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Fête de l’indépendance américaine, quelle indépendance ? 

07. Juli 2025 um 11:57

Il y a trois jours, le peuple américain a célébré le 249e anniversaire de l’indépendance. Une indépendance acquise en deux phases. La grande guerre proprement dite menée dans les années 1770 par George Washington et ses compagnons contre la couronne britannique et le « roi-tyran » George III. Et la petite guerre de 1812 qui consistait à consolider l’indépendance en extirpant les derniers vestiges du colonialisme et en expulsant du pays les dernières forces coloniales.

Avant de quitter définitivement leur colonie américaine, les Britanniques avaient mis le feu aux locaux de la présidence à Washington où officiait alors le 4e président, James Madison. Totalement noircie, la présidence était vite repeinte à la chaux. Les Américains la baptisèrent aussitôt « Maison Blanche », appellation qu’elle garde encore 213 ans plus tard.

Le 4 juillet 1776, donc, fut proclamée à Philadelphie la Déclaration d’indépendance. Animés par une grande ferveur révolutionnaire, les rédacteurs de cette Déclaration affirmaient : « Nous tenons pour évidentes pour elles-mêmes les vérités suivantes : tous les hommes sont créés égaux ; ils sont doués par le Créateur de certains droits inaliénables ; parmi ces droits se trouvent la vie, la liberté et la recherche du bonheur. » Une ferveur qui fit oublier à certains d’entre eux, dont notamment Washington, Jefferson et Madison, qu’ils étaient des propriétaires d’esclaves…

Cette contradiction fondamentale entre le texte fondateur des Etats-Unis et la réalité dans laquelle évoluaient les pères fondateurs allait se poursuivre en s’aggravant tout au long des deux siècles et demi de l’histoire du pays.

Le dévoiement politique des Etats-Unis se manifesta très tôt, ce qui poussa quelques voix de sagesse à tirer la sonnette d’alarme dès les premiers signes d’abus de la politique étrangère.

Le premier avertissement remonte au 4 juillet 1821. A la fête du 45e anniversaire de l’indépendance, le Secrétaire d’Etat John Quincy Adams fit part publiquement de ses inquiétudes en ces termes : « L’Amérique ne s’aventure pas à l’étranger en quête de monstres à détruire. Elle souhaite la liberté et l’indépendance de tous ; elle n’est le champion que de la sienne propre. (…) Elle sait bien que si elle se rangeait, ne serait-ce qu’une fois, sous d’autres bannières que la sienne, fussent-elles celles de l’indépendance d’autres peuples, elle s’impliquerait sans pouvoir s’en extraire dans toutes les guerres d’intérêts et d’intrigue, d’avarice individuelle, d’envie et d’ambition, qui adopteraient les couleurs et usurperaient l’étendard de la liberté. Elle pourrait devenir le dictateur du monde. Elle ne serait plus maitresse de son propre esprit. »

Avec ces quelques phrases simples, John Quincy Adams était évidemment à mille lieux de penser qu’il était en fait en train de résumer ce que sera la politique de son pays durant les deux siècles à venir ! Une politique entièrement aux antipodes de celle dont mettait en garde le plus sage et le plus raisonnable des secrétaires d’Etat américains.

En deux siècles, les victimes du dévoiement de la politique étrangère américaine se comptent en dizaines de millions aussi bien dans le voisinage immédiat de l’Amérique que dans des contrées loin de milliers de kilomètres de Washington.

Dans le voisinage immédiat, les abus ont été résumés par la célèbre exclamation du président mexicain Porfirio Diaz : « Pauvre Mexique, si loin de Dieu, si proche des Etats-Unis ! » Dans les contrées lointaines, de la Corée à l’Irak, du Vietnam à la Libye, de la Syrie à l’Afghanistan, les morts se comptent en dizaines de millions et les survivants portent dans leur chair les cicatrices, ou pataugent dans l’anarchie causée par les interventions américaines destructrices dans leurs pays.

L’actualité est tout aussi inquiétante. Participation active au génocide de Gaza ; soutien inconditionnel au déchainement des enragés de Tel-Aviv contre leurs voisins ; intervention active depuis 2014 dans la crise ukrainienne et provocations incessantes contre Pékin en mer de Chine. Sans parler de l’Iran sur lequel les classes politiques américaines successives font une fixation depuis 1953, date du renversement du gouvernement démocratiquement élu de Mohammed Mosaddeq. John Quincy Adams devrait se retourner dans sa tombe.

Le commentateur Andrew Napolitano, l’un des plus critiques de la politique de son pays, a fêté à sa manière le 249e de l’indépendance dans un article dans lequel il écrit : « Lorsque le président des États-Unis bombarde les installations légales d’un pays étranger qui ne représentent aucune menace pour la sécurité nationale américaine, et ce sans déclaration de guerre du Congrès comme l’exige la Constitution ; lorsque des milliers de personnes non violentes aux États-Unis sont arrêtées sans mandat par des agents fédéraux masqués et expulsées du pays sans procédure régulière ; lorsque des troupes armées patrouillent dans les rues d’une grande ville au mépris de la loi fédérale ; lorsque les deux principaux partis politiques soutiennent la surveillance massive des citoyens, les guerres étrangères non déclarées et l’emprunt de milliers de milliards de dollars par an pour financer un gouvernement pléthorique, nous pouvons conclure sans risque d’erreur que la liberté aux Etats-Unis est au crépuscule de son existence. »

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L’OTAN et l’état d’aveuglement avancé des élites occidentales

30. Juni 2025 um 10:29

Le sommet de l’OTAN, qui s’est tenu les 23 et 24 juin à La Haye, aux Pays-Bas, restera dans l’histoire comme le sommet le plus belliqueux qui rapproche le monde encore plus de la troisième guerre mondiale. Comme s’il n’y a pas en ces années de braise assez de guerres, de destructions, de massacres et de génocides, les 32 membres de l’OTAN ont décidé de porter leur budget de défense à 5 % de leur PIB d’ici 2035.

Leur justification tient à une phrase contenue dans la déclaration finale du sommet : « Faire face à des menaces et défis de sécurité majeurs, en particulier à la menace que la Russie fait peser pour le long terme sur la sécurité euro-atlantique et à la menace persistante que constitue le terrorisme. »

Juste dix jours avant le sommet de La Haye, l’Amérique, le principal pilier de l’OTAN, et son allié l’Etat sioniste ont déclenché une guerre d’agression contre l’Iran, utilisant la question nucléaire comme prétexte pour renverser le régime. De manière honteusement obséquieuse, indécente et immorale le Secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte s’adressa au président américain Trump en ces termes : « Félicitations et merci pour votre action décisive contre l’Iran. C’était vraiment extraordinaire et quelque chose que personne d’autre n’avait osé faire. » !!!

Ni la Russie, ni la Chine, ni l’Iran n’ont jamais constitué une menace pour la paix et la sécurité dans le monde. Les BRICS, dont ils constituent le noyau central, visent à améliorer la vie de milliards d’êtres humains sur terre à travers l’entente et la coopération entre les nations et les Etats du monde.

Ceux qui s’opposent à cette tendance, sont principalement les Etats-Unis, la Grande Bretagne, la France et l’Allemagne, le noyau dur de l’OTAN, inspirateurs de son militarisme agressif et instigateurs de ses menées guerrières en Afghanistan, en Serbie, en Irak, en Libye et en Ukraine. Il est vrai que la France s’opposa à la guerre d’Irak de 2003, mais elle rentra vite dans les rangs avec Sarkozy et joua un rôle décisif dans le renversement du régime de Mouammar Kadhafi en 2011 et le terrorisme qui sévit depuis en Libye.

Le terrorisme! C’est l’autre raison que la déclaration finale du sommet de La Haye invoque pour justifier l’augmentation du budget de défense des 32 pays de l’OTAN. Et là, c’est un peu le pyromane qui appelle au développement de ses moyens afin qu’il puisse faire face au feu !!!

Aujourd’hui, le simple citoyen moyen dans n’importe quel pays, y compris dans les pays de l’OTAN, sait que l’explosion du terrorisme dans le monde ces dernières années est dû au comportement agressif de l’OTAN et des interventions désastreuses en Afghanistan, en Irak, en Libye, en Syrie et ailleurs.

Le simple citoyen moyen ne peut ignorer que Saddam Hussein, Mouammar Kadhafi et Bachar al Asad se dressaient comme des barrages face au terrorisme. Et quand l’OTAN détruisit ces barrages, le terrorisme a déferlé. Maintenant, ils agitent cette menace qu’ils ont créée pour en faire le prétexte de renverser le régime iranien.

La vraie raison de ce militarisme effréné de l’OTAN est ailleurs. Pour Washington, Londres, Paris et Berlin, les principaux inspirateurs de ce militarisme, il s’agit de préserver coûte que coûte l’ordre impérial occidental injuste qui sévit depuis des siècles. Comment? En empêchant coûte que coûte l’émergence d’un nouvel ordre moins injuste basé sur l’entraide et la coopération et dont l’ultime objectif est l’amélioration des conditions de vie des milliards d’êtres humains.

C’est tout simplement pour cette raison que la Russie, la Chine, l’Iran, et de nombreux autres pays du Sud global qui refusent le diktat impérial, sont au point de mire de l’OTAN.

Le sommet de la Haye a mis en évidence l’état avancé d’aveuglement des élites occidentales et le mépris qu’elles témoignent à l’égard des intérêts de leurs peuples. Cet aveuglement les a empêchés de se pencher sur la question essentielle : comment porter le budget de défense à 5 % dans des pays endettés jusqu’au cou? Les Etats-Unis le sont à raison de 130 % de leur PIB, la France est à 113 %, la Belgique à 105 %, la Grande Bretagne et l’Espagne à 100 % etc.

La seule solution pour y arriver, c’est de réduire encore plus les dépenses sociales et provoquer de grandes dégradations des infrastructures en détournant l’argent dont elles bénéficient au profit des fabricants d’armes et des fauteurs de guerre.

Voulant s’armer encore plus pour « faire face à la Russie et au terrorisme », les promoteurs du militarisme agressif en Occident risquent de déstabiliser leurs propres pays et de provoquer leur éjection du pouvoir par de larges révoltes populaires et d’intenses mouvements sociaux.

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