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Cisjordanie | Mohammed Al-Hallaq assassiné à 9 ans sans aucune raison!

28. Oktober 2025 um 10:12

À l’instar de Gaza où des milliers d’enfants ont péri sous les bombes israéliennes, à cause de la famine ou furent tués par sang froid à l’instar de Hind Rajab ou de l’enfant Amir (nous avons relaté sa fin tragique dans l’article «Amir, l’ange de Gaza broyé par la machine génocidaire israélienne»), les enfants sont également délibérément assassinés en Cisjordanie sans aucune raison. 

Imed Bahri

Aveuglés par la haine et afin de semer la terreur dans la population palestinienne et traumatiser les enfants, des soldats israéliens assoiffés de sang et protégés par leur hiérarchie commettent des crimes dans l’impunité totale, brisent de jeunes vies et plongent des familles dans la souffrance la plus profonde. Sauf que ces familles palestiniennes, contrairement à celles des détenus israéliens à Gaza, leur détresse est passée sous silence. 

«Mohammed Al-Hallaq se tenait debout, les bras croisés, sans représenter une menace, lorsqu’un soldat israélien l’a abattu. Les soldats semblaient alors célébrer l’événement», c’est par ces mots que le journal israélien Haaretz a décrit la mort tragique de l’enfant dans la ville d’Al-Rihiya, au sud d’Al-Khalil (Hébron pour les Israéliens), le 16 juin dernier.

Les journalistes Gideon Levy et Alex Levac, qui ont publié, le 25 octobre, une enquête sur l’assassinat de l’enfant, ont rendu visite à la famille de Mohammed, âgé de 9 ans et scolarisé en quatrième année primaire. Ils ont décrit le profond chagrin de la mère et des membres de la famille, réunis autour du lit de leur fils. 

Le matin du 16 juin, Mohammed a quitté la maison avec sa sœur de 6 ans, élève en première année, pour l’école des filles voisine.

Comme d’habitude, il est allé la chercher à la fin des cours et est rentré chez lui. Il a fièrement présenté le nouveau sac à dos et la nouvelle trousse que lui et ses camarades avaient reçus du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef).

Plus tard, il est sorti jouer dans le quartier et c’est là que tout va basculer. Des soldats israéliens ont lancé un raid sur la ville et ont tiré une salve de balles en l’air, effrayant les enfants qui jouaient au football sur le terrain de basket de l’école des filles voisine.

Un enfant abattu en pleine rue

Les enfants, paniqués, ont pris la fuite et Mohammed a également couru dans la rue et s’est posté près d’un mur, les bras croisés. Il a peut-être pensé qu’il était inutile de courir davantage car les soldats étaient loin et la rue était calme. Mais l’un des soldats a décidé de le tuer.

Selon des témoins oculaires interrogés par Haaretz, le soldat a pointé son arme sur Mohammed et a tiré une seule balle, l’atteignant à la cuisse droite et ressortant par la gauche, détruisant des vaisseaux sanguins et des organes vitaux.

Mohammed n’avait aucune chance de survie. Il avait à peine fait deux pas qu’il s’est effondré, a cessé de bouger et a été déclaré mort à l’hôpital.

Les médecins ont tenté de le réanimer et l’ont conduit d’urgence au bloc opératoire, mais il était trop tard.

Son père, Bahjat, 38 ans, était au travail le jour où son fils a été tué et a vu sur le groupe WhatsApp «Al-Rihiya» une vidéo de son fils transporté dans une voiture, la hanche en sang. À cet instant, il a compris que le sort de son fils était scellé. Il lui a fallu attendre trois heures avant de voir le corps.

Le soir même, un agent du Shin Bet a appelé l’oncle pour le mettre en garde, lui et sa famille, contre toute manifestation pendant les funérailles.

Tuer pour tuer

Les auteurs de l’article affirment que l’armée n’avait aucune raison de prendre d’assaut le village et encore moins de tuer un enfant. Ils soulignent que ce qui s’est passé démontre que ce qui est permis à Gaza l’est désormais en Cisjordanie : tuer pour tuer, sans même épargner les jeunes enfants.

Levy et Levac ont contacté l’armée pour demander si le soldat auteur du crime avait été arrêté pour interrogatoire et le bureau du porte-parole de Tsahal a fourni sa réponse habituelle toute prête: «L’incident est connu et fait l’objet d’une enquête de la part du procureur général militaire».

En vérité, l’assassin n’a même pas été interrogé. Le meurtre d’un jeune garçon comme Mohammed ne signifie rien pour l’armée israélienne et peut-être même rien pour le soldat qui a appuyé sur la détente, expliquent Levy et Levak.

La réponse du bureau du porte-parole de Tsahal signifie que l’affaire sera classée d’ici un an ou deux, faute d’intérêt, selon les auteurs, qui ont commenté : «Et qu’adviendra-t-il du soldat ? Se souviendra-t-il de l’enfant angélique qu’il a tué de sang-froid ? Se souviendra-t-il de lui lorsqu’il deviendra père d’un enfant du même âge ? Le garçon mort apparaîtra-t-il dans ses rêves ? ​​Dans ses cauchemars ? A-t-il la moindre idée de la catastrophe qu’il a infligée à cette pauvre famille ? Ou peut-être a-t-il déjà tout oublié ?»

Des témoins oculaires ont raconté aux journalistes que le soldat a levé les bras, manifestement joyeux, après avoir tiré, et que ses camarades ont partagé sa joie. Ils ont ensuite tiré des bombes lacrymogènes sur des habitants qui tentaient de secourir le garçon, avant de partir quelques minutes plus tard.

Aujourd’hui, la mère pleure dans la chambre de son fils, son autre fils adolescent est en deuil, et tout ce qu’elle souhaite, c’est que le soldat qui a tiré sur son fils soit puni. Ses enfants ne peuvent plus dormir dans leurs lits à côté de celui de Mohammed. «Ils ont peur», ont écrit Levy et Levac. Cette histoire tragique illustre comment les Palestiniens sont à la merci de soldats israéliens voyous qui ont droit de vie ou de mort sur eux. 

L’article Cisjordanie | Mohammed Al-Hallaq assassiné à 9 ans sans aucune raison! est apparu en premier sur Kapitalis.

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