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Donald Trump somme les pays de l‘Otan de passer à la caisse

09. Januar 2025 um 14:05

Avant son investiture, Donald Trump sème déjà le trouble au sein des pays de l’Alliance atlantique en les enjoignant d’augmenter les dépenses de défense à 5 % du PIB, plutôt que 2 %. Un avant-goût du rapport de force qu’il veut instaurer avec ses alliés du Vieux Continent.

Retour fracassant de Donald Trump sur la scène internationale à quelques jours de son installation à la Maison-Blanche. Et ce, en menaçant encore une fois de se retirer de l’Alliance atlantique, pilier de la sécurité en Europe depuis la Seconde guerre mondiale si les pays de l’Otan ne mettent pas la main à la poche.

Entre temps, il a exprimé sa volonté d’acheter le Groenland, territoire autonome du Danemark « pour des raisons de sécurité économique », de faire usage de « la force économique » contre le Canada, après avoir récemment affirmé qu’il était dans l’intérêt d’Ottawa de devenir le « 51ᵉ Etat » américain ». Enfin, de récupérer le Canal de Panama, artère vitale du transport maritime mondial- construit par les Etats-Unis et inauguré en 1914- si le prix des péages pour les navires américains n’étaient pas réduits, fut-ce en ayant recours à la force armée.

Faut-il le prendre au sérieux? Rien n’est exclu avec l’imprévisible futur locataire de la Maison-Blanche.

Panique

En effet, lors d’une nouvelle conférence de presse tenue depuis sa résidence de Mar-a-Lago en Floride et consacrée à sa future politique internationale, l’ancien et futur président des Etats-Unis a repris d’un ton provocateur, mardi 7 janvier, outre le Canada, le Groenland ou encore le Panama,  l’un de ses refrains préférés en martelant que les pays de l’Otan devront accroître leurs budgets de défense à 5 % du PIB, les accusant à cette occasion de ne pas faire assez pour assurer leur propre protection.

Déjà durant la campagne électorale en février dernier, le candidat républicain aura menacé de ne plus garantir la protection des pays de l’Alliance atlantique face à la Russie, si ceux-ci ne consacraient pas un budget suffisant à leur défense.

« Ils peuvent tous se le permettre. Ils devraient être à 5 %, pas 2 %. Nous avons quelque chose qui s’appelle un océan entre nous, n’est-ce pas? Pourquoi payons-nous des milliards et des milliards de dollars de plus que l’Europe? », s’est indigné Trump.

Ainsi, le président élu est revenu à la charge après avoir mis en cause lors d’un meeting électoral en Caroline du Sud, le principe de solidarité entre les Etats membres de l’Otan, accusant ses alliés d’être « de mauvais payeurs ». Déjà, pendant son premier mandat (2017-2021), Donald Trump critiquait un « déséquilibre » entre les alliés sur le financement de l’Alliance atlantique.

Vent de panique outre-Atlantique car les pays de l’Otan sont tributaires du parapluie nucléaire américain pour garantir leur sécurité, notamment face à l’ours russe. Alors même que la guerre de l’Ukraine frappe aux portes  de l’Europe.

Etrange connivence

Rappelons à ce propos que fait étrange, le milliardaire républicain a quasiment imputé la responsabilité de l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe à son ancien rival Joe Biden, quand il rappela lors de cette conférence de presse, mardi, que le président démocrate avait exprimé le souhait que l’Ukraine puisse rejoindre l’Otan. Une manière de sous-entendre que cette prise de position avait contribué à l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022.

Et, il n’a pas hésité à le dire sans filtre : « À un moment, Biden a dit que (l’Ukraine. NDLR) devrait pouvoir rejoindre l’Otan. Eh bien, la Russie avait quelqu’un sur le pas de sa porte. Je peux comprendre le sentiment des Russes à ce sujet », a-t-il estimé.

Nuance. S’il est vrai que les pays membres de l’Otan avaient promis sur le bout des lèvres que l’Ukraine deviendrait « un jour » membre de l’Alliance; en revanche Washington et Berlin se sont toujours montré réticents à réaliser cette promesse de peur que l’Alliance ne soit entraînée dans une guerre frontale contre la Russie.

L’Europe doit « sortir de sa torpeur »

Par ailleurs, il convient de rappeler que suite à l’annexion brutale par la Russie de la péninsule ukrainienne de Crimée, les pays de l’Alliance atlantique se sont engagés, il y a dix ans, à consacrer au moins 2 % de leur produit intérieur brut (PIB) aux dépenses militaires. Or, ils ne sont que 23 sur 32 à avoir tenu cet engagement.

Pourtant, le chef de l’Alliance atlantique, Mark Rutte, a lui-même prévenu jeudi 12 décembre 2024 que l’Europe devait impérativement « sortir de sa torpeur » et dépenser « beaucoup plus  pour assurer sa défense.

« Il est temps de passer à un état d’esprit de temps de guerre », a-t-il martelé. Tout en ajoutant que la menace russe se rapproche de nous « à grande vitesse ». Jugeant que le Vieux continent « n’était pas préparé face à la menace d’une guerre contre la Russie ».

Provocation

Enfin, cerise sur le gâteau, Donald Trump n’aura pas résisté au plaisir de narguer son voisin du sud en annonçant qu’à son retour à la Maison-Blanche, les Etats-Unis changeraient le nom du golfe du Mexique, en « golfe de l’Amérique ».

« Nous allons changer le nom du golfe du Mexique en golfe de l’Amérique. Ce qui sonne bien et couvre beaucoup de territoire. Le golfe de l’Amérique, quel joli nom », a déclaré le futur président américain. Et ce, avant de fustiger le Mexique qui « doit cesser de laisser des millions de gens se déverser dans notre pays ».

Mexico appréciera cette plaisanterie de mauvais goût. Et tout à fait gratuite.

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Chute du régime alaouite en Syrie : qui y gagne, qui y perd?

07. Januar 2025 um 11:54

La chute de Bachar al-Assad en Syrie rabat les cartes au Moyen-Orient. Entre la Russie qui perd la face, l’Iran contraint à renoncer à ses ambitions de s’imposer comme une puissance politique et la Turquie qui a tout à gagner dans ce nouvel ordre régional.

De part son histoire millénaire, son emplacement géographique au cœur de ce Moyen-Orient « compliqué », selon la fameuse expression du général De Gaule, la chute de Damas le 8 décembre 2024 par une coalition de rebelles menée par le groupe islamiste Hayat Tahrir al-Sham et la fuite peu glorieuse de Bachar al-Assad à Moscou, sont de nature à affaiblir la position des alliés traditionnels de la Syrie, notamment la Russie et l’Iran. Moscou était l’allié le plus important du régime d’Assad et Téhéran l’a soutenu avec des forces paramilitaires. En revanche, d’autres capitales se frottent les mains, à l’instar d’Israël ou encore de la Turquie, grande gagnante de la chute du régime Assad.

Téhéran y laisse des plumes

C’est que le renversement du régime alaouite est un coup dur de plus pour le régime des mollahs très affaibli, d’une part par le conflit entre Israël et le Hamas depuis le 7 octobre 2023; et d’autre part, par les coups de boutoir portés par Tsahal à son allié chiite, le hezbollah libanais.

En effet, la Syrie était un lieu de transit et de ravitaillement en armes de l’Iran vers la résistance libanaise. Or, cette voie d’acheminement est pratiquement coupée. Résultat : le Hezbollah, dont la direction politique et militaire a été quasiment décimée, aura de fortes difficultés à se ravitailler en armes et reconstituer son arsenal en partie détruit par Israël.

Il en résulte que les velléités de la République islamique d’Iran de s’imposer comme une puissance régionale incontournable sont remises en question : l’axe géopolitique composé par « le croissant chiite » qui s’étend de l’Iran au Liban et qui avait pour ambition de peser dans la région dominée par les sunnites, part de facto en fumée.

Ankara tire le gros lot

En revanche, la Turquie qui ne cache pas ses intérêts géopolitiques majeurs dans la région, semble avoir joué le cheval gagnant. Ankara ayant soutenu l’opposition armée dès le premier jour pour, à terme, renverser Bachar al-Assad. Par la suite, la Turquie a établi une présence militaire permanente dans le bastion rebelle syrien d’Idlib.

« Nous n’avons aucune revendication territoriale en Syrie. Nous voulons simplement nous assurer que les propriétaires légitimes du pays le récupèrent. Nous n’y sommes entrés que pour mettre fin au règne du tyran Assad », avait assuré le président turc Recep Tayyip Erdogan pour justifier l’intervention militaire turque en Syrie en 2016.

Un marché juteux

Désormais, Ankara affirme vouloir travailler en étroite collaboration avec le futur gouvernement syrien. D’évidence,  les Turcs cherchent déjà à s’octroyer une place prépondérante dans la reconstruction de la Syrie. De même qu’à s’imposer comme principal investisseur dans ce pays ravagée par la guerre.

A cet égard, le président Erdogan, qui entretient une connivence de longue date avec le secteur du BTP, favorisera les entreprises turques. La preuve? Les actions de sociétés turques de construction, notamment les cimentiers et les sidérurgistes, ont bondi en Bourse au lendemain de la chute de Bachar al-Assad.

Sur un autre volet, il convient de rappeler que l’un des principaux objectifs de la Turquie qui partage une frontière avec la Syrie d’environ 900 kilomètres, sera en effet d’assurer le rapatriement en Syrie du plus grand nombre possible de réfugiés présents sur son sol. En effet, les plus de trois millions de Syriens qu’abrite la Turquie font l’objet d’une hostilité grandissante alors que l’économie turque vacille. A tel point que la question de leur retour est devenue une priorité du gouvernement turc. Celui-ci en expulsait déjà de manière quasi systématique vers le nord de la Syrie depuis la réélection de Recep Tayyip Erdogan à la présidentielle de 2023.

D’ailleurs, Bachar el-Assad avait à peine fui la Syrie que les officiels turcs appelaient déjà les réfugiés à « retourner chez eux ». Notamment à Alep, d’où sont originaires plus de 40 % des trois millions de Syriens installés dans le pays. « À mesure que la Syrie gagnera en stabilité, le nombre de retours volontaires, sécurisés et réguliers augmentera également », a espéré le président turc Erdogan. « Je crois que l’attente des Syriens, depuis treize ans, de retrouver leur patrie va prendre fin. Nous commençons déjà à en voir les premiers signes ».

Erdogan  est « un gars intelligent »

Enfin, Erdogan est-il le nouveau maître de Damas? Le futur 47ème président des  Etats-Unis, semble le croire en estimant que la Turquie avait effectué « une prise de contrôle inamicale (de la Syrie. NDLR) sans que beaucoup de vies ne soient perdues »; après que des groupes rebelles – dont certains soutenus par Ankara – ont renversé Bachar al-Assad.

« La Turquie est très intelligente. C’est un gars intelligent et il est très tenace », a déclaré le futur locataire de la Maison-Blanche lors d’une conférence de presse tenue lundi 1er décembre dernier,  vraisemblablement en allusion au président turc Recep Tayyip Erdogan.

L’admiration de M. Trump pour les dirigeants à poigne, à l’instar de Poutine ou encore le suprême leader nord-coréen Kim Jong Un, n’est un secret pour personne!

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Le nouveau maître de Damas : de la kalachnikov aux costumes trois-pièces

04. Januar 2025 um 11:24

Collier de barbe fourni mais soigné, costume trois-pièces, chemise blanche et cravate noire… Que cache ce changement de look vestimentaire arboré par le nouveau maître de Damas, l’homme qui a annoncé abandonner son nom de guerre associé à son passé djihadiste, Abou Mohammed al-Joulani, pour retrouver son patronyme de naissance, Ahmed al-Charaa ?

 

maître de Damas
Le nouveau maître de Damas

Quelle spectaculaire métamorphose ! Au premier jour de la chute spectaculaire de Damas, le monde découvrait, ébahi, le visage du nouveau maître de la Syrie, Ahmad al-Charaa, alias Abu Mohammed al-Joulani, vêtu d’un uniforme militaire, une kalachnikov sur l’épaule et une barbe fournie.

Le lendemain, le même homme, toujours en tenue militaire mais sans arme, dirigeait la prière à la grande mosquée des Omeyyades, joyau de l’architecture et de l’art islamiques, pour signer de facto la fin du régime de Bachar al-Assad

Métamorphose

Changement total de look au troisième jour. Le chef du groupe armé islamiste, Hay’at Tahrir Al-Cham, apparut en costume sombre mais sans cravate.

Le lendemain, en accueillant le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, il troqua le treillis militaire contre un classique complet-cravate, assorti d’une chemise blanche et d’une sévère cravate noire. Sans oublier de passer chez son coiffeur pour lui tailler la barbe qui était bien fournie !

Une mise en scène soigneusement élaborée qui témoigne du passage de l’homme du djihadisme aux manières douces des codes de la diplomatie et de l’urbanité dans un monde qui ne jure désormais que par les images. On est loin des premières interviews à la chaîne Al Jazeera, en 2015, où il s’était alors exprimé en tant qu’émir du Front Al-Nosra, en cachant son visage avec un long châle noir.

Ainsi, maîtrisant désormais les ficelles de la communication, bien coaché, l’homme qui aura combattu aux côtés d’Al-Qaïda en Irak et en Syrie cherche désormais à lisser son image et à « vendre » un visage plus modéré. Pourtant, il était l’un des djihadistes les plus recherchés de la planète ;  sa tête était mise à prix à 10 millions de dollars par les États-Unis. Sachant que cette récompense a été retirée par Washington après que le nouvel homme fort de la Syrie a reçu pour la première fois, vendredi 20 décembre 2024, une délégation américaine à Damas.

Changement de façade

L’ancien chef du Front Al-Nosra a-t-il vraiment changé ? Il justifie sa modération apparente par la maturité. « Un homme de 20 ans aura une personnalité différente d’un homme de 30, 40 ou 50 ans, c’est la nature humaine », explique celui qui a annoncé abandonner son nom de guerre pour retrouver son patronyme de naissance, Ahmed al-Charaa, lors d’une récente interview sur CNN.

La vérité, c’est que l’homme n’a pas idéologiquement changé. Jugez-en vous-même.

Lors de l’arrivée à Damas des ministres français et allemand des Affaires étrangères, vendredi 3 janvier, une scène a retenu l’attention du monde entier : Jean-Noël Barrot, chef de la diplomatie française, a été accueilli par une poignée de main de la part d’Ahmad al-Charaa. En revanche, son homologue allemande, Annalena Baerbock, a vu son geste ignoré, al-Charaa se contentant d’un simple salut.

Ce comportement, inédit dans les protocoles diplomatiques internationaux, s’inscrit dans une conception rigoriste de l’islam d’un autre âge qui prohibe tout contact physique entre hommes et femmes, fût-ce une simple poignée de main.

Rappelons à cet égard qu’avant cette rencontre, les ministres se sont rendus à la prison de Saydnaya, près de Damas, symbole de la répression sous le régime d’Assad. Dans un message publié sur X, Jean-Noël Barrot a réaffirmé que la France et l’Allemagne se tiennent «aux côtés du peuple syrien, dans toute sa diversité», et souhaitent favoriser une transition pacifique ».

Lire aussi: Des diplomates français et allemand en Syrie

Ainsi, cette visite marque un tournant dans les relations internationales avec la Syrie, en étant la première de ministres des Affaires étrangères de grandes puissances occidentales depuis l’arrivée au pouvoir des nouveaux dirigeants.

Pragmatisme

Non, le leader de Hay’at Tahrir al-Cham, groupe ayant pris le contrôle du pays après le renversement de Bachar al-Assad, n’a pas idéologiquement changé, mais il aura opté pour un certain pragmatisme et une démarche politique flexible au détriment de l’idéologie rigide des mouvements djihadistes mondiaux, à l’instar  d’Al-Qaïda, dont l’inflexibilité est de plus en plus considérée inefficace et improductive.

Reste la question fondamentale : la coalition de Hay’at Tahrir al-Cham au pouvoir, qui regroupe des courants islamistes hétérogènes, saura-t-elle muter, à l’instar de son chef, d’un mouvement djihadiste global à un mouvement nationaliste islamiste, style Erdoğan ?

L’avenir nous le dira.

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