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Quand un Ahmed fils de Ahmed sauve la vie de juifs

16. Dezember 2025 um 14:23

Le geste de Ahmed al Ahmed, un australien musulman, d’origine syrienne, vendeur de légumes de son état, est héroïque. Il a sauvé la vie probablement de dizaines de juifs fêtant la Hanouka, à Bondi-Beach de Sidney, en Australie. Et ce, en se jetant sur le meurtrier de 15 autres juifs, le désarmant, puis le mettant en joue, au risque de sa vie. Un acte qui a certainement fait capoter la formidable campagne antimusulmans que se préparait à lancer l’Etat sioniste. Dans l’attention évidente de détourner l’opinion publique mondiale du génocide qu’il continue à commettre contre le peuple palestinien de Gaza. En quelques heures, cet acte de bravoure a fait de Ahmed al Ahmed un héros légendaire. De même qu’il a rappelé au monde que l’écrasante majorité des musulmans n’a rien contre les adeptes du judaïsme comme religion. Mais qu’elle n’oubliera jamais qu’un peuple musulman et arabe a été victime d’un holocauste doublé d’une spoliation de sa terre, avec la complicité des puissances occidentales.

Les deux terroristes qui ont semé la panique en Australie sont un père et son fils. Et même si les autorités australiennes n’ont pas encore divulgué les raisons de leur odieuse attaque, contre des juifs qui commémorent leur fête sacrée; on peut affirmer, pour avoir connu de telles attaques chez nous à Djerba, au moins à deux reprises à l’occasion du pèlerinage de la Ghriba, que ce sont des terroristes islamistes, car l’attentat porte leur signature.

Les fanatiques ne sont pas des musulmans

Tuer des gens en pleine fête religieuse, ne peut être qu’un crime commis par ces fanatisés qu’on appelle les djihadistes salafistes. Du côté de la charia, il est clair que ce geste est associé au meurtre comme quand il s’agit du meurtre de musulmans. Ceux qui le perpètrent sont condamnés à la géhenne éternelle. La charia, depuis le temps du prophète, interdit formellement le meurtre ou l’assassinat des non musulmans et particulièrement, les chrétiens et les juifs, considérés comme les gens du Livre; sauf en cas de guerre, comme pour les musulmans d’ailleurs. Lorsque Abu Lu’Lu’a, un esclave païen tua le second Calife Umar ibn El Khattab, et fût tué par le fils de ce dernier, les musulmans exigèrent du Calife Uthman (30 ans de l’hégire) d’appliquer la loi du talion au fils du second Calife. Car seule l’autorité avait le droit de punir l’assassin. Le long de 14 siècles de règne du Califat musulman, s’il est vrai que les juifs et les musulmans avaient le statut de dhimmi, la loi interdisait de les tuer, de profaner leurs lieux de culte, de les mettre en esclavage, de les déposséder de leurs biens, de violer leurs femmes etc.

Sauf que depuis la création de la secte des frères musulmans, et de leurs succursales, la charia, vue et corrigée par leurs muftis a enfreint cette règle sacrée. On a vu alors apparaître al Qaïda, Daech, Ansar el charia, et une multitude de groupes se réclamant de ce qu’on appelle aujourd’hui l’islam politique. Avec le temps, on a découvert que souvent les services spéciaux de beaucoup d’Etats occidentaux sont derrière ces créations pour des objectifs politiques et militaires. Sauf que, comme le dit si bien un proverbe arabe que nous traduisons : « La sorcellerie, sihr, s’est retournée contre le sorcier. »

Les faits démontrent que beaucoup de ces organisations sont infiltrées et manipulées par des services secrets, dont le Mossad israélien. L’on sait que ce monstrueux organe avait souvent manipulé des terroristes en vu de commettre des attentats contre des juifs, pour crier à l’antisémitisme rampant. C’est justement ce qu’a fait Netanyahu en accusant le gouvernement australien d’encourager ce qu’il appelle l’antisémitisme. Exactement comme en France, quand il a accusé le Président Macron qui a tout simplement annoncé la reconnaissance d’un Etat Palestinien.

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Gouvernement – UGTT : vers une crise majeure ?

08. Dezember 2025 um 16:34

Nous appelons crise majeure une crise où la possibilité d’un accord, fruit d’un compromis, négocié publiquement ou dans les coulisses n’est plus possible. Du moins jusqu’au changement à la tête de l’UGTT. Car des causes internes ont pesé sur l’évolution récente des positions politiques et syndicales de la centrale.

Mais le raidissement graduel de la partie gouvernementale a accéléré le processus de confrontation. Avec notamment le fait que l’UGTT n’est plus le partenaire officiel et unique dans les négociations des augmentations salariales.

La grève générale, fût la goutte 

Indéniablement, la menace de l’UGTT de recourir à la grève générale semble être la goutte qui a fait déborder le vase, déjà plein, des rapports qui régissent les relations entre la centrale ouvrière et le gouvernement. De la menace, on est passé rapidement à l’action. Et le dernier communiqué publié à l’issue de la tenue de la commission administrative, véritable parlement au sein de l’organisation, le prouve. Sous couvert de défense des « libertés et des droits, particulièrement les droits syndicaux », formule lapidaire pour camoufler les vraies raisons qui sont politiques, et que la centrale n’avoue pas, mais qui fait en sorte qu’ils soient compris comme tels par le pouvoir et la classe politiques, on avait franchi un pas vers l’inévitable, l’affrontement direct.

Du côté du gouvernement, on garde le silence, tout en continuant, à marginaliser l’UGTT. Ce qui explique son absence lors de la cérémonie commémorant l’assassinat du grand martyr de la cause nationale et syndicale, Farhat Hached par le Président de la République. Symboliquement cette absence signifie une rupture des liens jusqu’à ne plus commémorer ensemble un moment fondateur de la Tunisie postindépendance.

Or un syndicat ne vit que grâce à sa capacité de négocier pour le compte de ses adhérents et les salariés, avec ses employeurs, principalement l’Etat. La rupture des liens avec ce dernier signifie que le rôle même du syndicat est remis en question, voire même sa raison d’être. Car il ne suffit pas de déclarer qu’il est partisan du dialogue pour que le dialogue se fasse. L’histoire de l’UGTT avant et après l’Indépendance nous enseigne que, même pendant les graves crises où ses leaders étaient en prison, le dialogue syndical n’a jamais cessé, publiquement ou dans les coulisses.  Dans la période Ben Ali, le syndicat était devenu le principal allié du pouvoir. Ce qui lui avait permis de négocier au mieux des intérêts des salariés.

Jamais la rupture aujourd’hui, entre ces deux partenaires historiques n’a été aussi totale. Bien sûr la responsabilité n’incombe pas à la seule UGTT, car elle est partagée. Et le gouvernement, dont la responsabilité est globale et dépasse la seule question syndicale, a le devoir politique de trouver une issue qui puisse rétablir les liens et dont il lui revient l’initiative. Car cela est dans son intérêt, puisque les syndicats sont par définition les soupapes de sécurité qui fonctionnent en cas de crise sociale pour gérer les mouvements sociaux, notamment imprévisibles.

La Tunisie a connu depuis au moins deux siècles des « sursauts, itifadhat », cycliques qui mettent souvent à mal le pouvoir central, quelles que soient sa force et sa popularité. Les syndicats, comme les jeux démocratiques, ont pour rôle essentiellement d’empêcher les révolutions au profit de réformes graduelles et aux résultats palpables. Pour s’en convaincre, il suffit de revenir aux débats qui ont secoué l’Europe et les USA, sur le syndicalisme. Les trade-unions à l’anglaise ont fini par triompher partout, aux dépends des idées relatives aux « syndicats révolutionnaires ». Et même les syndicats dirigés par des communistes révolutionnaires ont fini par limiter leur rôle au revendications salariales.

Sauf qu’en Tunisie, on semble marcher à reculons, aussi bien du côté des syndicats que des employeurs, dont l’Etat. Certains du côté du pouvoir croient à tort que le rôle du syndicat dans les négociations sociales est un cadeau gratuit donné à ses dirigeants, puisque c’est l’Etat en fin de compte qui va décider ou non des augmentations. A ceux-là, nous disons qu’il faut qu’ils étudient le fonctionnement des sociétés modernes ou mêmes traditionnelles. Même les sociétés tribales ont des chefs qui parlent en leur nom, des corporations structurées, aussi bien des métiers, des artisans ou mêmes des élites intellectuelles.

C’est la loi de l’histoire qui a inscrit ce rôle de ce qu’on appelle, aujourd’hui, les corps intermédiaires, qui existaient bien avant l’apparition des partis politiques. L’Etat beylical depuis au moins l’époque des Hafsides (16ème) a négocié avec la population à travers les chefs des tribus, les amin (chef de corporation artisanale) et même avec des alliances des tribus (hilfouerghemma) regroupant les tribus du sud-est. L’idée de passer outre les corps intermédiaires est impossible dans les faits. Car, comme la nature a horreur du vide, elle créera d’autres intermédiaires plus radicaux et qui peuvent déstabiliser et l’Etat et la société.

La tentation politique

Il y a une vérité historique qu’il faut rappeler. La fondation même de l’UGTT et son parcours après l’indépendance jusqu’à maintenant, ont été distingués par un rapport continue entre le politique et le syndical. Farhat Hached et les premiers fondateurs étaient avant tout des militants nationalistes destouriens, et certains avaient quitté la CGT (Confédération Générale du Travail) française d’obédience communiste parce qu’elle était contre le principe de l’Indépendance de la Tunisie, vis-à-vis du colonialisme français. Ce curieux mélange entre le politique et le syndical est une spécificité bien tunisienne. Rares sont les grands syndicats dans le monde qui ont réussi à trouver l’équilibre adéquat de ce mélange explosif. Pas toujours évidement concernant l’UGTT, puisque souvent elle dérape sur le terrain politique, provoquant de graves crises, et jusqu’à entrer en guerre ouverte avec les différents gouvernements d’après l’Indépendance.

Celle de Janvier 1978 était la plus meurtrière puisque plus de 300 citoyens y ont trouvé la mort dans des affrontement avec l’armée. Celle de 1984, était aussi d’une violence inouïe. Toutes les deux s’étaient soldées par des arrestations de dizaines de dirigeants syndicalistes qui ont été condamnés à de lourdes peines de prison, dont le grand dirigeant syndical Habib Achour. Tout se passe comme si la centrale syndicale s’était transformée depuis 1978 en front politique regroupant de larges franges des oppositions, destouriens, gauchistes, nationalistes arabes, communistes.

Les islamistes de Rached Ghannouchi, alliés à l’époque au pouvoir militaient contre l’UGTT, et leur fameuse déclaration à l’occasion des évènements de 1978 est restée une tâche noire dans leur histoire. En 1984, alors qu’ils soutenaient Mohammed Mzali qui se préparait à succéder au Président Habib Bourguiba, ils durent se faire discret après la révolte du pain en 1984 tout en continuant à s’opposer au mouvement syndicaliste. Ils ne réviseront cette stratégie que quelques années plus tard, sous Ben Ali, pour faire de l’entrisme syndical et noyauter les syndicats de base.

Depuis et jusqu’à après le tournant de 2011, ils continuaient à se tapir dans les syndicats, sans être dans la direction jusqu’à leur prise du pouvoir en 2011. Là ils montreront leur vrai visage, hostile au syndicalisme et sont allés même jusqu’à tenter d’envahir le siège de la centrale avec leurs milices, sans oublier l’instrumentalisation de l’administration et de la police notamment au service de leur stratégie de conquête du pouvoir (tamkiiin).

L’enjeu depuis 1978 pour tous les partis politiques, de gauche, islamistes, nationalistes arabes, destouriens, kaïsistes, est de contrôler le syndicat par le haut (Bureau exécutif) et de noyauter dans les syndicats de base et les bureaux régionaux. Et ce, en vue de l’asservir à leurs stratégies respectives, qu’elles soient contre ou pour le pouvoir.

Vers un affrontement ?

Cet exposé historique vise à rappeler une vérité : la centrale syndicale est un élément essentiel de l’identité de la société tunisienne qui s’est constituée à travers un long processus d’accumulation. Et c’est le principal garant de la stabilité politique et sociale.

Tout gouvernement doit essayer de trouver le compromis qu’exige la période que nous vivons. Plus que jamais, toute mauvaise gestion d’une crise majeure comme celle que nous vivons entre le gouvernement et l’UGTT aura des conséquences graves sur les équilibres, politiques, économiques et sociaux.

Les signes d’un affrontement si la grève générale est maintenue pour le prochain 21 Janvier, mois de tous les dangers, sont trop visibles pour êtres méconnus. Souvent, par le passé dans les crises précédentes, d’anciens dirigeants syndicaux qui ont quitté l’action et qui jouissent de la confiance des syndicalistes et du pouvoir, comme feu Hbib Tliba, peuvent se poser comme intermédiaires, pour « négocier » un nouvel accord. Doit-on en arriver là pour éviter la confrontation ?

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