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Reconnaissance ou pas, le calvaire des Palestiniens continue

22. September 2025 um 11:00

Le Royaume-Uni, le Canada, l’Australie et le Portugal ont annoncé hier 21 septembre leur reconnaissance de l’Etat palestinien. La France, la Belgique, Malte, Andorre, le Luxembourg et Saint Marin le feront aujourd’hui, lundi. Le président français, Emmanuel Macron, annoncera solennellement cette reconnaissance des Palestiniens à la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU à New York lors du discours qu’il s’apprête à prononcer.

Sans surprise, fidèle à son habitude, Israël n’arrête pas de vociférer contre ces pays, et en particulier contre la France. Et ce, en lançant ses sempiternelles accusations d’antisémitisme et de « récompense du terrorisme » que personne au monde ne prend plus au sérieux.

La question qui se pose et s’impose est la suivante : en quoi ces dix nouvelles reconnaissances qui s’ajoutent aux 150 qui existent déjà vont-elles aider les Palestiniens qui font face depuis deux ans à un génocide à Gaza et à une guerre dévastatrice en Cisjordanie dont le gouvernement de génocidaires maniaques à Tel-Aviv n’arrête pas de brandir la menace d’annexion ?

Le plus important et le plus urgent pour les Palestiniens aujourd’hui est l’arrêt du génocide par les bombes et la faim, ainsi que l’arrêt de la colonisation rampante en Cisjordanie et des incursions sanglantes quotidiennes des hordes de colons et de la soldatesque qui les encouragent et les protègent.

Maintenant 160 pays dans le monde reconnaissent l’Etat palestinien censé, selon les accords d’Oslo de 1993, s’établir sur 22 % de la Palestine historique, c’est-à-dire la Cisjordanie, Jérusalem-Est et Gaza. On sait dans quel Etat se trouvent ces trois composantes de l’Etat palestinien présumé. Après 60 ans d’occupation, Jérusalem-Est est pratiquement judaïsée. La Cisjordanie est charcutée et ses villes et ses villages séparées par des douzaines de colonies densément peuplées et disséminées entre Ramallah au nord et Al Khalil au sud. Quant à l’enclave de Gaza, elle est réduite à un tas de débris de plusieurs dizaines de millions de tonnes, nécessitant des années de déblayage, et son peuple est l’objet de génocide dans l’indifférence générale.

Tel est l’état du territoire sur lequel est censé s’établir un Etat palestinien reconnu par 160 pays qui, depuis deux ans, se contentent d’observer l’holocauste du XXIe siècle perpétré par les descendants de l’holocauste du XXe siècle sans entreprendre la moindre action concrète pour y mettre fin.

Qu’est-ce qui empêcherait ces Etats de lancer un ultimatum à Israël de mettre fin à son génocide contre les Palestiniens et de permettre l’entrée de l’aide sans la moindre restriction sous peine de rompre toute relation diplomatique, économique et commerciale avec l’Etat hébreu ? L’auraient-ils fait, Israël et ses inconditionnels à Washington n’auraient eu d’autre choix que s’incliner. Mais comme on dit, avec des « Si », on mettrait Paris en bouteille…

Reconnaissance ou pas, rien ne changera de sitôt à la réalité tragique du peuple palestinien et l’Amérique ne semble pas prête d’arrêter de sitôt sa politique dévastatrice pour elle-même, pour Israël et pour le reste du monde.

Pour nous limiter à notre sujet, Trump, réagissant à l’initiative de dix pays alliés de reconnaitre l’Etat palestinien, a décidé de ne plus octroyer de visa à aucun responsable palestinien, y compris au président Mahmoud Abbas. Celui-ci prononcera cette fois son discours à l’Assemblée générale de l’ONU par vidéo-conférence depuis Ramallah.

Dans le même temps, Ahmed Joulani (Dieu sait le nombre d’Irakiens et de Syriens qu’il a massacrés par balles, explosifs et décapitation) est reçu avec les honneurs à New York où il prononcera son discours à la tribune de l’ONU…

Pourtant, quand New York connut le 11 septembre 2001 le plus grand acte terroriste de l’histoire, Ahmed Joulani se délecta en ces termes : « Je suis le disciple de Ben Laden et je suis inspiré par l’action héroïque des événements de New York ». George Galloway qui a rapporté les propos de Joulani dans son programme télévisé de dimanche soir, s’est dit certain que Trump le recevra aussi à la Maison Blanche.

Mahmoud Abbas qui était l’un des principaux négociateurs des accords d’Oslo, célébrés en septembre 1993 à Washington, est interdit de mettre les pieds à New York pour prononcer son discours. En revanche, Ahmed Joulani, qui a célébré à sa manière en septembre 2001 la destruction des deux tours jumelles et la mort de 3000 New-Yorkais, parade en président blanchi et innocenté de tous les crimes commis et de tout le sang versé pendant sa longue carrière de chef terroriste.

Beaucoup d’intellectuels américains de renom se demandent avec angoisse comment leur pays a-t-il pu perdre les pédales à ce point ? Réponse des deux éminents professeurs, Jeffrey Sacks et Richard Wolf, : « L’empire américain est dans une phase très avancée de son déclin. Plus son influence et son emprise sur le monde s’évaporent, plus il s’enfonce dans le déni et plus la fuite en avant s’accélère et l’irrationalité s’empare des centres de décision. »

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