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Accord entre Washington et Bruxelles : l’Europe se plie au diktat de Trump

29. Juli 2025 um 10:55

En avalant la pilule amère de la taxation de 15 % de droits de douane américains sur les produits européens, le Vieux continent s’est plié aux exigences du locataire de la Maison Blanche. Bruxelles avait-elle le choix face à la menace brandie par le milliardaire républicain Donald Trump d’imposer des taxes de douane de 30 % sur les produits provenant de l’Union européenne? D’aucuns ont crié au casse du siècle. 

« Ce n’est pas Donald Trump qui a conclu un accord avec Ursula von der Leyen, c’est plutôt Donald Trump qui a mangé Ursula von der Leyen au petit déjeuner ». C’est ce qu’a déclaré le Premier ministre hongrois Viktor Orban avec son habituel langage outrancier, résumant ainsi le sentiment grandissant de frustration éprouvé par une bonne partie de l’opinion publique européenne envers l’accord conclu dimanche dernier en Ecosse entre la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le président américain Donald Trump. Lequel établit à 15 % les droits de douane américains sur les produits européens et l’UE s’engage à 750 milliards de dollars d’achats d’énergie, visant notamment à remplacer le gaz russe, ainsi que 600 milliards d’investissements supplémentaires aux États-Unis.

Sachant que cet accord a été arraché aux forceps à la dernière minute juste quelques jours avant la date fatidique du 1er août où devait s’appliquer la menace brandie par le milliardaire républicain d’imposer des taxes de douane de 30 % sur les produits provenant de l’Union européenne.

« Un jour sombre »

Plus mesuré, le Premier ministre français François Bayrou a réagi lundi 28 juillet à cet accord commercial en le qualifiant avec amertume de « jour sombre », où « une alliance de peuples libres, rassemblés pour affirmer leurs valeurs et défendre leurs intérêts, se résout à la soumission ».

Soumission au diktat des Américains? Le mot est prononcé par un vieux briscard de la politique et un agrégé en lettres classiques qui mesure ses paroles et connait le poids des mots!

Pour sa part, le ministre français délégué chargé de l’Europe, Benjamin Haddad, a regretté un accord qui apporte « une stabilité temporaire », mais, prévient-il, reste « déséquilibré ». Le ministre a également mis en garde contre le risque d’un « décrochage » des Européens si ces derniers « ne se réveillent pas ».

Quand on s’attend à un ouragan, on se réjouit d’une tempête

Plus optimiste, ou feignant de l’être, la Première ministre italienne Giorgia Meloni a quant à elle accueilli « positivement » un accord qui aurait évité « une escalade commerciale entre l’Europe et les Etats-Unis. Celle-ci aurait  eu des conséquences imprévisibles et potentiellement dévastatrices ». Ajoutant hier lundi devant un parterre de journalistes en marge d’une visite à Addis Abeba qu’ « il est évident que nous devrons travailler davantage sur l’accord. Car ce qui a été signé hier est un accord juridiquement non contraignant et général ». « Je pense qu’il s’agit d’une base viable, après quoi il faudra évidemment entrer dans les détails », a conclu la cheffe de Forza italia.

L’Espagnol Pedro Sánchez a dit « soutenir » l’accord commercial, mais « sans aucun enthousiasme ».

Avaler une pilule amère

L’accord permet d’« éviter une escalade inutile dans les relations commerciales transatlantiques », a souligné pour sa part le chancelier allemand Friedrich Merz, sans cacher qu’il aurait « souhaité davantage d’allégements ».

C’est que Bonn- avec sa filière automobile, pilier de l’économie allemande et premier secteur industriel du pays- sera lourdement impacté par ces surtaxes douanières en raison de la concurrence chinoise accrue : les Etats-Unis représentaient l’an dernier le premier débouché des véhicules exportés d’Allemagne (13,1 %).

« Les droits de douane de 15 % qui seront appliqués sur les voitures européennes entrant aux Etats-Unis dans le cadre de l’accord avec l’Union européenne pèsent sur les constructeurs automobiles allemands », a déploré lundi la fédération du secteur VDA, l’association de l’industrie automobile allemande qui représente les constructeurs et les fournisseurs de l’industrie automobile en Allemagne.

« Les droits de douanes américains de 15 %, qui s’appliquent également aux produits automobiles, coûteront des milliards chaque année aux entreprises automobiles allemandes » surenchère Hildegard Mueller, présidente de la fédération des constructeurs automobiles allemands.

Pour rappel, l’Allemagne est le pays qui au sein de l’Union européenne exporte le plus de marchandises vers les Etats-Unis, pour un montant de 161,2 milliards de dollars en 2024. Au point que la banque centrale allemande a averti en début d’année que l’imposition de droits de douane américains sur les produits allemands, notamment l’automobile, pourrait réduire de 1 % le produit intérieur brut du pays. C’est dire qu’il y a péril en la demeure dans le pays de Goethe.

Les taxes « rendront les échanges commerciaux plus coûteux et plus difficiles », déplore pour sa part le Premier ministre irlandais Micheal Martin, conscient que l’Irlande risque d’être une des premières victimes de l’accord annoncé dimanche soir entre Washington et Bruxelles.

En effet, cet accord douanier prévoit notamment que la pharmacie sera soumise à des droits de douane de 15 % aux Etats-Unis. Alors même que l’économie irlandaise est très dépendante des multinationales américaines du secteur. Attirés par une fiscalité très avantageuse, des groupes pharmaceutiques tels que Pfizer, Eli Lilly et Johnson & Johnson, mais aussi des géants de la tech comme Apple, Google et Meta, dopent depuis plusieurs décennies les recettes de l’Etat, qui enchaîne les excédents budgétaires.

Pour rappel, le secteur pharmaceutique représentait près de la moitié des exportations du pays l’an dernier, à 100 milliards d’euros – dont environ 40 % vers les Etats-Unis. Il emploie directement quelque 50.000 personnes. C’est dire le manque à gagner pour ce pays de 5.4 millions d’habitants, autrefois l’un des pays les plus pauvres d’Europe occidentale, et qui a été surnommée le « tigre celtique » pour sa croissance record à partir des années 1990.

Reste la question persistance : comment expliquer les réactions des 27 pays de l’Union européenne qui oscillent entre le rejet, la soumission, la résignation et le sentiment mitigé? Et que l’accord conclu entre Washington et Bruxelles est le moindre mal?

C’est qu’en réalité, les dirigeants européens privilégient l’intérêt national à l’idée même de l’Europe. C’est pour cette raison qu’ils avancent en ordre dispersé face au rouleau compresseur américain, Donald Trump ayant joué non sans habilité sur la corde nationaliste de chaque pays européen en appliquant la vieille recette de Machiavel : diviser pour mieux régner…

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Pourquoi Donald Trump fait-il de l’Unesco sa tête de turc?

24. Juli 2025 um 11:17

Poursuivant dans sa logique de rupture avec les institutions internationales, Donald Trump a décidé mardi de retirer son pays de l’Unesco. Une décision motivée surtout par des raisons idéologiques dont le soutien aveugle à l’Etat hébreu.

Que faut-il s’attendre d’un homme qui brille par son inculture et sa crasse ignorance; mais qui, paradoxalement,  se trouve à la tête de la première puissance économique, militaire, politique et culturelle de la planète? Suivre l’exemple, toutes proportions gardées, de Joseph Goebbels, le ministre de la Propagande du régime nazi. Celui-ci menaçait « de sortir son arme quand il entendait le mot culture ». Et ce, en retirant son pays de l’Unesco, organisation onusienne pour l’éducation, la science et la culture, deux ans après l’avoir réintégrée.

Et pour quels motifs?  Pour l’agenda « woke de l’agence onusienne, mais surtout ses  penchants « anti-américains » et « anti-israéliens ». Voilà le fond du problème!

La bête noire des républicains

En effet, après avoir déjà quitté l’Organisation mondiale de la santé (OMS), s’être mis à l’écart de l’Accord de Paris sur le climat et claqué la porte à plusieurs instances de l’Organisation des Nations Unies (ONU) comme le Conseil des droits de l’homme, le 47e président des Etats-Unis a officiellement annoncé mardi 22 juillet le retrait des États-Unis de l’organisation onusienne qu’ils avaient déjà quittée fin 2018 sous prétexte de « gestion dispendieuse »; mais aussi déjà de faire preuve d’un biais anti-israélien, avant d’y revenir en juin 2023.

C’est la troisième fois que les États-Unis se retirent de l’Unesco, dont le siège est à Paris, et la deuxième fois sous l’ère Trump.

En effet, les États-Unis se sont retirés de l’ONU pour la première fois en 1983, sous la présidence de Ronald Reagan. Ce dernier déclarait à l’époque que l’organisation « avait politisé pratiquement tous les sujets dont elle s’occupait », l’accusant également de favoriser les intérêts soviétiques. La première puissance mondiale a réintégré l’organisation en 2003, sous l’impulsion de George W. Bush.

En 2017, l’administration Trump a annoncé le deuxième retrait du pays en raison de préoccupations similaires concernant le supposé parti pris anti-israélien, qui a pris effet un an plus tard. Les États-Unis et Israël avaient déjà cessé de financer l’Unesco après que celle-ci eut voté l’inclusion de la Palestine en tant qu’État membre en 2011.

Punition

Cherchant à justifier la décision présidentielle, la porte-parole du département d’État, Tammy Bruce a déclaré dans un communiqué que « la poursuite de la participation des États-Unis à l’Unesco n’est pas dans l’intérêt national », estimant que l’agence fait preuve de parti pris contre Israël et promeut des causes « clivantes ».

« L’Unesco s’emploie à promouvoir des causes sociales et culturelles clivantes » et défend « une feuille de route idéologique et mondialiste pour le développement international, en contradiction avec notre politique étrangère « America First » (l’Amérique d’abord) », a-t-elle argumenté dans un communiqué.

« La décision de l’Unesco d’admettre l’État de Palestine comme État membre est hautement problématique, contraire à la politique des États-Unis, et a contribué à la prolifération de discours hostiles à Israël au sein de l’organisation », a ajouté Tammy Bruce en précisant que le retrait américain prendra effet le 31 décembre 2026.

« Si regrettable qu’elle soit, cette annonce était attendue et l’Unesco s’y est préparée », a d’emblée réagi la directrice générale Audrey Azoulay dans un communiqué. Elle a confirmé que l’organisation a diversifié ses sources de financement, la contribution américaine ne représentant plus que 8 % du budget total.

« Soutien indéfectible à l’Unesco, protecteur universel de la science, de l’océan, de l’éducation, de la culture et du patrimoine mondial », a écrit le président français sur le réseau X. Ajoutant que « le retrait des États-Unis ne fera pas faiblir notre engagement aux côtés de celles et ceux qui portent ce combat ».

Sans surprise, le ministre israélien des Affaires étrangères a salué la décision des États-Unis, les remerciant pour leur « soutien moral ».

« Il s’agit d’une mesure nécessaire, destinée à promouvoir la justice et le droit d’Israël à un traitement équitable au sein du système des Nations unies. Un droit qui a souvent été bafoué en raison de la politisation de cette instance », a déclaré Gideon Saar sur X.

Rappelons enfin que ce départ « si regrettable », n’est pas sans conséquences surtout sur le plan financier. Car premiers contributeurs de l’organisation onusienne, les Etats-Unis lui allouaient chaque année 75 millions de dollars soit environ 8 % de son budget de 900 millions de dollars.

Mais, faisant preuve de prudence et anticipant le retrait américain, la DG de l’Unesco a pris l’initiative d’économiser la contribution américaine de l’année 2025 et de réduire les programmes pour éviter un défaut de paiement. D’ailleurs, aucun licenciement n’est prévu sur le millier d’agents que compte l’organisation.

L’arroseur arrosé

En attendant, la Chine est devenue un financeur beaucoup plus important, si ce n’est le premier de l’Unesco. En d’autres termes, chaque fois que les États-Unis claquent la porte au nez des institutions internationales à l’instar de l’OMS, de l’accord de Paris sur le climat ou le Conseil des droits de l’homme, ils laissent la place à leurs rivaux géopolitiques. Faux calculs doublés d’une troublante cécité politique.

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Donald Trump – Affaire Epstein : les liaisons dangereuses…

22. Juli 2025 um 11:35

Le président américain est englué dans une polémique autour d’une supposée « liste secrète » de clients de l’homme d’affaires Jeffrey Epstein impliqué dans un scandale de pédocriminalité. Une affaire que Donald Trump a lui-même contribué à propager avant d’être soupçonné par la communauté MAGA de vouloir étouffer.

Arrêt de la Cour suprême en sa faveur, adoption du « Big beautiful bill », clé de voûte de son  programme économique du second mandat, opération militaire chirurgicale réussie en Iran… Tout souriait à cet homme qui semblait bénéficier d’un parfait alignement d’étoiles, avant de se retrouver soudain face à une crise majeure : empêtré dans l’affaire Epstein, l’homme d’affaires impliqué dans un retentissant scandale de pédocriminalité et mort en prison en emportant ses sordides secrets avec lui. Le 47e président des Etats-Unis est pour la première fois en situation de conflit… Mais cette fois-ci avec sa base électorale.

Soupçons

En effet, une juge de New York a dévoilé en janvier 2024 les noms de contacts, connaissances, victimes, proches ou complices présumés impliqués dans une grosse affaire de trafic sexuel concernant des adolescentes et liée au financier américain Jeffrey Epstein qui s’est suicidé en prison en 2019, avant d’être jugé.

Etaient cités dans cette liste les noms des anciens présidents américains Bill Clinton et Donald Trump, mais aussi ceux du prince britannique Andrew, ou ceux d’autres personnalités comme Michael Jackson ou David Copperfield. Mais attention : la présence de ces célébrités sur la liste ne signifie pas que les personnes citées sont accusées d’actes répréhensibles en relation avec Jeffrey Epstein. Certains ont notamment simplement été cités lors des procédures judiciaires.

Théorie du complot

D’où des soupçons, des rumeurs et des théories complotistes habilement orchestrés par le candidat Donald Trump pendant sa dernière campagne. Ainsi, il promettait vérité et transparence sur ce dossier, jusqu’à en faire un cheval de bataille gagnant pour son retour à la Maison Blanche. N’a-t-il pas promis de faire justice, de livrer la liste des «bad guys» et promis de délivrer le monde d’un potentiel complot des puissants?

Coup de théâtre : Pam Bondy, la ministre de la Justice et le FBI ont établi le 7 juillet dans un rapport commun qu’il n’existait pas de preuve de l’existence d’une telle liste de clients du criminel sexuel. Ecartant ainsi totalement les pistes du complot ou la compromission présumée des célébrités dans cette affaire glauque.

Que cherchent-ils à cacher à l’opinion publique américaine? Qui a intérêt à étouffer l’affaire? Piège mortel pour Donald Trump car la non existence de la liste désavoue sa thèse conspirationniste entretenue pendant des années par lui-même.

Pis, elle le met en conflit avec les plus fervents de ses partisans, la galaxie MAGA (Make America Great Again) persuadée que l’«establishment» lui cache la vérité dans l’affaire Epstein et que son suicide dans une cellule serait un assassinat orchestré par ce même establishment désireux de protéger ses élites impliquées dans un réseau aussi bien sataniste que pédo-criminel.

D’ailleurs, n’est-il pas révélateur que selon un récent sondage Reuters/Ipsos, 69 % des Américains estiment que des informations sur l’affaire Epstein sont dissimulées? Et que dire d’Elon Musk, désormais à couteaux tirés avec le président américain, et qui aura lâché « une très grosse bombe » en publiant jeudi 5 juin un tweet où il affirmait que Donald Trump figurait dans des dossiers gouvernementaux secrets documentant les liens entre Epstein et d’anciens associés riches et puissants.

« Donald Trump est dans les dossiers Epstein, C’est la véritable raison pour laquelle ils n’ont pas été rendus publics »,  postait-il sur X, jetant le trouble dans les rangs des fanatiques du président américain.

Quelle est la stratégie adoptée par le milliardaire républicain pour éteindre l’incendie? Face à cette fronde, le président oscille entre les stratégies. Il a d’abord tenté de minimiser, affirmant que « plus personne ne se soucie d’Epstein » et qualifiant d’«idiots ceux qui font le jeu des démocrates »; avant de rétropédaler et d’annoncer deux jours plus tard que la ministre de la Justice pourrait publier « tout ce qui est crédible » sur l’affaire.

Indices compromettants

Nouveau coup de théâtre. Entre temps, le très sérieux Wall Street Journal attribue à Trump une lettre au contenu salace, adressée en 2003 à Jeffrey Epstein pour son 50e anniversaire. Le quotidien y affirme que sa compagne Ghislaine Maxwell avait sollicité plusieurs dizaines de ses proches, dont Donald Trump, alors magnat de l’immobilier. La lettre au nom de Donald Trump comporterait plusieurs lignes de texte dactylographié entourées d’un croquis de femme nue, selon le journal.

« Joyeux anniversaire – et que chaque jour soit un autre merveilleux secret », affirme avoir lu le Wall Street Journal, sans reproduire la lettre.

Donc, il est établi que les deux hommes se connaissaient, des photos l’attestent. Mais le locataire de la Maison Blanche a toujours nié avoir eu connaissance de ses déviances. Dès le lendemain, le président américain attaque en justice pour diffamation le prestigieux quotidien, son patron, Rupert Murdoch et deux de ses journalistes en réclamant au passage 10 milliards de dollars de réparations. Quoi qu’il en soit, le mal est fait et il perdure.

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