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Prix Ibn Khaldoun 2025 : Karima Kim récompensée pour sa traduction coréenne de la Muqaddima

28. Mai 2025 um 17:48

“Beaucoup plus qu’un livre d’histoire, la Muqaddima est un projet intellectuel pour une compréhension globale de l’urbanisme, des dynamiques du pouvoir et des transformations sociétales”, a déclaré la Sud-coréenne Karima Kim, lauréate, “International”, du prix Ibn Khaldoun pour la promotion et la recherche dans les sciences humaines 2025 pour sa traduction de la Muqaddima en langue coréenne.

La professeure coréenne s’exprimait dans une intervention faite à l’occasion de la cérémonie de remise du «Prix Ibn Khaldoun” 2025 organisée, mardi, au Centre des Arts, de la Culture et des Lettres, Ksar Saïd, à Tunis. Ce prix est organisé par la Chaire ICESCO « Ibn Khaldoun pour la culture et le patrimoine » de Ksar Saïd en partenariat avec l’association Med21.

Composé des historiens Abdelhamid Larguèche (président), Latifa Lakhdar et Faouzi Mahfoud, le comité d’évaluation du prix Ibn Khaldoun pour la promotion et la recherche dans les sciences humaines 2025, a attribute deux autres prix au Franco-marocain Mehdi GHOUIRGATE (Méditerranée) et au Tunisien Moncef M’halla (Pays d’accueil).

Deux prix honorifiques ont été également décernés, à titre posthume, aux Professeurs tunisiens Ahmed Abdessalem et Aboul-Kacem Mohamed Kerrou en présence des membres de leurs familles respectives.

Dans son intervention intitulée “La Muqaddima un pont entre les langues et les civilisations”, l’auteure de la traduction de la Muqaddima en coréen, a estimé que “la pensée d’Ibn Khaldoun dépasse son cadre spacio-temporel. Elle propose des outils d’analyse qui demeurent utiles à notre époque”.

Beaucoup plus qu’un historien appartenant au passé, “en Corée, Ibn Khaldoun est aujourd’hui considéré un penseur contemporain porteur d’une vision critique et d’un esprit ouvert sur l’autre”.

La Tunisie, pays d’Ibn Khaldoun, est “un lieu de mémoire mais aussi de pensée vivante et d’innovation”. Elle a évoqué un pays tourné vers l’avenir et largement imprégné par la pensée khaldounienne qui le guide, tel un flambeau, vers de nouveaux horizons.

La Professeure coréenne est revenue sur les conditions ayant entouré la traduction de son ouvrage en coréen, entamée en 2005. Elle dit avoir été poussée par un sentiment de devoir envers le lecteur coréen en vue de transmettre cette vision si profonde chez Ibn Khaldoun auprès de ses compatriotes et dans leur langue.

Cette traduction inédite est le fruit d’un voyage intellectuel et culturel de plusieurs années qu’elle souhaite partager, tout en affirmant une expérience au-delà du cadre académique, qui converge vers un processus assez personnel et profond.

La Professeure de Littérature arabe à l’Univerité de Hong-Kong des études étrangères à Séoul, Karima Kim est spécialiste en Littérature de la maqâma et Littérature arabe contemporaine de la diaspora.

Après avoir fait des études en langue arabe, depuis sa jeunesse, elle a eu son diplôme de Doctorat autour de l’oeuvre du célèbre écrivain, encyclopédiste et polygraphe arabe “al-Jahiz”, et son fameux ouvrage “Al Boukhala” (Les avares). Al-Jahiz, de son nom complet Abû Uthmân Amr Ibn Bahr Ibn Mahbûb al-Kinâni al-Fuqaymî al-Basrî, est un érudit de la pensée arabe qui a vécu entre 775/776 et 153/155 en Irak.

L’idée de traduire cette oeuvre émane d’une conviction chez l’autrice que ce projet constitue un pont entre les civilisations et ouvre de nouveaux horizons pour le dialogue entre l’Asie de l’Est et le Monde arabe”.

La traduction est un travail qui n’est pas sans contraintes, a-t elle avoué, évoquant des contraintes d’ordre linguistique et lexique et en lien avec la construction des phrases assez longues, les noms historiques et les contextes culturels. Pour l’autrice, il a fallu, par souci de précision, trouver un équilibre entre ces divers éléments tout en respectant le texte original.

Cette traduction a pris six longues années, une période qui dépasse celle passée par Ibn Khaldoun pour la finalisation de son fameux manuscrit.

La version coréenne de “la Muqaddima a eu un large écho dans les milieux académiques et culturels en Corée du Sud”. Sa parution a été largement médiatisée ce qui a créé un intérêt pour la civilisation islamique et la pensée arabe”.

La Muqaddima sera au cœur d’une conférence filmée prévue cet été dans le cadre des classiques de la littérature mondiale présentés à l’Université nationale de Séoul.

En 2020, cet ouvrage en coréen était parmi les œuvres lauréates du prestigieux prix Qatari “Prix Sheikh Hamad pour la traduction et la compréhension international”. Cette œuvre monumentale a vu le jour au Sud de la Méditerranée est aujourd’hui traduite vers d’autres langues dont la langue cooréenne

Véritable vecteur d’interculturalité, la traduction, selon la professeure coréenne, ne se limite pas à transmettre les mots. Elle est un outil pour comprendre l’autre et construire les ponts entre les esprits et les cultures”.

A travers cette œuvre, elle dit avoir voulu donner un aperçu de la profondeur de la pensée arabe et la richesse de sa civilisation”.

La professeure Karima Kim a souhaité voir cette rencontre jeter les bases d’un “dialogue constant entre l’Orient et l’Occident et entre les langues et les cultures dans le cadre de la compréhension et du respect mutual.”

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Prix Ibn Khaldoun 2025 : la Tunisie célèbre la pensée sociologique à travers des auteurs du monde entier

28. Mai 2025 um 15:33

Le célèbre ouvrage d’lbn Khaldoun La Muqaddima, (1332-1406) et sa théorie de la société humaine sont au centre des œuvres d’auteurs issus de divers horizons récompensés du prix Ibn Khaldoun organisés par la Chaire ISESCO et le programme MED 21.

Ecrite en 1377, cette œuvre universelle qui était à l’origine de l’émergence de la Sociologie humaine, continue d’influencer le monde littéraire et académique et ne cesse d’interpeller la curiosité des lecteurs.

La Sud-coréenne Karima Kim, auteure de la première traduction en Coréen de la Muqaddima, le Franco-marocain Mehdi Ghouirgate et le Tunisien Moncef M’halla sont les lauréats de cette édition 2025. Les Tunisiens Ahmed Abdessalem et Aboul-Kacem Mohamed Kerrou ont gagné des prix honorifiques posthumes qui ont été remis aux membres de leurs familles respectives.

La cérémonie de remise du « Prix Ibn Khaldoun » pour la promotion et la recherche dans les sciences humaines 2025 a eu lieu, mardi soir, au Centre des Arts, de la Culture et des Lettres, Ksar Saïd, à Tunis en présence des lauréats et des membres des familles des deux auteurs disparus.

Le comité d’évaluation du prix est composé des historiens Abdelhamid Larguèche (président) et Faouzi Mahfoudh et l’historienne et ancienne ministre des Affaires Culturelles Latifa Lakhdar.
●La Muqaddima “une véritable théorie de l’histoire”

«La Muqaddima est l’oeuvre distinguée de l’historien, sociologue et philosophe arabe Ibn Kaldoun » a rappelé le président du jury Abdelhamid Larguèche. Le Professeur émérite d’histoire, conseiller en patrimoine et ancien membre du comité du patrimoine mondial de l’Unesco, a qualifié La Muqaddima de «véritable théorie de l’histoire qui fait d’Ibn Khaldoun un précurseur de la sociologie moderne».

Pour le président du collectif international du projet Ibn Khaldoun dans le registre de « La Mémoire du Monde, cette oeuvre demeure “un texte fondateur pour comprendre la dynamique des sociétés”.

Le lauréat tunisien Moncef M’halla est récompensé pour son ouvrage « Lire la Muqaddima d’Ibn Khaldun: deux concepts-clés de la théorie khaldunienne ‘asabiya et taghallub’ (force et domination) » (centre de publication universitaire, 2007).

L’auteur s’y attarde sur le caractère contradictoire de l’existence humaine qui est reconnu et théorisé par Ibn khaldoun », comme l’a expliqué Mohamed Kerrou, professeur de Sciences politiques (Université de Tunis). Ce dernier a présenté le parcours distingué de Moncef M’halla, ancien chercheur à l’Institut national du patrimoine dont les publications sont d’ordre anthropologique sous l’influence d’auteurs nationaux comme Tahar Haddad et internationaux Nietzche, Max Weber et Paul Weil.
Les lauréats de prix honorifiques, à titre posthume, Ahmed Abdessalem et Aboul-Kacem Mohamed Kerrou, sont des intellectuels engagés de la Tunisie moderne.
Ahmed Abdessalem a été primé pour son ouvrage en français «Ibn Khaldoun et ses lecteurs», paru en 1983 et traduit en arabe par Sadok Missaoui, en 2020. Cet ouvrage a été également traduit en Espagnol (1987), en italien (2010) et en anglais (2013)

Né le 22 janvier 1922 à Mahdia et décédé le 12 mai 2007 à Tunis, Ahmed Abdessalem était un écrivain prolifique qui a laissé derrière lui un riche héritage et des contributions de valeur acclamées. L’œuvre d’Ibn Khaldoun était également au centre de ses livres «Ibn Khaldoun, son époque et la traduction de sa biographie» (1958) et «Ibn Khaldoun et la justice» (1989).

Figure majeure de la culture tunisienne et arabe contemporaine, Aboul-Kacem Mohamed Kerrou a été récompensé pour son ouvrage en arabe Ibn Khaldoun et les arabes, paru en 1971, qui a été plusieurs fois réédité.

Né à Gafsa le 1er juillet 1924 et décédé le 4 avril 2015, l’auteur diplômé de la Zaytouna a laissé des centaines d’ouvrages sur des figures importantes tunisiennes modernes et anciennes, à l’instar de Tahar Haddad, Abou Al Kacem Chebbi et Ibn Khaldoun.

● Mehdi Ghouirgate, prix Ibn Khaldoun Méditerranée
Ibn Khaldoun a la caractéristique d’avoir depuis le 19ème siècle fasciné, voire même obsédé le lectorat … », a affirmé le Franco-marocain, Mehdi Ghouirgate, lauréat du prix Ibn Khaldoun Méditerranée, pour son ouvrage en français « Ibn Khaldûn : itinéraire d’un penseur maghrébin » (Paris, CNRS Éditions, 2024).

Le chercheur a souligné l’importance de la collaboration que ce soit entre la France et la Tunisie ou entre la Tunisie et le Maroc pour faire revivre une forme d’érudition des Lettres et l’idée que l’intellectualité et le monde des idées transcendent et vont loin au de-là des simples frontières».

Professeur à l’Université Bordeaux-Montaigne et affilié à l’Université Mohamed 6 de Rabat, Mehdi Ghouirgate est spécialiste de l’Histoire de l’Occident musulman (Maghreb et al-Andalus) aux époques médiévale et moderne.
Depuis sa redécouverte en Europe il y a deux siècles, la renommée d’Ibn Khaldûn (1332-1406) n’a cessé de grandir, au point qu’il est aujourd’hui le seul des intellectuels issus du monde arabo-musulman à jouir d’une audience universelle, peut-on lire dans le résumé de son ouvrage.

L’auteur du monumental Kitâb al-‘ibar, ou Livre des Exemples, est comparé aux grands noms de l’Antiquité et des Temps modernes, de Thucydide à Machiavel, de Montesquieu à Marx. Il y a gagné sa réputation de précurseur des penseurs contemporains de la société, de l’État et de l’économie.
Cet ouvrage jette de la sorte une vive lumière sur les conditions de formation de sa théorie de la civilisation, et permet en retour d’interroger les modalités de la construction d’une figure de la philosophie de l’Histoire, dans les mondes musulmans puis en Occident. Il s’attache à revisiter cette histoire en s’appuyant sur une démarche résolument pluridisciplinaire qui fait appel, entre autres, à l’anthropologie, à l’économie, à la démographie et à l’histoire des langues dans leur dimension diachronique, à commencer par le berbère.
●La Muqaddima traduite en coréen

L’auteure de la première traduction de la Muqaddima en coréen, Kim Karima a présenté une traduction inédite « fruit d’un voyage intellectuel et culturel de plusieurs années qu’elle souhaite partager ». La version coréenne de “la Muqaddima a eu un large écho dans les milieux académiques et culturels en Corée du Sud. Sa parution, largement médiatisée, a créé un grand intérêt pour la civilisation islamique et la pensée arabe”, a-t-elle affirmé.

L’idée de traduire cette œuvre émane d’une conviction chez l’autrice que ce projet constitue “un pont entre les civilisations et ouvre de nouveaux horizons pour le dialogue entre l’Asie de l’Est et le Monde arabe”.

La Professeure de Littérature arabe à l’Université de Hong-Kong des études étrangères à Séoul, spécialiste en Littérature de la maqâma et Littérature arabe contemporaine de la diaspora, souligné le rôle de « la traduction comme vecteur d’interculturalité qui permet de comprendre l’autre et construire les ponts entre les esprits et les cultures”.

 

L’article Prix Ibn Khaldoun 2025 : la Tunisie célèbre la pensée sociologique à travers des auteurs du monde entier est apparu en premier sur WMC.

Karima Kim, traductrice de la Muqaddima en coréen, distinguée à Tunis

28. Mai 2025 um 09:51

«Beaucoup plus qu’un livre d’histoire, la Muqaddima est un projet intellectuel pour une compréhension globale de l’urbanisme, des dynamiques du pouvoir et des transformations sociétales», a déclaré Karima Kim, la Sud-coréenne traductrice en langue coréenne de l’ouvrage d’Ibn Khaldoun.

Karima Kim s’exprimait lors de sa distinction par le prix Ibn Khaldoun pour la promotion et la recherche dans les sciences humaines 2025, qui lui a été remis lors d’une cérémonie organisée mardi 27 mai 2025, au Centre des arts, de la culture et des lettres, à Ksar Saïd, à l’ouest de Tunis.

Ce prix est décerné par la Chaire Isesco «Ibn Khaldoun pour la culture et le patrimoine» de Ksar Saïd en partenariat avec l’association Med21.

Composé des historiens Abdelhamid Larguèche (président), Latifa Lakhdar et Faouzi Mahfoudh, le comité d’évaluation du prix Ibn Khaldoun pour la promotion et la recherche dans les sciences humaines 2025, a attribué deux autres prix au Franco-marocain Mehdi Ghouirate («Méditerranée») et au Tunisien Moncef M’halla («Pays d(accueil»).

Deux prix honorifiques ont été également décernés, à titre posthume, aux professeurs tunisiens Ahmed Abdessalem et Aboul-Kacem Mohamed Kerrou en présence des membres de leurs familles respectives.

Dans son intervention intitulée «La Muqaddima un pont entre les langues et les civilisations», la traductrice coréenne a estimé que «la pensée d’Ibn Khaldoun dépasse son cadre spacio-temporel. Elle propose des outils d’analyse qui demeurent utiles à notre époque».

«En Corée, Ibn Khaldoun est aujourd’hui considéré comme un penseur contemporain porteur d’une vision critique et d’un esprit ouvert sur l’autre», a enchaîné Karima Kim, ajoutant que la Tunisie, pays d’Ibn Khaldoun, est «un lieu de mémoire mais aussi de pensée vivante et d’innovation».

La Professeure coréenne est revenue sur les conditions ayant entouré la traduction de son ouvrage en coréen, entamée en 2005. Elle dit avoir été poussée par un sentiment de devoir envers le lecteur coréen en vue de transmettre cette vision si profonde chez Ibn Khaldoun auprès de ses compatriotes et dans leur langue.

Cette traduction inédite est le fruit d’un voyage intellectuel et culturel de plusieurs années qu’elle souhaite partager, tout en affirmant une expérience au-delà du cadre académique, qui converge vers un processus assez personnel et profond.

Professeure de littérature arabe à l’Université de Hong-Kong des études étrangères à Séoul, Karima Kim est spécialiste en maqâma et littérature arabe contemporaine de la diaspora.

La version coréenne de la «Muqaddima» a eu un large écho dans les milieux académiques et culturels en Corée du Sud. Sa parution a été largement médiatisée ce qui a créé un intérêt pour la civilisation islamique et la pensée arabe.

En 2020, cet ouvrage était parmi les œuvres lauréates du prestigieux Prix Sheikh Hamad pour la traduction et la compréhension international au Qatar.

D’après Tap.

Lire aussi:

‘Abd al-Rahmân Ibn Khaldûn et les révolutions arabes, de Juan Goytisolo

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