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Heute — 12. Oktober 2025Haupt-Feeds

Quelles réponses de l’Etat aux exigences légitimes des habitants de Gabès ?

12. Oktober 2025 um 09:51

Le président Kaïs Saïed a ordonné le déploiement d’une équipe à l’usine d’acide phosphorique du Groupe chimique Tunisien (GCT) à Gabès «afin de remédier au plus vite aux problèmes», par allusion aux rejets toxiques de cette usine dont se plaignent depuis plusieurs années les habitants de la région, plaintes qui ont pris récemment la forme de sit-in et marches de protestation.

Latif Belhedi

Cette décision a été annoncée lors de la rencontre du chef de l’Etat avec la ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, Fatma Thabet Chiboub, et le ministre de l’Environnement, Habib Abid, samedi 11 octobre 2025, au palais de Carthage.

On ne sait pas ce que les deux responsables vont pouvoir décider ou annoncer, puisqu’on ne les a pas entendus jusque-là parler du drame qui se déroule à Gabès, mais ce qu’on a compris, c’est que l’équipe conjointe des deux ministères qui va être dépêchée à Gabès doit «remédier au plus vite aux problèmes», selon l’expression du président.

Ils devront mettre en œuvre d’urgence un plan stratégique qui mette un terme définitif aux catastrophes environnementales, inspiré du plan élaboré par les jeunes de Gabès il y a plus de dix ans, a ajouté le président de la république.

Une baguette magique

Comment ces responsables vont-ils parvenir à mettre un terme définitif à la catastrophe environnementale à Gabès sans ordonner l’arrêt des machines de l’usine pollueuse ? Par quelle baguette magique vont-ils pouvoir changer une situation qu’on a laissé pourrir pendant deux ou trois décennies et qui s’est transformée, au fil des ans, en un drame sanitaire et humain qui nous explose aujourd’hui à la figure ?

On n’aimerait pas être à la place de ces responsables, car leur tâche ne sera pas de tout repos, mais on aimerait savoir de quels moyens et de quelle marge de manœuvre ils disposent pour pouvoir répondre aux attentes des habitants de Chatt Essalem et Ghannouch. Car entre les espérances des uns et les capacités de réponse des autres, il y a un énorme fossé que seul l’argent peut combler. Or, c’est l’argent qui manque le plus aujourd’hui dans les caisses de l’Etat, et il va falloir faire preuve d’une grande ingéniosité pour espérer débloquer les fonds nécessaires à l’opération de sauvetage de l’environnement à Gabès, qui plus est, dans un délai raisonnable et acceptable par la population.  

Kaïs Saïed, qui dit suivre de près la situation, a noté, selon un communiqué de la présidence, que «de nombreuses irrégularités ont été détectées dans le fonctionnement de l’usine, notamment dans les procédures de maintenance et d’entretien des équipements par des spécialistes accrédités, entraînant les fuites de gaz» qui ont causé l’asphyxie de nombreux enfants transportés en urgence à l’hôpital.

Le président a également souligné qu’il n’y aura aucune tolérance pour quiconque a failli à ses devoirs, en avertissant contre toute tentative d’exploitation du mécontentement de la population de Gabès, à l’intérieur ou à l’extérieur du pays, en agitant, comme à son habitude, le spectre de vagues comploteurs qui chercheraient à attiser les tensions à Gabès pour s’attaquer à son régime, au risque de politiser une poussée de fièvre sociale amplement justifiée.

Entre espoir et incrédulité

«Notre peuple à Gabès, comme partout ailleurs dans la République, aura tous ses droits, car il est la véritable richesse, celui qui construira la Tunisie nouvelle comme il l’entend, une Tunisie verte, débarrassée de toute forme de pollution et de tous les pollueurs pollués», a déclaré le chef de l’Etat en recevant les deux ministres, sauf que les mots ne suffisent pas pour calmer les maux d’une population qui se sent abandonnée depuis très longtemps et qui est animée par un lancinant sentiment d’injustice.

C’est pourquoi, les habitants de Gabès, et tous les Tunisiens qui sont solidaires avec eux, attendent avec un mélange d’espoir et d’incrédulité l’annonce des remèdes miracles qui seront trouvés par la fameuse équipe dépêchée à leur chevet au cours des prochains jours.

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Gestern — 11. Oktober 2025Haupt-Feeds

Tunisie | Les habitants de Gabès veulent seulement respirer

11. Oktober 2025 um 11:42

Les marches de protestation qui se succèdent depuis quelques jours à Chatt Essalam, à Gabès, contre la pollution de l’air et de l’eau provoquée par les rejets toxiques de l’usine du Groupe chimique tunisien (GCT), et qui drainent des citoyens de toutes conditions, notamment des femmes et des enfants, doit tous nous interpeller : décideurs politiques, acteurs de la société civiles et citoyens.

Latif Belhedi

On ne peut reprocher aux habitants de la région, quelque 400 000 âmes, qui souffrent de cette pollution s’aggravant d’année en année, sans qu’aucune mesure concrète n’est prise par les autorités pour en atténuer l’impact sur l’environnement et la santé, de protester devant l’usine du GCT, désormais gardée comme une caserne, et de crier leur ras-le-bol.

On sait que la transformation du phosphate en engrais émet des gaz toxiques tels que le dioxyde de soufre et l’ammoniac.

Le principal déchet solide produit est le phosphogypse, que l’usine rejette dans la mer. Elle contient du radium qui se désintègre en radon, un gaz radioactif cancérigène.

Cela fait au moins une décennie – depuis que les Tunisiens se sont débarrassés de la peur et ont repris leur liberté de parole – que les acteurs de la société civile alertent les autorités régionales et nationales, organisent des meetings, frappent aux portes des responsables, à Gabès et à Tunis, pour attirer leur attention sur une situation qui ne saurait plus durer sans mettre gravement en danger la vie de dizaines de milliers de citoyens complètement désarmés face à l’ogre de la pollution. Mais, au-delà des paroles, des promesses et des inchallahs, rien ne se fait concrètement sur le terrain, et l’usine du GCT, dont les équipements sont obsolètes, continue de rejeter ses poisons dans la nature, empestant l’air, la mer, la terre et l’unique oasis maritime au monde, qui aurait pu attirer beaucoup de visiteurs à Gabès, mais qui se meurt jour après jour, dans l’indifférence générale.

Le silence des autorités est inacceptable

Lorsque des élèves sont asphyxiés, transportés à l’hôpital dans un état critique et que leurs parents s’alarment et descendent protester dans la rue, on ne peut plus fermer les yeux ou tenir des propos soporifiques qui n’endorment plus personne. Il faut agir. Parler, oui, expliquer, oui, essayer de calmer les esprits, oui. Mais agir, surtout, montrer que l’on est réactif, qu’on est conscient de la gravité de la situation et qu’on fait quelque chose pour essayer d’atténuer les impacts de la pollution chimique sur la santé et l’environnement. Aussi, le silence dans lequel semblent se réfugier les responsables régionaux et nationaux est-il inacceptable.

On comprend la gêne des responsables : le GCT est un fleuron de l’industrie nationale, sa production est exportée et elle rapporte des sommes conséquences aux caisses de l’Etat. L’arrêt de ses usines est impensable. D’autant que la Tunisie, qui était autrefois le cinquième producteur mondial d’engrais à partir du phosphate, a chuté à la dixième place au cours des quinze dernières années. Sauf que, ne rien faire, alors que des enfants voient leur santé mise en danger par les rejets toxiques de ces mêmes usines, est tout aussi impensable.

Pollution chimique à la plage Chatt Essalam, Gabès.

On sait aussi que les finances publiques sont exsangues et que des solutions au problème de la pollution industrielle à Gabès, et ailleurs, à Sfax ou dans le bassin minier de Gafsa, sont très couteuses et ne sauraient être mises en œuvre demain la veille.

On a perdu beaucoup de temps. On a longtemps reporté la solution des problèmes quand ils ont commencé à se poser, et voilà que nous nous trouvons aujourd’hui complètement démunis et impuissants et que, nous nous réfugions «très courageusement» dans le silence, en renvoyant la patate chaude aux forces de sécurité désormais appelées à remettre de l’ordre à Gabès. Mais que peuvent-elles faire ? Tout au plus calmer momentanément les esprits échauffés, mais tant que le problème n’a pas commencé à être réellement résolu, il y aura de la tension à Gabès, mais aussi, ailleurs, dans les autres hotspots, qui ne manquent pas dans notre.

«Respirer et vivre avec moins de tumeurs»

Evoquant ce qu’il a appelé le «harak de Gabès», un Gabésien a écrit que les habitants de la ville et de la région «veulent seulement respirer et vivre avec moins de tumeurs», par illusion à la prolifération des atteintes de cancer parmi eux. Dénonçant la duplicité des autorités dont «les actes et les paroles sont complètement déconnectés», il a ajouté : «L’Etat est visiblement incapable de mener une politique industrielle qui ne tue pas l’être humain ou de traiter les problèmes sanitaires qui en découlent et qui provoquent une mort lente et certaine». Et d’avertir que la région est en train de se transformer en «un champ de mines risquant d’exploser à tout moment».

Gabès panse ses blessures, s’interroge, crie, interpelle, et attend des réponses de la part des responsables politiques qui devraient commencer par aller à la rencontre des populations, pour les écouter, recueillir leurs doléances et apporter des débuts de réponses à leurs questions. Mais où sont passés ces responsables ? Pourquoi ne les entendons-nous pas ? N’ont-ils pas de solutions à nos problèmes ?    

  

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Maghzaoui : «Saïed avoue un crime d’Etat commis à Gabès» 

01. Oktober 2025 um 13:06

Les déclarations de Kaïs Saïed à propos de la situation environnementale et sanitaire à Gabès sont un aveu du crime commis par les pouvoirs publics dans cette ville du littoral sud-est de la Tunisie par la pollution provoquée par les émissions toxiques de l’usine du Groupe chimique tunisien (GCT).

C’est ce qu’a déclaré Zouhair Maghzaoui, secrétaire général du mouvement Echâab dans l’émission ‘‘Houna Tounes’’ sur Diwan FM, mercredi 1er octobre 2025.

L’Etat doit prendre les mesures nécessaires pour réduire l’impact de ces émissions sur la santé des habitants du gouvernorat de Gabès, a ajouté Maghzaoui, en rappelant, dans ce contexte, les discussions que son parti a eues avec des dirigeants du Parti communiste chinois (PCC) à propos de la mise en place à Gabès d’un hôpital spécialisé dans le traitement des tumeurs cancéreuses, dont souffrent beaucoup d’habitants de Gabès et des régions environnantes.

La Chine s’est engagée à faire un don à la ville de Gabès pour la réalisation de cet hôpital, a rappelé Maghzaoui, en appelant la partie chinoise à parachever les études de faisabilité du projet dans les meilleurs délais.

Maghzaoui commentait les déclarations faites hier par le président de la république Kaïs Saïed, lors de sa réunion, au Palais de Carthage, avec les ministres de la Santé, Mustapha Ferjani, de l’Environnement Habib Abid et de l’Industrie, des Mines et de l’Energie, Fatma Thabet Chiboub au cours de laquelle il a déploré ce qu’il a qualifié de crime environnemental à Gabès, suite aux intoxications par les émissions de gaz par l’usine du GCT dont ont souffert le weekend dernier plusieurs élèves de Gabès.  

I. B.

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Pollution | En plus des bonnes paroles, Gabès attend des actions

01. Oktober 2025 um 08:21

Le président de la République, Kaïs Saïed, a déclaré lors de sa rencontre hier, mardi 30 septembre 2025, avec les ministres de la Santé, Mustapha Ferjani, de l’Environnement Habib Abid, et de l’Industrie, de l’Energie et des Mines, Fatma Thabet Chiboub, que l’environnement a été détruit pendant de nombreuses années dans la ville de Gabès, faisant de nombreuses victimes. Vidéo.

Dans ce contexte, le chef de l’Etat a déploré la propagation de certaines maladies, notamment le cancer et l’ostéoporose, sans parler de la destruction des oasis et de tous les aspects de la vie dans la ville de Gabès, affirmant que ce sont là des choix criminels.

Le Président de la République a également évoqué les récents cas d’empoisonnement et d’asphyxie d’écoliers enregistrés dans la région, ainsi que les souffrances endurées par les populations, depuis l’implantation du complexe chimique à Gabès, qui a beaucoup affecté l’environnement et la santé dans la région.

Il a également rappelé ses visites dans la ville de Gabès à plusieurs reprises, notamment en 2013, 2014 et 2015, et les études approfondies présentées par des jeunes de la région concernant la situation environnementale et la manière de préserver la nature particulière de cette région où se côtoient le désert, la mer et l’oasis.

Le Président de la République a exprimé ses regrets de ne pas avoir écouté ces jeunes, affirmant que les personnes qui ont inhalé des gaz toxiques, dont certaines ont été dirigées vers l’hôpital Rabta à Tunis, révèle les lacunes existantes, malgré les travaux de maintenance  effectués dans les infrastructures locales. Les causes de destruction de l’environnement sont toujours là et les problèmes n’ont pas été traités à temps, a-t-il souligné.

Le Président de la République a déclaré que des études sont en cours, que des ressources doivent être fournies et que de tels incidents ne doivent pas se reproduire. Il a insisté sur la nécessité de mettre en place, dès maintenant, les mécanismes nécessaires pour remédier à la situation environnementale à Gabès et mettre fin à des crimes qui perdurent depuis des années.

Reste qu’au-delà de ces constats qui trahissent l’impuissance de l’Etat face aux dégâts environnementaux causés par ses propres choix, ni le président de la république ni ces chers ministres n’ont cru devoir nous indiquer la moindre solution au problème ainsi évoqué. Et tout indique que les habitants de Gabès vont continuer à subir les rejets toxiques de l’usine du Groupe chimique tunisien (GCT), laquelle, soyons sûrs, ne sera pas démantelée demain la veille.

Le problème de la détérioration de l’environnement à Gabès a été constaté depuis au moins deux décennies, mais rien n’a été fait pour y remédier. Et rien n’indique que des actions sont mises en œuvre pour cela. Il est urgent d’attendre !

Ainsi va la Tunisie : les problèmes s’accumulent et s’aggravent sans que des solutions concrètes et pratiques ne leur soient apportées. Tout le monde constate, commente, déplore, regrette et dénonce, à commencer par le président de la république, mais rien n’est concrètement fait pour remédier aux problèmes constatés. C’est à se demander à quoi sert un gouvernement, si c’est seulement à écouter religieusement les propos du chef de l’Etat en opinant de la tête !

I. B.

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Gabès | 50 élèves intoxiqués par des émissions de gaz des usines du GCT

28. September 2025 um 12:39

Khayreddine Debaya, porte-parole de la campagne Stop pollution à Gabès et président de la Ligue tunisienne de défense des droits de l’homme (LTDH Gabès), qui intervenait ce dimanche 28 septembre 2025 dans l’émission ‘‘Weekend al-kif’’ sur Diwan FM, a dénoncé la détérioration de la situation environnementale à Gabès, en raison des émissions toxiques émanant des unités industrielles du Groupe Chimique Tunisien (GCT) dans cette ville du littoral sud-est de la Tunisie.

Ces émissions toxiques ont causé l’asphyxie d’au moins une cinquantaine d’élèves de l’école préparatoire El-Knayna à Chatt Essalam, a-t-il ajouté. Dix des élèves atteints sont encore sous surveillance médicale à l’hôpital et certains d’entre eux ont des difficultés à faire bouger leurs membres en raison des gaz qu’ils ont aspirés, a-t-il expliqué.  

Cet épisode est le quatrième du même type à survenir dans la région en moins d’un mois en raison de la pollution atmosphérique par les émissions de gaz toxiques émanant des unités industrielles du GCT. Il y a eu d’autres cas d’asphyxie les 9, 10 et 16 septembre courant, dans la délégation de Ghannouch, a rappelé Debaya.

Il faut trouver des solutions urgentes à la crise environnementale qui sévit dans la région depuis de nombreuses années, a-t-il insisté, en rappelant les revendications déjà exprimées à plusieurs reprises par les habitants et relayées par la société civile depuis 2017. Parmi ces revendications, le démantèlement des usines du GCT qui ont atteint leur âge limite depuis belle lurette.

En raison de la pollution atmosphérique, les habitants de Gabès souffrent de diverses formes de cancer, sans parler de la destruction des ressources halieutiques du golfe de Gabès, dont se plaignent les pêcheurs.

Debaya a par ailleurs appelé le président de la république à intervenir personnellement pour mettre fin à la crise environnementale qui perdure à Gabès.

I. B.

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