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Que faire pour sortir le sport tunisien de son marasme actuel ?

19. Juli 2025 um 08:41

Pour améliorer le rendement de n’importe quel secteur, on a certes besoin d’un cadre légal adéquat. Mais cela ne suffit pas. Il faut aussi mobiliser des moyens, financiers et humains, susceptibles d’imprimer les changements souhaités. Il faut également adopter une gouvernance proactive, basée sur de bonnes méthodes et aux prises avec la réalité. Et c’est là où le bât blesse, les bonnes idées restant souvent en suspens, comme difficile à imprimer dans la réalité.

Latif Belhedi  

Le président de la République, Kaïs Saïed a reçu, vendredi 18 juillet 2025 au Palais de Carthage, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Sadok Mourali. L’entretien a porté sur le projet de loi organique relatif aux structures sportives, indique un communiqué publié par la présidence de la République.

Le chef de l’État a souligné l’importance de ce projet, insistant, à cette occasion, sur l’urgence de mettre fin à l’ambiguïté juridique qui entoure le secteur, tiraillé entre un professionnalisme mal défini et un amateurisme sans cadre clair.

Il a également dénoncé la prolifération des réseaux de marchandage et de corruption dans le milieu sportif.

Sombre tableau

Kaïs Saïed a, par ailleurs, évoqué les textes fondateurs de ce secteur, rappelant que l’éducation physique et sportive doit contribuer à la formation, l’intégration sociale et l’épanouissement des citoyens ainsi qu’au développement de leurs capacités physiques et intellectuelles.

Il a aussi salué les exploits réalisés par des athlètes tunisiens dans diverses compétitions sportives internationales, portés par leur compétence et leur patriotisme ainsi que par leur volonté de hisser haut le drapeau national sur la scène internationale.

Cependant, il a déploré le recul des performances nationales, notamment dans les disciplines collectives, en raison de choix douteux et de la dégradation des infrastructures sportives, faisant remarquer que l’urbanisation rapide a aussi contribué à la disparition des espaces de jeu et d’activités pour les jeunes, au détriment de leur bien-être et de leur développement, indique le communiqué.

S’agissant des maisons de jeunes, le Président Saïed a dressé un constat sévère : autrefois foyers de culture, de sport et d’éducation, beaucoup de ces espaces sont aujourd’hui laissés à l’abandon. Pire encore, certaines sont devenues des lieux de dépravation et de consommation de drogues, a-t-il ajouté.

Le président de la République a conclu en affirmant que la Tunisie a besoin de nouveaux textes juridiques, non seulement dans le domaine sportif, mais dans tous les secteurs, afin de redonner aux institutions publiques leur rôle central.

L’urgence de bouger

On ne peut que souscrire au diagnostic présidentiel, qui dépeint un tableau assez sombre du secteur de la jeunesse et du sport dans le pays.  Mais de la part de la tête de l’exécutif, on attend plus qu’un simple diagnostic  : des décisions, des solutions, des actes…  

Par ailleurs, et pour améliorer le rendement de n’importe quel secteur, on a certes besoin d’adopter un cadre législatif adéquat. Mais cela ne suffit pas. Il faut aussi mobiliser des moyens, financiers et humains, susceptibles d’imprimer les changements souhaités. Il faut également adopter une gouvernance proactive, basée sur de bonnes méthodes et aux prises avec la réalité. Et c’est là où le bât blesse, les bonnes idées restant, souvent, en suspens, comme difficile à imprimer dans la réalité, et cela donne cette désagréable impression d’un pays figé et qui bégaie, incapable de se relancer, et pas seulement dans le domaine du sport.

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Tunisie – Business du foot : des infrastructures défaillantes

19. Juli 2025 um 06:03

La reprise du championnat national de Ligue 1 de football 2025-2026 pointe à l’horizon. Il fera normalement son retour le week-end des 9 et 10 août 2025. Et si l’on évoque la reprise des entraînements et les nouvelles recrues, peu d’échos nous parviennent quant à l’état des infrastructures sportives. Les stades aux normes internationales se font rares et les équipements qu’ils comportent ne sont pas non plus conformes à ces mêmes normes.

L’édition 2025-2026 du championnat national de Ligue 1 de football est déjà partie depuis quelques jours, en tout cas en termes de préparation. En effet, les Tunisiens ont découvert que des clubs ont entamé leur préparation en recrutant des joueurs, à coup de milliers de dinars, dont notamment des étrangers, et repris les entraînements. Mais rarement les mêmes clubs ne semblent, d’après ce que les médias nous renvoient comme informations, se préoccuper outre mesure de la question des infrastructures sportives.

Certains d’entre eux, à commencer par ceux qui se situent dans la capitale et ses alentours, n’ont pas de stade à proximité. Et se déplacent à des kilomètres pour aller jouer un match. Et dans des stades qui souffrent de nombre de dysfonctionnements comme l’état du gazon, l’état des tribunes et la non-conformité en général par rapport aux normes établies internationalement.

Faut-il rappeler que les clubs candidats aux compétions de la Confédération africaine de football (CAF) ne peuvent qu’utiliser le stade de Radès (Hamadi Agrebi) qui bénéficie du reste d’une dérogation. Et entre temps, la réhabilitation des stades, comme celui d’El Menzah, traîne en longueur (notre photo).

Il suffit de visiter nos stades, y compris, donc, celui de Radès, qualifié de « joyau de la Méditerranée », pour se rendre compte qu’il n’est pas toujours conforme aux normes internationales. Et les exemples pullulent. Les Tunisiens, et notamment les amateurs de football, ont entendu sans doute parler de ces stades « inaptes » à la VAR (Assistance Vidéo à l’Arbitrage). « C’est pratiquement au scotch que nous arrivons à placer les caméras qui facilitent aux arbitres de vérifier, surtout s’il y a carton rouge, un hors-jeu et un penalty », nous assure un journaliste familier de la compétition nationale de football et qui veut garder l’anonymat.

 

Et dans des stades qui souffrent de nombre de dysfonctionnements comme l’état du gazon, l’état des tribunes et la non-conformité en général par rapport aux normes établies internationalement. 

 

« Des erreurs qui peuvent conduire jusqu’à des injustices »

« Pourtant la VAR est devenue indispensable dans le football. Elle diminue notamment les contestations lorsqu’il y a un problème sur la pelouse. Et aide de ce fait l’arbitre à ne pas entacher d’erreurs des rencontres ; des erreurs qui peuvent conduire jusqu’à des injustices », ajoute-t-il. Avant de préciser que « c’est là une exigence radicale pour le football aujourd’hui ».

Pour revenir à nos mœurs footballistiques, cette absence de VAR dans nos stades peut compliquer la situation dans un pays où, vu le fanatisme de certains, la contestation de l’arbitrage est ancrée dans l’ADN de nombre de supporters.

Autre problème lié à l’état de certaines de nos infrastructures sportives : elles gênent la captation des images destinées à la diffusion des rencontres. N’avez-vous pas remarqué lors de la retransmission télévisée qu’il arrive au cameraman de ne pas filmer un but ou un hors-jeu ? Il suffit que quelques spectateurs dans le gradin se lèvent pour mieux observer une scène ou crier leur joie pour que le cameraman ne voie plus rien.

En fait, la question est relative à ce que les techniciens appellent « l’angle d’incidence » qui fait référence « à l’angle formé par l’œil de la caméra et la pelouse ». Comprenez que plus les gradins sont peu élevés par rapport à la pelouse, moins il y a la possibilité d’avoir une image qui rende compte de ce qui se passe sur le terrain.

Certains journalistes se débrouillent comme ils peuvent

Et dans certains gradins, il n’y a pas moyens de placer des caméras du fait de l’absence de positions dédiées à cela. Sans oublier les problèmes de sécurité que cela peut poser du fait de la proximité avec les spectateurs. Des situations qui nuisent à la retransmission télé; et ce, pour de nombreuses raisons. Exemple parmi d’autres, le manque de billets offerts aux téléspectateurs lors des rencontres rend nécessaire la retransmission des rencontres. Comme l’importance de la vente des droits de radiotélévision pour le fonctionnement du football oblige à cette même retransmission.

Dans certains de nos stades, il n’y a pas, par ailleurs, de positions de commentateurs pour les journalistes de radio-télévision ou encore de tribunes de presse (pour la presse écrite et digitale). Certains journalistes se débrouillent comme ils peuvent ; il arrive qu’ils soient placés dans un coin des gradins ou encore sur la touche. Et quand ils existent, ces équipements ne sont pas conformes aux normes. Ainsi, une position commentateur doit comporter trois places : une pour le commentateur, une pour un technicien et une pour le consultant (un ancien joueur ou un entraîneur) pouvant apporter les informations nécessaires au déroulement du jeu.

 

Souvent, pour ne pas dire toujours, des installations ne sont pas au bon endroit. Ainsi en est-il de la « zone mixte », qui favorise la rencontre entre les joueurs et les journalistes, à leur sortie de vestiaires à la fin d’un match. Celle-ci doit être placée sous les positions commentateurs ou les tribunes presses. Il ne faut pas exiger, comme cela se passe aujourd’hui, que les journalistes traversent toute la pelouse pour aller interroger, de l’autre côté du terrain, joueurs et entraineurs.

 

Revoir et corriger ce qui a été édifié

Bien plus, souvent, pour ne pas dire toujours, des installations ne sont pas au bon endroit. Ainsi en est-il de la « zone mixte », qui favorise la rencontre entre les joueurs et les journalistes, à leur sortie de vestiaires à la fin d’un match. Celle-ci doit être placée sous les positions commentateurs ou les tribunes de presse. Il ne faut pas exiger, comme cela se passe aujourd’hui, que les journalistes traversent toute la pelouse pour aller interroger, de l’autre côté du terrain, joueurs et entraîneurs. Il va sans dire que la salle de conférence de presse – exigée à la fin de tout match de football – se situe également de l’autre côté des positions commentateurs et de la tribune de presse.

Autant dire qu’il n’y a pas que le manque évident de stades pouvant accueillir des rencontres aux normes internationales qui fait défaut, les infrastructures se doivent, elles aussi, de faire l’objet de réelles interrogations et de grands soucis. Tant, et au départ, ceux qui conçoivent nos stades ne respectent pas les normes. Et sont obligés, lorsqu’ils le peuvent, de revoir et de corriger ce qu’ils ont édifié.

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