientèle qui souhaite explorer de nouvelles expériences : « Il ne s’agit plus aujourd’hui de vendre uniquement des produits du terroir, mais également de partager des moments uniques et mémorables avec les visiteurs de la région de Nabeul. Nous travaillons activement à valoriser les produits du terroir en collaborant avec des maisons d’hôtes, des agences de voyages et l’Association de Sauvegarde de la Ville de Nabeul (ASVN). Nous organisons des ateliers de préparation de harissa ou de confiture de bigarade, ce qui permet aux visiteurs de vivre une expérience immersive et de découvrir notre riche patrimoine culinaire. »

Aujourd’hui les produits de terroir de Nabeul sont devenus de véritables arguments de vente pour différencier la destination du Cap Bon et pour attirer un plus grand nombre de visiteurs. Cette nouvelle approche qui vise à lier les produits du terroir au secteur du tourisme s´insère dans le cadre de la Stratégie Nationale de Valorisation et de Promotion des Produits de Terroir qui a été lancée en 2022 par le Ministère de l´Agriculture en collaboration avec le ministère du Tourisme et cinq autres ministères et avec l’appui du projet PAMPAT (ONUDI/SECO).

La sratégie a été lancée sous le logo « Terroirs de nos Régions » et vise à promouvoir une toute nouvelle approche de développement régional multisectoriel autour des produits de terroir phares. À Nabeul, les partenaires principaux pour la mise en œuvre de la Stratégie sont le Commissariat Régional du Tourisme, le Commissariat Régional des Affaires Culturelles, le Commissariat Régional de Développement Agricole, l´Agence de Promotion des Investissements Agricole et l´Association de Sauvegarde la Ville de Nabeul etc.

Transformer Nabeul en un véritable « terroir »

Pendant la Journée, Lemia Thabet, coordinatrice nationale du PAMPAT a présenté les grands axes de la mise en œuvre de la stratégie, qui visent à transformer Nabeul en un véritable « terroir » où la création de la valeur ajoutée est axée sur le patrimoine matériel et immatériel lié aux produits locaux.

Aujourd´hui à Nabeul, le PAMPAT soutient une centaine de bénéficiaires de différents secteurs.  Grâce à la nouvelle dynamique de valorisation et de réseautage entre le secteur agricole, agroindustriel, gastronomique, touristique, culturel et de l´artisanat appuyée par le projet PAMPAT, aujourd´hui les touristes ont l´opportunité de découvrir la harissa de Nabeul, la fleur d’oranger et la figue de barbarie sous plusieurs formes. Les hôtels et maisons d´hôtes appuyés par le projet proposent aux touristes des ateliers de préparation de recettes traditionnelles, les restaurants proposent des buffets thématiques, les entreprises cosmétiques offrent des ateliers de confection de parfums et de bougies parfumées, les artisans utilisent les fleurs d´oranger et les piments comme thème de travail et les associations culturelles contribuent à l´organisation de festivals autour des trois produits phares. Ces nouvelles initiatives ont déjà permis d’attirer davantage de visiteurs à la recherche d’expériences inédites.

Mme Thabet a également annoncé durant la conférence, le lancement d’un projet de route du Bigaradier, en phase de préparation, qui permettra de mettre davantage en avant le produit de terroir par excellence de la région de Nabeul. Cette nouvelle route touristique, à l’instar de la Route de la Grenade de Testour ou Romena Tour à Testour, lancée également dans le cadre du projet PAMPAT, ouvrira de nouvelles perspectives vers un tourisme durable et inclusif.

En célébrant cette journée du tourisme arabe, les acteurs locaux réaffirment leur engagement commun pour promouvoir un tourisme responsable et durable qui valorise les richesses locales et contribue au développement économique des régions.

 

L’article Les produits du terroir au cœur de la nouvelle offre touristique de la région de Nabeul est apparu en premier sur Tourisme, hôtels, voyages en Tunisie et ailleurs.

❌
❌