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Fête de la République – Des beys pas comme les autres?

25. Juli 2025 um 05:18

Trois beys ont laissé de bons souvenirs chez les Tunisiens. Ils n’ont pas pu, malgré tout, assurer une belle image d’une dynastie qui n’était pas gagnée, pour l’essentiel, durant toute la période coloniale (1881-1956) par un sentiment nationaliste. Rien d’étonnant que Bourguiba ait en tête d’abolir la monarchie.

A sa mère qui lui reprochait de ne pas avoir rétribué comme l’avait fait un riche homme du nom de « Toumi » des employées femmes qui avaient préparé un repas à l’occasion de la circoncision des enfants de ses frères et de sa sœur, le Bey Hammouda Bacha lui répondit : « Toumi peut dépenser son argent comme il l’entend, s’agissant de son propre argent. Quant à moi, je ne fais que dépenser l’argent du Royaume et du peuple ».

Le récit est d’Ahmed Ibn Abi Dhiab, illustre chroniqueur de l’histoire de la Tunisie, notamment durant le règne de la dynastie Husseinite (XVIIIème et XIXème siècles). Un récit que tout le monde peut consulter dans « Ithaf Ahl al-zaman bi Akhbar muluk Tunis wa ‘Ahd el-Aman » traduit en « Présent des hommes de notre temps. Chroniques des rois de Tunis et du Pacte fondamental ».

Un témoignage qui en dit sans doute long sur le fait que tous les beys de la dynastie husseinite (1705-1957) n’ont pas tous été de mauvais monarques. Les Tunisiens savent du reste cela et retiennent quelques rares noms. Evidemment Hammouda Bacha (1782-1814). Ce cinquième bey, qui a connu le règne le plus long (32 ans) est aussi connu pour avoir mobilisé des savants de la Mosquée de la Zitouna afin de répondre à une missive du théologien Mohamed Ben Abdelwaheb. Dans laquelle ont été mises en exergue les vertus d’un islam ouvert, modéré et tolérant.

Le récit de cette lettre qui avait circulé dans les mosquées du temps du bey Hammouda Bacha est narré avec force détail dans le volumineux livre d’Ahmed Ibn Dhiaf.

 

 

Un deuxième bey souvent cité pour ses faits d’armes : Ahmed bey (1837-1855). On parle d’Ahmed bey (notre photo) pour au moins trois réalisations : le drapeau tunisien tel que nous le connaissons aujourd’hui, officialisé en 1837; l’abolition de l’esclavage en 1846; et la création de l’Ecole militaire du Bardo, en 1837.

 

« Un deuxième bey souvent cité pour ses faits d’armes : Ahmed bey (1837-1855). On parle de lui pour au moins trois réalisations : le drapeau tunisien tel que nous le connaissons aujourd’hui, officialisé en 1837; l’abolition de l’esclavage, en 1846; et la création de l’Ecole militaire du Bardo, en 1837 ».

 

« Le bey du peuple »

Enfin, celui qui est resté jusqu’à nos jours dans la mémoire des Tunisiens, le martyr Moncef Bey (1942-1943). Celui que l’on appelle « le bey du peuple » a été un déporté à Pau, en France, où il meurt pour avoir été un monarque nationaliste qui a refusé la colonisation. Cette phrase :« J’ai juré de défendre mon peuple jusqu’à mon dernier souffle. Je ne partirai que si mon peuple me le demande », lui a valu d’être détesté par la colonisation française. Et contrairement à tous les beys, il est inhumé au cimetière du Jellaz. Des funérailles nationales lui ont été organisées sous la direction d’une grande figure de la lutte pour l’indépendance, Farhat Hached, le père de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT).

Et, comme les choses ne sont pas toujours simples, un des beys parmi les plus honnis, parce que la colonisation française est arrivée sous son règne, Sadok bey (1859-1882), a promulgué, en 1861, certes sous la menace des parties étrangères, la première véritable Constitution du monde musulman qui sépare les pouvoirs exécutif, judiciaire et législatif, limite les pouvoirs du bey et crée de nouvelles cours de justice. Comme, il fonde, en 1875, le Collège Sadiki qui a formé l’élite nationaliste du pays et nombre de cadres qui dirigeront la République dont nous commémorons, aujourd’hui, le 68ème anniversaire.

Un « bâton drainé par un oued »

Le comportement de nombreux beys qui ont fait bon ménage avec la colonisation du pays est incontestablement à l’origine de l’abolition de la monarchie, le 25 juillet 1957. Bourguiba et nombre de ses compagnons de la lutte pour l’indépendance ont toujours peu apprécié – pour ne pas dire plus – ces monarques dont beaucoup n’étaient pas gagnés donc à la cause nationale.  Bourguiba avait qualifié Hussein Bin Ali, le fondateur de la dynastie husseinite, de « bâton drainé par un oued ». Sans doute pour signifier qu’il est bien étranger à la Tunisie.

Dans un article publié par notre confrère Leaders.com, en date du 25 juillet 2019, l’historien Adel Ben Youssef a rappelé que Bourguiba avait en tête d’abolir la monarchie. En donnant deux preuves. D’abord, en affirmant, dans un discours en date du 8 avril 1957, que « Moncef bey lui avait dit qu’il fallait proclamer la République ». Ensuite, en attaquant nommément, le 18 juillet 1957, la famille husseinite indiquant que cette dernière « bravait la loi et ne pensait qu’accumuler les richesses ». Un discours qui « comportait des menaces ». De ce fait, le fruit était bien mûr et la proclamation de la République et l’abolition de la monarchie, le 25 juillet 1957, étaient dans bien des têtes (notre photo).

Bourguiba a attaqué nommément, le 18 juillet 1957, la famille husseinite indiquant que cette dernière « bravait la loi et ne pensait qu’accumuler les richesses ». Un discours qui « comportait des menaces ».

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Education des médias et de l’information : un enjeu social

24. Juli 2025 um 06:32

L’ARP entame aujourd’hui la discussion d’un proposition de loi instituant la fonction d’enseignement chargé de l’EMI. Un engagement capable d’aider à mieux préparer l’élève à combattre les « fausses nouvelles ».

L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) débat, ce jeudi 24 juillet 2025, d’une proposition de loi instituant la fonction d’enseignant d’une matière relative à ce qui est communément appelé l’« Education aux médias et à l’information (EMI) ».

Le texte fait l’objet, comme évoqué dans des médias, d’une proposition de 82 députés. Il concerne les institutions d’enseignement public et fournira un emploi aux sortants de l’Institut de Presse et des Sciences de l’Information (IPSI) de Tunis dont beaucoup ne trouvent pas de travail.

Cela fait quelque temps du reste que l’on parle en Tunisie de la création de l’institution de cet enseignement. A l’instar de ce qui existe dans de nombreux pays du monde. Et ce, afin d’« apprendre aux élèves à devenir des citoyens responsables dans une société marquée par la multiplication et l’accélération des flux d’information ». Et d’acquérir « un esprit critique » leur permettant « d’agir de manière éclairée pour chercher, recevoir, produire et diffuser des informations via des médias de plus en plus diversifiés ».

Longtemps le ministère de l’Education a pensé que l’introduction de l’EMI pouvait passer par les clubs dont les institutions d’enseignement regorgent et favorisent une complémentarité à l’enseignement. Des clubs de la presse formant aux techniques du journalisme existent dans beaucoup de collèges et lycées.

Jusqu’à troubler la stabilité

Mais cette formation à l’EMI est une quasi-obligation, à l’heure où notamment les médias et l’information sont devenus une réalité quotidienne objet de « fausses nouvelles » et de « manipulations ». Avec la prééminence notamment des réseaux sociaux et autres plateformes qui véhiculent toutes sortes d’informations. Des informations qui peuvent souvent induire en erreur plus d’un. Et conduire, même les plus avertis, à avoir une fausse interprétation du monde qui les entoure et même s’engager dans des actions qui peuvent troubler la stabilité et la sécurité dans une société.

Les guerres, celles de Gaza notamment, dont nombre de Tunisiens suivent l’évolution, constituent aujourd’hui un véritable terreau pour les « fake news » (les fausses nouvelles) et autres formes de manipulations qui se propagent à toute vitesse. Et n’épargnent aucun pays et même les élites. Notre confrère américain, The Washington Post, soutient que le président Donald Trump aurait prononcé 30 573 mensonges au cours de son premier mandat.

Revenons en Tunisie pour préciser que les fake news, que cela soit voulu ou non, se sont emparées de nos médias, y compris évidemment ceux considérés classiques, comprenez les médias qui ont pignon sur rue. L’un d’entre eux n’a-t-il pas annoncé, en 2022, le décès d’une personnalité de premier plan et la baisse de la note souveraine de cinq banques tunisiennes?

Vérifier une information

D’où l’apparition de plateformes de « fack cheking » pour traquer ces « fake news ». Lesquelles peuvent déstabiliser les médias traditionnels qui tombent dans leur piège et peuvent aussi perdre de leur crédibilité.

D’où aussi le soutien du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) qui s’est félicité du dépôt de la proposition de loi relative à la création du poste de « professeur d’éducation aux médias et à la communication » dans les établissements publics d’enseignement ».

Il s’agit là aujourd’hui d’un enjeu important de la démocratie et de la crédibilité de l’information en général. On sait que l’information doit comporter certaines règles pour être crédible.

L’EMI est capable de permettre à l’élève, de ce fait, de vérifier une information et de distinguer le bon grain de l’ivraie. Comme le fait qu’une information doit être annoncée par plus d’une source et émaner d’une institution ou une personne qui appartient au champ de cette information. Comme elle se doit d’être exacte, précise ou encore rédigée selon des normes éditoriales précises.

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Séance unique – Cette « réunionite » qui nous fait gaspiller du temps

21. Juli 2025 um 09:19

Exagérer la tenue de réunions par ces temps de séance unique est quelquefois un exercice synonyme de gaspillage. Autant dire qu’il faut savoir les mener à bien. Ne sommes-nous pas rattrapés par un manque de temps dont le client ou l’usager peut faire les frais ?

« Je souhaite pouvoir voir M. X, le Directeur de… ». « Navré, M. X est en réunion ». « Savez-vous à quelle heure la réunion pourra se terminer ? » « Elle risque de durer longtemps. Hier, c’était pareil. Les membres du staff sont rentrés en réunion à 9 heures 30 et sont sortis à 14 heures ». Scène classique, semble-t-il, à en croire un citoyen qui s’était rendu il y a quelques jours dans un de nos services publics.

Quoi de plus normal : les staffs se réunissent souvent pour pouvoir conduire convenablement leur travail. Certes, mais, nous sommes en séance unique et tenir des réunions en permanence « bouffe » beaucoup de temps et laisse peu de place à d’autres tâches dont celle de pouvoir assurer des rencontres entre administrateur et administré.

Et ce qui est quelquefois désolant dans l’affaire, c’est que le responsable en réunion est quasiment indispensable : sa signature vaut un laisser-passer ou encore son avis permet d’ouvrir tant de portes. Et ce, lorsque, évidemment avec le centralisme qui caractérise certaines de nos administrations, bien des tâches ne peuvent pas être correctement exécutées.

Il va sans dire qu’il ne s’agit pas là d’interdire les réunions, mais d’organiser le service pour que les usagers ne pâtissent pas des « réunionites ». Car, et c’est là où le bât blesse : beaucoup de réunions sont souvent inutiles. Et leur existence transcende donc la question de la séance unique.

Mauvaise conduite ou impréparation

Aujourd’hui, l’existence des réunions pose en général la question de leur utilité. Souvent, effectivement, quelques coups de téléphone ou une note, voire un rapport demandé à un membre du personnel, peuvent remplacer une réunion.

Une réunion qui a quelquefois tendance à commencer avec un quart d’heure de retard, si ce n’est pas plus. Et qui traîne en longueur en raison d’une mauvaise conduite ou d’une impréparation. Lorsqu’il n’y a pas d’autres biais comme l’excès de parlote ou encore un bavardage dû à un dérapage des propos des uns et des autres qui évoquent des sujets qui n’ont strictement rien à voir avec l’objet de la réunion.

Une bonne conduite exige donc deux choses au minimum. D’abord, la fixation d’une durée. Ensuite, une discipline stricte qui veut que l’on arrête quelqu’un qui sort, comme on dit, du sujet ou s’attarde sur un point ou parle à répétition.

Un procès-verbal qui rend compte des décisions prises et qui fixe un suivi pour l’exécution de ces dernières termine le tout. Car, combien de réunions s’avèrent être d’aucun intérêt lorsqu’elles ne sont pas menées à bien.

Vous aurez compris que la « réunionite » désigne « une habitude, souvent perçue comme excessive, d’organiser des réunions de travail. Ces réunions, parfois considérées comme inutiles ou peu productives, peuvent impacter négativement la productivité et le bien-être des employés », selon Google.

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