Pour un partenariat plus équilibré et efficace entre la Tunisie et l’UE
«Dans l’esprit du Plan Mattei, le partenariat énergétique entre l’Italie et la Tunisie est une grande opportunité. La transition énergétique, pour réussir, doit s’appuyer sur les principes d’égalité, de partage des bénéfices et de participation des populations et des territoires concernés».
Ce sont les propos tenus par l’ambassadeur d’Italie en Tunisie, Alessandro Prunas, lors de la session «Énergie et environnement» du Forum international du magazine francophone Réalités, auquel il a participé à Hammamet.
Organisé cette année sous le thème : «30 ans après, quelle stratégie et quelle vision pour les relations Tunisie-UE ?», l’événement a connu la participation de plusieurs ambassadeurs accrédités en Tunisie, d’experts en économie et en relations internationales, d’universitaires et de représentants du secteur privé.
L’évaluation de l’accord de partenariat entre la Tunisie et l’Union européenne (UE), 30 ans après sa signature, et les perspectives d’avenir de ces relations sont les principaux thèmes de la 27e édition du Forum Réalités, qui représente une opportunité pour analyser de manière critique et approfondie trois décennies de partenariat entre la Tunisie et l’UE, afin d’identifier les succès et les insuffisances et d’examiner les moyens disponibles pour mettre en œuvre les réformes, a déclaré à l’agence Tap le président du forum et directeur du magazine ‘‘Réalités’’, Taïeb Zahar.
L’objectif est de construire un nouveau partenariat plus équilibré et efficace pour relever les défis d’aujourd’hui, a précisé Zahar, selon qui l’évaluation de l’accord de partenariat entre la Tunisie et l’UE, et notamment ses aspects positifs et négatifs, représente une opportunité pour formuler des propositions concrètes pour son développement dans les années à venir.
Adapter le partenariat aux besoins et aspirations
D’autant plus que l’UE, principal partenaire de la Tunisie, a exprimé sa volonté de développer ce partenariat pour l’adapter aux besoins et aspirations de la Tunisie, dans un contexte mondial caractérisé principalement par des changements géopolitiques majeurs et des progrès technologiques.
L’ambassadeur de l’UE en Tunisie, Giuseppe Perrone, a déclaré que les résultats du partenariat entre la Tunisie et l’UE sont «positifs, notamment en termes de commerce et d’investissement européens en Tunisie».
Ces réalisations économiques représentent un levier important pour construire un partenariat politique et diversifié, visant à servir les intérêts des deux parties, a-t-il ajouté.
Perrone a souligné que l’UE représente aujourd’hui pour la Tunisie une garantie de qualité et de relations prestigieuses, en plus du soutien au libre-échange et de l’élargissement de la liste des produits fabriqués en Tunisie qui sont écoulés sur le marché européen sans payer de droits de douane. «Cette approche représente à la fois une garantie et un engagement de l’UE à continuer de promouvoir le libre-échange et à œuvrer, à travers de nombreux programmes, pour intensifier les efforts visant à établir la justice entre les couches sociales», a-t-il souligné, ajoutant que l’objectif est également de promouvoir l’intégration économique et d’aider les groupes les plus vulnérables et à revenus moyens.
Selon lui, «l’UE confirme ainsi sa crédibilité et son engagement à promouvoir ces domaines essentiels de coopération et de partenariat à un moment où le monde s’oriente vers une tendance différente, fondée sur le démantèlement des politiques d’intégration et des politiques d’égalité des chances pour toutes les catégories».
1,1 milliard d’euros d’aide financière entre 2013-2025
«L’UE est également soucieuse de soutenir la dimension régionale de la coopération à travers la Charte pour la Méditerranée, dans laquelle la Tunisie joue un rôle important», a souligné M. Perrone, ajoutant que la Tunisie continuera à tirer le meilleur parti des mécanismes de coopération de l’UE et à accéder au financement de diverses institutions financières connexes, telles que les programmes d’appui budgétaire direct sous forme de subventions pour soutenir les programmes de réformes de la Tunisie dans plusieurs secteurs stratégiques, afin de renforcer le développement global de la Tunisie dans ses dimensions économique et sociale.
Le diplomate a également rappelé que ce soutien se manifeste dans les fonds dont bénéficie la Tunisie, à savoir 1,1 milliard d’euros pour la période 2013-2025, soulignant que l’accord de partenariat, qui date de 30 ans, peut encore être amélioré et actualisé, en intégrant les dimensions des évolutions technologiques et des défis environnementaux et sociaux qui doivent être développés, tels que l’économie numérique et l’économie verte, dans une vision globale de coopération entre la Tunisie et l’UE.
Promouvoir la «mobilité circulaire» Sur la question de la migration, l’ambassadeur de l’UE a déclaré : «Nous pensons avoir une vision harmonieuse avec la Tunisie sur la migration irrégulière, un phénomène que nous devons aborder.» Cette approche, a-t-il ajouté, confirme également la nécessité de s’engager à promouvoir le «mouvement de mobilité circulaire» à travers une série de programmes lancés par l’UE afin d’accroître les opportunités de formation professionnelle pour les jeunes Tunisiens et de leur fournir des compétences qui les aideront à voyager en Europe, à répondre aux besoins du marché du travail mondial et à revenir en Tunisie pour contribuer au développement qualitatif de l’économie tunisienne.
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