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Souveraineté financière : l’OTE exige une agence africaine de notation

24. April 2025 um 14:33

L’Observatoire Tunisien de l’Économie (OTE) appelle à la création d’une agence africaine de notation de crédit. Et ce, pour renforcer la souveraineté financière du continent et faciliter l’accès aux marchés internationaux. Une telle institution permettrait de mieux refléter les réalités socio-économiques locales, sans dépendre des critères des agences conventionnelles.

Dans une note analytique publié par l’OTE en langue arabe, « Les notations souveraines entre évaluations injustes et nécessité d’une alternative africaine », l’OTE critique le manque de méthodologie transparente et l’absence de bureaux locaux des grandes agences (Moody’s, Standard & Poor’s, Fitch). Seules Moody’s et S&P opèrent depuis l’Afrique du Sud. Tandis que Fitch n’a aucune représentation directe sur le continent.

Cette absence entraîne des évaluations inadaptées, comme en témoigne le refus du Nigeria en 2023 de la notation Moody’s, jugée non représentative de ses politiques économiques. Le Mécanisme Africain d’Examen par les Pairs (MAEP) a également dénoncé les incohérences des notations. Citant le cas du Kenya, dont la note a été abaissée en 2024, avant d’être relevée abruptement en 2025.

Un rapport conjoint du MAEP et de la CEA a relevé des erreurs méthodologiques dans les évaluations de cinq pays africains, malgré leurs indicateurs de croissance positifs. L’OTE souligne que ces notations, souvent influencées par des biais externes, impactent injustement les décisions des investisseurs.

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Pourquoi l’Afrique a besoin de sa propre agence de notation, selon l’Observatoire Tunisien de l’Économie

24. April 2025 um 13:05

L’Observatoire Tunisien de l’Economie (OTE) a mis l’accent sur la nécessité de créer une agence africaine de notation de crédit pour renforcer la souveraineté financière du continent et favoriser la réforme de la structure financière.

En effet, une agence de notation africaine permettrait de tenir compte des spécificités régionales et de refléter les conditions socio-économiques du continent et contribuerait à la facilitation de l’accès des pays africains aux marchés financiers internationaux sans se conformer totalement aux normes des agences de notation conventionnelles.

L’OTE a appelé dans son rapport « les notations souveraines entre évaluations injustes et nécessité d’une alternative africaine » publié, mercredi, à revoir le rôle des agences de souveraineté au vu des transformations que connait le système financier international.

L’Observatoire a critiqué l’absence d’approches méthodiques sur lesquelles sont basés les tableaux de notation et l’inexistence de bureaux des dites agences sur le Continent.

Toutefois, la même source a rappelé que Moody’s et Standard & Poor’s (SP) couvrent le Continent à partir de leurs bureaux en Afrique du Sud, tandis que Fitch Ratings ne dispose pas de représentation directe en Afrique.

L’OTE a souligné que cette absence institutionnelle conduit à une mauvaise compréhension de l’environnement économique réel des pays africains, citant à titre d’exemple le cas du Nigéria, pays qui a refusé la notation de Moody’s en janvier 2023 car il ne reflète pas ses politiques économiques.

Les agences de notation internationales ont été critiquées à maintes reprises à cause de leurs décisions instables et leurs évaluations qui ne tiennent pas compte du contexte africain, d’après le même document.

Et d’ajouter que le Mécanisme africain d’examen par les pairs (MAEP) a dénoncé la notation irrégulière du Kenya par Moody’s. Le Mécanisme qualifié ses dernières évaluations d’irresponsables et de hâtives notamment après l’abaissement, en juillet 2024, de la notation de ce pays, avant de la relever directement, en janvier 2025, sans passer par « les perspectives stables », ce qui démontre la contradiction des évaluation, a-t-on expliqué de même source.

« La Revue des notations souveraines en Afrique 2023/24 », un rapport semestriel conjoint du MAEP et de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) a mis en évidence une série de fautes méthodologiques dans les évaluations des principales agences internationales de notation de crédit (ARC), a-t-on rappelé.

En fait, les notations de cinq pays africains ont été abaissées sans tenir compte de leurs indicateurs de croissance positifs, a-t-on ajouté.

Les notations périodiques des ARC constituent une référence pour le marché financier international et les investisseurs en termes de prise de décision de financement ou d’investissement. Le rôle des agences de notation et la vérification de leur crédibilité ont été réclamés notamment avec l’aggravation de l’impact de leur notation.

En Tunisie, le pouvoir a considéré que ces agences accordent des notations en fonction de la dépendance des pays concernés aux diktats étrangers, soulignant que ces notations ne devraient pas être un critère déterminant la valeur d’un pays.

L’OTE est issu de l’initiative en 2012 d’un groupe de chercheurs, analystes et activistes s’intéressant aux politiques publiques tunisiennes.

Il œuvre entre autres à analyser et décrypter les politiques publiques et leurs enjeux économiques et à être une source de référence en termes de données et de documents sur l’économie en Tunisie pouvant être utiles pour tous les acteurs s’y intéressant (médias, universitaires, organismes publics ou privés, société civile).

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