Normale Ansicht

Es gibt neue verfügbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.
Heute — 09. September 2025Haupt-Feeds

Le Pentagone abandonne son ambition de contenir la Chine

09. September 2025 um 11:53

La politique de Trump serait un déni agressif des règles existantes sur tous les fronts ou peut-être d’un « grand repli » dissimulé, avec un ajustement des engagements politico-militaires des États-Unis au déclin de leur poids dans l’économie mondiale ? Probablement la deuxième hypothèse. Etant donné que les stratèges du Pentagone commencent à l’admettre.

Selon un rapport de Politico, publié lundi 8 septembre, qui cite trois sources ayant connaissance du texte, le projet de la dernière version de la Stratégie de défense nationale, qui est généralement révisée au début de chaque mandat gouvernemental et a déjà été transmis au bureau du secrétaire américain à la Défense, Pete Hegseth, il y a quelques jours, donne la priorité à la sauvegarde de la sécurité intérieure et régionale (c’est-à-dire l’hégémonie sur l’hémisphère occidental) comme une priorité plus importante que la confrontation avec des adversaires internationaux, tels que Pékin et Moscou.

Si cela était officialisé, cela constituerait un changement majeur par rapport aux politiques des récents gouvernements américains, qu’ils soient démocrates ou républicains, y compris celles des quatre premières années de Trump.

Il suffit de rappeler que la Stratégie de sécurité nationale de 2018 place la maîtrise de la Chine au premier rang des défis auxquels Washington est confronté.

La rhétorique de Trump à l’égard des puissances eurasiennes reste acerbe. Comme le prouvent du reste ses récents propos (mi-blagueur, mi-sérieux ?) concernant le sommet de Tianjin et la manière dont la Russie, la Chine et la Corée du Nord « conspirent » pour « saper » les États-Unis.

Mais au fond, un nouveau « réalisme » semble gagner du terrain. Et si le projet de stratégie de sécurité nationale 2025 est susceptible d’être modifié par Hegseth, les actions de l’administration Trump sont aussi éloquentes que les textes.

Le déploiement de forces fédérales pour maintenir l’ordre dans la capitale, Washington (avec la perspective d’étendre le modèle de militarisation du maintien de l’ordre à d’autres villes), ainsi que le déploiement de forces navales dans les Caraïbes, invoquant la nécessité de lutter contre le trafic de drogue en provenance du Venezuela, semblent déjà figurer dans les pages du projet. Il en va de même pour la réduction de l’aide militaire américaine, de plusieurs centaines de millions de dollars, accordée aux pays d’Europe de l’Est dans le cadre de l’Initiative de sécurité balte.

Le « Département de la Guerre » lui-même, comme Trump, enclin à la lionisation, veut le renommer, donne donc le signal de limiter son rayon d’action.

Le « cerveau » de ce changement est largement considéré comme le sous-secrétaire à la Défense chargé de la politique, Elbridge Colby, un « faucon » de longue date sur les questions chinoises et l’un des pionniers de la rédaction de la doctrine de 2018. Paradoxalement, il semble désormais aligné sur le vice-président JD. Vance dans la volonté de libérer les États-Unis de fardeaux extérieurs inutiles.

L’équipe de Colby devrait également publier prochainement deux autres documents importants, qui concernent le déploiement des troupes dans le monde (Global Posture Review), dont les 80 000 soldats américains stationnés en Europe, ainsi que l’armement.

Toutefois, le fait que les États-Unis, sous la direction de Trump, cherchent désormais à transférer davantage de fardeaux à leurs alliés ne signifie pas nécessairement un renversement de l’ambition générale d’affaiblir la Chine et la Russie. L’accent mis sur la « doctrine Monroe » n’annonce pas non plus des temps plus paisibles– du moins en ce qui concerne l’Amérique latine, comme le Venezuela le sait déjà. Mais le renversement auquel Colby travaillerait suggère que les personnes bien informées ont déjà fait leurs calculs, concluant que la fenêtre de temps pour l’« endiguement » est close et qu’un équilibre instable se dessine entre des puissances presque égales, chacune disposant de sa propre sphère d’influence.

L’article Le Pentagone abandonne son ambition de contenir la Chine est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Ältere BeiträgeHaupt-Feeds

Que sait-on du système de défense aérienne tunisien ?

24. Juni 2025 um 08:21

Alors que la situation géopolitique internationale reste instable, la question des capacités militaires tunisiennes, notamment dans le domaine de la défense aérienne, revient régulièrement dans le débat public. Si la Tunisie ne communique que très peu sur ses équipements militaires pour des raisons évidentes de sécurité nationale, plusieurs éléments permettent de dresser un état des lieux partiel de ses moyens actuels.

En effet, alors que plusieurs pays européens comme la Belgique ou le Royaume-Uni accélèrent leurs investissements dans des systèmes de défense anti-missile face à la montée des tensions internationales, une course aux armements s’intensifie également au Maghreb. Le Maroc, en particulier, multiplie les acquisitions de batteries de défense aérienne de moyenne et longue portée auprès de puissances comme Israël, la Chine et les États-Unis. Dans ce contexte régional de réarmement stratégique, la question se pose : que sait-on réellement des capacités tunisiennes en matière de défense antiaérienne ? Si, effectivement, peu de données sur ces capacités sont officiellement dévoilées, quelques éléments disponibles peuvent nous donner une idée sur ces systèmes.

La défense aérienne tunisienne repose essentiellement sur un dispositif de courte portée, visant à couvrir des secteurs sensibles ou stratégiques. Depuis les années 1980, la Tunisie s’est dotée d’équipements comme le système MIM-72 Chaparral, un missile sol-air à guidage infrarouge de fabrication américaine. Plusieurs dizaines de ces lanceurs ont été livrés dans le cadre de la coopération militaire tuniso-américaine. S’ajoutent à cela des missiles portatifs de défense aérienne dits « MANPADS », notamment de conception chinoise (QW-18), ainsi que le système suédois RBS-70, récemment modernisé dans sa version NG. Ce dernier est utilisé par des unités spécialisées de l’armée de terre.

Côté surveillance de l’espace aérien, un projet de modernisation a été amorcé ces dernières années, avec des discussions autour de l’acquisition de radars tactiques et de systèmes de commande et de contrôle. Des négociations ont été engagées notamment avec des industriels turcs, à l’instar de la société Aselsan, pour équiper la Tunisie de radars mobiles de moyenne portée.

Les autorités tunisiennes misent également sur les exercices militaires conjoints pour maintenir un niveau de compétence opérationnelle. Lors des manœuvres African Lion, organisées chaque année en partenariat avec les États-Unis, les forces tunisiennes ont eu l’occasion de s’entraîner avec des systèmes de défense aérienne avancés comme l’Avenger, tout en renforçant leur interopérabilité avec les partenaires occidentaux.

Dans le classement mondial établi en 2025 par le site spécialisé Global Firepower, la Tunisie se positionne au 73e rang sur près de 145 pays évalués. Ce classement prend en compte divers critères comme la taille des forces armées, les équipements, le budget militaire, la logistique et la capacité à projeter la puissance. À l’échelle africaine, la Tunisie se situe dans le groupe intermédiaire, loin derrière les puissances régionales telles que l’Égypte, l’Algérie ou le Maroc. Toutefois, elle bénéficie d’un capital humain professionnel et d’une coopération régulière avec des armées partenaires, en particulier les États-Unis, ce qui lui permet de compenser partiellement certaines lacunes matérielles.

L’article Que sait-on du système de défense aérienne tunisien ? est apparu en premier sur webdo.

❌
❌