Normale Ansicht

Es gibt neue verfügbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.
Ältere BeiträgeHaupt-Feeds

Décès du pape François, un « ami fidèle du peuple palestinien »

22. April 2025 um 10:52

Vive émotion chez les chrétiens après le décès, à l’âge de 88 ans, de leur chef spirituel, le pape François. Un homme « d’une grande humanité » selon ses proches et également un fervent défenseur de la cause Palestinienne, soutenant les droits légitimes du peuple palestinien et appelant à la fin des conflits et à l’instauration d’une paix juste et durable.

C’était avant son décès qui coïncidait avec la célébration par près de 1,4 milliard de catholiques romains de la fête de Pâques qui marque  la Résurrection du Christ, élément central de la foi chrétienne. Très affaibli, le pape François, 88 ans, a béni dimanche la foule en haut du balcon de la Basilique Saint-Pierre avant de laisser un prélat italien le soin de lire son message urbi et orbi dans lequel il évoqua « la cruauté des conflits » où les civils sont des « cibles » alors que « chaque vie est précieuse ».

« Dramatique et ignoble »

Revenant sur le conflit au Proche-Orient et particulièrement le drame de Gaza, le souverain pontife rappela : « Face à la cruauté des conflits qui impliquent des civils sans défense, qui s’en prennent aux écoles et aux hôpitaux ainsi qu’aux agents humanitaires, nous ne pouvons pas nous permettre d’oublier que ce ne sont pas des cibles qui sont touchées, mais des personnes avec une âme et une dignité ».

Et de dénoncer « une situation humanitaire dramatique et ignoble » à Gaza. Tout en précisant : « Je suis proche des souffrances des chrétiens de Palestine et d’Israël, ainsi que de tout le peuple israélien et de tout le peuple palestinien ». D’où cet appel : « J’appelle les belligérants : — Cessez le feu! Que les otages soient libérés et que l’aide précieuse soit apportée à la population affamée qui aspire à un avenir de paix! »

A sa mort lundi 21 avril, l’émotion des chrétiens du monde entier est très vive. À commencer par la Vieille Ville de Jérusalem où les chrétiens palestiniens de Gaza ont pleuré la mort du pape François, qui avait maintenu un contact vidéo, étroit et constant avec la petite communauté chrétienne du territoire assiégé tout au long de la guerre en cours avec Israël.

Et ce n’est pas qu’au sein de la communauté chrétienne qu’on déplore le décès du chef spirituel des chrétiens.

« Avec les nouvelles de Gaza, les massacres, les morts d’enfants, on déprime », explique el-Haj Hashem el-Salaimeh, imam dans la Vieille Ville. Il ajoute que le pape François  était « un amoureux, un promoteur de la paix. Le monde est perdant lorsqu’un homme comme cela meurt. La haine et le chaos gagnent du terrain. Que Dieu lui accorde sa miséricorde », dit l’imam.

Hommages unanimes

Un sentiment partagé par de nombreux dirigeants et responsables arabes qui saluent ses prises de position contre la guerre à Gaza, ainsi que son engagement en faveur du dialogue interreligieux.

Côté palestinien, le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a salué « un ami fidèle du peuple palestinien ». Tout en notant que le pape François « avait reconnu l’État palestinien et autorisé le drapeau palestinien à être hissé au Vatican ».

Même son de cloche de la part de Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas. Celui-ci a salué l’opposition du pape à la guerre d’Israël à Gaza qui se poursuit depuis plus de 18 mois. « Le pape François était un défenseur inébranlable des droits légitimes du peuple palestinien, en particulier par sa position contre la guerre et les actes de génocide perpétrés contre notre peuple à Gaza au cours des derniers mois », a-t-il  affirmé dans un communiqué.

Dans les capitales arabes, le roi Salmane d’Arabie saoudite et le prince héritier Mohammad ben Salmane « ont adressé des messages de condoléances à la suite du décès du pape François, chef d’Etat du Vatican ». C’est ce qu’indique un bref communiqué publié par l’agence officielle saoudienne SPA.

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a salué une personnalité mondiale exceptionnelle qui « travaillait sans relâche pour promouvoir la tolérance et favoriser le dialogue et était un champion de la cause palestinienne ».

Le roi Abdallah de Jordanie a rendu hommage à « un homme de paix, aimé pour sa bonté, son humilité et ses efforts inlassables pour rassembler les peuples ».

Au Liban, où trois jours de deuil officiel ont été décrétés, le président Joseph Aoun, seul chef d’État chrétien dans le monde arabe, a salué « un défenseur du dialogue entre les religions et les cultures ».

Le roi du Maroc Mohammed VI a salué l’œuvre du pape pour sa « consécration des valeurs de paix, de dialogue, de tolérance et de coexistence entre les religions monothéistes ».

Au Caire, le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, a salué un pape et « sa voix condamnant la brutalité israélienne (…) jusqu’au tout dernier instant ».

« La boussole du pape François sur la question palestinienne a toujours pointé dans la bonne direction », a-t-il dit. En rappelant « ses communications quotidiennes avec les habitants de Gaza, alors qu’ils enduraient une violente agression et des bombardements israéliens ».

Enfin, le grand imam d’Al-Azhar, la plus haute institution de l’islam sunnite, a salué l’engagement du pape en faveur du dialogue interreligieux, le qualifiant de « symbole de l’humanité ».

Il a « renforcé les relations avec Al-Azhar et le monde islamique, à travers ses visites dans de nombreux pays arabes et musulmans et grâce à ses opinions empreintes d’équité et d’humanité, notamment concernant l’agression contre Gaza et la lutte contre l’islamophobie abjecte », a déclaré cheikh Ahmed al-Tayeb.

Paix à son âme.

L’article Décès du pape François, un « ami fidèle du peuple palestinien » est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

L’université de Harvard paye au prix fort ses positions pro-palestiniennes

17. April 2025 um 09:57

Afin de punir la prestigieuse université américaine de Harvard d’avoir laissé propager « l’antisémitisme » dans son campus lors des manifestations estudiantines en avril 2024 contre la guerre menée par Israël à Gaza, Donald Trump  menace de lui retirer ses importants avantages fiscaux.

La prestigieuse université de Harvard est une nouvelle fois dans le viseur de Donald Trump.

Ainsi, en plein bras de fer entre ce temple du savoir et de la recherche scientifique et la Maison Blanche, le président américain n’a pas hésité, mercredi 16 avril 2025, à accuser cette université privée installée à Cambridge près de Boston de recruter essentiellement « des gauchistes radicaux, des idiots et des cervelles de moineau ». Et que, par conséquent, elle ne mérite pas les subventions du gouvernement américain. « Harvard est une BLAGUE qui enseigne la haine et l’imbécillité, et qui ne devrait plus recevoir de fonds fédéraux », a-t-il martelé sur Truth Social.

Pourquoi tant de haine pour cette vieille Dame fondée en 1636 qui compte environ 30 000 étudiants, qui a formé 162 lauréats de prix Nobel, et au sein de laquelle huit présidents des Etats-Unis ont étudié. Et qui se place de surcroît en tête depuis des années du classement mondial de Shanghai des établissements d’enseignement supérieur.

La cause palestinienne s’invite au débat

La réponse est déconcertante. Depuis la mobilisation des étudiants américains en soutien aux Palestiniens il y a un an, Donald Trump n’a pas caché son animosité envers les universités américaines. Or, Harvard, comme d’autres universités américaines, a été le théâtre d’une mobilisation étudiante contre la guerre menée par Israël à Gaza. En avril 2024, les manifestations estudiantines se sont fait de plus en plus nombreuses et touchent un nombre grandissant de campus. Partout aux États-Unis, des centaines d’autres suivront. Le débat s’invite alors dans la campagne présidentielle et le mouvement est régulièrement taxé d’antisémite par des conservateurs américains.

En guise de représailles, l’administration Trump s’est empressée de supprimer de centaines de visas d’étudiants étrangers et de multiplier les arrestations d’activistes étudiants pro-palestiniens, désormais menacés d’expulsion; alors qu’ils résidaient en situation régulière sur le sol américain.

En guise de représailles, l’administration Trump s’est empressée de supprimer de centaines de visas d’étudiants étrangers et de multiplier les arrestations d’activistes étudiants pro-palestiniens, désormais menacés d’expulsion; alors qu’ils résidaient en situation régulière sur le sol américain.

« Nous allons retirer leur visa ou leur green card (titre de résidence permanente aux États-Unis) à tous les soutiens du Hamas aux États-Unis pour qu’ils puissent être expulsés ». Ainsi a commenté le secrétaire d’État américain Marco Rubio le 12 mars 2025. Et ce, au moment de l’arrestation de Mahmoud Khalil, ce Palestinien qui était le leader des manifestations qui ont agité le campus de Columbia.

« C’est la première arrestation et il y en aura beaucoup d’autres », avait déclaré Donald Trump dans la foulée. Une juge a autorisé l’expulsion de l’étudiant le 11 avril. Selon un décompte des médias américains, plusieurs centaines d’étudiants sont concernés par la révocation de leur visa. Une manière de museler le mouvement, tout en reprochant aux universités leur « antisémitisme ».

La vérité c’est que Donald Trump a toujours dépeint les universités et l’éducation en général comme un bastion « d’endoctrinement » de la gauche et du « wokisme ». Il s’est fixé pour objectif de mettre tout le système éducatif américain au diapason avec sa vision du monde.

Résilience

Une vision du monde hostile à tout principe hérité des mouvements civiques aux Etats-Unis, notamment la diversité, l’équité et l’inclusion. Une  politique mise en place dans les années 1960 afin de rééquilibrer la société américaine marquée par son passé ségrégationniste. Or, en bon républicain, Donald Trump a demandé aux universités de mettre en place toute une série de mesures, dont l’exclusion de tout programme promouvant la diversité.

Dans une lettre adressée aux étudiants et aux enseignants, le président de l’université, Alan Garber, a rappelé que Harvard n’abandonnerait pas « son indépendance, ni ses droits garantis par la Constitution », comme la liberté d’expression consacrée par le Premier amendement.

C’était sans compter sur la résilience de l’université de Harvard. Lundi 14 avril 2025, la présidence de Harvard a marqué les esprits en s’opposant publiquement aux demandes de l’administration Trump. Dans une lettre adressée aux étudiants et aux enseignants, le président de l’université, Alan Garber, a rappelé que Harvard n’abandonnerait pas « son indépendance, ni ses droits garantis par la Constitution », comme la liberté d’expression consacrée par le Premier amendement.

« Aucun gouvernement, quel que soit le parti au pouvoir, ne doit dicter aux universités privées ce qu’elles doivent enseigner, qui elles peuvent enrôler et embaucher, ni sur quelles matières elles peuvent mener des recherches », a-t-il ajouté. Une fin de non-recevoir saluée sur le campus de la plus ancienne université du pays ainsi que par plusieurs figures du Parti démocrate, dont l’ancien président Barack Obama, lui-même ancien étudiant qui a salué sur X un « exemple » et espéré que d’autres « institutions » suivront cette voie.

Cette courageuse prise de position aura coûté à Harvard le gel de 2,2 milliards de dollars de subventions fédérales et la suspension de 60 millions de dollars de contrats. Sachant que les subventions fédérales représentent 11 % des revenus de Harvard, sur un budget annuel de 6,4 milliards de dollars.

Mais, dotée d’un immense patrimoine de plus de 50 milliards de dollars – un chiffre supérieur au PIB de la Tunisie -, l’université de Harvard peut se permettre le luxe de tenir tête à l’actuelle l’administration américaine.

L’article L’université de Harvard paye au prix fort ses positions pro-palestiniennes est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

❌
❌