Elyes Kasri : accord Tunisie-Algérie, entre attentes et interrogations !
À l’occasion de la commémoration de l’évacuation de Bizerte, des rumeurs circulent sur un prétendu accord sécuritaire entre la Tunisie et l’Algérie. C’est ce qu’a fait savoir Elyes Kasri, analyste politique, via son post Fb.
Elyes Kasri part du constat que l’absence de débat national et de communication officielle alimentent méfiance et inquiétudes, ravivant des blessures historiques et suscitant la crainte que « la Tunisie perde son autonomie face à un voisin au passé et au présent controversés. Face à ces spéculations alarmantes, il est urgent de clarifier la situation. »
Vous trouverez ci dessous le post d’Elyes Kasri.
« La commémoration de l’évacuation de Bizerte par les forces françaises le 15 octobre 1963 est chahutée cette année par des rumeurs qui circulent au sujet d’un prétendu accord sécuritaire avec l’Algérie qui, faute d’un débat national ou d’une communication officielle sur ses motifs, modalités et objectifs, donnent à certains l’opportunité de semer un sentiment d’appréhension et d’amertume, incitant insidieusement à une assimilation au traité du Bardo du 15 mai 1881 imposé par la France et qui a abouti à une colonisation et une répression dures qui ont duré trois quarts de siècle et fait des dizaines de milliers de martyrs tunisiens.
De nombreux observateurs reprochent aux relations tuniso-algériennes depuis le départ de Bourguiba et de Ben Ali un caractère considéré déséquilibré, comme si le principal bénéficiaire de la pseudo révolution de la liberté et de la dignité était un pays voisin dont les autorités semblent vouer une aversion pathologique à toute velléité démocratique sur leur sol et dans leur voisinage.
Il serait tragique qu’en plus de la dégradation socio-économique et du recul de sa stature internationale, la Tunisie devienne, comme certains en Tunisie et en Algérie veulent le faire croire, l’appendice d’un régime voisin contesté à l’intérieur pour de bonnes raisons apparemment et à l’extérieur pour ce qui est considéré comme des velléités déstabilisatrices et hégémoniques.
Certaines rumeurs insidieuses, que le bon sens rejette avec vigueur et effroi, annoncent le prochain stationnement permanent en Tunisie de plusieurs milliers de soldats et sécuritaires algériens à partir du 20 octobre 2025.
Espérons vivement qu’il ne s’agit que d’une fake news à démentir officiellement et dans les faits. »
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