Le transport maritime reste l’épine dorsale du commerce européen, selon Eurostat
Le transport maritime continue de dominer le commerce international de l’Union européenne, constituant le principal canal de transport de marchandises à destination et en provenance de pays tiers.
Selon le rapport d’Eurostat pour 2024, publié lundi 1er octobre, les navires ont transporté la plus grande part des marchandises, tant à l’importation qu’à l’exportation, confirmant ainsi l’importance stratégique du transport maritime pour l’économie de l’UE.
Plus précisément, l’UE a importé par voie maritime 1,1 milliard de tonnes de marchandises en provenance de pays extérieurs à l’Union, pour une valeur de 1 251 milliards d’euros. Tandis que les exportations réalisées via le réseau de transport maritime se sont élevées à 0,5 milliard de tonnes, pour une valeur de 1 126 milliards d’euros.
Prépondérance du transport maritime…
La part du transport maritime dans le total reste prépondérante : 75,6 % des importations et 73,7 % des exportations en termes de poids. En revanche, en termes de valeur, les proportions sont plus faibles : 51,3 % pour les importations et 43,6 % pour les exportations. Ce qui suggère que les produits plus lourds, mais moins coûteux, continuent d’être transportés par voie maritime.
La comparaison avec les autres modes de transport met en évidence l’écart. Le transport ferroviaire détient une part limitée, seulement 3,1 % des importations et 2,9 % des exportations en termes de volume. Tandis que leur valeur n’est que de 1,5 % et 1,3 % respectivement.
En revanche, le transport aérien présente une situation exactement inverse. Si son volume est quasiment négligeable — 0,2 % des importations et 2,8 % des exportations —, sa valeur est significative : 18,3 % des importations totales et 27,1 % des exportations.
Le transport aérien n’est pas en reste
Cet élément révèle le rôle particulier du transport aérien pour les produits à forte valeur ajoutée, tels que les équipements technologiques, les produits pharmaceutiques ou les produits de luxe.
Mais au-delà des cargaisons, la véritable question est de savoir qui contrôle la flotte. Les intérêts européens possèdent environ 16 % du nombre de navires dans le monde, mais plus de 25 % de la capacité de transport totale.
L’ECSA (European Shipowners’ Association) estime que l’UE couvre près de 35 % de la flotte mondiale en termes de tonnage, avec des positions dominantes dans les porte-conteneurs (~44 %), les pétroliers (~35 %), les vraquiers (~30 %) et les méthaniers (~33 %).
Dans ce contexte, la Grèce conserve un rôle de premier plan. On estime que sa flotte représente environ 17 à 18 % du tonnage de port en lourd (TPL) mondial, constituant ainsi la plus grande flotte nationale au monde. La position géographique du pays, combinée à sa tradition maritime historique, renforce encore son importance dans la répartition européenne et internationale de la puissance maritime.
La mer, principale voie commerciale de l’UE
Le tableau qui ressort des données d’Eurostat et de l’ECSA est clair : la mer continue d’être la principale voie commerciale de l’UE. Tandis que les autres moyens fonctionnent de manière complémentaire, couvrant des besoins plus spécialisés.
Pour des pays comme la Grèce, dotés d’une flotte marchande de premier plan et d’une situation géographique stratégique, le maintien de la primauté du transport maritime confirme son importance pour les économies européenne et mondiale.
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